4-86
GEN
tous les delcendans d'une fa mil k ou d'une
m~ifon;
les
degri:s
gtnlalogiqu<I
(e
tracenr dans des ronds rangés
:su-dc(lus, au·dcllous,
&
aux córés les uns des aurrcs ,
ce que nous avons imité des R omains, qui les appel–
loient
ftemmata,
d'un mor grec qui veur dire
une co"–
ronne de branch<I de j/wr1
.
.
C'efl un amufement pour un philolophe, que de vorr
l'arbre g,lnialogir¡ue
d' un genrilhommc buriné fur une
grande telli) le de vélin ; vous rrouvez toÜjours cel
~r
bre taillé, émondé, cultivé ,
(;ws
moufle, fans bOIS–
mort
,
&
faus aucune brancht.! pourrie ; vous étes
e
u·
core prefque rar de trouver
3
la tete de la plüpart des
arbra gi11ialogique1,
un grand minifire d'état , ou un
célebre militaire. L' honnc!te artifan qui a donné la
nailfance
~
cer hommc illufire, dont on prétend deleen·
dre,
efl
rctranché
de 1'
arbre
glnlalogiq~~e ,
avec rous
fes andtres d' une vie fru¡;ale ,
&
vous diriez que le
fondateur de
13
mai(on n'a pmais eu de pere. Mais fi
nous remontions plus haur vers la
fource de plufleurs
nobles de tour pays , nous les perdrions peut-l!tre daos
une foule d'arrifans ou de fermiers, fans elpérance de
les en voir fortir, :l-peu-pres comme la voie appienne
des anciens Romains, qui apres avoir couru plufleurs
m ilies, s'alloit perdre daos un marais.
(D. '].)
'I'able gtnéalogiqtu.
en la table des anccrres de quel–
qu'un . On difpo!e ces rabies en colonnes ou en ar–
bres .
Voyn ci-de/liu
A R
n
RE GE' N
e'
AL
oG 1
QO
E.
GE'NE'ALOGISTE, f. m.
(Art. hirald.)
faifeur de généalogies , qui décrir
1'
hifioire fommaire
des pa1entés
&
d' alliances d' une perfonne , ou d' une
mailon illuflre, qui en érablir
1'
origine, les branches
les emplois, les décorations .
e·
efi une fcicnce roore
rnoderne, faite par M. d'Hozier en France ;
e'
efi lni
qui a débrouillé le premit r les généalogies du
royan–
me,
&
qui les a rirées des plus profondes rénebres.
D 'H nzier ( Pierre) dont il s' agir ici, étoil
6
Js d'un
avocar ,
&
naquir
:l
Marleilfe en
I
f92. Le por ha(ard
le Jetta dans
le goOr des
recherches
g~néalogiques
,
Jor fqu'il
y
penfoit le moins,
&
uniqucmetH pour ren–
dre fervice
a
M. C réqui de Bernieulle, qui avoir des
raifons perfonnelles d'Ctre au fair de fa généalogie. M.
d' Hozier aprcs y avoir travaillé Jong -rems, publia pour
fon cnop d'erfai , la généalogie de la moifon de Cré–
qui-Bcrnitollc; le fuccc; qu'il cut, tir fa rtpotation
&
fa fortune. L ouis
XIII.
lui confera en IÓ<ft
la charge
d e JUJ!e d'armes de France , vacante par la mon de
Fran ~ois
de Chevrier de Saint- Mouris, qui
exer~a
le
premier cette fondion en
16 14 ; mais M . d' H ozier
Jailfa· Ion prédéce!Teur bien foin derriere lui, en rédui–
fani la connoirfance de 10us
les titrcs des nobles , en
príncipes
&
en art. Alors la noblelfc du royaume deli–
ra
d'avoir une généalogie drelfée de fa main ; on Jui
re
m
ir les armes, les noms , les fur-noms,
&
les con –
trats de chaque familfe:
a
fon travail prodigieox il ¡oi·
gnoit une m émoire éwnnante en ce genre. M . d' A·
blancourt difoit qu'il falloir qu'il cí\r affifié
ii
rous
les
mariages
&
a
tous les baptcmes du royaume . Louis
XIV .
a
Ion avenement
:l
la couronne, avoir créé en
fa faveur la charge de
g!
nlal.gi¡fc
de France,
&
lui
donna en IÓfl un brcvet de coufeiller d'état.
11
mou–
rur comblé de foveurs le premier Décembre t66o ,
&
Jailfa trois tils qoi marcherent fur fes traces.
L ouis-Roger d'Hozier (no fils alné, fut non- feule–
menr pourvü en 1666 de J'emploi de
gln!alog•fle
&
de
juge d'armes de France, mai> encore d'une charge de
gendlhommc ordinaire de
la
chambre du roi
&
du
collier de l'ordre de S. M ichel.
'
Louis -Pierre d'Ho·tier Ion fecond lils eut les mcmes
litres
&
les me mes graces.
Enfin Charles d' H ozier, aotre fils de Pierre d' Ho·
zier , trO?Va daOS les mémoires de (on pere , quantité
de maténaux pour augmenter le nobiliaire de France ,
&
drelfa
toures les généalogies des mai(ons ancienncs
&
illoOres ,
fous le titre de G R
A N
n
N o
n
1
L
1
A
t·
RE , qo'il publia
ii
Ch3Jons.
11
réduifit dans une for–
me nouvelle les preuves de noblefre pour les pages du
roi, ceux de fes écuries ,
&
les demoifelles de (ainr
Cyr. Sa meJefié le gratifia des memes titres qu'avoienr
e
u les freres,
&
d' une penflon de deux mille Jivres .
M . le duc de Savoie !'honora de la croix de la
reli–
gion,
&
des ordres militaires de S. M aurice
&
de fainr
L nare .
Parmi les
ginfnlogijleJ
les plus accrédités, l'on peor
mcttre
a
u prem1er rang M . de Clérambault ,
lpécialc–
m ent chargé des généalogies
&
preuves de< per(nnnes
nommf es chcvaliers des ord res du roi .
(D. ').)
GEN
EH
O
t\
.,
G HE N 1O A, (
Gfog.
)
pays
GEN
d' Afrique daos la N igritie, le long du Niger; il abon–
dc en coton, orge, ris, tfoupeaux
&
po1ílon . La pro–
~
ince de Gualata
le
borne au nord, la riviere do Sé–
néga ao (ud,
&
1'
Océan a1Jamique le baigne au cou–
chant; c'efl-lá du-moins en-gros ce qu'en difent les vo–
yageurs, qui onr (ucccffivement copié L eon
l'afrri–
qoain. Les canes de Dapper , celles de Sanlon ,
M
Nolin
&
aotres, confervent le pays de
Glnehoa
,
au
nord du Niger ; les nonvelles carres nomment ce me–
me
pnp,
1,
pay1 de Simga.
(D . '] . )
GENEP
(Giogr.) Geneptnn,
vi)Je d'Allemagne,
daos le
cercl~
de
\V
efiphalie, au duché de Cleves ,
(ujette au roi de Prufle, avec un chateau
&
titre de
comté . Les H olJandois
la prireor en 1641 ,
&
les
Fran~ois
en 1672; elle efi fur
la N éers, proche la
Meo
fe,
3 deux licues fud-oiiefl de Cleves, cinq fud–
oüell de Nimegue, dix nord-oüefi de \ ' enlo.
Longit.
23.
lf.
lat.
rt.
fl·
Voye>:.
GENAP.
(D.'].)
• GEN E R , v. aét. vienr de
mettre
a
la gine,
t¡tujlionn~r
,
tonrmenter, donntr la tortttre
;
il
te
dit
m€me encare en ce feos:
Ji
J'on eút géni violemmrnt
ce crimine/;
croit~on
qu'
il
n' eút pas nommé
fu
com–
plica
1
Mais il fe prend en deux aurres feos a0<7. dif–
férens ; l'on au moral , comme dans cer exemple ; les
joges onr été
génb
daos Jeur conduite, daos leur pro–
cédure;
&
l'autre en phyflque, comme daos celui-ci:
cctte piece
gén•
celle·ci ,
&
l'empeche de fe mouvoir
libremenr. Toures les expreffions relles que
e
elles-
ci
onr été empruntées des phénomenes fenfibles ,
&
ce
font
les obflacles au mauvement des corps qu' on a
d'abord deflgnés, enCuite les mémes dénominations onr
éré tranfportées aux mouvemens de )'ame .
G E'N E'R AL, adJ . (
Gram.
)
on déligne par cer
adJeét if quefque chofe de commnn
~
1out ce qui peut
etre confldéré fou s un méme poim de vOe ; aioli on
dit en Phyfiqoe de la pefameur, que c'cfi une proprié·
té
ginlral•
de la matiere; en Métaphyflque de la fen–
fibllité, que c'efi une propriété
glnlrale
des animaur;
en M :uhétnatiquc d'un
thitJr;me,
d'un
probltme,
d'oU
ré(u ltent un grand nombre de con(éqoences
&
d'appli–
cations,
&
qui s'élendeot quelquefois fur prefque wure
une fcience, qu'ils font
glnlraux:
on dit •uffi d' une
formule qui comprend un tres· grand nombre de cas
&
dont on peor tirer plufleurs aotre< fo<mules
particu~
Jieres, qu'elle efi
gin/rale. Voy•::.
F o R
M
u
L
¡,:.
L orf–
que d'unt formule paniculicre, ou s' éleve
a
une for·
mole
gin/rale,
cela s' appelle
giniralifer la formule
.
(O)
G
E'N
E'R
AL D'
A
R M E'E, (
H;ft. anc.
)
chef
ou commandant de l'armée . Chez les Grecs , on
le
nommoit
pollmaqru,
&
c'étoil
a
Athcnes )'un des ar–
chontes;
a
Rome fous
1•
R épublique , e' étoient
les
confu ls, les prétcurs ou les pro-confols, qui comman–
doient les armées , en conféquence des decrcrs du fé–
nat;
ils avoient un ou plufieurs
lieutenans fous
Jeurs
ordres. Quoiqoe
la cava)erie eür un chef parriculier
nommé
magifter cquitum,
if étoit roOjours (ubordonoé
aox confols. S'il y avoit un didateur,
ce
premier ma–
gitlrat. nommoir le
génlnd
de fa cavalerie, lequcl fai–
foir exécorer fes ordres ,
&
loi lervoit de lieutenaot ·
mais
J
ules-Céíar s'éranr fervi de la didature, pour fai:
re revivre en fa perlonnc le gouverncment monarchi–
que, il abolit la charge de
ghziral
de la cavalerie.
Dans i<s campemens
&
les marches, le
glnlral
de
1'
arrnée romaine fe plac;oit ordinairement au centre
entre les princes
&
les triaires, accompagné de fes gar:
des
&
de (es vérerans, s'il en avoit; car quelqoefois
i1
jugcoit
a
·propos de i<s difiriboer dans les rangs , paur
animer
&
foOtenir les autres foldars.
Quelquefois avanr que de combattre, il haranguoir
fe~
troupes ,
~oir
P.our
Icor
infpirer plus de co?rage ,
fou pour les mfirnrre de fes proJCCS .
11
efi vra1 qu' il
ne pouvoit pas etre entendu de roure l'armée ; mai< il
(uffiloir qu' il
le ffit de ceux qui étoicnt
les plus pres
de la pcrfonoe, des tribuns , des centorions,
&
d' au–
trcs officiers fu balternes des cohortes; ccux·ci faifoienr
paOer ¡ufque aux derniers (oldars, le précis o u J' objet
de la horangue.
Le
géniral
des 3rmées romaines avoit le droir
en–
rr'nunes prérogatives, de poner le
pnludamcntu;,
o u
la cotre d'armes teinte
e~
P?Urpre; il
la prenoir en 'ror–
tant de Ro me,
&
la quutolt avant que d'y rentrer.
11
avoit feul
le pouvoir de dévoücr un de
fes
(ol–
dats pour le Calor de l'armée ;
&
ce qui en plus éton–
nanr, il
fe dévoiimt quelqucfois Jui-mcme
ave
e
cer.
taines cérémonies qu'il étoit obligé de (uiv're,
&
que
nous avons expofées
au mot
D
E'v
o
u
E
M E N T .
S'il