GEL
mentée par un cenain ]ohanan, que les Juifs mcnem
vers 13 fin du fecond Ílecle; mais le F. Morio prouve
qu'il o'a éré écrit au phitór que fous l'empire d'Héra·
clius, vers l'ao
620,
un peu nvaor l'hégire;
c'dl
ce
qu'on appelle
la g<mMe
ou
le Talmud de '}lrufalem,
que les J uifs lifeor
&
cfliment peu, paree qo'il etl fort
obfcur.
lis fonr bien plus de cas de la
gemar.
ou du Tal–
mud de Babylone,
en
mmeneé par un oommé
A
fa,
di–
fconrinué pendant
73
ans,
~
caufe des guerres des Sar–
raíins
&
des Pcrfes,
&
achevé par Jofa au commen–
cement du viJ.
íiecle.
Quoiqu'on compreooe fous le nom de
Talmud,
&
la
mifchua
&
les deux
gemaro,
nénomoins ce rl'etl pro–
prcment qo'a l'ouvrnge d' Afa
&
de Jofa qu'on donne
ce nom.
Les Joifs l'eOiment plus que tous lcors aurres livrcs;
ils l'égalent
ii
I'Ecritore ,
&
loi donnem une autoriré
abfoloe' malgré
les fables
&
les reveries dont
il en
remp li . lis le regarde
m
commc la parole de Die
o
ve–
nue par tradilion de Moyfe,
&
confervé par tradition
contlante jufqu'it ce que
R.
Jehuda,
&
enfoite
R.
Joha–
nan,
R. A
fa
&
R. Jofa, craignant qo"elle ne fe per–
dlr,
a
caufc de la ditperíion des Juif<, l'ont recueillie
dans la mifchna
&
daos
In
gemart. DillromJ. de Tri'IJ.
&
ChamberJ .
(
G)
GEMA T R
1
E
ou
G A M
F.
T R
1
E,
U.
(
Thlol.)
nom de la premicre efpcce de cabale artificielle des Joifs.
f/oyez
e
A B A L E •
La
glmatrie
dt
une efpece d'eKplication géométri–
que
&
arithmérique des mots, qui fe fait en deox
ma·
nieres, ce qoi forme deux efpeccs de
gimatria:
la pre–
miere tienr plm de
1'
Arithmétique,
&
la feconde
a
plus
de rapport
ii
la Géométrie.
eelle-lil coolitle
a
prendre la valeur nomérique de
chaque iettre daos
(JO
mot
OU
daOS une frafe,
&
a
don-
. ner
a
ce mot la tigoification d'un amre mol oo d'uue
au:re frafe, dont les lettres prifcs de
m~ me
pour des
chitfres, fon1 le meme nombre; car on fait que
e
hez
les Hébreox, comme chez les Grecs,
il
n'y a poiut
d'autres chifl"res que les lettres de l'alphabet.
f/.
LE r–
TRl!
é!f
eARACJ"ERE.
Ainfi un cabalifle aynnt troové que les lcttres de la
frafe hébrai"que ,
il a
crié
a
u
commencemtnt,
préfeo–
tent le meme nombre que
les
leures de cette auire
frafe hébriiqoe,
il
a
erll au eommenament de
l'an–
;.~le ,
il en con
e
lora que le monde a été créé au com–
mencement de l'année.
Ainfi c'efl une opioion res-oe chet les eabalilles, que
Je monde a été créé au mois Thifri, qui étoit autre–
fois
le premier de l'année. e•en le premier mois d'ao–
tonne qui répondoir a-peu-pri:s
a
narre mois de Septem–
bre. De mcme dans la prophétie de Jacob,
Gene[
49·
JO.
ou il ell dit,
cclui qui efi envoyl vimdra,
ih di–
lént que celui qui ctl promis la el\
le Mcffit, paree
que les leure. f<lnt le meme nombre que celles du nom
qui fignifie
Mcffiah,
Meffie; car les uoes
&
los autres
font le meme lllltnbre 3r&.
La íeconde efpece de
gimatrie
e(\ plus difficile
&
plus obfcure, auffi etl-elle plus rare: elle s'occup.:
ii
cherchu des fignifications abllrufes
&
cachées daos les
mafures des
~difice;
dont
il
etl fair memion dans I'E–
eriture, en divifaot , multipliant ces graodeurs les unes
par los autres. En voici un exemple pris de qoelqoes
cabalifies chrétiens.
L'Ecrimre dit que l'arche de Noé étoit loogue de
300 coudécs, large de ro,
&
haute de 30. L e cabalifle
prend poor la bafe de
fes opératioos
la
longueor de
l'arche, 300; c'etl en hébreu un "': il divi fe cene loo–
gueor par la haoteur' quien 30: il troove 10, quien
hébreu s'exprime par un
1 '
qu'il met
a
droite du .. : il
divife enfui te la mi'me longueur par la largeur' qui en
so;
ce qui tui donne pour quoli<nt
6,
qui en hébreo
6'exprime par un , , qui
~tant
mis au cóté gauche ,
du ., , iait avec les deux aolres !emes le oom de
'}e–
fru,
"'"·
Aioli par
les regles de
la cabale
il
s'enloir
qo'on ne peur fe fauver que par )efus-Chrill, comme
au tems du déluge perfonne ne fut fauvé hormis ceux
qui étoient dans l'arche.
On rrouve de
m~me
le nom de
Jefru
dans
les di
menfions do temple de Salc-mon. Mais c'ctl faire IOrt
a
la rcligion, que de l'appoyer de ces vaines fubtilttés.
f/oj'e:::.
F
1 G
u
Jt
E.
Drllionn. de 'Irlv.
&
Chamb. (G)
G E
1\1
B LO U R S,
Gemit~iaeum,
(
G;ogr.)
petite
vil k des Pay•-Ba• daos le Brabanr, ditlingoée par une
~bbaye
qoi e(!
'"marqoable par fon ancienneté,
&
poor
:avoir donné des hommcs illutltes
i
1'
Eglife. L':bbé
GEL
joüit du titre de
eomte,
&
tient le premier rang d2ns
les é1a1s de Brabant. Dom Juan d' Autriche gagnn pr s
de
Gemblours
une baraille fur l'armée des Etats-Géné–
raui en r
n8.
Elle eO
for I'Orne an dioccle de
a–
mur,
~
7
licues de Loovain,
4
N. O. de N amur.
9
S. de Bruxelles .
Long.
u
20.
lnl.
ro.
32. (
D.
J.)
GEMEAUX,
(LES)
m
llflronomre,
(Onl une
contlellation ou figne dn Zodiaquc: ils repréfemem dnns
la
fable eanor
&
Pollox. Ce ligne el! le lroirierne.
f?oyez.
Sr
G N E
&
e
O N S TE
t.
L
1\
1"
1 O
N.
Les
Gemeaflx
ont
24
étoiles daos Ptolom<'e,
19
daos
Tycho,
89
daos le catalogue britsnnique.
(0)
G E M E L
LE,
f.
f.
(Marine) voyn ]
u
M E
r. r.
E •
G
E M EL
r.
l S,
en t<rm<J de Blafon,
fe dit des bar–
res que l'on porte par paires ou par couples Cur un
écu d'armoiries.
JI
porre de gueules,
a
u chevron d'ar–
genr, trois barres
gemel/u
de fable.
f/oyez.
BAR
R
1!:
&
noJ
P
lanchu de
B
la(on
.
G E M l N 1,
nom latín de la cootlellation des Ge–
meaux :
f/o)•t:t.
G
E M E A
u x.
G E M
1N Y, (
LE)
Glog.
grande riviere des
1
ndes,
qui a fa foorce dans les montagnes qui font ao nord
de Dehli, prend fa pente vers certe vil le, dcvient en–
foite un fleuve coníidérable, paífe
a
Agra,
&
(e
jcue
~ntin
daos
le Gange: c'etl vraiiTemblablcmem le
'J•–
matm
de Pline.
(D.'].)
• G
E
M
1
R, v. n. c'e(l exprimer fa douleur ou fa
peine par une voix
languiífante, foible
&
inarticulée .
11
fe prend au limpie
&
au figuré: au Ílmpk, comme
daos cet exemple,
je pouffois de
longJ glmiffemmJ :
au
figuré,
il fait g<msr les
eot~flim
fotn le posds
de
fon corpJ.
G E M 1
TE S ,
voyez
G
A M
r
r
E S.
G E M M E, (S
E L)
Hift. nae. f/oyn
S
EL.
GEMMINGEN,
Gimminga, (Giog.)
petite vil-
le d'AIIemagne daos le palatina¡ du Rhin, !ujeue
a
l'é–
leéteur Palatin, entre Hailbron
&
Philisbourg.
Lotl.
26.
56. lat.
49· 7·
(D.
J.)
GEMONlES,
f.
f.
pl.(Hifi. )
lesgemo~tio
é–
t,oient che?- les -Romains a-peu-prcs ce que íont les four–
ches patibulaires en France.
1/oyez
G
1
n e
T.
Elles fu–
rent aiofi nommées, ou de celui qui les
r.ontlruifir,
ou de celui qui y for expofé le premier , ou du verbc
gemo,
je gémis.
D'autres difcnt
gemoni<f! f<ald1,
ou
gradru g<monii.
e'étoit, fdon Publius Viélor ou Sextos Rufus , un ltcu
élevé de ploíieors degrés, d'ou l'on précipitoit les cri–
minels. D'autres
les
repréfenrent comme on lieu ou l'on
exécotoit
&
ou l'on expofoit les malfaiteurs. Les
ge–
monitJ
éroienr daos la dixieme . régioo de la ville, au–
pres do temple de
J
unon. e'efl eamille qui, l'an de
Rome 3r8 , dellina ce lieo
a
expoflr le corps des cri–
minels 3 la vue du peuple; ils étoient gardés par de;
foldats, de peur qu'on ne vlnt les eolever pour les co–
terrer;
&
lorfqo'ils tomboient de pourrimre, on les uaf–
noit de-lil avec un croe daos
le Tibre.
Dillrontl, dt
Trlv.
&
ChamberJ (G)
G E M U N D, (
Glog)
ville d'Allcmagne dans la
haute Autriche, confidérable par fes
falines. etuvier
penfe que cetre ville etl le
La<iaeum
d'Antonio. Elle
etl for
le Drauo au nord d'un lac de mame nom, que
l'on croir éue le
lacsn
roelix
des aociens daos la No–
rique ripeufe,
&
qui prit le nom de
Faliix,
de la troi·
íieme légion qui
y
avoit fes qoartiers d'hyver.
Long.
31 .
40.
lat
47·
4f·
Remarqoons ici que les Allemands ont fouveot don–
n~
le nom
de Gbnrmd,
de
Gmrmd, Gm11ind
ou
Mund,
aux lieox qui étoient
á
l'entrée ou
a
la fortie d'une tao
coulante. Le mot
mund
fignifie
botsche
ou
emhouchu·
re.
Tel efl notre
Gémmsd, Uzermsmd,
daos la Mar–
che;
Tra'iJem:md
daos le Holtlein,
&c. (D.
J.)
G
E M
u
N
1>,
Gemund.J.
(
Glog.)
perile ville impé–
riale d'AIIemagoe daos la Soüabc. Son principal
Cclln–
merce confit\e en chapelers,
&
la feule religion catho–
liqoe romaine
y
etl footfene. eerre ville étoir originai–
rement une abbaye de béoédiélins. L'empereur Frédé–
ric le Borgne l'emoora de murailles vers
l'an
10<)0
;
&
Frédéric Barberou!fe
la
6t
ville impériale.
Voya:.
Zeyler,
(u•v. topogr. ( D .
J.)
G e
Mol' D,
(
Giog.)
petire ville d' Allemagne ao
cercle de Franconie, daos
l'év~ché
de W urtz.bourg, fur
le Meio.
Long.
2¡.
20.
lat.
ro 8.
J
1
y a encere d'-aotres lieux de ce nom don( il en
inutile de parler daos ce D iél;onoaire.
(D.
J.)
GEN A I3 U M, (
G;og. ane.)
ancicnne ville de la
Gaole for la Loire, au pays des Carnotes, c'etl-:i-di–
re ao pays charrraio . Ccuc
ville
doot eéfar tit le fié·
,.