Table of Contents Table of Contents
Previous Page  506 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 506 / 922 Next Page
Page Background

478

GEL

congelation des huiles gralles ,

&

que

1'

eau

fe maitl·

tient daos fa liquidité ordinaire, l'ufage autorife

a

dire

qu'il nc gele poiot . La

gelle

n' arrive dans un pays ,

que quand

1'

eau

&

lts

tiqueurs aqueufes qui ne lont

pas trop

agité~s'

fe ¡¡lacent d'elles-memes

a

l':lir libre;

c'cn • ta le premoer

&

le moindre degré de

la

gelle

.

O n verra ailicurs

(are.

G

LA

e

E),

comment la gran·

de agitauon d'uo liqutde peut menre obflacle

a

fa coo–

gelat ,oo. St

le

froid augmente, la

gelie

[era plus for–

re; de, ftu des dont la liquidité réfiOc au degré de fro id

qui fa11 geler l'eau, fe convertiront en glace; il gtlera

daos

l"

iotérieur des maifons

&

JUfque daOS les

e

ham·

bres les plu; euél mcnt f.rmées ; les rivkres les plu¡

raptdcs obéitfam

a

1'

tmpreffion du froid , Ce glaceront

en partie, OU meme eoticrement ]Ufqu'

a

UOC

certaine

profondeur: t<>UI ceci en facile

a

concevoir. Ce qu'il

di

impottant de bien remarquer, c'en ce qu'on a dit du

caraélere efTentiel

&

dininéltf de

la

gelle

, laquelle a

roa¡ours lieu quand

1'

eau ou tranquille ou peu agitée

fe glace d'elle-meme

:1

l'air libre daos tout un pays .

N ous connoilfoos divers agens capables d'opérer dans

une cenaine étendue de pays

la coogelatioo oaturelle

ele l'eau : on

pcut

conCulter fur ce

l"ojet

les

articla

F

R

o

1

l>'

G

L

a e

E '

&

e

o

N G E

LA

T

1o

N •

La

ge·

/le

ayant un rapport marqué

a

la tempéramre de

1'

air

&

a

la conmtution de l'aunofpht re'

e'

en principalement

fous ce rapport que nous devons d'abord la confidérer

daus cet article.

11

Ce

préCente une quefiion que

1'

obfervation

feule

pourra réloudre: on demanJe fi daos

tou~

les pays du

monde l'eau

Ce

gele confiamment par

le memc degré

de froid ; ou

Ji

le climat, dont l'in6uence efi fi Cenli–

ble Cur une infioité de phénomenes , met ici de

la di·

verfité. Plulieurs phyficiens célebres parmi lefquels on

compte le Cavant M MufTchcobroek , ont adopté ce

dcrnier Centimenr;

ils penfent que daos les pays méri–

diooaux, en ltalte, par rxemple, il gele arfez conflam–

rnent

a

un degré de froid forr inférieur

a

celu i qui en

Fraoce, en Allemagne, en Angleterre,

&c.

en nécef–

faire pour óter

:l

l'eau fa liqutdité. Les preuvcs de cet·

te arfertion le réduiCent

a

quelques obCervations faites

il

Napies par M. Cy rillo, profelfeur en Medecine ,

&

rapponées daos les

Tranfaéltom pbilofophir . n°.

4;¡o.

mais, comme 1' a fait voir M . de Mairan, ces obler–

vations ne

font rien moins que d<citives; elles font

m

eme démenues par d

>

obfervations pofiérieures' dont

nous fommes redevables

3 M.

Tairbout, ci • devant

conCul ¡le la nation

fratt~oife

a

N lples , par lefquelles

il

paroit que la glace ne fe forme daos cene ville que

quand le thermometre efi au degré qui indique

a

Paris

&

ailleurs le commencement de la

g<lle .

Une infiniré

d' obfervations pareilles

faites daos d' autres villes de

J'Eorope , s' accordenr tomes

a

dunner la me me con–

clulion . O n peor done afsarer que

1'

eau fe gele par·

tout au m¿me degré de froid,

&

qu'elle ne fe con ver-

1ft

naturtl.emerot en ¡;tare , que quand la

température

de l'atr ou Ju m•lieu quelconque qui l'environnc , efi

parvenue

a

ce oegré . Ceux qui ont erO voir le con–

trair< ont été certainement rrompés par quelque circon·

fla ttce particuliere qui leur a échappé.

M .

de

M

airan,

di!fúeation fur la glace

,

/l. part.

2..

Jdl.

eh .

vj.

&

V I).

Le degré de

froid nécelfaire pour

la forma1ioo na·

turelle de la glace ' en celui aoque! s'arr€te la liqucur

d'un thermometre , dorn on a plongé la boule daos de

l'eau qui commenee

a

fe geler , on ce qui revient au

m

eme, daos de la ghce ou de la neige prete

a

fe fou–

dre . C'efi le degré marqué zéro fur le thermnmetre de

M.

de Reaumur;

3~ ,

fur ce lui de Fahrenheit

&c.

11

ne gcle point avant que la liqueur do ther:Uomerre

foit defc_endue

a

e; .degré . L.orfq u'elle y efi parvenue,

la fr01deur de

1

atr

fe CoOuenr ou qu' elle augmente

chercher le 8euve qai prenam

(a

(onrce do

j:udin

d'Ed~n (~

divi–

fe en qu:nrc: parncs qm forrocnt 1quacrc gr.:mds

Hl!ov~,.

Mlli! oo

avcnit

«

.f.UC

J:tns

le

d~1og,e

univtrfcl

1~ rc=nv.:rfem~nt d~'

parties

aam

foh

de•

, _que

Au,d~:s

de

~oue

globe fut

fi

_gr:m.t. que ces qua–

ue Rcuves qn• uniS enfemble tnJ•quent le (Jaradu terrelhe ptuvcnt

avoir

c.:b:ancl- de Juuatioo,

&

h:urs

:.nctens

can:1ux-.

Outre

ce ,

1~

diíf~rt:ltion.

&:

les fenrences pub11écs par

h~•

favans fur un td a.r–

¡umcnt

fonr

.Jff~z.

connues par un

ch~coo

Elles

oc

font

p.u

toutc'

pl:aufible•

ru:fque

hl.

Huetiu, .

&

le

V

Calmet en rapportcnt

dt:~

caprirteufca

&.

d~

infotltenablcs

b\d,is

il )'

co a

d'aum:s

ll"'

font

foodées

fur

une probabihté

convcnnble comme

cclles

dudJt

Hue–

l.ius dor.t Boch:m

(uiL

les traces dans fon l

1

haJcs (

Ltl'l.

t.

chap.

I V

)

&.

d.:~!''

le

~ierot.oit".on

(pan

11

lib V

ch:~p.

Vr )

l a

(avante

dtf–

fcn:mon d Fnenne

Morioo

méntc auffi

d'ttte

IC.e ,

d'aut~nt

plas

~u'il

tclairch l'opin.ion

de

fon

rnattre

~

amJ

Boch:an.

&

qui fe

GEL

pendant que!que tems , la glace paroit ,

~

• moins que

des circonnances particulieres ou cerr>ioes accidens

dont nous feroos mention ailleurs, n'empechent fa

for~

marion . Remarquons que la glace ne fond pas toil¡ours

lorl"que la

température de

1'

air fait remonter

le

ther:

mometre de quelques degrés au- derfus du terme ordi–

nairc de la coogelation; ce qui s'accorde avcc d'aurres

expériences qui prouvent que

la glace efi commu>1é–

ment beaucoup plus de tems

3

fe

fondre, qu'elle n'en

a employé

a

fe former .

f/oy. ci-apr.

G

LA

e

E.

La

gel!.

dépendant principalement de la froideur de

l'air,

i1

en évident que, !OU!CS chafes d' ailleorS éga–

les, la

gelle

Cera d'aurant plm forte, que le froid Cera

plus vif.

'

Daos notre

h~mifphere

boréal le froid Ce

fait fentir

d'ordinaire par les venrs de oord; communément auffi

ces

m~

mes veots nous donnem les

gdles.

On imagine

aifément que les vems de fud doivent produire un fem–

blablc effet daos l'hémifphere oppoCé.

Le vent de nord efl

Cec,

&

nous lui devons le plus

fouvem le beau tems; c'cfi la raifon pour laquelle, gé–

né~alement

parlant' il gele plus fouvent qoand l'air en

Cec

&

aífez ferein, que daos des tems humides

&

cou–

verts

.

Les

g.léo

qui arrivént daos des rcms Cereins , Cont

connues feos le oom de

b<II<J g<lleJ

.

LorCqo'il gele tres-fonemenr, le folcil paroit un p<t!

pfi le,

&

la férénité de

r

~ir

n' efi pas

Ji

grande que

daos certains joors d'hyver, oí\ l'on n'a que de;

geUa

médiocres. C'dl que d'une part

1'

évaporation aes li–

quides efi confidérable dans les grandes

gello

,

&

que

de l'autre les vapeurs qui s'élevenr alors, ne peuveot

arriver daos l'armofphere

:1

une médiocre hauteur, fans

y renconrrer un froid qui les force de

Ce

réunir, fioon

en nuages épais' du-moins en petires marres a(Jrz feo–

tibies, pour diminuer

la

rranfpareoce de l'air qui ne

tranfinet dans ces circoofiaoces que des rayons foible;

&

languifTans. Ceci fait comprendre pourquoi les be!–

les

gdfo

fonr moins fréquemes dans le voi(Jnage des

laes

&

des grandes riviores, le froid

&

la glace

y

éraot

arfez fouvent accompagnés de brouillards .

Les grands venrs, tanr par l'agitation qu'ils commu–

niquent aur liquides expofés

~

leur aélion , que paree

qu'ils diminuenr toOjours un peu

1'

intenfité do

tr,.id ,

Conr un obflacle

a

la formation de la glace. Ainli quoi–

gue le vent de nord nous amene d'ordinaire la

g.lfe,

ce n'efl point

a

beaucoup pr/:s lorfqu'il foufHe avec le

plus de violence, qu' il gele le plns fortement . L' air

dans les fortes

gello

e{l tranquille ou médiocrement

a–

giré . Nous ferons voir '" parlant de la glace, qu' un

perit vent fec accélere roOJoors la congelation.

Le vent de nord

&

la férénité de l'air étant Couvent

réunis avec le froid

&

la

g<lle,

l'air daos ces circon–

!lanccs efi plus den Ce, plus peCant; il foi\uenr le mer–

care daos le barometre

a

d' afTez grandes hauteors : On

peut meme regarder

le dégel comme tres . prnchJin '

quand on voit

le mercure bailfer confidérablement

&

promptement apres quelques JOUrs de

g<lle

;

cet abaif–

Cement étant cauCé par le vent de Cud , qoi en hyver

nous donne communément le tems doux .

N nos avons dit que

1'

évaporation des liquides étoit

confidérable pendanr les

gellu;

elle

1'

efi meme d'au–

rant plus, qu'il gele plus fortemeot .

l{oyez.

fur ce fu–

jet

In

art.

E vA Po

R

A

T

1o

N

&

G

LA

e

E •

La fécheretfe qui accompagne les fortes

geliu,

rend

certains ¡ours d' hyver tres· favorables aux expériences

de l'éleélricité.

f/oy.

EL

E

e

T R 1

e

1 TE.'.

Les eff"ets de la

g<lie

fur les végétaux mérirent une

auemion particoliere. On connoit une infiniré de plan–

res que la moindre

gelle

fait périr: ce font celles qui,

ne croillant naturellement que daos les pays chauds ,

u

e fnoroient réfi ner

a

un degré de froid qui approche

beau-

rrouvc inferé'e

d~ns

le

f .

Tom. des ouvrJges de

Bochan

a.vec UllC

de fes lemes

écrite

l

l ouü C01ppello.

Le

(u(dit Moríno raifoone {avarnment fur

le

flenve

Gt1

1

n

ou

e,..

h

1

n,

qui

:urofe la terre

d"

Ethyopie, ou

la reue de Chus

fitule

au de-li do

Tygre

qoi par fon

moyen

fe

porre

Julque dan' le

feia

de

la

Perle.

Le

GthM

{era done au feotiment de ce• écrivaio

1

on

bnu

_du Tygre

e'

cft- l-dire le bras orient31 qui arrofe la

sa:

liana,

qat

eft: le Cho6fi-an des

~oder!les

L·Huetios ,-oulant

(e

don–

ner

pour :luteur

Oll

pour celut

t)Ut

a hlairé cene fentcncc é'crit

d'.¡voir

:t.uendu plu' .

d~.

\'Íngt ans

aprC,

.b.

mort

de

Bochan

pour

donner heu

l

fet

ht!rmc:rs .

8c

l

fe• amu de

1'

éclairc

1

r

~ux m~mn; mais je ne

pourrois juger

6

cer~

protefiaúon cft (uffifant: pour

dc!'hvrcr Hucütu boromc pounant trc!s- (avant de

J';¡cculat!On

de

Fbgi.,,