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GEL
congelation des huiles gralles ,
&
que
1'
eau
fe maitl·
tient daos fa liquidité ordinaire, l'ufage autorife
a
dire
qu'il nc gele poiot . La
gelle
n' arrive dans un pays ,
que quand
1'
eau
&
lts
tiqueurs aqueufes qui ne lont
pas trop
agité~s'
fe ¡¡lacent d'elles-memes
a
l':lir libre;
c'cn • ta le premoer
&
le moindre degré de
la
gelle
.
O n verra ailicurs
(are.
G
LA
e
E),
comment la gran·
de agitauon d'uo liqutde peut menre obflacle
a
fa coo–
gelat ,oo. St
le
froid augmente, la
gelie
[era plus for–
re; de, ftu des dont la liquidité réfiOc au degré de fro id
qui fa11 geler l'eau, fe convertiront en glace; il gtlera
daos
l"
iotérieur des maifons
&
JUfque daOS les
e
ham·
bres les plu; euél mcnt f.rmées ; les rivkres les plu¡
raptdcs obéitfam
a
1'
tmpreffion du froid , Ce glaceront
en partie, OU meme eoticrement ]Ufqu'
a
UOC
certaine
profondeur: t<>UI ceci en facile
a
concevoir. Ce qu'il
di
impottant de bien remarquer, c'en ce qu'on a dit du
caraélere efTentiel
&
dininéltf de
la
gelle
, laquelle a
roa¡ours lieu quand
1'
eau ou tranquille ou peu agitée
fe glace d'elle-meme
:1
l'air libre daos tout un pays .
N ous connoilfoos divers agens capables d'opérer dans
une cenaine étendue de pays
la coogelatioo oaturelle
ele l'eau : on
pcut
conCulter fur ce
l"ojet
les
articla
F
R
o
1
l>'
G
L
a e
E '
&
e
o
N G E
LA
T
1o
N •
La
ge·
/le
ayant un rapport marqué
a
la tempéramre de
1'
air
&
a
la conmtution de l'aunofpht re'
e'
en principalement
fous ce rapport que nous devons d'abord la confidérer
daus cet article.
11
Ce
préCente une quefiion que
1'
obfervation
feule
pourra réloudre: on demanJe fi daos
tou~
les pays du
monde l'eau
Ce
gele confiamment par
le memc degré
de froid ; ou
Ji
le climat, dont l'in6uence efi fi Cenli–
ble Cur une infioité de phénomenes , met ici de
la di·
verfité. Plulieurs phyficiens célebres parmi lefquels on
compte le Cavant M MufTchcobroek , ont adopté ce
dcrnier Centimenr;
ils penfent que daos les pays méri–
diooaux, en ltalte, par rxemple, il gele arfez conflam–
rnent
a
un degré de froid forr inférieur
a
celu i qui en
Fraoce, en Allemagne, en Angleterre,
&c.
en nécef–
faire pour óter
:l
l'eau fa liqutdité. Les preuvcs de cet·
te arfertion le réduiCent
a
quelques obCervations faites
il
Napies par M. Cy rillo, profelfeur en Medecine ,
&
rapponées daos les
Tranfaéltom pbilofophir . n°.
4;¡o.
mais, comme 1' a fait voir M . de Mairan, ces obler–
vations ne
font rien moins que d<citives; elles font
m
eme démenues par d
>
obfervations pofiérieures' dont
nous fommes redevables
3 M.
Tairbout, ci • devant
conCul ¡le la nation
fratt~oife
a
N lples , par lefquelles
il
paroit que la glace ne fe forme daos cene ville que
quand le thermometre efi au degré qui indique
a
Paris
&
ailleurs le commencement de la
g<lle .
Une infiniré
d' obfervations pareilles
faites daos d' autres villes de
J'Eorope , s' accordenr tomes
a
dunner la me me con–
clulion . O n peor done afsarer que
1'
eau fe gele par·
tout au m¿me degré de froid,
&
qu'elle ne fe con ver-
1ft
naturtl.emerot en ¡;tare , que quand la
température
de l'atr ou Ju m•lieu quelconque qui l'environnc , efi
parvenue
a
ce oegré . Ceux qui ont erO voir le con–
trair< ont été certainement rrompés par quelque circon·
fla ttce particuliere qui leur a échappé.
M .
de
M
airan,
di!fúeation fur la glace
,
/l. part.
2..
Jdl.
eh .
vj.
&
V I).
Le degré de
froid nécelfaire pour
la forma1ioo na·
turelle de la glace ' en celui aoque! s'arr€te la liqucur
d'un thermometre , dorn on a plongé la boule daos de
l'eau qui commenee
a
fe geler , on ce qui revient au
m
eme, daos de la ghce ou de la neige prete
a
fe fou–
dre . C'efi le degré marqué zéro fur le thermnmetre de
M.
de Reaumur;
3~ ,
fur ce lui de Fahrenheit
&c.
11
ne gcle point avant que la liqueur do ther:Uomerre
foit defc_endue
a
e; .degré . L.orfq u'elle y efi parvenue,
f¡
la fr01deur de
1
atr
fe CoOuenr ou qu' elle augmente
chercher le 8euve qai prenam
(a
(onrce do
j:udin
d'Ed~n (~
divi–
fe en qu:nrc: parncs qm forrocnt 1quacrc gr.:mds
Hl!ov~,.
Mlli! oo
avcnit
«
.f.UCJ:tns
le
d~1og,e
univtrfcl
1~ rc=nv.:rfem~nt d~'
parties
aam
foh
de•, _que
Au,d~:s
de
~oue
globe fut
fi
_gr:m.t. que ces qua–
ue Rcuves qn• uniS enfemble tnJ•quent le (Jaradu terrelhe ptuvcnt
avoir
c.:b:ancl- de Juuatioo,
&
h:urs
:.nctens
can:1ux-.
Outre
ce ,
1~
diíf~rt:ltion.
&:
les fenrences pub11écs par
h~•
favans fur un td a.r–
¡umcnt
fonr
.Jff~z.
connues par un
ch~coo
Elles
oc
font
p.u
toutc'
pl:aufible•
ru:fque
hl.
Huetiu, .
&
le
V
Calmet en rapportcnt
dt:~
caprirteufca
&.
d~
infotltenablcs
b\d,is
il )'
co a
d'aum:s
ll"'
font
foodées
fur
une probabihté
convcnnble comme
cclles
dudJt
Hue–
l.ius dor.t Boch:m
(uiL
les traces dans fon l
1
haJcs (
Ltl'l.
t.
chap.
I V
)
&.
d.:~!''
le
~ierot.oit".on
(pan
11
lib V
ch:~p.
Vr )
l a
(avante
dtf–
fcn:mon d Fnenne
Morioo
méntc auffi
d'ttte
IC.e ,
d'aut~nt
plas
~u'il
tclairch l'opin.ion
de
fon
rnattre
~
amJ
Boch:an.
&
qui fe
GEL
pendant que!que tems , la glace paroit ,
~
• moins que
des circonnances particulieres ou cerr>ioes accidens
dont nous feroos mention ailleurs, n'empechent fa
for~
marion . Remarquons que la glace ne fond pas toil¡ours
lorl"que la
température de
1'
air fait remonter
le
ther:
mometre de quelques degrés au- derfus du terme ordi–
nairc de la coogelation; ce qui s'accorde avcc d'aurres
expériences qui prouvent que
la glace efi commu>1é–
ment beaucoup plus de tems
3
fe
fondre, qu'elle n'en
a employé
a
fe former .
f/oy. ci-apr.
G
LA
e
E.
La
gel!.
dépendant principalement de la froideur de
l'air,
i1
en évident que, !OU!CS chafes d' ailleorS éga–
les, la
gelle
Cera d'aurant plm forte, que le froid Cera
plus vif.
'
Daos notre
h~mifphere
boréal le froid Ce
fait fentir
d'ordinaire par les venrs de oord; communément auffi
ces
m~
mes veots nous donnem les
gdles.
On imagine
aifément que les vems de fud doivent produire un fem–
blablc effet daos l'hémifphere oppoCé.
Le vent de nord efl
Cec,
&
nous lui devons le plus
fouvem le beau tems; c'cfi la raifon pour laquelle, gé–
né~alement
parlant' il gele plus fouvent qoand l'air en
Cec
&
aífez ferein, que daos des tems humides
&
cou–
verts
.
Les
g.léo
qui arrivént daos des rcms Cereins , Cont
connues feos le oom de
b<II<J g<lleJ
.
LorCqo'il gele tres-fonemenr, le folcil paroit un p<t!
pfi le,
&
la férénité de
r
~ir
n' efi pas
Ji
grande que
daos certains joors d'hyver, oí\ l'on n'a que de;
geUa
médiocres. C'dl que d'une part
1'
évaporation aes li–
quides efi confidérable dans les grandes
gello
,
&
que
de l'autre les vapeurs qui s'élevenr alors, ne peuveot
arriver daos l'armofphere
:1
une médiocre hauteur, fans
y renconrrer un froid qui les force de
Ce
réunir, fioon
en nuages épais' du-moins en petires marres a(Jrz feo–
tibies, pour diminuer
la
rranfpareoce de l'air qui ne
tranfinet dans ces circoofiaoces que des rayons foible;
&
languifTans. Ceci fait comprendre pourquoi les be!–
les
gdfo
fonr moins fréquemes dans le voi(Jnage des
laes
&
des grandes riviores, le froid
&
la glace
y
éraot
arfez fouvent accompagnés de brouillards .
Les grands venrs, tanr par l'agitation qu'ils commu–
niquent aur liquides expofés
~
leur aélion , que paree
qu'ils diminuenr toOjours un peu
1'
intenfité do
tr,.id ,
Conr un obflacle
a
la formation de la glace. Ainli quoi–
gue le vent de nord nous amene d'ordinaire la
g.lfe,
ce n'efl point
a
beaucoup pr/:s lorfqu'il foufHe avec le
plus de violence, qu' il gele le plns fortement . L' air
dans les fortes
gello
e{l tranquille ou médiocrement
a–
giré . Nous ferons voir '" parlant de la glace, qu' un
perit vent fec accélere roOJoors la congelation.
Le vent de nord
&
la férénité de l'air étant Couvent
réunis avec le froid
&
la
g<lle,
l'air daos ces circon–
!lanccs efi plus den Ce, plus peCant; il foi\uenr le mer–
care daos le barometre
a
d' afTez grandes hauteors : On
peut meme regarder
le dégel comme tres . prnchJin '
quand on voit
le mercure bailfer confidérablement
&
promptement apres quelques JOUrs de
g<lle
;
cet abaif–
Cement étant cauCé par le vent de Cud , qoi en hyver
nous donne communément le tems doux .
N nos avons dit que
1'
évaporation des liquides étoit
confidérable pendanr les
gellu;
elle
1'
efi meme d'au–
rant plus, qu'il gele plus fortemeot .
l{oyez.
fur ce fu–
jet
In
art.
E vA Po
R
A
T
1o
N
&
G
LA
e
E •
La fécheretfe qui accompagne les fortes
geliu,
rend
certains ¡ours d' hyver tres· favorables aux expériences
de l'éleélricité.
f/oy.
EL
E
e
T R 1
e
1 TE.'.
Les eff"ets de la
g<lie
fur les végétaux mérirent une
auemion particoliere. On connoit une infiniré de plan–
res que la moindre
gelle
fait périr: ce font celles qui,
ne croillant naturellement que daos les pays chauds ,
u
e fnoroient réfi ner
a
un degré de froid qui approche
beau-
rrouvc inferé'e
d~ns
le
f .
Tom. des ouvrJges de
Bochan
a.vec UllC
de fes lemes
écrite
l
l ouü C01ppello.
Le
(u(dit Moríno raifoone {avarnment fur
le
flenve
Gt1
1
n
ou
e,..
h
1
n,
qui
:urofe la terre
d"
Ethyopie, ou
la reue de Chus
fitule
au de-li do
Tygre
qoi par fon
moyen
fe
porre
Julque dan' le
feia
de
la
Perle.
Le
GthM
{era done au feotiment de ce• écrivaio
1
on
bnu
_du Tygre
e'
cft- l-dire le bras orient31 qui arrofe la
sa:
liana,
qat
eft: le Cho6fi-an des
~oder!les
L·Huetios ,-oulant
(e
don–
ner
pour :luteur
Oll
pour celut
t)Ut
a hlairé cene fentcncc é'crit
d'.¡voir
:t.uendu plu' .
d~.
\'Íngt ans
aprC,
.b.
mort
de
Bochan
pour
donner heu
l
fet
ht!rmc:rs .
8c
l
fe• amu de
1'
éclairc
1
r
~ux m~mn; mais je ne
pourrois juger
6
cer~
protefiaúon cft (uffifant: pour
dc!'hvrcr Hucütu boromc pounant trc!s- (avant de
J';¡cculat!On
de
Fbgi.,,