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GEA
a
la comparcr
a
celle d'un éléphaot qui fut déterré dans
le mt!me teros
a
Tunis, elles fe trouvercnr de la me–
me grandeur, figure,
&
proportion . La fourberie n'dl
pas nouvelle: Suétone remarque dans la vie d' Augu–
fie, que des ce tems-la,
1'
on avoir
imaginé de fa1re
paíTer de grands oíTemens d'animau x terrellres pour des
os de
géam
ou des reliques de héros. Tour concouroít
a
tromper le peuple
a
ces deux égards . Quoique Sé–
neque parle des
g<ans
comme d't!tres imag inaires, fon
difcours prouve que le peuple en ad meuoit l'exillence.
La coutume des anciens de rcpréfenter leurs héros beau–
coup plus grands que nature, avoir néceíTairement le
pou vair fur l'imagination, de la porter
~
admeme daos
certains hammes au- deíTus du vulgaire, une taille de–
mefurée . Les llatues de nos rois ne nous en impo–
feor-elles pas encore tous les jours 3 cet égard? il cfl
vrai!Temblable que parmi ceux qui confidéreront daos
quarre ou cinq cents ans
la
figure de bronze qui repté–
feote Henri IV. fur le pont-neuf, fi
ceue llame fubfi–
fle encare, la plus graode partie fe perfuaderont que
ce
rnonarque immortel par fes exploits
&
fes rares quali–
lés, étoit un des hammes de la plus haute taille .
Cependant quelques modernes a!Tez philofophes pour
connotrre les fources de nos illufious, a(fez verfés daos
la critique pour démeler la v érité du menfonge, aflez
fages pour ne donner aucune confiance oi aux préten–
dus olfemens humains ni
a
toutes les relations de l'an–
liquité fur l'exiflence des
g<am,
ne laiflent pas que d'e–
lre
~branl<!'s
par les récits de plulieurs navigateurs, qui
rapportent qu'a l'extrémiré du Chily vers les terres Ma–
gellaniques, il fe
trouve une
race d'hommes donr la
uille ell gígantefque, ce font
les Patagons. M. Fre–
zier dit avoir appris de quclques efpagnols, qui pré–
lendoient avoir vil quelques-uns de ces hommes, qu'ils
avoient quatre varres de hauteur, c'efl-a-dire neuf
ii
dix piés.
Mais on a tres-bien obfervé que M . Frezier ne dir
pas avoir vil lui-meme quelques-uns de ces
géans;
&
comme les relations vagues des Portugais, des Efpa–
gnols,
&
des premiers navigateurs hullandois, ne forn
point confirmées par des voyageurs éclairés de ce lie–
cle; que de plus elles font remplies d'exagérations o u
de faulletés en tant d'autres chafes, on ne fauroit trap
s'en défier .
En
ti
u
il
ell cootre toute vraiíTemblance, comme le
remarque l'auteur de
l'hifloire natt1re/le,
,
qu'il exifle
daos le monde une race d'hommes compofée de
;¡lans,
,
fur-rout
lorfqu'on leor
fuppofora dix piés de hau–
"
teur; car le volume du corps d' un
tel homme fe-
reir huir fois plus confidérable que celui d'un hom–
" me ordioaire.
JI
femble que la hauteur ordinaire des
, hommes étant de cioq piés, les limites ne s'étendent
, guere qu'a un pié au-deCTus
&
au-deífous; un hom–
" me de ftx piés efl en effer un homme rrl:s-graod,
&
, un homme de quarre piés ell trcs-petit: les
glans
, &
les nains qui font au-dciTus
&
au -delfous de ces
,
termes de grandeur, doivent done etre regardés com–
" me des variétés tres-rares, individuelles
&
acciden–
"
telles
, .
L'expérience nous apprend que lorfqu'il fe rencontre
quelquefois parmi nou s des
géans,
c'efl-a-dire des hum–
m es qui ayent fepr
a
huit piés, ils font d'ordinaire mal
conformés , malades,
&
inhabiles aux fonéticos les plus
communes.
-!\pres rout , ft ces
geans
des rerres Magellaniqucs
cxtltenr, .ce que le tem_s feul peut appreodre, ,
ils font ·
du-mums en fort petu nombre · car les habirans des
,
terres du détroit
&
des iles voifiocs font des fauva–
" ges d'une taille médiocre , .
On lit daos les journaux que le P . ] ofeph Tarrubia
efpagnol, a fait imprimer to ut rée<mmen r (
1
7;6 )
un~
giganthologie, daos
lequel ouvrage il prétend réfurer
le chevalier Haos-Sloaoe,
&
prouver
l'exillence des
ft)
Le principal fondement fur lequel s'appU)'e l':'lateur de cet ani–
d e pour nier
l'exiftence
des
(
iC!ans,
~n.
lit nature
pref9•_t
,
0
¡¡¡,.,
nnif~rmt
Jans fu
pr~dNOions ,
l\
h.isfi
l'on devoit admettre ceue re–
gle daos cene
untverfalit~
qu'on
pr~rend
ici ,
les m€m(s difficuJ.
tb
qne
l'on forme contre les Géans qui
pr~C.:,toient
le délogc fe
P?Utroient former contre le 6 long cours de \•ie des premieu ha..
b1:ans tic la rerre .
Si
Ad~m.
fes premien fih
&
defcend:tns
véc~rent
pluGcurs
fie~
eles fans que la n:tture fouffr1t :mcone altbation
(llbllantielle
dans
fes produaions, nos prem
1
er.s
An~tre.s
pourrom
avoir
eu un corps
plus robarte
&
('llus fort f.:ans préjudtcc de ceue
uniformit~
qui s'ob.
{ene
da.~s
l',ordre de la narore. L'égaliré
eO:
6
daire
&
fi
3pp:t–
rc.nte
~q
11
n
'f
a pu
a
rcpliquer. Oc
mCme
qu'on oc ptqr p.u
ni~~
GEA
géans
fur des monumeos d'aoriquité indienne: mais en
auendanr que quelqu'un fe donne la peine d'examiner
la
valeur de pareils monumens, qui felon
toute
app~rence ne ti:ront pas plus authentiques que raot d'aucres
en ce genre; le leéhur curieux d 'une bonne gigaotho–
logie
phyG~ue,
Cera bien d'étudier celle do meme chc–
valier Hans-Sioane, qui n'a pns pHl au bon pcre efpa–
gnol; elle efl ioférée daos les
Tran{aél . philofoph.
r.
0 •
404;
&
par emait, daos le
Jr~ppl.
drt diél. de Cbam–
bers. (D.
J.)
(t)
G
E' A N
s, (
Mytholog.)
en fans de la Terre qui fi rent
la guerre aux dieux :
H~flode
fair naltre ces
g<ans
du
fang qui fortit de la plaie d'U ranus; Apollodore, O–
vide,
&
les nutres p<Jetes les fonr fils de la terrc, qui
daos fa colere les vomir de ron fein pour faire la gutr–
re aux dicux extermioateurs des Tiraos.
Ces
géans,
difent-ils, étoient d'uno raille monflrucn–
fe
&
d'une force prc.portioonée
a
cette prodigieufe hau–
reur; ils avoient ceo\ mains chacun,
&
des ferpens au
lieu de ¡ambes. Réfulus de déthroner J upiter, ils eotre–
pvirenr de l'afli éger jufque fur Con throne,
&
estalferenr
pour y réuflir le mont OíTa fur le Pélion,
&
I'Olym–
pe !ur le mont Olfa, d'ou ils eíTayerent d'efcalader le
ciel, ¡ettaot fans cdTe centre les dieux de grands qnar–
tiers de pi erre, donr
les unes qui
romboient daos la
mer, devenoient des i les,
&
celles qui retomboieot fur
la terre faifoienr des montagnes . Jupiter effrayé luí-me–
me
a
la vOe de li redourables ennemis, appella les
diw~
a fa défenfe; mais il en fut a!Tez mal fecondé; car ils
s'enfuirenr tous en Egypte, ou la peur les fit cacher
fous la figure de difterentes efpeces d'animaux.
Un anc1eo oracle avoir prononcé que les
glam
fe–
roiem invincibles,
&
qu'aucun des dieux ue pourroit
leur llter la vie, 3-moins qu'ils n'appellaíTent quelque
marre!
a
leur fecours. Jupiter ayanr défendu 3 I'Auro–
re,
a
la Lune
&
au Soleil d'annoncer fes delfeins, de–
vau~a
la Terre qui cherchoit
a
f01itenir fes enfans,
&
par !'avis de Pallas
fit venir Hacule pour comb.Htre
3\!'eC (uj;
3 J'aide de
CC
he!
ros ,
il
exrermina fes
g l mtf
Encéladc, Polybercs, Alcyonée, Porphyrion, leo dcux
Aloi'des, Ephialre, Othus, Eurytus, Ctytius, Tithyus,
Pallas, H ppolirus, Agrios, Thaon,
&
le
redoutnble
Typhon, qui feul, dtr Homere, donna plus de peine
au• dieux que tous les aurres
glans
enfemble.
j uptter
apres les avoir défaits, les précipita jufqu'au fond d11
Tartare' ou' fuivanr
d':lUlres
poCtes,
il
les c:nterra vi'–
vans , foit fous le mont Ethna, fa ir en différens pay<;
Encélade fur enfeveli fous la Sicile, Polybetl:s fous l'i–
le de Lango, Othus fou s l'ile de Caudie,
&
Typhon
fou
l'ilc d'lfchia.
Ces prétendus
gr"'"
de
la fable n'éroient, fi1ivant
plulieurs de nos Mythologifles, qoe des brigands de
Thellalie 9ui vinrent artaquer Jupirer fur le mont
0-
lympe ou ce prince avoit fair b&tir une forre ciraddic :
ce mont O lympe, ajoOtent·ils, a
ét~
pris par les plus
anciens poetes pour
le Ciel,
&
paree que les nHll>ts
Ocfa
&
Pétyon, qui font peu éloignés de
I'OI~mpe
fervoienr de reunire
~
ces bandits qui s'y étoieot
for~
tifiés ,
&
qui de-13
reooient en
refpeét
la garnifon de
I'Oiympe, on imogina de leur faire ,emafler monta¡;n es
fur montagnes pour aneindre ¡ufqu'au
ciel.
Mais quoique cette explicarían foit généralemenr ado–
ptée, ¡e croirois plutllr que toute
la fable des
g<rmr
n'efl qu'une rradition défigurée de l'hifloire de Typhun
&
d'Ofiris. On fait qu'il y avoir en Egypte des mo–
numens plus anciens que
les
fables des Grecs , des
villes fondées
&
un cultt établi en l'honneur des
mo–
mes animaux donr leurs poetes nous difeot que les dieui
prircot la fi¡¡ure, en fe retiranr de fraycur daos ce pays-
Ja.
(D.
J.)
G
E'A N S,
(
offcmem de) Hijl. ntlt.
f/oyez
O
S S 1!•
M E N S F O S S
t
r.
E S •
GI!'ANS,
qn'il fe foi: vt\ de tems cn.tems des homme.s d'une taille gigaotefque
comme cet Jrlandou de 1'1ge de vingt 3ns qu1 roul:a
toute !' Ira.
lie en 17f8,
&::
l':aurre coonu
a
route
ha
Tofc.·me
dont un confc:r–
ve le (queleue dAns
1'~6pital
Royal de
S. M•ri.1 NH•t'a
l Flor.!n•
ce ;
mais
il
n'cft
p.u
d1r
qu':mcun
ait eu le furt de v
1
vrc
plutl~:nu
fieclc•. Ces deux
exemple~
s'una(fent
a
tant d'autrC3 innombro hlet
dont
(aít
mcntion le P.
Calmet
dans fa doéle differtJ.uon
tlt
G
;.
t,
44
tibttt,
&.
d.1ns
(~n
Diélionnaire, auffi
bic~
que M. l;a
~hrnmerc
d:ans {on
D1él:
ionn~me géographtque e
n fon C1nquieme rom.: de ml!.–
me que le 1'.
Tarrub.iadans la
Gig~
ntholot.ia,olt
t
e leéte~rrroll'•
ver.:~
mal•
"'' '"':•
b,nu ..
&
:1~·ant e~~
le Magio
dt
GiJAr.ti••:,
J_e
Termo
¿,
rttl'flltlf
1'JAJ_nTtlf~
I.IJir
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1
&:
Hoffmann
ú xlc.
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'CIIr1 ,
Tom!
J.ll.~
pZ!.r d'aqucs écrivaÍD-5
1
comme auffi par
ct•
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