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GAZ

nc, de la rapurc de

ga¡•ac.

A lors apres nvoir fait épaif–

hr cene décoflion fm 1< feu, il relle au fond du vaif–

feau une réli'ne épaifie, d' une odeur balÍamique, &

d'nngoar kgerement acre. C<ue !ubllancc fechée, pul–

vérilée, & trrée par le nez, irrite vivemtnt la mem–

brane pituitaire ,

&

fau évscuer le phlegme qui en logé

d~n~

cet endroit. Hotrmann prUeroit ce remede

a

lOUS

les ncrnutatoires, & luí amibuoit

co

meme

tems une

vertu

~orroborative:

mais Hoffmann vantoit be11,ucoup

to~

les remedes qu'il con¡pofoit lui-meme.

(D.

J.)

G AYE

R,

terme de R iviere,

pour

ex

primer com–

bieo un bateau prend d'e:tu : le grand·maltre

gaye

fcpt

prés d'eau.

G A Z A 1L LE, (

]ttrifprud.)

eo quelques pays

(j.

gnibe

un _

ba~~-de

befluux. f/oy. la eou;ume de_

Saint·

::.ever,

ttt. "1· art.

r

le

for de Navarr<,

ttt.

xvj.

art. dernur;

la Roche-Fla.vin,

da droitf feigntur.

p.

90·

Cafeneuvc , au mor

gain.

(A)

• G A Z E,

(.

f. (

Jv.lan;•fall¡¡r,

)

tilfu leger ou

tout de til, ou tout de foie, ou fil & foie ,

travaillé

a

el

aire voie,

&

percé de trous comme le ulfu de crin

dont on fait les cribles; la fabricarion de cene efpece

d'étotfe ou de

toile en tres-ingéuieufe ; ceux qui en ont

parlé n'ont pas confidéré le méti<r d'allez pri:s ;

&

a'

JUger de la

gau

par ce qu'on en lit daos le

dillion–

naire drt Commerce,

il

e[\ bien difficile de la dj[linguer

de la

toil~

ou du fatio.

Pour fabriquer la

gau,

il faut commencer par difpo–

fer la cha1ne commc

fi on

~voit

a

fabriquer une au–

tre étolfe de loie; Je veus dire la devider fur l'ourdif–

foir (

Voyu.

l'article

O u

R D

t s so 1

R);

la poner de

l'ourdiO<>ir

fur le pl ioir (

Voyez

/'

artiele

P

L1

o t

R);

& du plioir fur les enfuples; l'cncroifer, & achever le

momage du métier .

Le métier du gozier nc difl'ere guere des autres

n;lé·

1iers de la fabrique des étofl<s en loie, foit unies

ro;~

tigurées;

&

il

re monte exaélcment de la meme ma·

oiere . 11 y a leélure du defiero, gravaffine, gravaffi–

llirrc) lac>' femple, rame, tirage'

&c.

f/oyu.

n

l'arl.

S o 1

E,

le tra••ail des érotres en foic;

voy<~

fur • rout

l'artic/e

V

H

LO U R S

e r

SR L ¡¡' , P

R,

1 S E' ,

&

de plu–

fieurs <oulettrJ.

Quoique uous renvoyions ici

a

un grand nombre d'ar·

ticl<s élrang•rs

a

la

gazc,

cela n'empecheq pnint que

nou~

ne faffions entendre trcs-di[l inélement la différen–

ce qu'il

y

a entre la fabricotion de ceue étofl'e

&

celle

de la toile nu du fatiu. f:'our cet effet, lailfanr-lá wu–

tes les manreuvrcs qui font communes au gurer, au

tiiTerand.

&

ou manufaéluricr d' étotli:s en foie, nous

nous attacherons

a

celles qui luí foot propres;

&

nous

infi[\erons fur la partie qui di[ljngue fon métier des au·

tres

m~riers

a

ourdir.

Cene partie e[\ une lille qui porte des petits grains

de chapelets qu'on appelle des

perles.

C'c[\ la foufl ron

de ceue lille qui empécho que la

gaze

unie ne foit u–

lle toile oo un Catín ,

&

qui en f.lit une

gau:

c'c[l ce

que nous allons démonrrer de la maniere la plus limpie

& la plus claire.

Si vous comparez nos

Plan(hes l .

&

ll.

du

Ga·

~ier

avee nos

P/a,.ches dt¡ M411Tifallttrier en foie,

vous appercevrez d'un coup-d'reil ce qu'il y a de com–

mun entre le métier 3

gaz.e

&

les autre mériers

a

our–

diiTage : mai<

po~r

bien eptendre la fabricar ion de

1~

gaz.e,

il fuffir de

~·occ\lper

de la

/!l.

PI. Voy<z done

&etle Planelu.

L os cylindrcs

A B, a b, (fig .

1 .

PI {{/.)

fonl les

cnfuples;

11 B

e!l ce!le de devant ;

"b

une de

~elles

de dcrriere. 1,

~;

1, 2; 1, 2; 1, 2,

ÍO!\t les 61¡ de

la chaln.e portés fur les deux enfuplcs: e,

e; e, e; e, e

1

&c... repré(cnteut los dents do peigne :

d, 4,

<,

e,

•,

e,

la li!feavec fes perles ;f,

f,g,g,g,g,

une

a~tre !ilfe avec des annelets de verre 110'on appelle des

mail/ons

;

b b;

i i,

les bft rons d'encroix.

On voit que les tils de chaine 1,

1, 1,

&c.

palfent

daos les perles

e, e, e, e

,

& dans les maillons

g, _g

,

JJ,

g,

&

qu'ils font placés fur

les enfuples de manrere

qu'ils fe croifem aox poinrs

k, k,

k,

k.

D'ou

il

fu ie

que, li nnus fuppofons que la lilfe

4,

á,

foit

lc~ée

,

les fils de cha1ne re[\ant dam leurs lituations re!auves;

les fils t ,

1 , 1 , 1 ,

fcront angle avee les fils

2, l,

2.,

2,

le 61

t devam'le fil

2,

le til1 devam le ti!

2,

le 61

1

devam le 61

2

&

amli de

fuire, comme ils

font rangés fur les enru'p!es . Done ,

fi

le 61

1, 1

,

1,

/,

1,

m, m, m, m, m,

&c.

repréfeme un fil de tra–

me, & que le guier ait donoé un coup de navctte de

droite

a

gauche' ce 61 de trame fera pris ea

1) 1) 1) 1)

GAZ

471

entre les fils de chalne, comme on voit

fig.

2.

m<·

me PI.

Mais

li

on laiffe rctomber la liffe

d d,

&

qu'on faf–

(e

le~er

la lilfe

ff,

comme on voit

jig.

2 .

mime PI.

qo'arrivera-t-il? que les fils de cha1ne

I, 1, 1,

t,

&e.

ne garderont plus leurs lituations relatives avec les fils

2, 2, 2, 2;

que ces fils

1 , 1,

I ,

1 ,

pafferont de l'au–

tre cl)té des

tils

2, 2, 2, 2;

que les fils

2, 2, 2, 2,

feront a.ngle avec les fils

1, 1 , 1 , 1,

le til

2.

dcvant

le fil

1,

le 61

2

devant le 61

t , le ti!

2

devant le fil

¡

& ainfi de fuite; & que, fi

l'ouvrier donoe un fe–

c9nd coop de navette de gauche

a

droite, le ti! de tra–

me/,/,/,

l .

m, m, m, m, &c.

(era pris entre les

ti ls de cholne, comme on le voitjig.

2

en

m, m, m,

m;

il y aura done entre

ces

deux coops de naver_re,

ou la portian do fi 1 de trame

1, 1, 1, 1,

&

la portron

do n¡err¡e 61

»¡,

m, m, m,

uae efpece d'encroix

o, o,

0

0

0

u de tour des

fils de chalne 1, t, 1,

1,

fur

1e's

ti'!s de chaine

2 , 2, 2, 2,

qui tient les portions de

ti

1

de

trame féparées,

&

qui ne leur permet Jamais de

s'approcbcr, & de former un tillo ferré comme_

il

ell

3

la toile & ao fatin: c'en ce tour ou cet encrorx & le

M

pi acement alternatif des fils_ de chaine qui écanent les

cnups de navette

ou

les pornons de

fil de trame ; &

c'e[l cet écart qui forme les trous ou claires voies de

la

gaze

.

Q.o'on lailfe retomber la liiJ'e

f

f,

&

qu'on, faiTe le–

ver la li(fe

d

d

comme on la vort

jig.

mcme PI.

les fils de eha ;de reprendront leur polition relative aur–

li-tÓI que la litre

f f

(era rctombée,

&

les tils

t ,

I,

1

1

(eroot angle avec les fils

2.,

2, 2, 2;

de ma–

n.i~re

'que le 61 r foit devant le fil

2,

le til

1

devaot

le ti!

2

le 61

1

devant le

fi

1

2,

&

ainfi de fuite, com–

me

il

e'll arrivé

figure

1.

Dooc _li

l:ouvrier donoe un

troifieme coop de navctte de drorte a gauche, le fil de

trame fe rrouvera pris, comme on le

voirjigure

3· en

n,

n,

n, n;

eoforte que In pon ion

.m, m, m

1

m,

de

ce ti 1 fe trou vera

fép~rée

de la ponron

n, n, n,

cam–

me celle-ci

l'étoit de

la premiere

1, 1, 1, 1,

par un

tour ou efpece d' encroix

p, p

,

p, p

,

qoi empl!chor:l

que le coup de banant ne pui!1e

renrr les porrions de

trame

m, m, m, m,

&

n, n, n, n,

approchées;

ce:

qui donnera líeu

a

une nouvelle rangée de troos .

Ainli

a

chaque coup de navene, chaque ti! de cha1-

ne 1 ,

1) 1 • 1 '

faifant par le moyen de la lirre

a

per–

le

&

de la litre

a

maillon, fur chaqoe autre til de ehat–

oe

2.,

2., 2.,

:z.,

une efpece de tour ou d'encroix, ces

6ls ne pourront jamais l!tre ferrés

s

ces toors oo encroix

les tiendroot féparés ;

&

3 l'aide de ces féparations,

i!

y

aora

il

chaque coop de navene une rangée de petiti

efpaces vuides entre chaqoe portion de fil de trame

&

de ehatoe: ce qoi fera la

el

aire voie de la

gau.

Voici en un mot

tout le my[\ere de la

gaze

expli–

qué, fa

o~

meme q'u'il foil befoin de figures. 1magine¡,

des fils horifonraox & paralleles les uns aox aurres,

comme fur

le mérier du tilferand ; foit

le premier de

ces fils nommé

a,

le fecond

b,

le troifieme

a,

le qoa–

trieme

b,

le cioquieme

a,

le liKieme

b,

&

ainri de fui–

te : fi vous faites lever tous les fils

a, a, a, a,

les

tils

b, b, b, b

,

re[\ant horifonraux

&

paralleles , &

q~e

vous donoiez un coop de navette, ou que vous

paffie~

un 61 de trame; que vous faffiez bailfer les fils

a, a,

a, a

;

&

que les lailfanl horifootaux

&

paralleles, vous

faffiez

lever les fils

b, b, b, b;

& que vous

don~ie'L

un fecond coup de naveue, oo que vous paffic't un til

de traml'; il ell clair que le banant prelfera

!'un~

con–

tre

l'~utre

ces ceur portions des 61s de trame; & que

vous ferez de la toile , en conriouaot tofijours ai111i.

M~is

fi, apres avoir fait le ver

les fils

~<,

a, a, a;

lailfé les fils

b, b, b, b

,

daos la fituarioo horifontale

& parallele; donné un coup de trame,

&

lai!Té retom·

ber les fils

a, a, a; a;

au lieu de lever les fils

b, b_,

b, b,

vous leve; une fe conde fois

a, a

,

a, a,

mar~

co les faitant pa!Ter de l'autre cóté des fils

b,

~.

b,

b:

enforte qo'au licu de fe rroo••er daos la firuatrorr

ab,

ab ab

ab

comme ao premier coop de naveue, ils

fe ;rouv'ent ;u fecond coup de oaveue dans la lituotion

ba, ba, ba, ba;

il

eO

évi~ent q~e

les

tils

b, b,

b, b,

feront

JOÜJours rell és 1mmoblles & paralleles ;

mais que les

fils

a, a, a, a,

auront pe!péruellement

ferpeoté fur eox une fois en_-deifus, une fors en-deiTous;

une fois cn-delfos

une foiS en-deifous , de gaoche

il

droite, de droite

a'

gaoche ;

&

que ces petits ferpeme–

mens des fils

a, a, a, a,

empécheroot les fils de tra–

me lancés

a

chaque coop de navene, de fe ferrer,

&

d'étre voi!ios ; ce qui fera une toile 3 claire voie.

Or c'e[l précifémen1 la ce qui s'exécure par le mo.

y

ea