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470

GAY

• plus petite que celle de

l'olivc,

&

enveloppée d'une

pulpe fort tendrc .

On trouve cet arbre

a

la Jama'ique, dans prefque

toutes les tles Antilles,

&

fur-tour dans celles de Saint–

Domiugue

&

de Sainte-Croix,

&

~n

général

dan~

la

partie de

1'

Amérique qui efi fituée fous la 7.one tornde.

La feconde efpece de

gayac

du P. Plumier, fe nom–

me

gayac

flmrs bfaNchn den&e/lu,

dont le fruit cfi

quadrangulnire,

gaya<.um flor.

'.."""'"•,

fimbriato, fru·

tlu t•tragono,

Plum1er,

no·va plant. am

u.

JX.

39·

ou

gr~aiacum

polyphy_llrtm

,

frutlt<

fingul~n

,

t•tra¡{ono

,

ejufd. hift. mfs.

87.

hoaxacam fw

/,gnttm

[anll11m,

Heroand. Les naturels d' Amérique le nomment

ha1a·

~an,

d'ou efi venu

1~

nom de

gayac

qu'on

tui donne

en Europe.

Cette efpece efi moins haute que la précédente; fon

bois efi auffi folide

&

auffi pefant, mais de couleur de

boüis: fon écorcc qoi efi un peu plus épaillc, cfi noi–

ratre en-dehors, parfemée de plulieurs taches grite&

&

iillonnées de rides réticulaires

&

tranfverfales; elle efi

pate au-dedans,

&

d'un godt legeremenr amer.

Ses branches font difpofées de la méme maniere que

daos la premiere efpece; elles font de meme noüeu–

fes,

&

porten! quatre ou cinq paires de feuilles plus

minces, plus petites,

&

plus poinrues, fúr-tout les ¡eu·

nes, foCitenues fur des cótes trcs-minces, verres,

&

Ion·

gues d'environ deux pouces .

Les fleurs

font entierement femblables

&

égalcs

il

celles de In premiere efpece; m2is elles font bleoes

&

un peu dentelées. Les fruits íi>nt de couleur de cire,

quadrangul3ires comme

ceus

de notre fufain, partagés

intérieurement en quarre loges, dans ehacune defqu<l·

les efi contenue une

feul~

graine

olleuf~,

rouge, qui a

prefque la figure d'une olive.

Cette feconde eípece de

gayac

efi tres-fréqueote daos

l'lle de Saint-Domingue, aux environs du port de

P~.ix.

Ces arbr<s Reunffent au mois d'Avril,

&

donncnt des

fruits mi\rs au mois de

J

uin .

On ne r¿uffir qu'avec bien de la peine

&

du

tems

a

élever cetle plante dans nos climnts

o

11

faut d'abord

pour le Cueces, <¡ue fa gralne femée fur les Fe

u

s

daos

un petit pot de terre alongé, nous

p~rvienn~

en ¿1é. ll

faut

évit~r

foigneufemcnr de le• 1rop arrofer en route;

a

leur arrivée.

il

fau

t Ór<

r du perit por la jeune plan·

te, en confervant un

P

.eu de

terre aurour de fes raci–

nes

!

enCuite on la tranfportera de cwe fa,nn dans un

nou veau por rempli de rerre p1 ¿parée, ríehe,

&

fraíche;

on plongera ce pot daos un

lit de

ton proprc

a

t'aire

pou(J'er les perites racine•,

:~fin

qu'elles puillent fubfi–

tler

&

palier

l'hyver. Di:s le mois de Septemb<e ou

d'Oélobre , on mema la plante daos la íerre,

&

on la

placera

a

une chaleur qui foit de vingt dcgrés au.ddfus

du

tempéré . Les arrofemens

fcront

fréquens , mais

tres-le¡¡ers; on nettoyera

les fcoilles de tems en tems

de la tale té qui fe loge fur leur furf3ce. Au commen·

cemenr de l'été , on donncra de l'air

a

la plante, en

ouvrant

1

es

fen~tres

de la ferre

3

moilié .

&

reulement

daos

le forr de

la chnleur : mais on ne

forrira poinr

les pots de la fcrre.

a

moins que ce no foit poor

pe

u

d'heures ;

&

on n'y manquera pns dans le tems des

ondées de pluies chaudes qui la feront profpérer.

Voila les foins

&

les précautions avec lefquclles Mil·

Jer eíl parVeOU

a

élever des arbres de

g"!)flC

daOS

le

jardín de medecino de Chelféa:

il

en avoit déja quel·

ques-uns alle7. avancés en

1

p6.

On íait que dans le

pays natal meme. ils croi(J'enr !ri:s-lcotement; ils ne

jettent point de réline daos nos climats.

Perfonne n'ignore l'uíage qu' on fait en Europe du

bois, de l'écorce

&

des larmes rélineufes q\Ji découlent

des

gayacs

d'Amérique;

lifa:.

a

ce fujet les acriclcs fui·

vans.

(D.

J.)

G

Av

A

e, (

Chim. Mae . med.) le_gayac

ou bois faint,

ligm•m fanllum,

a

été conou en Europe a- peu. p1iJS

daos le

mém~

tems que

la maladie vénérienno, par

le fecours qu on en ura contre cette maladie, nvant

que l'on eOt !rouvé la maniere de la traiter plus cffi–

cacement par le mereure . On nous afsure que dans les

pays chauds

daos I'Amérique méridionale, par escm·

pie, le

gaydc

efi un fpéciñque aufli éprouvé contr< la

vérole, que le meroure l'efl daos nos

climat~ .

Quoi

qu'il en íoit, nous ne l'employons que daos le traue–

menr des maladies vénériennes legeres ou pnrticulieres

a

certains organes' daos cclles qui font cenfées o'a–

voir poinr infeélé la mnll'e enticre des humeurs , ou du–

moins n'y avoir répandu qu'une perite quantité de vi–

rus qoi peut erre évacué par

les couloirs de la peau :

c·~n

oette ucrérion que le

l4J"'

détermine parl!culie·

GAY

rement. Ce remede efi un fudorifique tres-aélif;

il

fait

la bafe ou le principal ingrédient des

remedo~

il1dorifi·

ques compofés, que

l'on employe dans les

trai~emens

de diverfcs mnladies chroniques , comme danr<>, tu·

meurs froides , cx:di:mcs, Reurs-blanche;, rhOmatiCme,

paralyfie, vieux ulceres hu mides

&

f.onicux.

Voyez

«f

artic/es

&

/'are.

MAL A

D

1E

S

vE'

N

•' l!.

1

~N

N

t

S •

C'efi fous la forme de

tifanne qu'on le preferir ordi–

nairement daos ces derniers cas, auffi-bien que daos les

maladies vénériennes (

VO)'<Z

T

1

S

A

N N E):

on l'ordon·

ne ou feul

00

molé avec d'aulres íudorifiques.

&

me–

me avec des purgatifs (

voyez

S u no R 1

F

r

Q.

u

E

&

PuRGA T 1F); on le fait entrer dans ces tifannes com•

pofées, ou dans la décoélion fimpfc dcpuis dcux gros

jufqu'a demi-once par livre d'eau ;

&

le malnde con·

vennblement preparé, en prend trois, quatre, ou cinq

verres par jour.

Le bois de

gayac

efi tres-réfineut,

&

coutient une

fon perite quantité d'ex1rait proprement dit .

V.

E

T

R

A

1

T

&

R

~·s

1

N¡;:

o

Ceci a fai t croire

a

quelques

chimifies que l'eau ne pouvoit point fe charger des par–

!ies médicamenteufes de ce corps,

&

qu'on le feroic

bouillir en vain dans les menflrues aqueox : cette pré·

tention en démentie par l'expérience; une coune é–

bullition fuffit pour obtenir du

gaya<

,

par le moyen

de l'eau, une fubfiance d'un goOt vif

&

piquant,

&

qui étant retirée par l'évapora! ion, féchée,

&

pulvéri·

fée, efi fiernutatoire, felon

l'ob(ervalion d' Hoifmann .

Voyet

Fe.

H olfmao n ,

obfervne. phyfico-chimÍc.

h l .

obfervat.

xx;.

SeIon cet auteur, l'extrait de

$aya<

efi

d'une odeur balfamique

&

agréable,

&

d'une laveur l'i–

ve

&

piquante.

11

efi en peti!e quantité en comparai·

Con

de la réfine que l'on retire du

gayac

par l'appli–

cation de l'efprit-de-v in : car

le

gayac

fournit plu• de

deux onces de réfine par livre; au lieu qu'il fournit

l

peine un ou deux gros d'extrait, par des décoélions Ion·

gues

&

répétées : cela n'empéche point que la déco–

élion

&

l'exrrait de

gayac

ne foient des remedes plus

aélfs que fa réfioe ou

(a

1ein1ure; le g"Or

&

la

v.r1u

llernulatoire de

1'

e<trait décident en f3

faveu r, anffi·

bien que l'expérience. La réfine du

gayac

eíl

pref~ue

infipide,

&

elle n'efi point fiernutaroire ; elle a parle

pourtant pour un préferva1if cootre les maladies véné–

ric:nnes,

{umm11m

adv~rftu

luiJ

v en6rtd!

vinu

prrefi·

dium alexipharmacum,

dit Holfmann dans la dillerta–

tion que nous venons de ci1er .

On réduit le bois de

gayac

en rapure, lorfqu'on 1•cut

en faire

13

décoélion, ou en 1irer la tcinture.

On rrouve encore daos les boutiques l'écorce de

ga·

yac.

que quelques-uns afsurenr avoir les memes verrus

que le bois,

&

m~rue

de plus grandes; nous nous en

fervons fort peu, quoique vrailfemblablement elle puill'e

tres-bien fuppléer au bois.

On nous apporte auffi une réfine qui découle de l'ar–

bre de

gayac,

&

que

l'on appelle improprement daos

les boutiques

$•mme d, _gayac

;

elle efi

br~ne

en- de–

hors, quelquetois blanche, tant41 rouC.3tre

&

tantót ver–

d5tre en-dednos, d'un goOt un peu acre, d'une odeur

trcs-agréable qunnd on la brule; elle efi forr analogue

avec celle qn'on tire du

gayac

par le moyen de l'e–

fprit-de-vin .

L

'extrait de

ga)•ac

entre dnns les pilulcs de Bécher

&

la réfine dans la thériaque célefle.

'

Le

gayac

donne daos la difiillation

a

la violence du

feu un phlegme infipide, un efprit qui donne des mar·

ques d'acidilé

&

d'alblicité, une huile ténue, !impide,

Jaune, qui nage fur

l'eau; une hui le naire, tres-épaif–

fc, plus pefa01e que l'eau; une grande quanrité d'air,

&

une quantité conlidérable d'un charbon dur

&

Ion·

nant. Nous ne ferons point ici des obfervations íur cet–

te anal yfe, paree que c'efi celle-13 méme que nous

choitirons au

mot

V

t;:'G

~·T

A

L,

pour exemple de l'a·

nalyfe des bois durs.

f/oyn

V

E'G

e' T

AL .

(b)

GAYAC, (GOMME DE·)

Hijl.

des drogues¡

nom

impropre qu'on donne dans

les boutiques des Drogui·

fles,

~

la réline qui découle de l'arbre

gaync;

cette ré–

line hien choifie doil

ctr~

nene. luiíante. tranfpareOie;

elle efi brune en-dehors, blanche en-dedans · tantót rouf·

s3rre, tnotót verdfttre, friable, d'un godt

~o

peu acre ,

d'une odeur agréable de réfine quaod on

1'

écraíe

o

u

quand on la brOie,

& qui

approche de celle du bois de

gayac;

fa dofe

e~

depu.is

.un fcrupule JUfqu':l trois; el·

le

parTe pour excuer plllll'ammenr la uanfpira!ion infen–

fible,

&

pottr erre propre aux maladies de la peau qui

oailfeo! de l'obflruélion des glnndes miliaires.

On peut tirer auffi du

gayac

une fubilance gommeu–

fe

1

en faifant bouillir IQng-tems dans de l'enu commu–

ne,