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GAU

P•y~z

Reland

Je Pa/4[1.

Iom . [. lib.

l.

tap. xxiij.

(D.

J.)

(1)

. G

A U

LE

ou

LE S G

A U

LE S . (

Grog.)

L'an–

ctenne

Gaulc

a été une des plus célebres rt'gions de

I'Europe ; elle avoit su levant la Germanie

&

l'ltalie

les Alpes la féparant de celle-ci,

&

le Rhin de

ce!~

le~l~

.. La mer d'A

H;m~gne

& .

cel_le de Bretagne la

batgnotent au oord

1

1

ocean

A

quttantque ou occidental

au couchant,

&

lamer Méditerranée au midi; les mon–

tagnes des Pyrénées la féparoient de I'Efpagne entre le

midi

&

le couchant.

Cette région n'étoit pas une monarchic particuliere;

elle étoit poffédc!e par un grand nombre de peuples in–

dépendans

les uns des sutres: fes plus coofidérables

monragnes étoient les Alpes, les Pyrénécs, le Monr–

Jura

&

les Cevenes; fes principales rivieres

le Rhin,

la Meufe

1

la Seine, la Loire, la Garoooe, le Rhone

&

la Saooe . Elle renfermoit le royaume de Franco

1

tel qu'il ell aujourd'hui, la Savoie, la Suiffe , le Pi.l–

mont, une partie du pays des Grifoos

1

&

toute la partie

d'Allemagne

&

des flays-bas qui font au couchaot do

Rhin.

C'étoit-13 la vraie

Gaule;

mais les Gaulois ayant paf–

fé les Alpes,

&

conquis uoe partie de l'ltalie, ils don–

nerent le nom de

Gaule

a leurs conquetes;

ce

qui lit

na?tre la divifion de la

Gaule

en

Gaulr

cifalpioe ou

citérieure,

&

en trnníalpine

&

ultérieure, dont la pre–

miere fut encare íubdivifée en cifpadane

&

en tranfpa–

dane: la tranfalpine le fut auffi en

Gaule

chevelue ou

roma#a,

&

en

Gaule

bracatte;

&

apres qo'ellc eut été

couquiíe par les Romains, en

Gaule

oarbonnoife, aqui–

taniq ue , lyoonoiíe

&

belgique; ce fut a cauíe de ces

différentes parties qu'on fit de la

Ga11le,

qu'elle re'.'UI

fort fooveot le nom de

Gaules

au pluriel.

Tous ces différens noms viennent des divifions qui

s'en tirent íous les empcreurs romains ; divifions qui

changerent plufieurs fois, comme changent aujourd'hui

no< gouvernemens

&

nos généralirés.

A

la morr de Céíar toute

la

Gaule

éroir romaine,

&

confi!loit en quatre parties principales au nord des

Alpes; ces quatre parties érniont la

Gaule

narbonnoiíe,

la

Gaule

aqoitanique , la

Gaflle

celtique,

&

la

GaHir

belgique .

A

ogolle devenu atbitre fouverain de Rome

&

de tout l'Empire, cont.inua de partager la

Gaule

en

quatre grandes régions, aoxqoelles

il

couferva leurs an–

ciens uoms , hormis celui de

reltiqu•

1

qui paroill'ant

appartenir

a

la

Gaul•

enriere, fur abrogé,

&

cettc partie

fut nommée

la

lyon>~oife;

&

paree que ces porties éroient

trap inégales ,

il

6ta

a

quelques-unes pour donner

a

d'3utres . On peut confulter la

rabie que le

P.

Briet

a

dreffée des peuples dillribués daos ces quatre grandes

proviuces.

La divifion de la

Gaule

eo quatre provinces par Ao–

gulle, ell atte!lée ¡>llr tant d'auteors qu'il n'ell pas pof–

fible d'en douter . D ion-Caffius , Ammien-Marcellin ,

&

quantité d'autres anciens en ont parlé; de-plus elle

ell décrite par S traban, Mela, Pline

&

Prolomée.

11

pnro1t cependaut par des mooumens incomellables, que

daos la

Gante

méme on perlilla

:l

ne cornpter que les

trois provinces de

J

ules-Céfar .

11

fe 6t un nouvean partage des

Ga11les

vers le tems

de Conllantin, fuivant l'opioion générale; toO¡oors ell–

il far que naos en avons une ancienne noticc publiée

par le P. Sirmond daos les

conciler de l'iglife galli–

•ane,

par Duchefne daos

fes lcrivains de /'hifloire de

France

,

&

par Hadrien de Valois daos la

prlfa<e de

fa noli<e da Gaules

. On croit qo'elle a été dreffée

vers le

tems d'Honorius , lorfque c'étoit

l'uíage de

diO inguer les

Gauln

des fept provioces.

Selon cene cotice dont on peut tirer de grands avanta–

ges poor la connoiffance de l'hilloire

cccléfialli~u~

&

politique, il

y

avoit dix -fept

pr?vince~

dans la

dtllrt~u­

tion de la

Gaule

,

&

ceot qutnoz.e

ctté~

, dont

fetze

joüiffoient du

rang de

_mé~ropole

; au

lieu q_u'avant

Conllaotin on oc conomffott que quatone p¡ovmces

&

quatre métropoles .

.

.

Dans la fuite des tems, les papes

&

les rrus

oo~

f3tl

tant de chaogemens

a

cene dillributian de provtoces

p11r l'éretlion de nouveaux évechés

&

archevecbés, ou–

tre. le chaogement du gouvernement civ!l des

p~ovinces

qut ont été unies ou dérnembrées en totrodurfant de

nouveaux noms, que la géographie de l'an.cienoe

Gaule,

pour ne parler ici que de la

Carde

frao<;otfe, cll aéluei-

Tome VII.

{t) Oa pla:6c Lil.

1.

~.,.

4i·

!•:·

317

l5c

11m. ll.

[jil.

J•

pa¡¡. lty.

GAU

lernent on chaos indéchiffrable ; c'ell peine perdue de

chorcher

a

le

débrooiller.

(D.

J.)

G

A

u

L

1!,

f.

f.

( Manrgt.)

On appelle ain(i daos

l'école la branche de bouk&u mince, legere

&

dfcuil–

lée, dont la main droite de chaque cavalier ell at méc;

de-la la dénomination particoliere de maio de la

gaule

ponr deOgoer cene meme maio .

La

gaule

doit avoir quatre piés oo ooviron de Ion·

go~or;

lorfqu'elle en

a

davantage

1

on s'eli fert moin&

commodément

&

avec moins de grace.

Les

commen~ans

font a!Tujettis a la tenir la poinre

en

l'air

a

la hauteur de leurs yeux ,

~

an-defius de

l'oreille gauche do cheval; les éleves avancés la

tien–

nent de meme , ou la pointe en bas

&

le

long de

l'épaule de !'animal , oo la pointe en arriere au-de!Tus

de fa croupe , ou différemment , feloo

leur volonté ,

l'ufage qu'ils fe propofent d'en faire,

&

la plus grande

facilité de Icor aélioo, relativement aux effets qu'clle

peut produire. L'habirude de la porter de la main droite

difpo[e d'ailleors le cavalier

a

fe fervir enluite de fon

épée avec liberté,

&

a manier, quoique cene rnain en

foit faifie, toíljours fon cheval avec aifance.

. Par le moyen de la

gaule

, tan t6t noos prévenoos

lt-s

fautes,

&

raot6t naos les corrigeons; naos l'cmployons

done ou comme aide oo comme cbatiment . Si oñ en

frappe vigoureufemenr le cheva l, on le punít par l'im–

preffion douloureofe qui en réfulte, taodis que des coups

legers ne font que des moyeos de l'inviter avec

dooceu~

&

fans l'étonoer

a

des mouvemens que l'on defire de:

luí; c'ell dans ce dernier fens que la

gault

ell véritable–

rneot une aide.

Nous touchons de la

ganle

fur l'épaule d'uo cheval

que nous voolons

lever

a

courbettes, dont naos íou–

haitons tirer des pefades, qui dans les faurs fe montre

rrop leger do derriere. Nous aidons le fauteor qoi s'ac–

croopit, qoi balotte, qoi n'épare point, en adreiTanr nos

coops for

la place do troutJ'e-queue ; nous

follicitons

des croupades en les dirigeant audellus des jarrets,

&<.

Le fens do

toucher u'ell pas

le

íeul que la

ga,/e

affe&e, fes aides s'irnpriment encare íur ceux de r'oüie

&

de la vlle

~

l'aélion de

la f•ire fiffier en avant

&

en arrfcre, ou d'en frapper les murs, chaOe le cheval

en avaot,

&

l'effraye meme quelquefois trop, pnifqu'el–

le le détermine

á

fu ir, fur-tout quand il n'ell pas ac–

colitumé

a

ce bruit; celle de la porter

tantll~'un c6t~'

tant6t d'un autre, lui indi-'Jue celui fur le<jlrel il doit fe

mouvoir, foit daos ·tes changemens, foit daos les contre·

changemens de main de deux pilles,

&

daos

leíquels

les hanches foot obfervées : mais on doit bannir

d~s

maoéges bien réglés cene aide prétendue qui confirme

les chevaux dans une rnaU\·aife routine,

&

qui ell for[

éloignée des príncipes que les éleves doiveot recevoir. D11

relle, ríen n'eO plus pitoynble que de voir des maltres

harceler eux-memes fans ce!Te les chevaux avec la

g.:rr

le

1

&

abuíer miférablement d'un moyen otile daos de

certains cas, mais qui dans d'autres ell aoffi defagréable

aux fpetlateurs que fatiguant pour !'animal.

Gaule d'lwy•r,

e!l une

gat<le

femblable

~

celle des

éleves,

il

l'exception qu'elle ell un peu plus forre,

&

beaucoop. plus longue ; le ma7tre en fait ufage fur les

chevaux des piliers .

G

A U

L

1

S, fubll. m. (

J arditJage)

veut dire bois

marmm#attx

ou

de tottche,

que l'on pratiqoe daos les

beaus jardios, lefqaels forrnent de la moyenoe fotaie,

(K)

G

A U

LO

1

S,

f.

m. (

Hijl.

onc.)

habirans de l'an·

cienoe Gaule. Ceux qui ont cherché curieofemenl l'éty–

mologie do mot, ont commencé par perdre leur tems

&

leors peines. L'uu tire cette étymologie do groc,

l'autre du cimbrique ,

&

un troifieme

la

trouve dno¡

l'ancien breton. Cluvier efl venu jufqu'a fe perfuader

que

Ga/Jus

dérive do celtique

Gallen,

qo'on dit encare

en allemand,

&

qu'on écrit

Wallm,

qui fignitie

voy~

gtr;

&

1~-deffus

il

íuppofe qu'on donna ce nom au1:

GanlciJ

lorfqu'ils fortirent de leur pnvs,

&

qo'ils s'em.

parerent d'une psrtie de la Gerrnanié, de

1'

lralie

&

de

la Grece. Céfar rnoins favam que Cluvier

dit

fimple–

meot ,

'fUi

ipforum /ingua

celta: ,

noftra

Galli

appel–

la•tllr.

Mais ce n'ell pas

i

l'étymalogie do m!?t que fe borne

ici narre ignorance, c'cft.

3

tout ce qut concerne, les

Gauloi.J

· nous ne íavons nen par oous-memes de 1 éta[

de l'ancienne Gaule, de !'origine de fes peoples, de leut

N

o o

2.

reli-