GAZ
dennt, au-de1Tou5 do genou, un poi! plus dor
&
plus
Jons que celui da refle de la jambe; il étoit couché a
droue & a gauche comme l'épi d'un cheval : & dans
cec endroit la peau étoit plus épaiiTc qu'ailleurs. Le de·
vam des piés étoit formé par les ergots, & le derriere
par la peau qui formoit la plante du pié, & n'étoir pas
défenduc par la corne des ergots, comme daos le cerf,
le chevreuil , & les nutres animaux
a
pié fourchu . Les
pi~s
des
ga:ullu
étoient fendus d'une maniere pnrticu–
Jicre; les deux ergots pouvoient s'éloigner beaucoup l'un
de l'autre, & étoicnt joiots par une peau qui s'étendoit
aifément ;
il
n'y avoit que deuK mammelles & deuK
mammellons .
Il
fe
trouvoit
a
coté & au·deffous de
chaquc mammcllc daos les atoes deux cavités ou po·
ches peu profondes dont la peno étoit fans poi! & par·
femée de graios formés par de perites glandes,
&
per·
eées dans le milieu d'od il fortoit une matierc onél:ueo.
fe.
M im. potJr {trvir
,¡
J'hift. natMrell.. da anim. pre·
1niere p_artie
. (
1)
G A Z E T TE ,
f.
f. (
Hift. mod.
)
relation des af–
faires publiques . Ce fut au commencemenr do xvij•
fiecle que
cet
ufage u
ti
le fut inventé
a
Veoife, daos le
tems que
1'
ltalie étoit eocore le centre des négociations
de I'Europe, & que Venife étoit toüjours l'alyle de la
liberté. On appella ces feuilles qu'on donooit une fois
par femaine,
gat.ctt.s,
du nom de
gautta,
pe tite mon·
noic revenante
a
un de nos dcmi-fous, qui avoit cours
alors
a
V
enife. Cet exemple fut enCuite
imit~
daos tou·
tes les grandes villes de l'Europe.
De tels journaux étoient établis
a
la Chine de tems
immémoríal; on
y
imprime tous les jours la
gaz.ettc
de l'empire par ordre de la cour . Si cene
ga~ette
e!l
vraie, il efl
a
croire que toutes les vérités n'y foot pas.
Auffi ne doivcnt-elles pas
y
~tre.
Le medecin Théophrafle Renaudot donna en Frao–
ce les premieres
gazettes
en 1631 ; & il en eot le pri·
vilége, qui a été long· tems un patrímoine de fa famille.
Ce privilége efl devenu un ob¡et importa
oc
dans Am–
flerdam;
&
la phlpart
desgauttes
des Prov inces-Unies
foot encare un reveou pour plufieurs familles de ma·
giflrats, qui payent les écrivaios. La [eulc vil!e de Lon–
dres
a
plus de douze
gat.etter
par femaioe . On ne peor
les imprimer que fur du papier timbré, ce qui n'efl pas
une taxe iodifférente pour l'état.
Les
gazettes
de
1~
Chine ne regardent que cet em·
pire; celles de l'Europe embralJent l'univers . Quoiqu'
elles [oient fouveot remplies de fauffes nouvelles, elles
peuvent cependant fournir de bons
maté~iaux
pour I'Hi •
fioire; paree que d'otdinaire les erreurs d'une
gazttlc
font reél:lfiées par les fuivantes, & qu'on y trouve pref–
que toutes les pieces autentiques qut les [ouverains me·
mes
y font ioférer . Les
gat.ettes
lje France oot tofi·
jours été revües par le mior!lere . C'efl- p"ourquoi les au·
teurs ont toOJours employé certaines formules qui ne
patoiffent pas etre dans les bienféances de la fociété' en
ne donoantl le titre de
mon./imr
qu'a ccrtaines perfon–
ues & celui de
jieur
an¡
autres; les auteurs ont oublié
qu'i'ts ne parloient pas au no
m
do Roí . Ces journaux
publics n'oot d'ailleurs été jamais fouillés par fg médi–
fance, & oot été toOjoors alJe-z. correél:emeot écrits .
JI n'en efl pas de m dme des
gat.etter
étrangeres. Cel–
les de Londres, eicepté celles de
la cour, foot fou–
venc remplies de cene indéccoce que la liberté de la na–
tioo autoriCe. Les
gazetteJ
frao~oifes
faites en pays
é–
tranger ont été rarement écrites avec pureté,
&
n'ont
pas peu fecvi quelquefois
a
corrompre la langa
e
.
Un
des grnnds défauts qui s'y foot gliiTés, c'efl
qu~
les au–
teurs ' en voyant
la teneur des arrets du
coufeil de
Fraoce qui s'expriment fuivant les aociennes formules ,
ont cru que ces formules étoieot conformes
a
ootre fyo·
taxe & ils les ont imitées daos leurs narratioos; c'efl
com:Ue fi u
o
hiflorieo romaio eüt employé le fly le de
la loi de• dou1.e cables . Ce o'efl que daos le Oyle des
lois qu'il cfl permis de dire,
le R oi auroi# ruonnu
,
le Roi auroit itabli une lotterie.
Mais il faut que le
gazetier
dife ,
notu apprrnonr
~'"
le Roi a ltabli,
&
non pas
auroit itabli une lotteru ,
&c....
noui ap·
P'<nons
~u<
les Fran¡oir ont prii Minort¡u<
,
&
n'?n
pas_
auroimt pri1
Mrnor~11e
.
Le flyle de ces écrus
dqrt
~tr_e
de la plus grande
fimplicité ; . les épither;s
foot ndrcu\es . Si le padement a une audrence du Ror,
il
ne faut pas dire,
<et ougufte corp1 a tu une atulitn·
ee
,
ctr
J?<rtJ áe la patrie font revenas
,¡
cilft¡
.
br11·
ru
pr!CJ{u
.
On ne doit jamais prodiguer ces tmes;
il
ne faut
les donner que daos les occafioos, ou ils
font
néce~air~s
.
Son olttffe dína avec Sa Majtjfl,
&
Sa lWnJ•fi• meua <n{uite forz alteffe
,¡
la tomldre
,
Tomt f/II.
GAZ
4-73
aprJJ
~ll&i
fon alte
ffe joüa avec Sa Majejl<
;
&
/er
autreJ
alt~O·a
&
leu.rJexcellen(es
meffi~nrs
leJ
am–
baffadmrr a.Jfiftrrent a" repa1
'JI«
Sa Majefll donna
,¡
lwrr
altejfci.
C'e(l une atfeél:atiou ferv ik qu'il fan t
~viter.
ll
n'efl pas néceffaire de dire que les termes in–
jurieux ne doivent jamais etre employés' fous quelque
prétexte que ce puilfe etre.
A
l'imitatioo des
gaz:.etter
politiques, on
aommen~a
en France
t\
imprimer des
gazetter
littéraires en
t66s;
car les premiers journaux ne furent en effet que de lim–
pies anoonces des livres nouveaux
imprimés en Euro–
pe; bien·tót apres on y joignit une critique raifonnée .
Elle déplut
il
plufieurs auceurs, toute
rnodérée qu'elle
étoit. Nous ne voulons point anticiper ici
/'art.
Jo
u
R–
N AL;
nous oe parlerons que de ces
gauttts
littéraires,
dont on furchargea le public, qui avoit déJa de nom–
breux journaux de rous les pays de I'Europe, ou
les
Cciences
foot cultivées. Ces
gat.ettes
parurent vers
l'¡n
17
23 a Parísfous plufieurs noms ditférens,
nowvr/lifle
du
Parno.Ue,
obfervationr fur
l<s
lcritJ modtrnn
,
&c. La plllpatt onc été faites uoiqucmeot pour gagner
de l'argent; & comme on n'en gagoe poiot a
loüer
des auteurs, la fatyre lit d'ordinaire le fonds de ces é·
crits. On
y
méla foQvent des perfonnalités odieufes;
la malignité en procura le débit: mais la
raifon &
le
bon goOt qui prévalent toOjours a la longue, les tirent
tomber daos le mépris & daos l'oubli.
Une efpece de
ga:scttes
tres-otile dans une grande
ville ,
&
dont Londres a dooné l'exemple , efl ce\le
daos laque\le on annonce aux citoyens tout ce qui doit
fe faire daos la [emaine pour leur
int~r~t
ou pour leur
amufemenc; les fpeél:acles, les ouvrages nouveau>< en
tout genre; tour ce que les particuliers veuleot vendre
ou acheter; les príx des ctfets commer9ables, celuí des
deorées •; en un mot tout ce qui
pout contribuer
au~
commodités d<: la vie. Paris a imité en partie
cet
e–
xcmple depuis quelques années .
A•·ticle de M.
V
E
VOLTAIRE.
G
A Z E T
1
E R,
f.
m . (
Hift.
mod.)
celui qui écdt
une
gazette;
un bon
gazetier
doit erre promptement io–
flruit, vérídique, impartía!, fimple
&
correél: dans Con
O
y
le; cela fignifie que les bons
gautier1
Conc
tres·rares.
G
A
Z
1
E,
C.
f. (
Hift. mod.
)
nom que les princes
mahométans donoent
a
l'affembrée des troupes qu'ils le–
veo! pour la propagation de Icor religion; comme les
Chrétiens ont appellé
croifaárs
leurs guerres faintes. Jls
arborent l'étendard de la religion; & c'en efl affet pour
le ver en peu de tems des armées formidables. Vers l'an
r2oo Almaofor
JI.
patTa d'Afríque en Efpagne avec uno
armée de quatre cent mille hommcs qu'il avoit a!Tem–
blés de ceue maniere.
G A
Z 1
E
R,
le fabriquant ou le marchand de gazc.
Ceu"' qui fabriqueot la ga-z.e
a
París font du nombre
des Fcrrandiniers , qui , quoique formanc un ml'me
corps, fonc divifés en deux fociétés; favoir ceux qui
ne font que des ferrandines,
&
qui ont reten
u
le no
m
deFerrandinitri,
&
ceux qui
o
e travaillent qu'eo ga–
'
l.es,& qui
(e
font appeller
GDz:.ieri
ou
Ga:;;eúerr . Vo–
yezF
E R R A N o
t
N Es .
GAZNAH,
(Giogr.)
vil\e d'Afie en Perfe,
&
dans la province de Zable!lan. Naffir Eddeo & Vlug
Beig fui donnenc 104d.
w '.
d• long.
&
33d.
3{. de
latit.
(D.
J.)
G A
Z
O
N,
C.
m. (
Agriwlt.)
mone plus ou moios
grande de ten e fralche, mo\lé, garoie d'une herbe cour–
te & touf!ue. Le
gazon
en l'obJet de la campagne le
plus agróable aux yeux; c'efl le plus grand oroement
des parterres & des Jardins de propreté .
11
nalt de lui-méme dans un terrein favorable, ou bieu
il vieoc par culture; la culture fe fait de graine ou de
placage. Parlons de ces deux manieres d; culture,
&
tirons nos ioflruélions du pays q¡¡i JOÜit des plus beaui
ga~onr
du monde.
Pour faire uo
ga:.on
de graioe, on prépare en
Ar~gle
terre le terrein qu'on defline
a
ce
~azon .
O o le nrvel–
le, on l'épierre, on le beche, on
J~
Jaboure, en for–
ce que la terre en foit bien ameubhe; on la paffe
na
rateau
on en cafre les manes, oo en uoit la furface,
& on 'repand deffus un ou deus pou.ces d'épai/Jeur de
boo
terreau, pour faciliter encare m1eux
la levée du
gat.on.La femence ordioaire du
gar.onell
de graine de bas–
pré , choilie dans
les plus belles commuoes , & daos
celles otl l'herbe e!l la plus fine & la moins mélang¿e.
On feme daos
la terrepréparée cene graioe fort épaif–
[e, afio qoe
le
gaz.onqui eo
n~ltra
le foit auffi . O o
Ooo
co~-