GAU
t!coient les mlnillres; ces facrí6cateors br61oíent des h:>m·
mes d1ns de grandes
&
hideules rlatues d'o1.ier
faitcs
e<pres. Les drüideiTes ploogeoicnr des cooreaux
daos
le c?!or des prifonniers,
&
¡ogeoicor de !'avenir par la.
mamcre dont le faug cooloir: de grandes pierres un
~u
creofcs qu'on a trouvées fur les con6ns de
13
Gcr–
manie
&
d
la Gaole, font,
a
ce qo'oo prérend, les
autels ou l'on faifoit ces Cacrifices. Si cela ert, voiU
roo1 les monumens qui noos rerleot des
GauloiJ.
11
faut, comme le dír
M.
de Volraíre, déroorner les ycux
de ces tems horribles qui font
la honte de la oarore.
(D
J)
• G
A U Lo
r
S ,
(pbilofopbie des.) Voyez l'nrticle
C
1!
L T
e
S,
ou 1 'on a expo(é eo meme tems les opioions
des
Gaulou,
Jes habirnns de
la grande-Breragne, des
Germains,
&
des nations Ceptenuion>les. Confolte1. aoffi
l'artt<lc
D
R urDE.
G
A
U M 1N E,
f.
f.
(
]11ri[prud.)
mariages
il
la
gaummc
.
On
appelle ainfi les maríages contraélé
en
préfence du curé
a
la vérité, mais malgré luí,
&
fans
aucune bénédiélíoo, ni de loi, oi d'on antre.
ii.Jim.
nu {rljtt
deJ
m•ringo
des proteftanJ
de
Fra>J<t
,
1
7íí,
pagt
82.
,
~A
V
O
TT
;E:,
f.
f.
(Milji:¡ue)
for1e de dan fe door
1
ntr n deo¡ ..-eprlíes, chncune de quarre
de hoit
ou
de pluficurs fois quatrc mefures
i
dcox 'tems ·
ch~~ue
reprífc doit toO¡oors commcocer avcc le
feco~d
tems
&
linir
f~r ~e
prcmier. _Le mouvemenr _de la
gavoe}
te
ert ord•na1rcmem grac1eur , fou ven! ga1, quelqoefois
au
(Ji
tendre
&
lent.
(S)
M.
Rameau parmi nous a beaucoup réutli dans
les
g•vottcJ.
G A U RE
S (
Les)
Littlrae:
feélareors de Zoroa–
llr~
en Perfe
&
aux
Jodes ; ils onr pour cet ancien
ph1lofophe de l'amiquité
la plus profoude vénéra rion,
le regnrdanr comme le grand prophete que D ieo leur
a envoyé pour leur commuoiqocr fa loi,
&
les ín{lruire
de fn volonté. D ífons uo mot de leor état
&
de leor
caraét<re.
Ceux de cerre fcéle fonr qunlífi6 en Perfc du nom
odieux de
gaure,
qui en arabe ligoifie
in/idele;
on
le
leur donne comme ti c'éroir leur nom de naiÍon,
&
c'crl fous
ce
nom feo! qu'its font cooous dans ce pavs·
la .
Quand on
y
parle d'un
gaure
on eotend toflJOÚrs
un adorntcur du fcu, un í¡¡nicole, uo idolalle par ex·
cellenec.
lis ont un fnuxboorg
il
1fpahan capitale de Perfe,
qui en appellé
Gaurabad
ou
la
.,;//,
de1
Gaure1,
&
oti ils font employés aux plus baffes
&
aux plus viles
occupntions . Q_uelques-uns font diiperfés en d'aotres
cndroit>
de
Perle' ou l'on s'en fert aux memes offi·
ces; mais le pays oú il s'en uouvc davantage, c'ert
1~
Kerman: comme ceue províuce en la plus fiérile
&
la plus mauvaife de
toote
la Perfe,
&
que perfonne
n'y
veut demeurer, les mahomérans leor oot permis
d'y vivre líbremem,
&
d'y ¡oüir des exercices de leur
religion. Pnr-tout nillcurs les Perfes les rrairent avec le
deroicr méprís'
&
ks regardent, pnr rappon
a
leur
croyance, comme les pires de roos ceux qui differen t
d'eux ; c'ert une chofe admirable de voir avec quelle
douceur , avec quelle patience, ces honneres-gens-li
fupporrenl kor opprdlioo .
11
y
a quelquc> liecles que plufieurs
ga11rc1
fe
refu–
gierenr aox Jodes,
&
s'y
lilcrenr aux environs
de
Süra·
te, ou Icor
porl~rité
iubfi{le encare. 11 y en
a
uoc co·
Jonie érablíe
a
Bnmbain' ile de
C<S
quaniers-lil' qui
appanienr aox Anglois,
&
ou plus que par-tout ail·
leurs, ils JOÜÍITenr d'une emi<re libené, fans
~tre
rrou·
blés le moins du monde dans l'exercice de
leur reli·
gion.
Les
GattreJ
fonr Í!\norans, paovres, limpies, pariens,
fop;rrtit ieox
ii
divers égards, d'une morale rigide, d'un
procéd~
iranc
&
lince
re'
&
do rene tri:s-'Lélés pour
leurs rítes. Jls fonr profetlion de eroire la réfurreélion,
le ¡ugement dernier ,
&
de n'adorer que D ieu Ccu1.
Quoiqu'ils pratíquent leor coltc en préfeoce du feo,
&
en fe re10urnaot ''ers le foleil levaHr, ils déclarent hau·
temenr qu'ils n'adorenr ni l'un ni l'autre; mais qoe ces
deux etres
~tnot
les fymboles les plus e¡pres de In di·
vinité, ils l'adorent en
fe
touroam vers eox,
&
s'y
tournent toil¡our
par ce!le ieule C3ifoo. Si vous deli·
rel
de plu< grnods détails,
'tloyn
les voyages de
Th.!·
venor,
de
Tavernier,
&
for-rour Thomas Hyde,
re/.
•Jtt.
Prrf c.
XXf"IJ.
11
n'el'l point de perfao qui aír
mico~
connu que ce favam aoglois la religion de Z lroa{lre.
(D
'J
)
G
A
u
R E (
r
A Y S
o
E·)
GnMutfiJ
ou
VerodtJ~ttll.fiJ
GAU
4 6 9
<o.,ilnl11f,
(Giog.)
comr~e
de l2 Gafcogne dan, I'Ar
magnac, reofcrmant le petít pays de Loma¡;oe
don¡
\'rrdun ell la capir>le: ce pay' ell féparé du
hao:
L>n·
¡¡oedoc
p~r
ll Garoone. Sclan quelques géogra¡
he,
c'tll le
p:!fS
dos Garitcs de Céfar; d'autrcs prétonden;
qoe les Garites étoient daos le rerritoíre de Lcéloute .
1\1.
de Valois n"a ofi! preodre partí entre ces deo1 opi–
nions : des
fa
vans plos
r~méraires
o
o
plus éclair6 poor-
ront décider.
(D.
'J.)
'
G
1\
U TE,
f.
f. (
Comm.)
efpcce de boiiTeao dont
les Maures fe fervem en quelqoes cndroits des cOres
de Barbarie , parrículierement
lts
Anlednlis, tribus de
Maures qui ne foot pas éloignées du Baflion de Frao–
ce. Il
fau t !rente
gama
pour faire une mcfure qui
dl
d'un cioquíeme plus grande que celle de Genocs.
Dt·
Elionn. de
Commtrce, tome
/J.
p.
1·fSO.
G AU
T
1E RS,
f.
m.
pi.
terme
de
Riviere ,
~·o}tZ
P!!RTU J S.
GAYA C ,
f.
m.
ga)·amm,
(
Hifl.
nat.
bot.)
genre
de plante
a
fleur en rofe, compofée de plofieors
pé·
tales difpofés en rond;
il
s'éleve do fond du enlice un
pi{líl qui devieot daos lo faite un fruir charnu
&
nr–
rondi. Ce fruit renfertne un oo plufieurs noyaux o••o"i–
des
&
reverus d'une pu
1
pe fort tendre. Plumier,
no
M
plnnt. americ. ge,er.
Voye:r.
PLANTa . (
1 )
G
11
Y A
e,
(Botan. txot.)
genrc de plaore donr
la
flcur efl en rofe, c'ert-a-dire compofée de plulieurs pé·
rnles difpofés en rofe. Do milieu du calice s'éleve uu
pí{liJ qui
fe
change enCuite en un fruit charou
&
arrou–
di, plein d'un ou de plulieurs offdets en forme d'crurs ,
&
enveloppés d'une polpe rrcs-teodre .
Le P. Plumier ne rapporte que deux efpeccs de
gn·
yac,
qo'íl décrir daos fon
h1/loire mmm[<rite
da
plnu·
tes d'llmirique
.
La premiere cfpece s'appelle
gaync
ti
fl•nrJ
blma ,
dont le fruil en arrondí'
grtaiacum
flore
urttl~·
'[rll·
Elu
{r1brot11ndo,
Plum.
mv. gm.
39·
oo
gua'"""" te·
trapbyll11m,
friJElll
/inj(tllari,
<JII[dem
biflor.
m(1.
86.
pruno ve/ t'VO?J)Imo affiniJ
nrbor, folio
~ato
,
buxco,
ft~brotrmdo;
flore pentnpttnlo
,
urrdcco, raeemofo;
fru–
Otl.
acerii
cordato, cujttJ cqrtex
l11tau,
corrugatus,
{c–
men ttnietrm, majtt.fc.ulum, Jtig!·itanJ, t11tllo o/Jicrtlo te–
El
um opertt.
Sloane Cat.
pi.
Jama;c.
Ceue efpcce de
gayac
devienr
qoelquefois un
trcs–
grand arbre: quelquefois notli n'e(l.jJ que médíocre: dif–
léreoce qoi procede de la fenilité du terroir oú
il
croit.
Son rrooe ert le plus fouven l cylindriqoe; mais ccox
qui fe trouvent daos l'ile de Saint-Domiogue, du có·
té do por! de paix, oe font pos
tout-~-fai r
cylindriqucs;
car
ti
on les coupe tranfverfalemenr, leur
feélion
1<·
prefenrc la figure d'une poire. Lorfqo'on regardc ces
arbres de loin, ils reffemblenr
a
nos chéoes;
les jeu·
nes foot couvcns d'uoe écorce un peu ridéc : ceus qoi
fonr vienx ont l'écorcc liíle, un pea épaiiTe,
&
fe fé–
parant en des lames mínces ; elle erl •·ariéc, o
u
de coa·
ltur pftle, parfcméc de taches ••crd3rres
&
gr isatrcs.
Le trooc de cet arbre
n
peu d'aubíer, qui cfl p31e ; le
creur e{! de
co~leo r
verte d'ollve, foncée
&
brune;
fon bois erl trcs-folide, huileux, pefanr, d'uoe odeor
qui n'e{l pas defagrénble; d'un goOr amer
&
uo peu a·
ere. Ses braoches ont beaocoup de ncruds;
&
le plus
fouvent elles fom panagées en dcux petirs rameaux auUi
noÜ<UX, JefqueJs pOrteO!
a
cha<jUC ncrud dtUX petiltS
cótes oppofées, lon¡!ues d'environ un pooce ,
&
rh3C·
gées de deux paires
<le
feuilles, favoir, deux feuilles :1
l'exrrémité,
&
deox autrcs vers le milieu. Chnque feoille
e{! arrondie, lnngue d'envíroo on demi-pooce, large
prefque d"uo pooce, liiTt , ferme , compaéle comme du
parchemio, d'un ven pftle; elles ont doiTou s cíoq pe·
tites nervurcs un peu
faíllantes; elles n'ont point de
queue, fi ce n'erl la cl'lre commune fur laquelle elles
fonl rangées; leur couleur ert un peu ronge
~
l"eodroir
de leor auachc; leur goO r un peu acre
&
amcr.
Les fleurs nai[Jeot
a
l'cxtrémité des rnmeaus; elles
fom en grand nombre, eotíeremenr femblables
&
éga·
les il celles du citronnier · car elles font rompofées de
cinq feuilles de conleur bl;u.,,
difpof~es
en rofe for uo
calice qui a autli cinq fcuilles ••crdlrres, du fond du·
que! s'éleve un pirlil donr la figure e{! celle d'un crear
terminé en pointe, porté fur .un pé_dirule un. peu long.
Ce pifiíl erl accompagné
d'eov~ron
\'logr érammes blcoes,
qui onr cbacnne un petit f<>mmer ¡aune: ce pí{ljl de–
vient daos la fuite un froit de la grandeur de l'ongle ,
charnu, quí a la
~g.ure
d',nn creur,
&
on peu .creuft'c
en maniere de cUilher, done couleor de
vt~mlllon
ou
de cire rouge. Ce froit renferme one feu'e g13ioe du–
re, de la iorme d'uoe olive, qoi eontient une amande
plus