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GAZ
coune d'un peu de terre humide cette graioe
1
pour em·
pécher qu'dlc ne foit point diffipée par les vents.
On choi(Jt meme un rerns calme pour femer le
ga·
un,
porce que lorfqu'il vente
1
la graine qui
efl
fort le·
gere
1
s'envole ,
&
tombe fur rerre par tas
1
au lieu
d'e~re
également dillribuée.
On (eme le
gnzon
au milieu du
jour
1
&
q~and
le
tems ell
a
la pluie
1
paree qu' il épargnc la peme des
nrrofemens; outre que la pluie vena
m
il
rombcr, plom-¡
be la rerre,
&
fait
le
ver la graine beaucoup plfitót.
On préfere
1
pour femer du
gazo11,
le
.commenc~•
ment du printems ou de l'auronne, c'ell-3-drre les mots
de Mars ou de Septembre
1
avant
&
aprcs les grandes
chalcurs de l'éré.
On s'cllime tres·heureux,
(¡
le
gazon
qu'on a femé
dans un tems favorable,
&
qui vient de monter, fe trou·
' 'e
por, épais,
&
d'un beau verd; mais néanmoins, com·
n~e
on fait qu'il périroit bien-rór, fi on l'abandonnoir
a
)ui-mcme on prend grand (oin de l'enrretenir. Ce foin
confiile
a
1
le tondre tres-fouvent
1
IOUS
les huit
OU IDUS
les quinze jours. Plus l'herbe ell coupée fréquemmcnr
1
plus elle s'épaillir
&
devient bellc. Enfuire on fe mecha–
que année de
la nouvelle graine daos tous les endroirs
ou le
gazon
ell rrop clair, afin de l'épaillir
1
le rafrai–
chir
1
&
le renouveller .
On luí donne tous les arro(emens néce!faires; on n'ou·
blie pas de le barrre, quand il s'éleve rrop,
&
de rou·
Jer continuellement par-deffus un rouleau de bois, de
pierre, ou de fer
1
atin d'nlf•iffer, d'arra(Jer l'herbe de
bien pres,
IX
d'empechcr qu'un brin ne paffc l'autre .
Malgré roures ces précaudons, les Anglois ont re·
marqué que leur
gazon
remé de graine n'avoit poinr une
certaine beauré uniforme, qu'tl ne venoir point pur, qu'il
C:toit
roiljours melé d'herbes qui le déparoient
1
&
que
ces herbes dégénéroient encere chaque année. Ils ont
Jong-rems raché d'y remédier, en arrachant ces mau·
vai(es herbes,
&
en femant
~
leur place de la nouvelle
graine. Mais rous ces remedes ne répondant poi
m
a
leurs
dclirs, ils ont enfin imaginé l'art de gazonner,
&
l'onr
m is en pratique avec nn fucces furprenant.
Cer arr de
ga~onner
conlille
a
enlevcr des plus belles
peloufes des caneaux de gazon ,
& ii
les appliquer aii–
Jeurs. Voici comme on
Ce
conduir pour réuffir. Aprcs
avoir préparé la terre de la m eme maniere
1
que s'il s'a–
gitToit de la Cerner de graine, on prend une beche pour
enlever le
gazon
qu'on
a
choiG d'avance dans un pré,
ou dans quelque riche peloufc toure pleine d'herbes
fi.
nes. On raíl le ce
gnzon
par pieces quarrées de l'épaitleur
d'cnviron rrois pouces
&
ce la largeur d'environ dix–
huir pouces; cnfuite oo couche la beche prefque fur la
furface de la
tcrre, on l« pouffe contre les pieces de
gazon
raillées, on les coupe entre deux
renes, on les
en leve
on les porte au lieu qui leur ell delliné, on les
place propremenr
a
l'endroit qu'il s'agit de ga'Z.onner,
&
on les anange preffées les unes comre les aurres, com–
me follt nos caneleurs quand ils carrelent un apparre–
rnent.
S'il s'agit de gnonner un efpace de terrein con(Jdéra–
ble, on commence
a
bien niveller le rerrein préparé;
en(uire on place le long d'un cordeau les pieces équar–
ries de
~azon
qu'on a
levées , on les
joint eufemble
tres-exa8ément;
&
pour cimenrer les joints, des pla·
queurs applatiffent unimenr le placage a
vec
kurs barres.
Quand
le
gaton
ell
niv~lé,
JOint, plaqué, on l'arrofe
amplemenr pour le réunir encere
a
la terre,
ii
la~uelle
il ell aopliqué;
&
en fin on y paffe divers rouleaux pour
l'affermir. Tous ces moyens fonr que le
gazon
s'arra–
che inébranlablement
a
la nouvelle terre
1
s'incorpore
avec die, y J<lle
fes
racines de routes parts,
&
s'en
nourrir.
11
ne s'agir plus pour la confervarion du
ga–
zon
que de le roodre, le rouler,
&
l'entretenir.
T'elle
eCI
la maniere dont les Anglois ga?.onnent, non–
feulement des bordures, des rampes , des ralos, de; gla–
c is
mais des boulingrins, des parterres, des allées
1
des
pro;,enades entieres;
c'ell
un fpe8acle admirable que ces
benux rapis ras
&
unis de velours verd qu'on voit dnns
routes leurs campagnes,
&
que les aurres nations n'ont
encnre pu (e procurer. On a renté vainemenr de les
imirer en France; oo
y
fe me
1
il ell vrai, d'affez gran–
des pieces de
gazon;
on en plaque
~·
&
l~
quelques
rnnffifs · on fait venir
a
ce delfem de la grame
&
des
carreau~
de
gazon
d'Angletene: mais le
gazon
qui leve
en France o'ell ni 6n, ni garni, ni d'un beau verd, il
fair de larges Jets, pouffe des roulfes féparées, de mau–
vaifes herbes,
dé~énere
en chien-dent;
&
d' ailleurs il
n'ell ni
roulé, nr tondu avec le foin
&
l'intelligence
xécelfaires . En
liD
mor'
a
J'e¡ception peut-étre du
ga-
GEA
:to11
du palais
royal , rous les
aotres
gat.onf
du ro–
yaomc, comparés
a
ceux d' Angleterre , ne paroi!fent
que des comparrimens ou des pieces d'un pré nouvcl–
lemenr faoché.
(D.
J.)
G
A
z
o
N
s,
en ttrme de Fortifi<ation
1
foot des efpe–
ces de martes de rene de pré, coupées ou raillées en
forme de coin, dont la bafe
a
quin~e
ou
fei~e
piés de
longueur ou de queue for fix de largeur. La hauteur
ell de fix pouces; elle va re terminer en glacis
a
l'e¡–
trémiré de la bafe
1
en forte que le profil ou la cou–
pe du
gazon
,
pris
felon fa
longueur, ell un triangle
reélangle. Le
gazon
1
pour
~tre
boo, doir erre coupé
dans un terrein gras qui produit beaucoup d'herbes; ou
en forme quelquefois le córé extérieur du remparr des
ouvrages de
la forrification;
&
l'on dit alors que ces
ouvrages
font re'IJitHs de gazons. Voyez
RE
V
E
TE·
M
e
N T.
CQ)
G
A
z o
N
n'O
L
v
M P E
oH
n
E
M o
N T A G N
a
(
Botan.
)
'IJoy_ez
S
T A T 1
e
E'.
GAZONNER, v. aa.
'IJDJ. ci-de'IJa»t
GAZON.
GE
*
G E '
OH
J
E• ,
C.
m. (
Comm. )
mefnre de longueur
d'ufage au Mogol; elle n'ell pas réelle
1
elle n'
ell
que
de compre: Savary
1'
évalue
il
34
aones ; de Hallan–
de.
Voy_ez le diélionn. dH Comm.
*
GEADA, GEDA, GETA
1
(Mythol.)
ce
font trois différens noms d'un meme dieu honoré pac
les ancieos Bretons.
G E A l ,
f. m.
pica glandularia,
graut~lus
1
garrH–
Itu,
(
Hift. nat. Ornithol.)
oifeau . Celui qui a éré dé–
crir p:rf Willughby, pefoit fept onces;
il
avoit
on~e
pouces de longucur depuis la poinre do bec jufqu'A l'ex–
trémiré des partes,
&
treize pouces Jufqu'au bout de la
queue; l'envergure étoit de vingr pouces:
il
avoir lt;
bec ooir , fort,
&
long prefque d' un pouce
&
dem&
depuis la pointe ju(qo'a l'angle que forment les deux
pieces do bec; la langue noire, mince, tranfparente,
&
fourchue
a
l'extrémité;
&
¡·iris des yeux de couleur
blanchfttre. Les plumes de cet oifeau font plus fines
&
plns élevées qu'elles ne le font ordinairement fur les
aurres.
1l
y
avoit deux raches naires aupri:s de la par–
tic inféricure du bec; le menten
&
le bas • ventre e–
toient blancharres;
les plomes qui fe trouvoient entre
ces deux parties, avoicnt une couleur rouffe-cendrée;
le croupion éroit blanc,
&
le dos éroit rou><
&
melé
d'une reinte de bleo; les plomes de la
tete étoient ta–
cheré., de noir
&
de blanc. Le
guú
a vingt grandes
plumes daos les al les; la premiere éroit plus courre de
moitié que la feconde; la quatrieme avoit plus de lix pou–
ces de loogueur; la premie
re
étoil naire
1
a
l'exception
du bas de la plome, qui avoir uoe couleur blanche ;
les barbes exrérieures des
fix plomes fuivantes éroienc
cendrées : la huitieme, la oeuvieme
&
la dixieme piu–
mes avoient une couleur plos foocée que les précéden–
tes ,
&
les trois fui van tes éroient teintes de bleu .
JI
y
avoir fur la partie inférieure de ces plomes, des tachet
tranfverfales, dont les unes éroient naires,
&
les aurres
bleues; les barbes exrérieures des cinq plumes qui fui–
vent, étoient en parríe naires
&
en partie blanches; les
b3rbes exrérieures de la feizieme avoient depuis le bas
jufqu'au milieu, des raches tranfverfales de couleur blan•
che, naire
&
bleue: la dix-fepriemc plume étoit noire,
a
l'excoprion d'une ou deur taches bleues; la diz·hui·
rieme avoit une couleur ooire
1
melée d'une teinre de
rom; la dix-neuvicme éroir rooffe, excepté l'exrrémité,
qui avoit une couleur naire: elles étoieot routes brunes
fur la face inrétieure, excepré la deroiere, qui avoit fur
la facc inrérieure la m eme couleor que for l'euérieure.
Les perites plomes que
(onr
au-dclfus des quinze premie–
res grandes plumes
1
éroient tres·belles ,
&
biganées de
ligoes tranfverfales bleues, blanches
&
naires; les au–
nes perites plomes qui Cuivoieot celles qui avoient du
bleu, éroient naires: la queue avoit la
m~me
couleur
¡
elle étoit
longoe de fir pouces
&
derni ,
&
compo–
fée de
dou~e
plomes: les piés
&
les doigrs avoient une
couleur de rouille foncée: le doigt du milieu éroit
le
plus long; l'euérieur éroit égal
il.
celui de derriere, qui
avoit un ongle plus grand que les autres: la premiere
phalange du doigt euérieor n'ell pas féparée do doigt
du milieu . Les reofs du
geai
font cendrés, avec
des
taches plus apparentes.
11
fe trouve des glands daos l'ello·
mac de
c~t
oifeau;
e'
e~
paree qu'il s'en nourrir, qu'on
J'a
appellé
ptra gland11larta.
ll
m1oge aulli des grofeilles,
des