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474-

GAZ

coune d'un peu de terre humide cette graioe

1

pour em·

pécher qu'dlc ne foit point diffipée par les vents.

On choi(Jt meme un rerns calme pour femer le

ga·

un,

porce que lorfqu'il vente

1

la graine qui

efl

fort le·

gere

1

s'envole ,

&

tombe fur rerre par tas

1

au lieu

d'e~re

également dillribuée.

On (eme le

gnzon

au milieu du

jour

1

&

q~and

le

tems ell

a

la pluie

1

paree qu' il épargnc la peme des

nrrofemens; outre que la pluie vena

m

il

rombcr, plom-¡

be la rerre,

&

fait

le

ver la graine beaucoup plfitót.

On préfere

1

pour femer du

gazo11,

le

.commenc~•

ment du printems ou de l'auronne, c'ell-3-drre les mots

de Mars ou de Septembre

1

avant

&

aprcs les grandes

chalcurs de l'éré.

On s'cllime tres·heureux,

le

gazon

qu'on a femé

dans un tems favorable,

&

qui vient de monter, fe trou·

' 'e

por, épais,

&

d'un beau verd; mais néanmoins, com·

n~e

on fait qu'il périroit bien-rór, fi on l'abandonnoir

a

)ui-mcme on prend grand (oin de l'enrretenir. Ce foin

confiile

a

1

le tondre tres-fouvent

1

IOUS

les huit

OU IDUS

les quinze jours. Plus l'herbe ell coupée fréquemmcnr

1

plus elle s'épaillir

&

devient bellc. Enfuire on fe mecha–

que année de

la nouvelle graine daos tous les endroirs

ou le

gazon

ell rrop clair, afin de l'épaillir

1

le rafrai–

chir

1

&

le renouveller .

On luí donne tous les arro(emens néce!faires; on n'ou·

blie pas de le barrre, quand il s'éleve rrop,

&

de rou·

Jer continuellement par-deffus un rouleau de bois, de

pierre, ou de fer

1

atin d'nlf•iffer, d'arra(Jer l'herbe de

bien pres,

IX

d'empechcr qu'un brin ne paffc l'autre .

Malgré roures ces précaudons, les Anglois ont re·

marqué que leur

gazon

remé de graine n'avoit poinr une

certaine beauré uniforme, qu'tl ne venoir point pur, qu'il

C:toit

roiljours melé d'herbes qui le déparoient

1

&

que

ces herbes dégénéroient encere chaque année. Ils ont

Jong-rems raché d'y remédier, en arrachant ces mau·

vai(es herbes,

&

en femant

~

leur place de la nouvelle

graine. Mais rous ces remedes ne répondant poi

m

a

leurs

dclirs, ils ont enfin imaginé l'art de gazonner,

&

l'onr

m is en pratique avec nn fucces furprenant.

Cer arr de

ga~onner

conlille

a

enlevcr des plus belles

peloufes des caneaux de gazon ,

& ii

les appliquer aii–

Jeurs. Voici comme on

Ce

conduir pour réuffir. Aprcs

avoir préparé la terre de la m eme maniere

1

que s'il s'a–

gitToit de la Cerner de graine, on prend une beche pour

enlever le

gazon

qu'on

a

choiG d'avance dans un pré,

ou dans quelque riche peloufc toure pleine d'herbes

fi.

nes. On raíl le ce

gnzon

par pieces quarrées de l'épaitleur

d'cnviron rrois pouces

&

ce la largeur d'environ dix–

huir pouces; cnfuite oo couche la beche prefque fur la

furface de la

tcrre, on l« pouffe contre les pieces de

gazon

raillées, on les coupe entre deux

renes, on les

en leve

on les porte au lieu qui leur ell delliné, on les

place propremenr

a

l'endroit qu'il s'agit de ga'Z.onner,

&

on les anange preffées les unes comre les aurres, com–

me follt nos caneleurs quand ils carrelent un apparre–

rnent.

S'il s'agit de gnonner un efpace de terrein con(Jdéra–

ble, on commence

a

bien niveller le rerrein préparé;

en(uire on place le long d'un cordeau les pieces équar–

ries de

~azon

qu'on a

levées , on les

joint eufemble

tres-exa8ément;

&

pour cimenrer les joints, des pla·

queurs applatiffent unimenr le placage a

vec

kurs barres.

Quand

le

gaton

ell

niv~lé,

JOint, plaqué, on l'arrofe

amplemenr pour le réunir encere

a

la terre,

ii

la~uelle

il ell aopliqué;

&

en fin on y paffe divers rouleaux pour

l'affermir. Tous ces moyens fonr que le

gazon

s'arra–

che inébranlablement

a

la nouvelle terre

1

s'incorpore

avec die, y J<lle

fes

racines de routes parts,

&

s'en

nourrir.

11

ne s'agir plus pour la confervarion du

ga–

zon

que de le roodre, le rouler,

&

l'entretenir.

T'elle

eCI

la maniere dont les Anglois ga?.onnent, non–

feulement des bordures, des rampes , des ralos, de; gla–

c is

mais des boulingrins, des parterres, des allées

1

des

pro;,enades entieres;

c'ell

un fpe8acle admirable que ces

benux rapis ras

&

unis de velours verd qu'on voit dnns

routes leurs campagnes,

&

que les aurres nations n'ont

encnre pu (e procurer. On a renté vainemenr de les

imirer en France; oo

y

fe me

1

il ell vrai, d'affez gran–

des pieces de

gazon;

on en plaque

&

l~

quelques

rnnffifs · on fait venir

a

ce delfem de la grame

&

des

carreau~

de

gazon

d'Angletene: mais le

gazon

qui leve

en France o'ell ni 6n, ni garni, ni d'un beau verd, il

fair de larges Jets, pouffe des roulfes féparées, de mau–

vaifes herbes,

dé~énere

en chien-dent;

&

d' ailleurs il

n'ell ni

roulé, nr tondu avec le foin

&

l'intelligence

xécelfaires . En

liD

mor'

a

J'e¡ception peut-étre du

ga-

GEA

:to11

du palais

royal , rous les

aotres

gat.onf

du ro–

yaomc, comparés

a

ceux d' Angleterre , ne paroi!fent

que des comparrimens ou des pieces d'un pré nouvcl–

lemenr faoché.

(D.

J.)

G

A

z

o

N

s,

en ttrme de Fortifi<ation

1

foot des efpe–

ces de martes de rene de pré, coupées ou raillées en

forme de coin, dont la bafe

a

quin~e

ou

fei~e

piés de

longueur ou de queue for fix de largeur. La hauteur

ell de fix pouces; elle va re terminer en glacis

a

l'e¡–

trémiré de la bafe

1

en forte que le profil ou la cou–

pe du

gazon

,

pris

felon fa

longueur, ell un triangle

reélangle. Le

gazon

1

pour

~tre

boo, doir erre coupé

dans un terrein gras qui produit beaucoup d'herbes; ou

en forme quelquefois le córé extérieur du remparr des

ouvrages de

la forrification;

&

l'on dit alors que ces

ouvrages

font re'IJitHs de gazons. Voyez

RE

V

E

TE·

M

e

N T.

CQ)

G

A

z o

N

n'O

L

v

M P E

oH

n

E

M o

N T A G N

a

(

Botan.

)

'IJoy_ez

S

T A T 1

e

E'.

GAZONNER, v. aa.

'IJDJ. ci-de'IJa»t

GAZON.

GE

*

G E '

OH

J

E• ,

C.

m. (

Comm. )

mefnre de longueur

d'ufage au Mogol; elle n'ell pas réelle

1

elle n'

ell

que

de compre: Savary

1'

évalue

il

34

aones ; de Hallan–

de.

Voy_ez le diélionn. dH Comm.

*

GEADA, GEDA, GETA

1

(Mythol.)

ce

font trois différens noms d'un meme dieu honoré pac

les ancieos Bretons.

G E A l ,

f. m.

pica glandularia,

graut~lus

1

garrH–

Itu,

(

Hift. nat. Ornithol.)

oifeau . Celui qui a éré dé–

crir p:rf Willughby, pefoit fept onces;

il

avoit

on~e

pouces de longucur depuis la poinre do bec jufqu'A l'ex–

trémiré des partes,

&

treize pouces Jufqu'au bout de la

queue; l'envergure étoit de vingr pouces:

il

avoir lt;

bec ooir , fort,

&

long prefque d' un pouce

&

dem&

depuis la pointe ju(qo'a l'angle que forment les deux

pieces do bec; la langue noire, mince, tranfparente,

&

fourchue

a

l'extrémité;

&

¡·iris des yeux de couleur

blanchfttre. Les plumes de cet oifeau font plus fines

&

plns élevées qu'elles ne le font ordinairement fur les

aurres.

1l

y

avoit deux raches naires aupri:s de la par–

tic inféricure du bec; le menten

&

le bas • ventre e–

toient blancharres;

les plomes qui fe trouvoient entre

ces deux parties, avoicnt une couleur rouffe-cendrée;

le croupion éroit blanc,

&

le dos éroit rou><

&

melé

d'une reinte de bleo; les plomes de la

tete étoient ta–

cheré., de noir

&

de blanc. Le

guú

a vingt grandes

plumes daos les al les; la premiere éroit plus courre de

moitié que la feconde; la quatrieme avoit plus de lix pou–

ces de loogueur; la premie

re

étoil naire

1

a

l'exception

du bas de la plome, qui avoir uoe couleur blanche ;

les barbes exrérieures des

fix plomes fuivantes éroienc

cendrées : la huitieme, la oeuvieme

&

la dixieme piu–

mes avoient une couleur plos foocée que les précéden–

tes ,

&

les trois fui van tes éroient teintes de bleu .

JI

y

avoir fur la partie inférieure de ces plomes, des tachet

tranfverfales, dont les unes éroient naires,

&

les aurres

bleues; les barbes exrérieures des cinq plumes qui fui–

vent, étoient en parríe naires

&

en partie blanches; les

b3rbes exrérieures de la feizieme avoient depuis le bas

jufqu'au milieu, des raches tranfverfales de couleur blan•

che, naire

&

bleue: la dix-fepriemc plume étoit noire,

a

l'excoprion d'une ou deur taches bleues; la diz·hui·

rieme avoit une couleur ooire

1

melée d'une teinre de

rom; la dix-neuvicme éroir rooffe, excepté l'exrrémité,

qui avoit une couleur naire: elles étoieot routes brunes

fur la face inrétieure, excepré la deroiere, qui avoit fur

la facc inrérieure la m eme couleor que for l'euérieure.

Les perites plomes que

(onr

au-dclfus des quinze premie–

res grandes plumes

1

éroient tres·belles ,

&

biganées de

ligoes tranfverfales bleues, blanches

&

naires; les au–

nes perites plomes qui Cuivoieot celles qui avoient du

bleu, éroient naires: la queue avoit la

m~me

couleur

¡

elle étoit

longoe de fir pouces

&

derni ,

&

compo–

fée de

dou~e

plomes: les piés

&

les doigrs avoient une

couleur de rouille foncée: le doigt du milieu éroit

le

plus long; l'euérieur éroit égal

il.

celui de derriere, qui

avoit un ongle plus grand que les autres: la premiere

phalange du doigt euérieor n'ell pas féparée do doigt

du milieu . Les reofs du

geai

font cendrés, avec

des

taches plus apparentes.

11

fe trouve des glands daos l'ello·

mac de

c~t

oifeau;

e'

e~

paree qu'il s'en nourrir, qu'on

J'a

appellé

ptra gland11larta.

ll

m1oge aulli des grofeilles,

des