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GAU

étion, par quelque circonilance od l'o_n

n'a

pas_ moo–

tré

roure la délicateiTe poffible; on

gate

le métter, en

ne f..nlrenant pas fon ouvrage

a

un haut vrii, ou en en

développanr inconfidérément le myfiere.

G

A

T

1

N O

1

S,

(LE)

f/njlinittm, Géog.

province

de France d'endron dix- huir

licues de

longucur,

fur

dou1.e daos fa plus grande largeur, born<'e au nord par

]a !3cauce, au fud par

1'

Auxerrois,

3

l'efi par le Sé!to·

nois

1

a

l'oüet! par le Hurepois. & la

rJVI<rC

de

y

er–

nifon . Cette proviuce fe divife en

Gati!lOtJ

f~nn¡o",

&

en

Gatinois orllannois,

qui abande en prarrres,

p~lU­

rages, rivieres , & e

o

excellenr f.¡fran.

~emarquons

en paffaur que le

Gatinois

tire fon nom

·du mor

goftine,

qui fignifie

lim d'tme forét oi• le bois

"

ltl abattll, vnftum, vaflare,

ra vager. De ces mors

]arios, nos vicux

Fran~ois

en tirent les mors d:

~nft,

gtJafl, guafler,

d'oú font venus les mots de

degat

&

de

gáter.

Enfuire il efi arrivé qu'aprcs _que plutieors

licux inculres

001

commencé

a

ctre culuvés

1

on leur

n

confervé le nom de

gaflim,

aiTn commun en Tou–

raine , Beauce, le Maine,

& c.

Le

GatinoiJ

du

rems des Romains avoit une bien

plus

,-aCle étendue qu'il n'a préfentemcnr; il éroit alors

prefque tout couvert de bois

&

de pSrurages.

D . Guillaume abbé de Ferrieres, a fair l'hifioire gé–

nérale dn pays do

Gatinois,

Sénonois & Hurepois:

c'e(l

un ouvrage curieui ,

&

qui mérite d' étre

lu.

(D .

J.)

GA TTE,

J

A TTE, AGA THE, f.f.(Mor.)

c'e(l uue enceinte ou retraochemenr fait avec planches

vers

l'avanc du vaiffeao, pour recevoir l'eau qui rombe

du cable qoand on leve l'ancre,

&

celle qui peut en–

trer par

les écubiers. lorfqu' elle

y

en pouiTée par un

coup de mer .

Voyez

la liruadon de la

gatt<, Plnnc. lf/.

fig.

r.

cotte

90.

ll etl fair d'un bordage de rrois

ii

qua–

tre

pouces d'épaiffeur, f'lulenu par quatre courbatons;

on y peree deux dalots, pour laiiTer échapper l'eau qui

s'y ama!fe.

G

A

TTEs: on dono e auffi ce nom aux planches qui

font

a

l'encoignure ou

:1

l'angle commuo. que fonr le

plar-bord & le pool.

1/oye:t.

G

ouT T

1ERE S.

(2)

G

A U , G O, G O W,

011

G O U , (

Glog.)

can–

ton ou conrrée diflinguée par fes propres bornes des

canrons ou comrées du voitinage, mais qui d'ordioaire

faifoir parrie d'un aulle people. Ce que les Cehes, c'efi-

3-dire les Gaulois, les Ciermains, appelloiem

Gau, Go,

Gow,

ou

Gou,

les Lados le nommoien l

Pagi

1

le peu–

ple enrier

fe

nommoir

civitas,

& fe divifoir

in pagot:

c'e(l dan> ce feos que jotes Céfar dir que les Helvé–

ticos étoienr parragés

in 9"'11uor pagos,

en quarre can–

ton .

D e ces

Gau . Go, Gow, Gou,

eCl venu la rerminai–

foo a plufieurs noms géographiques: relle efl par exem–

ple !'origine de la diCliuélion érablie en Frife, d'Ofier–

go

&

de Weftergo , c'efl-a-dire le cantan oriental

&

le can IOn occidenral.

11

faur rapporrer

a

la mcme ori–

gine le nom de

Rh<ingau,

donné au cantan qui efi en–

tre Mayence & Baccharach; celui de

Brifkaw

que por–

te le canron ti

rué

enrre le Rhin , la Soüabe & la fo –

rer Naire; celui de

Sundgau,

qui fignifie

le pays fi–

tué entre le Rhio, l'évcché de Bftle &

1'

Alface,

&c.

R emsrq uez que ceue termioaifon en

Gou,

ou

Gau,

efl

parriculiere

ii

I'AIIemagne & aux pays donr la langue el[

lln dialeéle de l'allemand.

Ces

Gau

ou

Pagi

a1•oient anciennement leurs chefs,

qui rous enfcmble en choitiiToiem un d'cmre cux pour

commander la nation. Les Francs

&

les Allemands

ayant érabli chez eux l'étar monarchique & héréditai–

re, confcr vercnt l'ancienne coOrume de donner

a

e

ha–

que camon un chef, mais avcc de nouvenox dtres;

&

c'e(l par cwe raifon qu'avec

le rems ceue premiere

divition a difparu daos beaucoup d' endroirs

quoique

dans

le

fond elle ait éré confervée fous d'aut;es ooms,

comme de

druhl,

de

comté,

&c.

V.

F

1 E

p

(

Droil

politiq.) ( D.

J.

)

1

• G

Í\

V

A

S S

1

N

E S,

f. f. pi. pnrrie du métier d'é–

tofre de foie. La

gavaifinc

ell une ticclle de moyenne

grotleur, d'une aune de

long,

~

laquelle on fair une

boucle daos le milieu, pour le patTJge d'une carde de

bonne grotlcur, qu'on appelle

gavaifiniuc.

La

g.>va{·

fine

a deux bours , entre lefquels on place une petire

C?~de

qui !·ait portie de la gavaffiniere

>

&

qui f<rl a fa–

CIIller la

r~reufe

dans le choix du lac.

•. G A

V_A

S

S

1

N

1

ERE,

e

f. parde du méder d'é–

tofle de f01e; c'etl ainli qu'on appclle l'alfemblage d'u–

ne gro!Te carde

&

d'une petire qui defcendent

a

c6té

GAU

do femple, !utquelles on enfile les gavaffines. La

ta·

va/Jiniue

efi atlachée a l'arbalefle .

<.:i

A

u eH E

adj.

en Anatomie

1

fe dit de toures les

parries thuées

a

ia

gautbe

du plan qu'oo peut imngioer

dtvifer le corps de devant en-arriere & de haut en·bas,

en dcux parties égales & fymmétriques .

(L)

G

A

u

eH

l!, (

Co11pc des piures)

il

fe

di~

de toure

furface qui n'a pas quatre angles dans un meme pla<>;

enforte qu'érant regardée eo profil, les cótés oppolcs

~e

croifent. Telle en une portian de la furface d'unc

VIS

&

de la piOpart des arriere-vouffures. Ce rerme e!l de

roas les Arts, tanr de

Ma~onnerie

que de Charpenle\

de & Menoiferie · d'od l'on a fait

gatubrr.

• GAUCHlR, v. n.

(Menui(uic )

il fe dit des

faces ou paremens de quelquc piece de bois ou ouvra–

ge, lorfque toures les parries n'en font pas dans un mé ·

me plan; ce qui fe conoolt en

prtfenran~

une regl e

d'angle en angle: fi

l'angle ne rouche pornt par-rout

en

la promenant fur la face de l'ouvrage, l'on dir_<¡ue

celle fa ce a

gauchi .

Une porte efi

gmuhc

ou

vorlle,

fi quand on la

pr~fente

daos fes feuillures qui font bim

d'a-plomb, elle ne porte point par-JOllt également.

G A

UD

A G E,

e

m.

(Tein:.) 1/oyez. l'arti<le {11i·

vant.

G

A

u

D E •

G A

UD

E,

f.

f.

luteola,

(

Hift.

nat. bot.

)

genre

de plante :\ fteur polypérale

&

anomnle, car elle e!l com–

pofée de plufieurs pétslcs ditléreos les uos des amres;

il forr du calice un pifiil qui devient un fruir prefque

rond, creax & rempli de femences arrondies. Tourne-

fort,

infl. reí herb. /loyez.

P

l.

ANTE . (/)

.

Ln

gaude

ou la

ltrt<ola Jalicis folio

del Bman10es,

Bauh. Tournef. Boerh.

&<.

efi le

refeda folw fimpli–

tibus lanceolatis int<gris

de Linna:us,

bort

<liff.

212.

Sa

racine ell

ordmair~ment

groiTe comme

le perit

dóigr, qudquefois de la grolfeur dn poucc, limpie,

li–

gneufe, blanchc, garnie d'un

rres-p~rit

nombre de

li–

bres, d'un goOr

~ere,

approchant do cre!Ton; elle pouf–

fe des feuilles oblongues, érroires, lilfes, enr·eres

&

fans

crénelures, quelquefois un peu frifées; il s'éleve d'en·

rr' elles des riges

a

la haureur de rrois piés ' rondes

1

dures, litres, verdarres, rameufes,

rev~rues

de feuilles

plus perires que celles d'eo-bas ,

&

garnies le long de

leurs fommités de potires 6eurs compofécs chacune

d~

rrois pérale inégaux, d'une belle couleur ¡aune verdarre.

Quand ces fteurs font paiTées, il

leur fuccede des ca–

pfu les prefquc rondes , rerminées par rrois poinres, ren–

fermanr plufieurs femences menoes, arrondies, noirft–

tres .

Lacuna, Gefner, Honorius Bellos & Dale

1

fe

font

perfuadés que la

gartde

en le

flrathil<m

des anciens ;

mais vraiiTemblabltmenr nous ignorerons roO¡ours ce que

c'éroir que leur

ftrathium

donr

ils ont tant parlé,

&

qu'ils n'on r point décrit .

f7oyez

S

r

R A

T

H 1

u

M .

La

g_atlde

deurit en Mai, & fa graine mOrit en Juin

&

en

J

uiller. Certe plante croir

d'e1lc-m~me

daos

prel~

que roures les prov inces du

royaume,

il

cinq ou

tix

lieues de París,

&

parriculieremeot

a

Pantoife: il pa–

roir qu'elle aime les Iieux incuhes, le long des che–

mios, les bords des champs, les murailles

&

les dé–

combres ; mais

la

gaude

qo'on culrive ell bien meilleu–

re que celle qui vienr narurellemenr,

&

oo y dnnne

beaucoup de foin

a

caufe de ron milité pour la tein–

ture, car

óu

o'co fait poiot d'ufage en Medecine.

On la feme claire au mois de Mars ou de Septem–

bre, daos des terres legeres

&

bien labourécs,

&

elle

fe trouve mOre au mob de Mai ou de Juill er; il faut

feulemeor

la farcler quand elle leve . Dans

les pays

chauds, comme en Languedoc, elle efi fouvent nOvz;

feche lorfqu'oo la

recuetlle; mais daos les pay; rrmp:–

rés, comme eo Normandie en Picardie

&

en plufieurs

aurres lieux, il

e

O

elfemiel ' de la faire

fécher exaéle–

menr.

11

faut encare obfervcr de ne la poiot coupcr

qu'elle ne foir mOre, & d'empecher qu'elle ne fe mouil–

le quand elle e!l cueillie.

E

o la caeillant,

il

faut

h

couper

a

fleur de terre.

Les Teinturiers regardent la

gaude

la plus menue

&

la

plu~

roulfeue comme la meitl cure; ils la fonr bouil–

lit avec de l'aluo, pour teiodre les laines & les étoff<s

en couleur jaune & en cooleur verte; favoir les blan–

ches en jaune, & en verd les étolfes qui ont été pré–

alablemeor mifes au blcu . Soivaot les

réglemens de

France,

les

céladons,

verd

de pomme, verd de rner,

vcrd nailfant

&

verd gai. doivenr erre aluoés

1

en fui–

le gaudé> avec

ga11de

ou farrdle, & puis palfés fur ia

cuve d'indc.

( D .

.J

)

G A

UD

E N S, (S

A 1 N T· )

fanum Sanlli-Gaud<n–

IÍÍ,

(

Glog ,)

petite ville de Fraoce, capitale do N¿.

bou-