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GEN

c:hant !'origine de cct écoulemenr .. Elle inrroduifit ua

fliler d'argont daos l'alvéole,

&

zl entra ¡ufque vers

I'orbire; elle prir eoruire uue perite plume dont elle. a–

•oit óté les barbes ,

&

la parra prefque route enuere

daos le

finus, quoiqu'elle eílr. P\us

~e

fix

tr~vers

.de

doigrs de longueur : elle eroyon

1

avozr portée JUfqu au

ccrveau. Higmar qu'elle confulta, reconout q?e la plu–

me avoir tourné en fpirale daos le lious,

&

11

l.a tran–

c¡uillifa en lui fairanr voir l'ércndue de cette cavné fur

un os maxillaire préparé ; mais il ne donna

aocu~

co.o–

feil for J'iocommodilé donr cette perfonne fe plazgoozt.

]'ai vü au mois de fl.<ai

I7fi,

avec M. Morand,

une dame de

4> :\

)O

ans,

a

qui l'on avoit arraché dix

ans suparavant la premier7 dcnt mo}aire

¿~

la mkhoi–

re fupérieure do cóté drozt ..Lr. racme

ét~zt r~fiée,

.ou

du-moins la pointe de la racme .

11

y

r.volt dzx mozs ,

que fatiguée de dooleurs

&

de

6

uxions , nccompagnées

d'une itruc de pus fitide par le

ne7.

dont qoelques goot–

tcs coulereot eolio par

l'alvéole de la dent arrachée,

cette dame confolta

a

Compiegne

M.

de la Martiniere

&

diffc'reos medecins

&

chirorgieos de la cour . M. le

premier chirorgien confeillc l'extraétiou de la feconde

molaire, quoiqu'elle fílt faine. M. Capperon deotifie

du roi , extirpa la dent;

il

fonit betocoup de pus par

J'alvéole:

il

efi rené une ouvenore dont

il

dif1illoit une

eau faléc. Cctte dame fe plaignoit qo'en fe mouchant,

l'air entroit par l'al véole daos le finos maxillaire ,

&

l'incommodoit. Nous avoos fondé ce trou,

&

avons

jugé que

l~s

panies molles qui en tapiffenr la circon–

férence

&

l'intérieor , érant bien confolidées , ce troa

ne fe fermeroit jamais natorelltment,

&

qu'on pouvoit

obtenir le bon etfet d' une réunioo parfaite par 1' ufage

d'on bouchon de circ .

j'ai

Hl

depois le quatrieme volume du recueil de dif–

fertations anatomiques, poblié par

M.

de Haller, une

thefe de M. Reininger fur

les ca vités des os de la te·

te; il

y

donne une obrcrvnzion de M. Trew, !aquel–

le a beaucoup de rapport avec le cas dont ¡e viens de

parler . Un homme de quarante ans étoit tourmemé

depuis pluficurs années d' une douleur de dents , avec

tll1

gonHcmenr de la joue. La troifieme dent molaire

t!toit enticrement cariée,

&

il

y avoit a fa bafe un rrou

dan> lequel le llilet cntroit de la longueur d' uo travers

ele

doigr. L 'applicatioo d'un cataplafme émollient rur

la tumeur, déterminn une fuppuration par ce trou; on

:arracha la denr,

&

il fortit beaocoup de marieres po–

ruleurcs , dont le foyer étoit daos le finos. Les in¡e–

élions qu'on y

fit

pour le mondi6er, forroieot en par–

tic par le

ne~,

lorfque le malade panchoit la térc en–

devant. L'oovcrtore de l'os ne

fe confolida point;

&

pour empccher les alimens

&

l'air de pénétrer daos le

finos

&

d'incommoder, nn coofeilla un obroratear fait

1\VCC

de la CÍre,

a

Jaquelle

00

ajo(\toit de la poudre de

corail, a6n de lui donner plus de confinance . Par ce

moycn la perfonne n'a plus éprou vé

la moindre

in·

commodité . Scuhet a tenté avee fucces 1' application

du caurere aétuel pour obtenir une cure abfolumenr ra–

dicale daos un cas de cette nature. 11 avoir fair des in–

jeétions daos le finos maxillaire, aprh l'extraétiun d'une

dent cariée: ·ennuyé de ce que l'ouverture ne

Ce

fer–

moit point, il porra un fer rouge daos l'alvéole,

&

en

caurérifa affez forremenr la circonférencc. A la eh Ote

de l'ercarre, !'os lui parut carié; il le toucha trois ou

quatre fois avec les fers chauds,

&

fe fervit de reme–

des defficatifs: aprcs l'exfohation, l'olcere re confolida

fort exaétement.

Si

l'auteur ne s'ell pas mépris fur

la

carie, en prenant pour une altération primitive ce qui

ll'etoit que l'effet du caurere aétuel

&

de la chOte de

l'efcarre,

il

auruit épargoé de la douleur a Con mala–

de , en loi· faifanr poner oo obturareur , comme daos

les cas précédens .

Quaod la maladie du finos maoifenée par les fignes

propres, n'efl point accompagnc:'e de dent cariée , c'efi

la

troifieme molaire qu'il faot

arr~cher,

(j

aucune cir–

confiance ne détermioe qu'on en tire une autre , paree

qo'elle répond plus précifément ao centre du finos : mais

fi

les dents érant tombées depuis du tems,

&

!'arcade

nlvéolaire diminuée daos toutes

fes dimeofions

&

en

parrie effacée, la fubnaoce oiTeufe étoir devenoe plus

compiéte

&

plus ferrée daos cet endroit, on pourroit

ouvrir le linus daos

fa paroi extérieure , au-deffus de

l'arcade alvéolaire,

a

l'endroit ou répoodoir la racioe

de la troifieme dent molaire . 11 n'efi pas difl:icile de

coocevoir les in(lrumens coovenables pour praziquer cet–

ce opéraiion . (

Y)

G E N DA R M E ,

f.

f.

(

Hift. mod.

&

Art milit.

)

e'écoit auuefoit

110

cavalier armé de ¡outes pieces,

c'dl-

GEN

i·dire qul avoit pour armes défenlives le cafqoe , la

cuira!Te,

&

coutes les autres armures néce!Taires poor

couvrir toutes les parties du corps . Le cheval du

gm·

darme

avoit la rete

&

les ftancs auffi couverts d'armes

défenfives. Les cavaliers armés de cene maniere,

ftl·

rent d'abord appellés

homme1 d'arma,

&

enCuite

gen·

llarma.

Voyn.

HoMME D'ARMI!S.

, De tour t<ms les hommes d'armes oo

gendarme~,

, dir le

P.

Daniel , oot été regardés comme la plus

, noble panie de la

mil

ice fraos:oire. Depuis l'infiiru–

tion des compagoies d'ordonoance par Charles

V11.

les grands feigneurs , les maréchaux de Fraoce,

les

.. connétables . les princes do faog' re foot fait hoooeur

, de commander ces forres de compagnies ;

&

daos

,

la faite les rois memes ont voulu en avoir une doot

,

ils fe faifoient les capitaines ,

.

Hift. de la milict

franf. tor;z.

11.

pag .

r82.

.

Le poids conlidérable des armes du

gmdarme

quz le

iendoir propre

3

foíltenir un choc

&

a

combanre de pié

ferme, ne lui permettoit pas de pourfuivrc l'enoemi lorf–

qu'il étoir rompo;

il

y avoit pour y fuppléer une au–

lre efpece de cavalerie plus legerement armée , qu' on

appelloit par cene raifon

&avalerie legere

.

Quoiqoe cette ditférente maniere d'armer la qvale–

rie ait été toralemeot abolic fous le regne de Loois XIV.

on a confervé néaomoios le oom de

gmdarmtrie

a

plufieors corps qui avoient autrefois l'armure de

gen–

darme;

&

l'oo a appellé

&avalerie legere,

tous les au–

nes corps de la cavalerie .

Le corps de la geodarmerie de France en divifé en

troopes particulieres, appellées

<omf>agnies.

Les compagnies ronr de deox forres: les unes foot

deflinées

a

la garde du roi,

&

elles forment le corps

qu'on appelle

la maifon

d"

roi;

les aurres , qui n'onr

pas le

me

me objet' rerieonenr

1'

aocien no

m

de

gen–

darmtrie,

ou de

&ompagnies d'ordonnan<e.

Les compagnies du corps de la

gmdarmerie

qui com·

pofent la maifon du roi , font les qoarre compagnies des

gardes-du- corp! , celle de5

gendarmu de

.t.r

gardt

,

celle des chevau-legers,

&

les deux cornpagn zes de mou–

fqoetaires. La compagnie des grenadiers-

a-

cheval efi

toO¡ours a la fuire de ce corps, mais elle o'en fait pas

panie.

Daos l'ufage ordinaire , lorfqu'on veut exprimer un

maitre, ou un cavalier des

gmdRrmu

de la mairoo do

roi, on lui donne le tirre de

gmdarme de la gard•:

on fe ferr limplemeot de celoi de

gmdarm•

pour tous

les mairres des compagnies d'ordonnance.

La compaF;nie des

gcndurmes de la garde

avoit ao–

trefois le premier rang daos la mairon du roi. Les gar–

des-du-corps obtinrent eoruite ce privilége vers l'an

I ÓÓJ'.

,, Sa Ma¡eflé érant a Vincennes, dit le P. Daniel, 6t

, une revOe des troupcs de fa maifon , ou les

gmdar-

ma

qui avoienr toO¡ours eil la droire fur les gardcs-

·" du corps, eurent ordre de paffer

a

la gauche . La

volooré du

roi,

&

la grande aocienneré des quatre

compagnies des gardes du roi, en comparaifoo des

aurrcs compagnies de la maifon do roi , furenr alors

, &

ont ézé depuis, leur titre de préféance , .

Hift. d•

In

milite fran¡ . tom .

JI.

p.

190.

Le méme aoteur prétend que c'efl le roi Louis XI

U .

qoi

a

ron aveoement a la couronne' voulant donner

a

la compagoic des

gmdarmes

une marque particuliere de

con6ance , la mit dans le corps de troopes dellinées

a

fa garde.

Cene compagnie en de deux cents mairres; oo l'aog–

mente quelquefois jufqu'a deux cents quarante en tems

de guerre . C'efi le roi qui en efi capiraine. L e com–

mandaot a le titre de

<apitaine-liellltnant,

comme l'ont

tous les autres commandans des compagnies qui com–

pofent le corps de la

gmdarmerie

de Fraoce.

Les

gmdarmes de

In

garde

onr, aprcs le comman–

da~t,

deux

~fficiers

fupérieurs qui onr le

ri~re

de

eapi–

eames-fow-lteutmans.

lis ont de plus trozs officiers

qui oot chacuo le titre

d'enf•ign•,

&

trois autres quf

ont celui de

guidon .

11

r

a dix

maréchaur-~es·logis

dans ·eeue compagnie,

parmz lefqoels on en chozfit deux poor remplir les fou–

étioos de majar, foos le tirre d'

aides-major.

Les deux fous-lieutenans des

gmdarmu de la

gard~

onr, en qualité de

capitaines-fous-lieute~ans,

la préféao–

ce

&

le commandement dans le fervzce de la mairon

d~ ~oi,

fur les.

lieute~ans

des gardes-du-corps; c'en un

pnvzlége que n

001

pomt les aotrcs fous-lieotenans des

compagnies de la mairon du roi.

L a

compa~oie

des

gendarmes de la garde

efi divifée

en quarre bngades . 11

y

en a une de fervice chaque

quar-