GEN
canal
&
un plus grand re/Terremeot de la verge qui y efl
aétoellement comenue; d'ou fuit encere vrailfcmblable–
ment en meme tems une amre fone d'éreétion daos les
trompes de Faliope, qui les applique
a
ce qu'on appelle
/er
ovairer,
pour les effers qui feroor expliqués daos la faite.
Ce fuur ces dítféreotes difpofitions qui conniruenr te
plus graod dcgré d'orgafme, qui n'cfl autre chofe qu'on
érétifme commuo
~
toutes C'es panies, par l'effet duque)
$'il
cfi
íuffifamment continué, les glandes qui onr leo;
eonduit excrétoire dnns les cavités du vagin
&
de la
marrice, érant fortement exprirnées, y répandem !'hu–
mear dont leurs vaiiTeaux
font
rernplis;
&
cette effu–
fion fe fair comme celle de la femeoce daos l'homme,
par une forte d'aétion convulfive quila reod femblablc
a
l'éjaculation,
&
n'a pas peu conrribué fans doute
a
faire rcgarder cette liqueur de In fernme comrne une
-.rraie femence, une
liqueur auffi prolifique que cclle de
l'holnrne.
f/oyez
S
E M E N
el! (
Phyfiol.).
C'efi paree que la copulation produit cet orgafme ,
cette teufion du geore
nerveu~
daos
les organes de la
glnération
de !'un
&
de l'autre fexe, renfion qui fe com–
munique, s'étend fouvenr
a
toares les partíes do corps,
ao
point d' y caufer auffi des fecoulfes, des agitations
comme convu111ves, que Démocrite a comparé les phé–
nornenes qui accornpagnenr
le co'ir,
a
ceux que
l'on
abíerve daos de legeres attaques d'épilepfie.
f/oy.
O
R·
CASME.
Telle efl l'expofition abregée que l'on
a
cru devoir
placer ici, du méchanifme qui difpofe
ii
1'
reuvre de
In
~¡énlration,
&
de ce quí efl reliuif
¡
ce rnéchanifrne:
mars cene ceuvre ne dépend
e1le-rn~rne
effcntiellernenr
d'aucune opération rnéchanique, tour y erl phyfique: la
nnture crnploye les moyens
les plus fecrers, les moios
fufceptible< de romber fous les fens pour opérer elle–
meme la fécondatioo' dont les individus des deux fexes
n'onr fair par la copulation que tui fournir les rnatériaux,
ou pour pnrler plus exaéternent, rallembler ceux qu'elle
:tvoit préparés elle-meme dans chaco o de ces individ us.
C'efl daos la maniere donr elle les met en ceuvre ces
mnrérinux, que conCilie
le grand myflere de la
glné–
t'ation,
qui a excité dans 1ous les teros la curiofité des
Phyliciens,
&
les a porrés
a
fairc tanr de recherchcs
pour parveoir
a
le pénélrer, tnnt d'expérienccs pour
réuí~
fir
a
prendre la nature fur le fait ; c'efi pour révéler
fon fecrer que l'oo a imaginé rant de différens
fyile–
m es, qui fe fonr dérruits les uns
lts aurres, fans que
du choc des opinions fi
long-rerns
&
(j
violernrnent ré·
pété,
il
en air réfulré plus de lamieres Cur ce fujet: no
contraire il femble que l'on ne fair que fe convaincre de
plus en plus , que le voile derriere lequel la nature fe ca–
che, cfi ellentielltmenr impénétrable aux yeux de l'e·
fprit
le plus fubtil ,
&
qu'il faut ranger la caufe de la
formation de !'animal par mi les caufes premleres, relles
que celles do rno11vement
&
de la pefanteur, dont nous
ne pourrons JBmais connoitre que les réfultars, fans dou–
te
paree qu'il n'y a que cene coonoi!fauce qui nous
foir urile.
N
ous nous borneroos done
il
faire ici
l'h[fioire des
dit!'éreores idées par lcfquelles les Philofophes ont renté
de
repréfcnter l'ouvrage de la narure dans la
grnlra–
lion
(
ouvrage qu'ils n'ont jamais vO);
&
afio qu'il ne
manque daos cet article ríen de ce qui appnrtient aux
connoitfances humaines fur ce fujer, ou pour mieu1 dire,
aux offorts que l'on a faits daos rous les tems pour é–
lendre ces connoilfances fur toute forre de matierc,
il
fora joior
a
cene expofirion des principaux fyllemes fur
la reproduétion de l'hornme, un précis des raifons qui
ont été
employ~es
ou qui pCU\'ent l'étre, pour réfuter
ou pour faire fentir l'iofuffiíaoce do ces explications.
l'iaton, daos le
'timée,
érablir que la
ghdration
~e
l'hornme, des animan x, des
pl~mes,
des élérnens, me–
me ceile du ciel
&
des dieox, fe fair par des fimula–
c~es
rélléchis,
&
par des images extraires de la Di•!–
nué eréatrice, lefquelles par un
rnouvemenr harmont–
que, fe font arrangées fe ion
les
propri~tés
des nom·
bres, daos l'ordre le plus parfait. L'e!fence de toUie
g;nlrMio"
con6lle done, feion ce philofophc, dnns !'u–
niré d'harmonie du nombre trois , ou du rriansle; ce–
lni qui engendre, celui daos
lequel on engendre,
&
~·l?i.
qui en engendré: c'efl pour cela qu'il
n
fallu
deo~
wdrv1dus pour en produire un troifiernc:
c'efl·l~
ce qur
contlitue l'ordre elfentiel du pere
&
de la mere,
&
la
relation de l'cnfant.
Quelle idée plus fublime, s'écrie
3
cerre occafion le
célebre aureur moderne de
l'hiftoire
11atrtrelle!
quelles
vues plus nobles! mais que! vuide que! deferr de fpé–
culations
1
Nous ne fommes pas en' effer de pares iorel-
GEN
493
ligeoces ; d'ailleurs le réel peur-il ttre produir par l'ab–
flrair? Prendre les nombres pour des erres efrt:étifs, dire
que l'unité numérique efi un individu géoéral, qui oon–
feulernent repréfente en effer
rous les individus , rnais
meme qui peor Jeur communiquer J'exiflence; préten–
dre que cette uniré numérique a de plus
l'exercice a–
étuel de la puillance d'engendrer réellemeot une autce
uniré numérique , a-peu-pres fernblable
a
elle·mernc;
conOituer par-U deux individus, deux cOtés d'un trian–
gle qui oe peuvent avoir de lien
&
de perfeétion que
par
le
rroifieme cOré de ce rriangle, par un troificme
individu qu' ils eogtndrenr oéce!fairement: n'efi-ce pas
le plus grand
~bus
que J'on pui!fe faire de la raifoo ?
Mais quaud on accorderoir au divin Piaron que la roa–
riere n'ex ifle pas réellemenr, en peut·il réfuirer que nos
idées
foient du mérne ordre que celles du créateur;
qu'elles puiflent en eCt'er produire des exi0ence1? la fup–
pofirion d'une harrnonie triangulaire peut-elle faire la íub·
flan ce des élérneos? le p<re
&
la mere n'engendrent·ils
un enfanr que pour rerminer un rriaogle? Ces idées pia–
tonicicnnes, grandes au prernier coup d'ceil,
001
deux
afpe8s bien ditférens ; daos
la fpéculation elles fem–
blenr partir de príncipes nobles
&
fublimes; daos l'ap–
plication, elles ne pcuvent arriver qu'a des conféquen–
ces fa u!fes
&
puériles, puifque nos idées oe vienneor
que par
les feos,
&
que par cooféquenr bien loin qu'
elles pui!fent erre les ca
o
fes des chofcs , elles n'eo font
que des effets,
&
des etfets rrcs-paniculiers,
&
e.
On
peor voir une expofirioo plus érendue de ce fyfleme
fi
fingul ierement rnéraphyfiquc,
il
l'arricle ou íl fera trai·
té de la philofophie. de Piaron eo géoéral.
f/•y .
P
LA·
TONISMH.
Les autres anciens philoíophes, rels qu'Epicure, au
lieu de fe perdre comme Platon daos la régioo des hy–
pothHes , s'appuienr au cootraire fur des obfervarioos ,
raffcmbleot des fai ts,
&
parleot un langage plns intelli·
gible. L 'hornme
&
la fe mme ayanr l'un
&
l'autre la
faculté
de
rép)lndre une liqueur dans le congres, elle
fut d'abord reg-ardée comme prolifique en ranr que leur
mé)ange fe préfeota narurellement
ii
l'efprir, pour
e~pliquer !'origine de l'hornrne; c'efl pourquoi rel fut le
premier fyClemc phyfique fur
la
grnérati•n,
qui ell re–
produir de nos jours fous différenres combinaifons. Lo–
crece l'a décrit auffi clairemenr qu'aucun philofophe
de
l'antiquité.
Et comm1fcendo, mm femm forte virile
F.cmina commu/fit [JSbitá vi , corripuit'{u•;
&c.
Semper mi
m
parttu duplici de fe mine conftat.
&c.
.
.
Lib.
lf/.
de naturá rerum .
Seton ce grand pocte philofophe lui-méme, non·feu–
lement le fperme viril doir étre mélé avec celui de la
femme pour qu'elle
con~oive,
mais il ajoOre encere
deui fingularités
frappanres par
le rapporr qu'elles
001
avec queiques fynerncs modernes; c'efi que
cha~une
de
ces femeoces a un caraétere qui lui ell
prop~e,
relarive–
menr au fexe de l'individu qui la fournir; enforte que fi
daos le m'élange qui s'en fait daos le corps de la femme.
la qualité de fa femence contribue plus
a
la formation de
l'enfaor,
il
a
beaucoup de relfemblance avec elle; de
m~·
me qu'il tient beaucoup du pere, fi e'efl fa femence qui
en
pr~domi03nte
par fes effets;
&
fi
l'ouvrage fe for–
me égalemenr des deux liqueurs,
il
arrive que le ré·
fultat de cette tendre alliance en le porrrait du pere
&
de la mere: d'ailleurs pour la coofiruétion des différen–
tes panies do corps, les deux fe menees éranr compo–
fées de parties
hétéro~enes
,
le concoors de ceJies qui
onr de
l'aoalogie enrr elles, forme les ditférens orga–
nes, comme
1
e concours des alomes en général a pu
former les différeures parries de !'uni vers.
Hippocrate paroit avoir adopté
ce
qu'il
y
a d'elfentiel
dans le fyfleme d'Epicure, pour en former le
fi~o
'·avec
quelqucs legeres dilt'ércoces, qui confiflent prrnctpale–
rnenr en ce qu'il fair de plus grandes recherchcs fur_les
caufes
&
fur les effets .
JI
fuppofe que la fe menee vrent
de toutes les parties do corps, mais particulieremcnt de
la réte
d'od
iJ
la
fair defccndre f3r
13
rnocJie épinie–
re dan; les reins ;
&
en admeuam done la liqueur pro·
ti
fique
Je
chaqoe fexe' il prérend que ces deux femen–
ees
foot cba¡:une de deux qualirés différentes, dont !'une
eCl fone, a plus de chaleur,
e'
efl-il-dire plus d'efprits;
l'aotre foible, chnrgée d' humidiré moins aétive; que les
m~lcs
¡¡,
t'mment lorlque la femence, ram du
mUe
que
de
la
icmelle, fe trouve forre;
&
les
fe
melles, lorfque les
fe-
•