GEN
pc:ccpcible, qoi fonc dé¡:i coutes formées dans
l'<r
uf
y
mee ainfi. en ¡eu le principe do mouvemenc qui leu;
ell par!Jcuher,
&
les difpofe
a
fe développer
a
fe reo–
dre fenfibles. L'reuf jufquc-la 6xement auac'hé
a
l'o–
vaire, s'écend en cous feos,
fort de la cavité qui ne
peut plus le concenir, rompe fon pédicule, fe dérache
par conféqucnc de l'ovaire: il ell
re~u
daos le canal de
la trompe, doot l'cxuémiré appellée le
pavillon,
em–
brafTe alors l'ovaire pour recevoir cet reuf, qui de-la
ell porté daos la macrice par le méchanifme done il a
été fait memion ci-devanc. Alors femblable aux graines
des planees
o
u des arbres, lorfqu'ellcs fom re\ues daos
un terrein propre
a
les faire germer
&
végéter,
l'reuf
pou!Te des
racioes de la
furface des membranes dont
il
ell compofé, qui, pénécram daos les pores de la ma–
trice JUfqu':l s'aoallomofer avec les vaifleaux de cet or–
gaoe, en tirent les fu es nourriciers nécefTaires pour fon
accroifTement,
&
pour celai de l'embryon qu'
il
con–
tient,
&
qui faic un tout avec lui; enforte qu'il fe nour–
rit du
fang de
fa mere, comme les piames des fi1cs
de la eerre,
&
qa'il commence
:1
vivre p1r une véricable
végétation .
floy•::. ci-aprh
G
R
o.s
sEs sE.
A
u refle, qu'une efpece de folidité, de dureté qui
fe trouve ordinair<ment daos l'enveloppe euéricure des
reufs des 01feaux, n'empeche pas de comparer
~
ces reufs
les f.1cs dans lefquels font enfermés les cmbryons des
vivipares; les renfs de plufieurs animaux, des tortues,
des ferpens, des
léfards,
&
des
poifTons, n' ont poinr
d'enveloppe dure,
&
n'en onc qu'une mollalfe
&
Rexible;
e ne fo,n pas moins des reafs, comme plufieurs de ceux
<!UC
fom bien des poules qui fom fans coquille. Ainli il
cfl
bien des animaux qui confirmen! ceue analogie par
rapport aux enveloppes refpeélives des embryons; on
peuc meme rapprocher encare davamage la
giniration
des animaux vivipares de celle des ovipares, li
l'on fait
aucmion qu'il n'y a pas d'autre difierence, qu'en ce que
daos ceux-ci les reuf> n'éclofent que quelquc tems a–
prcs étre fortis du corps de la fe melle; au lieu que daos
les vivipares les reufs éclofeut immédiacemcnc en for–
tant du corps de la mere: d'oñ il s'enfuit que l'incu–
bacion qui efl néceffairc pour le développement des par–
ties de l'embryoo, tou c formé des la fécondacion, fe
faic dans
le cnrp> ;,
1' égard des viviparcs
&
hors le
corps des ovipar<s,
&
que par conféquent ces deult
fortes de
glnlra,ions
reviennent au méme .
P.
OE
u
F,
INC:UBATION.
Quelque bien fondé que paroifTe, par toutes ces raí–
feos, le fyflcme des reufs, on n'a pas laifTé de le trou–
vcr encare fufceptible de bien des difficultés, tant gé–
nérales que particulieres: celles-ci regardent principale–
rnent l'exiflence réelle des reufs
&
Icor forme,
a
l'é·
gard defquels on propofe des doures, des queflions, qui
ne fcmblent pas aifées
3
réfoudre . Ce n'e!l pas ici le
lieu d'entrer dans ce dérail.
Poyo::
O
v
A
1
R E,
OE
uF.
Quam aux difficultés du prcmier genre, une de ce!les
que l'on ne doir pas omeure ici, d'aurant plus que l'on
la regarde comme érant des plus forces; c'efl la reflem–
blance des enfuns, tancen a
u
pere , tant6t
a
la mere ,
&
quelquefois
3
rous les deu.< eofemble . Si le fretus efl
préexiflant dans l'reuf de la mere, commcm fe peu t· il
que l'enfam refTemble
3
fon pere? Cene ob¡eélion pafTe
communément pour elre infurmontable; m•is ne pour–
roit-00 pas la faire cefTer d'etre celle , en répondant que
lo
difpofition des organes de l'cmbryon, avant
&
aprcs
la fécondacion, dépend beaucoup de l'aélivité plus ou
moins grande, avec laquclle s'excrce, s'entretient la vie
de la mere,
&
de 1'in6ueoce de cette aélivicé , pour
qu'il foit conformé de eelle forte ou
de
te!le mani<re,
analogue
:1
celle dont cettc méme aélion de la vie
(vi>
'l!il.e)
dans
la
mere a conformé fes propres organes ,
&
que ceuc méme difpofitioo des parcies de
l'embryoo ne
peut que dépendre auffi plus ou moins de la force a·
vec laquelle elles ont écé mifes en Jeu par l'eflec de l'e–
fprit fémina! du pere
1
dont elles ont écé imprégnées:
d'ou il s'eofuit que la reffemblaoce tient plus ou moins
du pere ou de la mere, felon que l'uo ou l'aucre a plus
ou moins infiué, par cela mt:me qu'il fournir dans la
g<11iration
&
la formation ou le développemcnt du fcr–
tus., fur le priocipc de vie
&
l'organifacion de
l'embry~n,
qUJ en re,ait
a-
proportion une forme plus ou
moJO~
approchaoce de celle du pere ou de la mere; ce qur
peut reodre raifon, non-feulemelll de ce qu'on obferv.e
p1r rapport 3 la refTemblance quam
~
la figure, ma1s
eocore par rapport
a
celle du caraélere .
~)oe
nutre des difficultés générales que
l'o~1
propofc,
qu1 efl plus embarralfame que la précédente, e efl le pro–
¡¡rcs
a
l'infini
p~r
rappon aux
~mbryoos
conteous daus
'fom•
f/II
GEN
4-99
les reofs, de maniere que la premiere
fe mme de,·oit
renfermer cous les embryons des hommes qui ont éré
qui font
&
qui feront,
&
de ceux qui par 13 fóconda:
tioo auroient pO, peuvenr,
&
pourroient
~tre.
On ne
peut pas fe ditlimuler que cette difficulté ne fott d' un
trcs-~rand
poids, malgré l'idée de
la divifibiliré poffi–
ble de la macicrc
:1
l'infini; paree que ce n'efl qu'une
idée, qui lorfqu'on eflaye de la réduire en aélc par le
calcul, étonne
l'ima~ination
autant qu'elle paroifToit d'a–
bord la contencer. En effec, felon la fopputacion que
l'on troove daos
l'biftoir< nat11r<llc
de
)\1.
de Bulfon,
som• /ll. cbap.
'V.
l'homme feroit plus grand par rop–
port
a
l'embryon contenu daos l'reof de la fi<ieme
gi–
nirati...
en remoorant, que la fphere de 1' univers nc
l'efl par rapport au plus petit atome de maciere qu'il
foic poffible d'appercevoir au microfcope . Que feroir –
ce, dir cet illuflre au1eur,
(i
l'on poutToic ce calcul feu–
lement
a
la dixieme
?,iniration;
calcul qui pcut s'ap–
pliquer aux vers fpermatiques, comme aux
reufs?
11
fauc encere convenir que l'expanfibilité des macieres o–
doriférantes. de la lumiere meme' ne faic pas évanoüir
ce que cctte fuppucacion préfcme de fort concre la vraif-
femblance du progrcs
a
l'inrioi.
.
C'efl pour évicer cet écueil , que quelques phyficiens
modernes ont erO devoir chercher dans les opinions des
anciens des explications plus falisfa1fantes du myOere de
la
g!nlration ,
comme oo a fail
a
l'égard de cellcs de
la formac ion de
1'
univers , que l'on a pour la plilpart
renouvellées des Gr<cs,
&
fur-tout d'Epicure: c'efl
~infi
que
le f!lvan t auteur de la
f/!nru ph)fi'{n•
a commen–
cé par propofer de revenir au mélange des
dcu~
lemen–
ces, fait de celle qai efl auribuée
il
la fe mme, com–
me de celle de l'homme;
&
pour rendrc railon du ré–
fulcat de ce mélange, il a recours
:1
l'actraélion: ponr–
quoi, dit-il, fi cette force cxiOe daos la na cure, n'au–
roit-elle pas lieu dans la formation des animaus? Qu'il
y
ait daos chacune des femences des p3Ciles deltnees
ii
former le creur , les emraiii<S,
la
téte, les bras ,
&
les
¡nmbes;
&
que ces partics ayent chacone un p-lus grand
rapport d'uoioo avec celle qui pour la formarían de !'a–
nimal' doit etrc fa voifine. qu'avec touce auere' le fre–
tus fe formera;
&
fOt-il encorc mille tois plus organi–
Cé
qu'il n'efl, ajoOte ce phyficien, il
fe formeroit ; ce
qu'il afsOre comme une induélioo, par comparaifon de
ce qui fe palfe daos la formation de l'arbre de Disne,
qui fe fait par un p1reil principe du rapporc d'affiniré;
d'apri:s lequel il ne s'agit , daos le phénornene de ceue
végétation , que de ra pprocher des parties mécalliques
abfolument fans organifatioo, qui ne forment aprcs tour
dans cette réunion, rien de plus admirable que ce qui
fe patre
ii
l'égard de la formation de la glace daos de
petices lames d'eau, daos lefquelles la congelacion cam–
menee toOjours par former de petites ramifications de
glace abfolument femblables
il
des
braoc~es
de fougere.
Mais dans !'un
&
l'auue cas,
ce
fooc des par.¡icu–
les de matiere homogenes qui s'unifTtnt les
une~
am:
nutres d'une maniere afTe1. uniforme daos la difpofition
&
la fubflaoce de touces ces ramificacions; au lieo que
daos la formacion des animaux, il n'y a point d' uoi–
formité daos l'arrangcment
&
daos
la coufiflance d•s
parties qui les compofenc . La force qui unir les mo–
lécules néceflaires pour les parois d'un conduit daos le
corps animal, doit c1re de nature
ii
éviter d'attirer de
ces molécule5 daos l'efpace qui doit former
la cavité
de ce vaifTeau. Cette force doit attirer
&
unir entre el–
les un plus grand nombre de molécules pour
les par–
ties d' une fubllance plus den fe, commc les os, que
pour les parenchymes. Voill des modi6cations nécef–
faires dom on ne trouve point
le
principe daos l'anra–
élioo, qui forme l'arbre de D iane ou les ramiricacions
de la glace: d'ailleurs les parties élémencaires du corps
humain étan t vraitJcmbJablemenl les memeS pour IDUS
les organes qui le compofent,
&
ne diftO:rant
d~n~
les
ditférens aggrégés qui en réfulcent, que.
p~r 1~ dl~<ren_ce de leur pofition différemment combtuee;
11
s cnfu1t
que
la
fmce qui diflribue ces parcies inrégranres, ne peut
pas
e
ere foumife
il
une feule loi, ce!le que ce!le du rop–
pon de l'affinicé.
JI
y a des
"ailfeo~I
de differente e–
fpece daos chaque parde du corps; 11 y a
d~s
mo.fcles,
des tendoos
des nerfs
des os dans les d01g1s; 11 y
a
de touces ce; p1rcies d;ns les o_rceils :
ce~endam
cha–
cun de ces organes en différemmeot combtoé tant daos
!'un que daos l'autre; quoique les parcies élémentaires
d'un mufcle du doigt puifTenc vraiífemblablement tncrer
daos la compofi cion d'un mufcle du pié,
&
récipro4ue–
ment.
A
in
fi
le
total des parcies compofées des main<,
efi
UO
IOUI hc!térogene, maÍS feulcmem
plr
rapport
a
la
R
r r
2
dif-