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GEN
~omrne
des points fixes d' ou la matiere éleélriqae fe
réftéchit
&
en entraine des ñlarnens • qui deveoant
a
Jeor tour de nouve3ui foyers , détermineot les réfte–
xions ditféremmeot combinées poor qu'il en réfulte la
formarion fue ce
m
ve des différentes panies do corps.
a
mefore que le ftoide éleélrique étend les traits de
1'
e–
fqu i!Te, feloo les diverfes amaélions
&
répulfions des
foyers,
&
feloo le concoors de l'aélion de la rnarrice.
A
u refie, fe loo narre aoteor, le plus ou le rnoins de
force des traits irnprimés dans
1'
une des deox remen–
ces, doit déterminer la prodoélion d'uo mUe ou d'une
fe melle: les rraits plus oo moins imprimés , fe loo
le
divers concoors etfeélif du pere
&
de la mere , déci–
dent les relfemblances oo les di!Temblances des enfans
a
l'égard de leors pareos, foir daos la forme do corps,
foir daos le caraélere.
JI
trouve auffi dans fon principe
des raifons
a
donner des phénomenes de la
gi nlration
les plus difficiles
a
expliquer-
Mais la feule expofition des fondemens de ce fyfic–
me, tour ingénieux qo' il paroilfe d'abord ,
fuffit pour
faire feorir cambien l'homme efi le joüet de ton ima–
ginarían, lorfqu'il n'a d'aurre guide qo'elle daos les re–
cherches de la vérité . En dfet, la comparaifon propo·
f ée eutre les modifications ou
1'
aélion de la
lamiere
qui peint les objets fur la rétine
&
les modiñcations ou
l'aélion du ftuide éleélrique réftéchi des différentes par·
ties dn corps fur la femeoce daos fes refervoirs, pour
y
imprimer l'efqui!Te de toutes ces parties; cette com–
paraifon qui paroit avoir fourni feu le le fondement de
!'ex plication dont il s'agit fut la
glnlration
,
n' auroit·
elle pas dO ao conrraire faire fent ir
~
l'aoteur, avec un
peu de
r~ftex ion,
cambien une idée aoffi
finguliere en
peu fuffifante pour remplir cet objet? car la lamiere ne
clonne 3 aucune portian de matiere la forme des cha–
fes fenfibles qu'elle repréfente
a
!'ame: elle affeéle feo·
l ement les organes par des impreffions de différeos de–
grés de force, qui portent :l !'ame l'image de l'objet,
11on par la
reffem blance qu' elles ont avec tui, mais
fans lai!Ter aucune trace,
&
par
le feul effet des
lois
de l'union _de !'ame avec le corps, conféquemment au–
quel effet 1l efi attaché 3 tel degré d'impreffion de re·
préfenrer telle chofe, fans qu'il
y
ait aucun rapport ab–
folu entre cene impreffion
&
1'
idée qui en réfulre .
Ainfi les impreffions de la lamiere ne produifanr aucu·
ve modification intrinfeque daos les parties qui compo·
fent la rétine,
li
la matiere éleélriqoe n'agit fur la fe–
menee que comme la lomiere for cet organe,
i1
ne
doit s'enfuivre aocun effet propre
a
donner :l la matie–
re féminale la difpofition néce!Taire pour qo'elle acquie–
r e l'organifation . La modificatioo produite dans le lait,
pour qu'il s"en forme des roiles, ne fuppofe qu'one a·
dunatiou de parties hoileofes homogenes, qui fornageant
le fefie du Huide, fe rapprochent avec une cenaine for–
ce de cohélion, 3-mefure que le fe u , ou méme la feo–
le chaleur de l'été, fai1 évaporcr les parties aqueufes ,
h étérogenes, iotermédiaires. La connruélion do corps
animal efi·elle auffi fimple que cela? Peut-on, de bon–
ne foi ,
trouver quelque
relfemblance daos la produ–
éHon de ces différens phénomenes
?
M ais en admenaot l'irradiation de la matiere éleél:ri–
que fo r la femence, comment peu t-on concevoir
fi
cel–
le du mile en a
r<~u
quelque modi6cation daos fes re·
fervoir$, qu'elle cunferve cene modification, malgré
les fecouffes violentes qu'elle a
a
éprouver daos l'éja·
culation qni la divife en plufieurs panies, puifqu'elle efi
lancée :l plufieurs reprifcs? Quelle en la porrino modi-
1iée, chargée de l'empr.ime? lonira-t-elle el!l;ere? peor·
elle fortir_ !elle?
.~i
elle fe partage, que réfulre-t-il des
deux poruons? s
11
en refie une daos le refer voir , quel·
le confufion pour les nouvelles impreffions éleélriques
qui y feront ajoiltées avanr une nouvelle éjaculation
?
Mais en fuppofant la femc nce du mlle dépofée daos
Ja matrice
ave~
fon empreime entiere, comment fe con–
fervera-t-elle _ceue
empr~inte
daos le mélaoge des deux
f emenees? S1 elles rec;mveot encare de nouvelles im–
preffions de l'irradiation éleélrique daos
la matrice.
a
quoi ferv iront-elle ? qo'aJOllleront -el les au.- premieres
qui leur
foit néceOaire? Comment cooc;oit-on que la
force plus ou moins grande avec laquelle elles font
produites, pouvaot agir indillinélemeot fur rous les poiots
de l'empreime , puiOe décider de la produélion particu–
liere des organes de l'uo ou de l"autre
fe~e?
L a diffé–
reoce
~e
ceue organifation peut-elle dipendre du plus
llU moms de force dans la puilfance qui l'opere?
Enfin, poor abréger
&
tcrminer d'one maniere déci–
five les Objeélions contre ce fyfieme fiogu lier, il fuffit
d~
demaoder cumrnent on peut fe former l'iMc de
J~
GEN
formation de l'embryon, d'apres des effets qui ne por·
tent que fur la furface des molieres,
~
modttier pour
ceue formatioo qui demande
afsftr~menr,
quelle que
foit la potifance moditiaote, des arrangemens, des di
fpofitions, des ahérntions
iotrinfeques, pour qu'il en
réfulte une organifntion ou un développemeot de par·
ties déji organifées.
Le ¡ugement qu'on peut poner en
géoé~l
de ce f) •
llcme, c'ell qu'il femble a¡oftter
a
l'obfcurné de la ma–
tiere qui en en l'objCl, daOS
les
ténebres de laquelle
fe foot égarés de grands génies qui s'y foot plongé ,
pour tenter de les diffiper; enforte que l'aureur de
1'•·
dlt dt l'bomm< phyjiqtu
&
moral,
n'a fait que_gr?ffir
le nombre de ceox qui oot éprouvé un pare1l lort,
comme feroot vrailfemblablement encare daos la fuitc
bien d'autres, c'efl-:l-dire rous ceur qui eotreront daos
la
m~me
carriere.
En fait de recherches phyfiques, nous oe pouvon<
marcher
&
juger de ce qui nous environoe_, qu'en a·
veugles, quand oous fommes dénués des (ecours des
feos, comme daos le cas ou il etl quefi10n de fond er
la profondeur du myfiere de la
glnlration,
dont la piO·
part des phénomenes ne font que le réfultat de dif!,–
rentes opératioos, qui de leur namre fe dérobent con–
fiarnment
a
la
lumi<re; en forre que de tous les fall>
qu'on a píl recncillir
a
cet égard d'apres les
~xpérien·
ces, les obfervations les plus nombreufes
&
falles avec
le plus d'exaélitude, il n'a pO réfulter encare alfcz
d~
connoilfances pour qu' on puilfe feulement
dtt~rminer
en quoi confine l'aéle qu'on appelle la
co>~upttOPJ,
&
poor donner une défioition précife de ce mor
li
ancien,
dont il feroit
G
impottant pour l' hifioire na10relle des
animaux,
&
de l'homme fur-tout, de fixer le vrai fens:
on a été boroé
jufqu'~
préfem
a
ne pouvoir en donnrr
qu'tine idée vague,
&
a
dire avec Boerhaave, que c'dl
l'aélion par laquelle ce en quoi le mftle concottrl
a
1~
reproduélion des individus de Con efpece, fe Joinr 3
ce
que la fe melle fournil pour la meme OpéUIIOO: de mJ
oiere que la réunion de ces différens moyens fe fJif.1nt
daos le corps de la femelle, il en réfulre la furmat iott
d'un ou de plufieurs des
~tres
organifés defiinés
a
pcr·
pétuer le genre animal . Voil:l lOote l'idée qu'on a,
&
peut·clre toute celle qu'il en poffible d'avoir de la cnn–
ception. Ce que la femelle éprouve de la part du
m:t –
le; ce qu'il
y
a de paffif dans les changemcns qui fe
font en elle dans l'aéle principal efficace de la
glnira·
tion.
en appellé la
ftcondation;
&
ce qui s'opere de
1~
par! de la femelle daos ce1 aéle, ou par une fu i1e de
cet aéle, entant qu'elle rctieot ce que le m
a
le loi
J
communiqué d'etfeél:if, efi done proprement la
co>uc–
ption,
.~'"",
conuptio.
Mais qu'efi-ce que le mAie tui
communique effentiellement ? en quoi contribuem -ih
précifément !'un
&
l'autrc
a
la
giniration?
ont-ils
Clt1-
CUO
quelque chofe de prolifique :l fournir? quel cfi fpt'·
cialemem l'organe de la femelle
ou
fe fait
la concc –
ptiou, la fécondation,
&c.
1
Tous ces probli:mes font
encare
il
réfoudre, malgré tour ce qui a été écrit fur
ce fu jet, dont on n'a donné daos cet articlc, tour long
qu'il efi, qu'un tri:s-petit abregé, eu égard aox OUI'<J·
ges immenfcs ou au-moios rres-nombreux, qui oot été
mis au jour fur ceue matiere; ouvrages qui u'ont pref–
que fervi,
&
oe fervironl encare que de monumcrl!
pour l'hilloire des erreurs de l'efprit humain,
&
de preu–
ves de l'obfcurité daos
laquelle
le príncipe de
la
' ic
femble obfiioé
a
reller enveloppé, pour
fe déroba
aux regards des morrels, d'auram que fa
connoi!Tanc~
ne leor fcroi1 d'aucune utilité.
Voy<z
le recueil d uhC
bonne partie des fyficmes fur la
g éntraiÍM,
&
de e"
qui
y
a rapport, daos
la
btbliothcq"< anatomirptt de
Maoger; les
fl!ttvra
fort détaitlées de Schurigius, fur
le me(Tie fujet;
la
Phy/iologi<
de M . de Sénac, fue
1'anatomi<
d'HeHler; les
inflttutiom m/dicala
de
Bc>cr·
haave, avec leur commentaire
&
les nntes favante s de
M. de Haller; la
f/¡nus phyjiqu<; 1'H•floire nat"rell•
Jtlnlral<
&
partir"lier<
de M. de Burton; l'ouvrag•;
todtolé
Jdlt dt rhommt phy/i'{Ut
&
moral .
C'e(l de
la
piOpart de ces derniers ouvrages qu'a été extraite un"
bonoe partie des matériaux de cet anicle .
(d)
G
e'
N
1!.'
R A T 1
o
N ,
(
maladies conurnane la)
.
Le>
lélions del fonél ions qui fcrvem
a
la
glnlration
dans
l'efpece humaine, doivent €tre confidérécs par rappo11
ií
cbacun des f.xes.
Aioli il peut y avoir dGns les hommcs exccs ou de
faut dans des diípolitlons
&
dans les condidons qoi fou 1
uéce!Taires pour la
glniration.
Telles foot
la
fép~r.tion de la femence
&
fa préparation daos les refiicul<s,
J'éreél:ion da membre viril, l'éJacalatiou de
la
li~ucu¡
fper·