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500

GEN

différence des organes qui entrenr dans la compofition

des maios: la dtfférence o'étant done que daos l'orga –

nifatioo, de ce qu'uo príncipe particulier de mouvement

peut feul donoer une forme détermioée

a

uo corps ,

mais fans organifation, il ne s'enfuit pas qu'il pui(fe e–

ere fuffifaot poar la formarían d'un corps orgauif<: aiofi

le

Cyneme de la

f/lmu

phyfirue

femlll e maoquer clfeo–

riellement par fon propre fondement, quelque fpécieux

qu'il paroi(fe d'abord , fur-tout pour reodre raifoo des

re€femblances des enfans aux peres

&

meres, des coo–

formatioos monnrueufes,

&

de la plupart des aurres phé–

nomcoes relatifs

a

la

glniratiotJ,

dont l'explicarioo

efl

{j

diffici!e

a

dooocr.

Peu de tems apres que ce deroier fyneme a été mis

au jour, il en a paru un autre d'uoe namre approchao–

le, mais plus compliqué; c'en celui du célebre aureur

de

l'hijfoire

natt~relle

glnirale

&

particuliere.

Il

ad–

met d'abord que les femelles, ainfi que le fyll i:me pré–

cédent, ont une liqueur féminale prolifique, tour com–

me

les

males;

il

admer encare, d'apri:s un graod nom–

bre d'expériences

&

d'obfervarions microfcopiques , que

cette liqueur, daos chacun des deux fexes, coorieor des

corpufcules en mpuvement; maÍS

il

prétend etre fOil–

dé a afst11er que ces p"etits corps ne

font pas de vrais

animaux, mais feulement des panies des rno lécules qu'

il appelle

organiquei,

paree qu'el!es ont

la propriété

exclufive de pouvoir entrer daos

la compofition des

corps organifés; il

les regarde cependaot cornme vi–

vantes, quoique prifes féparémenr elles foienr fans or–

ganifation. Selon cct auteur, rous les animaux

m~

les

&

fe

melles, toiÍs ceux qui font pourvus des deux fexes

ou qui en fonr privés; rous les végétaux, de quelque

efpece qu'ils .foient; rous les corps, en un mor, vivans

&

végétaos, font compofés de parties organiques qu'il

prétend que l'on peut démonrrer aux yeux de tout le

monde . Ces panies organiques font en grande quantité

dans les liqueurs fém ina

les

des animaux, dans les ger–

mes des amandes des fruirs, dans les graines, en fin daos

les parties les plus fubnanriel!es de !'animal ou do vé–

gétal.

C'en de la réunioo des panies orgaoiques renvoyées

de routes les parties du corps de !'animal o u du végé–

tal, enranr qu"elles compofeot le fuperBu de celles qui

font dctlinées

a

la ourririon

&

ao déve!oppernenr

de

l'iodividu, que fe fa ir la reproduél:ioo de ces étres rotr–

jours femblable a celui dans !equel elle s'opere; paree

que la réuoioo de ces parties organiques ne fe fait qu'

au mayeo du maule inrérieur, cen-a-dire daos l'ordre

que produit la forme du corps de !'animal ou du vé–

gétal; & c'en en quoi cooliíle l'eíTeoce de l'uoité & de

la concinuiré des efpeces qui di:s-lors d'elles-mémes ne

doivenr jamais s'épuifer .

Pour un plus grand dérail des idées de narre natura·

l ine fur ces parries orgaoiques

&

le maule otl elles s'ar–

raogeor' il faut recourir

a

fon ouvrage meme '

&

a

J'art.

Ü

R G A N

t

Q U

1!

S ( PAR T 1 E S),

OU

00

en !rOO–

vera l'c xpoli tion abregée qu i donneroir trap d' érendue

a

celu i-ci .

Comme l'organifarion de !' homme

&

des animaux

eft la plus parfaite

&

la plus compofée, dit M. de Buf-.

fon, leur reproduél:ion eft aulfi la plus difficile

&

la

moins abondaote;

il

prend pour exemp!e cclle de l'hom–

me.

!1

coo~oir

que le déve!oppemenr oo l'accroi(fement

des différeores parries de

Con

corps,

.Ce

faifanr par une

force propre

a

fairc pénétrer iotimemeot dans

le

mau–

le intérieur des organes, les molécules organiques a–

nalogues

a

chacuoe de ces parries , force qui ne peor

erre autre que cel!e de l'auraél:ion: roures ces rnolécu–

les orgaoiqucs fonr abforbées daos le premier age'

&

entieremenr employées au développemeor : par coofé–

quent

il

o'y en a que peu ou poiur de fuperfloes, tant

que

le

développement n'eíl pas achevé: e'en pour ce–

la que les enfaos font iocapab!es d'engendrer; mais lorf–

que le corps a pris la plus grande parrie de Con accroif–

fement. ¡¡ commence

a

n'avoir plus befoin d'une auffi

grande quantité de molécules organiques pour fe déve–

lopper ultérieuremenr. Le fupertlu de ces memes mo–

lécules qui ne peur pas

rrouver

a

fe faire un établi€fe–

ment local en pénétranr les parries du corps orgaoiíe,

paree que celles-ci ont

re~(\

!OUt ce qu'e!les pouvoient

recevoir' en done renvoyé de chacuoe des parties du

corps daos des réfe¡voírs de!linés

ii

les reccvoir; ces

réfervoirs

fonr les véficules fémina les dans

l'llomrne,

&

dans la femme

les renico!es, donr les corps glan–

duleux cootiennenr aiofi une vraie liqueur féminale qui

diaille cootinuellemem fur la matrice

&

la pénerre

&

ljUÍ y eft meme au!Ii portée par les trompes ecluite' de

GEN

leur éreél:ion, daos les circonnances propres

a

l'excirer.

L es molécu\es orgaoiques formeot dans ces ditférens

réfervoirs la

liqueur prolifique , qui daos l'un

&

l'au–

rre fexe en, comme l'on voir, une

efpcc~

d'extrait de

tomes les parties du corps; cnforre que la

liqueur fé–

minale du male. répanduc dans le vagin ,

&

eelle de

la femelle répaodue dans la martice, foot doux matie–

res égalcmenr aél:ives , égalemenr chargées

d~

molécu:

les organiques propres

:i

la

Jlnl~alton

:.

ces

d~ux,

!t–

queurs oot entre elles une analogre parfarte; purfqu

el–

les fonr compofées tomes les deux de. parties oon-feu•

lemenr limilaires par leer forme , mars encare abfolu–

ment femb lables daos leur mouvcment

&

dans kur

a–

él:ioo: aioli par le mélange des deux liqueurs fém inales,

cette aél:ivité des molécules organiques de chacune des

liqucurs , eít comme fixée pa¡

1

'aél:ion contre-balancéc

de !'une

&

de !'aurre · de maniere que chaque molécu–

le organique venant

a'

cetrer de fe mouvoir, refle :\ la

place qui luí convienr ;

&

cene place nc peut 8tre que

celle de

la partie qu'el\c occupoit auparavaot daos

le

maule iorérieur de !'animal, ou plütót don t elle

a

été

renvoyée avec les difpolirions proprcs

a

entrer dans la

compolirioo de cette partie: ainli

rou res

les molécules

qui nuronr été renvoyées de la

r~te

de !'animal, le di–

fpoferonr

&

fe fixeroot daos un ordre

femblabl~

a

ce–

luí dans lequel elles onr en effer été renvoy .<cs ;

&

¡¡ en en

de

meme de toures les autres parties

do

corps:

par couféquent cette nouvelle difpolition·des ruolécules

organiques formera néce€fairemeot par leor réunion un

petit etre organiCé femblable en

tour

a

1'

anililal doct

elles foor

l'exrrait .

On doir obferver, continue notre oarurali(lc, que ce

mélange des molécules orgaciques des deux individus

male

&

femelle, conrienr des parties femblables

&

des

parties dilférentes. Les parties femblab!es

foot

les mo–

lécules qui ont été exrraites de toutes les parties com–

munes aux deux fexes;

les parties dilféreut es ne

font

que celles qui onr été cxrraites des parties par kfquel-

. les les maJes dilferenr des femelles. 1\infi

¡¡

y

a

dans

ce mélange le double des molécules organiques pour

former, par

ex.

la

r~re

ou le creur, oo relle autre par–

tie commuoe dans les deux individus; au lieu qu"il o'y

a que ce qu'

il

faur pour former les parties do

fexe .

Or les parries femblables peu venr agir les unes fur les

autres, fans

Ce

déraoger,

&

fe ra€fembler commc

6

el–

les

avoieot été extraites du meme corps : moJS les par–

ríes di(femblables ne peuvem agir les unes fur lt1 aurres

ni fe rnéler

iotimernetH , paree qu' elles ne

forH

pas

femblables. D es- lors ces panies fe ules conferverout leur

nature fans mélaoge.

&

fe fixeronr d'elles- memes les

premieres' fans avoir befoin d' erre pénérrées par

les

aarres -;

&

roures ce!les qui fonr communes aux de u

K

individus fe fixerom eofuire indiffércmmenr

&

indinin–

él:ement, foir celles d!l male, foir ce!les de la fe melle;

ce

qui formera un l!tre organiCé, qui par les par!les fe–

xuelles reffemblera parfaitemeor

a

fon pere fi

e' clt un

mftle'

&

a

fa mere

ti

e' en une femelle; mais qui '

a

J'égard des autres parties du corps' pourra relfembler

a

!'un OU

~

!'autre, OU

a

toUS les deux, par le mélange

plus ou moins dominanr des molécules organiques quí

proviconen t de !'un ou de l'aurre individu.

1!

fuit de !OUt

ce

qui vient d'etrc dit, que les me–

mes molécules qui foor deninées

a

la nurrition

&

au

développemenr du corps animal, fervenr auffi

á

la re–

produélion; que !'une

&

l'autre s'opereor par la meme

mariere

&

par les memes lois: fe oourrir' re dévelop–

per,

&

fe reproduire , foot done les ettC:ts d'une feule

&

méme caufe. Le corps organiCé

Ce

nourrir par

les

parties organiques des alimens qui

lu í fonr aoalo¡¡ucs;

il

Ce

développe par la fufceptioo intime des molécules

orgaoiques qui lui conviennen t;

&

il fe reproduit paree

qu'il contient un fuperflu de ces memes parties nrgaoi–

ques qui lui

reffemblem•, en re€femblant

a

celles qui

formenr les organes dotn i1 en compofé .

Te! en

le

précis du fyneme de M . de Bulfon , qui

préfeore autanr de diflicultés daos

toares fes

p~rties,

qu'il fournit de prcuves du géoie

&

de la fagacité de

Con aureur. En elfer, peut-on bien concevoir

&

con–

~oit-il

bien lui·méme ce que fon t les molécules orga–

niques fans organifation, des parties vivames , foos la

condition e€fentielle qui peur feule rendre la matiere fu–

fceptiblc des etfets auxquels on a attaché 1' idéc de la

vie? Peut- on aifément fe reodre raifon ·pourqu•JÍ

les

molécules organiques fuperflucs par rapport

a

la oorri–

tÍOII

&

au développement ,

&

deninées

á

la

reprodu–

él:ioo, apres avoir néanmoios pénétré commc les aa–

tres daos le moule ictérieur , par la force attrnél:ive ,

n'y