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GEN

Royfch aífOre avoir diíféqué la matrice d'une femmc,

( qui aya01 été furprife en adultere, avoit été aOaffinée

fur le cbamp),

&

avoir trouvé oon-feulemem daos la

cavité do

la matrice, mais auili daos les deux trompes,

une grande quaotité de

la

liqoeor féminalc du mile.

Ruyfch. th•f anat. tnb. {/[.

On ne peut guere dautcr

apres le lémoignage pofi1if de ces grands anatomillcs,

que Harvey ne íc foit nampé fue ce poim importao t,

a-moins que l'on

OC

dife que

ce

qu'ils Olll pris paur

de la liqueur du male' n'étoit en elfc;t que de la préten–

due femence de

la fcmdle ; mais fan

exillence n'dl

pas afft ?. bien établie, comme il a été déJa dit (

&

i

1

en fera encare fait mention), pour entrer en oppolition

avec des obfervations d'un fi grand poids. Harvey qui

a

di!Téqué 1ant de femclles vivipares , aO<lre encare qu'il

n'a pmais

apper~u

d'ahération daos leurs tellicul

s

apres

la fécandation:

il

les regarde

m~

me camme de petites

glandes toot·a-fait inutiles

a

la

génération;

tand is que

ces tellicules

íont des parties fort canlidérables daos

la piOpart des femelles ,

&

qu'il

y

arrive des change·

m ens

&

des altéra1ions trcs-marquées , ainfi qu'on peot

le voir aifémeot dans

les vaches íur·tout . Ce qui

a

trompé Harvey, c'ell que ce changemeoL n'cll pas

a–

beaucoup-pr es

li marqué dans

les biches

&

daos

les

daines . Conrad-Peyer qui

a

fai1 plufieurs obíervarions

fur les tellicules des daines, croit ayec quelque raifon,

que la petiteae des tellicules dans les da;nes

&

dans les

bicbes, ell coufe que Harvey n'y a pas remarqllé de

changemcnt:

Conrnd·Peyer myrerolo&.

En fin,

fi

ce fa–

meux oblervateor an¡;lois eOt éré auth exaél daos fes re–

cherches que ccux qui J'ant fuivi,

&

particuliererncm en–

care Malpighi, il fe feroit convaioco que des le moment

de la fécondstioo, par l'effet de la femence do m11c, l'a·

nimal paroit formé IOUt entier; que

le

mouvemenL y ell

encare imperceptible,

&

qu'il ne fe découvre qu·au bout

de quarante beures d'incubation.

JI

n'auroit pas allllré que

le cceur ell formé le pr.mier; que les autres parties vien·

nem s'y jaindre extérieurrment , puifqu'il ell év ide nt

par les abíervatians de l'anatomiOc Ílalicn, que les éban–

ches de toutes

les parties íont toutes fnr mées d'sbord

mais que ces parties ne paro11fent qu'á meíure qo'dle;

fe développent.

.

Les obfervatians de M alpiflhi ont done ainfi contri·

bué principolement

a

rtéHier les idées d'Harvcy fur les

premiers faits de la

ginlration

par le moyeo des reofs;

&

a faire regarder, d apres la confirmatian do íes e>pé–

riences par cdles de Graaf

&

de Valifnieri, les tdl icules

des fe melles camme de vrais ovaires,

&

J.s

O!

Uf> com–

rne contenant véritahlemenr les rodimens du Icetus, qoi

n'ont befoio , poor

c!1re vivifiés

d'un

mouv~ment

qui

)eor foit prapre, que de l'in6uence de la femence du

mi le dardée daos le

••agio, pompée par l'on6ce de la

matrice,

&

élevée daos les trompes ( au-moins qua

m

a

13

partie la plus attérluée) par une forte de íuélioo

femb!able

a

ceJie des tubes capilfa1res des poÍOlS lacry·

m aux íuperieurs; ou par l'efret d'un mouvemem pénllal·

tique que l'on pré1end avair obf.:rvé dans ces condui!S;

eníorte que cette liqueur prolifique pénetre

llt

e!t partée

juíqu'aux ovaires, íur lefquels elle efl verfée, pour y

féconder un au ploileurs des ceufs qui font le plus ex–

pafés

a

la contagian . Ce fyileme auroit emporté le

fu!frage unanime de tous les Phyliciens,

fi

daos le tems

meme oti

011

étoit le plus occupé

a

perfeélionner cene

maniere d'expliqoer la

grniration,

pour l'efpece hu maine

fur-taot,

&

a

la rendre inconteflable, on n'<Ot pa> m is

au jaur une autre opinion fondée íur une nauv<ile dé–

couverte qoi avoi1 fait voir, par le rnoy<n du microfeo–

pe, des corpnícules ftnguliers paroi!lant animés dans la

liqutur ípermati.¡ue la plllpart des anirnaux; corpuícules

que l'oo crut d'abord devoir regarder auffi comme de

vnis animaux:

&

comme on n'en trou••a pas d'abard

daos les autres humeurs du corps , on ne put pas fe

refuíer

a

J'idée que ces animalcules découvertes daos

la feule fe menee des mft ks, étnient de vrais embryoos,

auxquels il étoit refer vé de reproduire les dilléreo1es

eípeces d'aoimaux; car ma lgré leur petitdre in6nic

&

ltur forme de poilfCJo,

le changernent de grandeor

&

de figure coOte peo

á

concevoir au phylicien,

&

encore

moins

a

cxécuter

a

la naLUre: mi!Je excmples de J'un

&

de l'autre íont fous no1 yeux , d'animau1 dont le

dernier accroi1Jernen1 ne íernble "''"ir sucune proportioo

avec leur é1at au tems de leur naillaocc ,

&

dont les

prem'eres

ti¡~oros

fe p<rdent totalement daos

1

es figures

ooovelles qu'ils acqmerent. Qui

pourroil reconnoirrc

le

. meme animal daos le ver dOnL fe forme eOÍU!te le papiJ•

1t

lon?

&c.

Cctte découverte des animalcuies dan5 la fcmcncc:,

GEN

qo'ao doit

a

Lewenha<~k

principalcmeot,

&

a

H.mfo~·

ker, fut con6rmée enCuite par Ya llfflit·t i, ;\udry, Bour–

guct,

&

plulicurs

autrt'\ ("blénatcurs .

·~

anl.nl;

~lcules

lont, diíoient-ils, de d1tlér<nt< figure daus les d1r!o:reotes

efpeces d'on1maux; cependant ios ant Luus•cela

~<

com·

m un, qu'ils font longs, menos,

fa

m mcmbres : ils font

en ti grand nurnbre, que la lemence par alt

cll

~!re

ca

m

pofée en eotier,

&

L cwenho«k pr¿tend en lvoir

di

plufieurs rniliers dans une gnuue

pl~s

P<tite qu'un grain

de íable. Selan lcs obfervu1ions d'Andry, il> ne

re

trou–

vent que dans l'age propre

a

la

g¡n¡ratton,

que dJns

la premiere jrundle;

&

daos la grondo •·ieilldfe ils o'exi–

llent paint .

lis fe r<muent avec beaucaup de viterrc

daos

la

fe menee des animaux fains; ils lont langulllans

daos cco1 qui font incommodés, fur-rou1 daos la lomen–

ce des vérolés ; tls n'aot aoeun mou•ement daos la

femence des impuillans. Ces vers daos l'hamme ont la

tí:te, c'dl-a-dire !'une des

deo~

extrémités par lcfqucl–

les fe termioe leur corps, plus gralfe, par ropport

ii

l'au–

tre curémité, qu'elle ne l'ell dans les autres animau1;

ce qui s'accorde, dit le rnéme Andry, avec la tigurc

du fcerus, dont la rete en etlc:t efl beaucoop plus grotle,

¡\

pro portian du corps, que celle des adulte>.

D'apres ces différ entes obfervations, la piOpart

de

ceux

qui les a voieot fnit.s crurent

~tre

bien fond<!s

il

renancer

au fylleme des ceufs,

&

á

s'y oppofer de IOUL<> Jcurs

forces.

lis difoient que les femelles ne fournilfnm rien

de pareil aux anirnalcules de la fcmence des m:lks, qui

a"aient été traov6 par Leweohaeck daos la matricc

m~me

&

dans les trompes d'une chienoe, peu de tems

apres avair

ét~

co_uverte;

i1

étoit évident que la _fécan–

dité qo'oo attnbuou. aux femelles de taos les aounoux

appartcooit au contraire aux miles ; que n'y ayan1 que

:a

femence de ceux-ci dans laquelle on puine décou–

vrir qudque chofe de vi vant, ce fai1 feul

avan~oi1

plus

l'explicauan de la

glniration,

que rout ce qu'on avoit

imaginé aoparavant, puiíqo'en elfet

ce

qu'rl

y

a de p1u•

d ifficile

a

e

once •

o

ir daos la

génlrlltion'

c'etl

la pro.1u·

élion de l'etre qu1 a vie, !'origine de la

•.io_

e_llc·m~tnc; que tom le

rect~

eO accelloire,

&

qo

a1n~

un ne

pouvoit pas douter que ces p«its animaux de la lemence

hu maine ne fuffent dé0iUéS

a

devenir des hum mes, C<!m–

me ceux de la femeoce des autres animaux

a

devenir

des animaux parfaits daos chaqoe efpee< . EL lorfqu'oo

oppofoi1 aux panifans de ce 1ylleme , qu '1 l ne paroit

pas na1orel d'irnaginer que de plulieurs milliuns d'ani–

malcule", dont chacoo pouvoit devenir uu hommc o u

un autre aoimal parfait ,

il

u'y cut qu'un

fc::ul de ces

animalcules qui eOt cet avantage; lorfqu'oo leor dcmau–

dait pourquoi cette prnfulion inutile de g«m<s d'hom–

mes, ils répondoient que c'éroit la magoificence

&

la

profulion ordiuaire de la na1ure; que dans les

plallles

&

dat•S les arbres on vuynit bien que de plufieun mil–

lions de graines qu'ils produifent naturellement, il o'y

en

3

qu'un tri:s-pe!Ít nombre employées

a '"

repradu–

élion de l'efpece ;

&

qu'ainfi on ne de• o 1 puiot €tre

élonné de cdui des anlmaux fperma1iques, quelque pro–

digieox qu'il fút . T <•o t cancoun done , eoncluoioot–

ils,

o

fnvorifer le fyOeme qoi leur atrribue

d'~tce

les

princ<paux agens de la

ginlration,

&

a

farre re¡etter celui

dtS

rrut>.

Cependant, difoient quelques-uns, fi l'ao veur abfolo–

ment leur attribuer encare quelqu'ulage pour l'ceuvre

de la fécaodatioo ,

&

qu'ils faicnt employés dau; les

femelles des vivipares comme daos eélles de> ov1pates,

ces ceufs , dans

les unes

&

daos les autres , peuvenr

etre admis, comme un reíervoir qui caotient la mat íere

néceflaire pour fournir

a

l'accroiOement du ver fperrna–

tique : il y troove une noorriture préparée

a

cet cll'r:t ;

&

lorfqu'il y eO une fois entré, aprcs avoir rencootré

l'ou•·errure do p

édicol

e de J'ceuf,

&

qu'il s'y

tfl

logé,

un aune ne peut

p.os

y entrer , paree, difent-ih, que

celui qui

s'y

efl mtmduit, bouche abíolument le paffagc,

en remplillant la cavitt ; ou bien psrce qu'il

y

a

une

foopape

a

l'auvertore du pédicule, qui peut JOÜer lorf–

que l'ceof n'ell pas abfolument plcin,

rnai.

qui oc oeut

plus s'oovrir lo rfque l'onimalcole

3

ach~v¿

de remplir

l'ceuf. Cette faupape ell d'aiileurs imaginée lil

fotL

a–

propos, paree que s'il prend en vie au nouvel h61e

de

ínrtir de l'ceuf, elle s'y oppoíe;

il

ell obligé dt rdlcr

&

de fe trarnfnrmer . Le ver ípermatique ell alors le

vrai fcetu,, lo fubilooce de l'ceuf le naurrit, les mcrnbra·

nes de cet ceuf lui ferveot d'enveloppe ;

&

Jaríque la

oourrirore comenu.e daos l'reof commence 3 maoquer,

que l'reuf loi-memc

3

groili par l'humidité qu'il pom–

pe dam

la matrie<, comme une graine dam la rerre,

il

s'applique

ii

la

furf~ce int~ríeure

de ce viícere, s'y sr-

tache