GEN
n'y font pas retenues par ceue meme force.
a
l'égard
de laqoellc on oe voit rien qui doive en fufpendre l'ef–
fec
~
pourquoi
&
comment elles acquierent la
liberté
d'etre porcc!es daos
les réfcrvoirs ? Si tous
les maté–
riaux qui doivent fervir
a
la connruélion d' un nou vel
animal, fe trouvent réunis dans les refervoirs de cha–
cun des individus mal e
&
fe melle; poorquoi la forma–
tion d'un fcrtus oe fe fait-elle pas daos le corps du ma–
Je
&
daos celui de la fe melle , indépendammeoc 1' un
de l'autre, comme ceue formation fe fait daos les ani–
mau~
qui ont les deux fcxes daos chaque individu, tels
que les
lima~ons?
ce qui exclut le point d'appui fourni
par les molécules orgaoiques proveoues des panies fe–
xuelles? Peut-on fe con temer de la fi>lution que don–
ne l'auteur
a
ceue difficuhé, apres a\•oir eumioé bien
des réponfes qu'il oe trouve pas fatisfaifaotes? fuffit- il
de dire avec lui, que c'efi uniquement fa ure d'orgaoes
de local propre
a
la formarion.
a
l'accroilfemeot du fre?
rus. que le male ne produit rien par fa propre verlO ?
Mais s'il s' en formé des fretus daos les petires bulles
des renicules des femelles que
1'
on a prifes pour des
reufs, pourquoi ne s'eo pourroit-il pas lormer daos les
véficules féminales des males, qui Ont bien plus de
capacité que ces bulles? D'ailleurs pour faire fenrir en
un mor l'iofuffiíance de ceue folution ; pourquoi les
fcmelles qui ooc
tous les organes nécclfaires pour fer–
vir de local :\ l'reuvre de la reproduél ion , ne íe fuf–
tiíem-elles pas :\ elles-mémes , au moius pour former
d'aurres iodividus de meme fexe. fans le concours de
la liqueur féminale des males ? M . de Bulfon paroit
porté
3
croire que chaque liqueur fém inale , íoit du
m31e íoit de la femelle , peur íeule produire quelque
cboíc: d'orpniíé: pourquoi ne peur-elle pas produire un
animal parfair? Mais en admeuam me me que les mo–
lécules organiques dilfernblables fouroies par les parties
fexuelles, puilfent former un cemre de réunion pour
les parries íemblables; pourquoi le mélaoge des liqueurs
féminales des deux fexes nc produir-
il
pas tonjours la
formarion d'un mnle
&
d'une femelle eo méme tems;
puiíqu'il íe trouve tOOjours daos ce mélange des ma–
tériaux íutlifans au-moins pour la reproduaion d'un io–
dividu de chacun des íexes?
Mais
li
la tormarion du fretus fe fair par
13
réunioo
des molécules orgaoiques. daos le meme ordre que ce–
luí des pmies d'oii elles
001
été renvoyées, que!les íe–
ront les panies organiques defiinées
a
former le placen–
ta
&
la double membrane qui forme la double enve–
loppe du f<r!US?
Il
n'y a
OÍ
daos le male Di daos la fe–
melle aucuo rnoule imérieur qui ait pü préparer les ma–
tériaux de ces organes accelfoires; il n' y en a •ucuo
par conféquent qui ait renvoyé daos les refervoirs des
marériaux propres
ii
former ces organes pawculiers
&
3
déterminer ,. ordre daos lequel ils doiveot erre for–
més : comment fe forme done
11::
placenta
&
la dou–
ble enveloppe du frerus? c'ell ce que notre aureur n'es–
plique poinr
&
ce qui paroir ioeiplicable daos ce
íy–
lleme, centre lequel on peut d'ailleurs alléguer la dif–
ficolté commune
a
tous les fylli:mes qui admetrenr le
mélange des deux liqueurs fémioales daos
la copula–
tion,
&
par con(équent l'exinence d'une vraie íemence
fournie par les femelles, :\
l'égard de laquelle oo n'cll
pas mc!me d'accord fur
les orgaoes qui font
fuppofés
deninés
a
la préparer
&
~
lui fervir de rcfervoir.
f/o–
J<Z
S
E M E N
e
1! ,
T
1!
s
T
1
e u
L
1!
s .
Mais fans s'arré–
ter
:1
cene difficulté,
&
fans entrer daos la difcuffion.
a
Jaquelle elle peut dooner lieu,
oc
femble-t-il pas fuf–
tifant pour faire
íentir le peu de fondement de
1'
idée
d'une vraie fernence daos les femmes, de demander
pourquoi, fi elles oot de la femeuce entiercment fem–
blable
ii
celle de l'homme, elle ne produit pas les me–
mes ef!ets. les memes changemens dans
le corps des
tilles . qu'elle produit daos celni des
gar~ons
il
1'
age
de puberté?
f/oy.
P
U BE R TE' ,
E
U N U QUE.
11
Cuit done de tour
co
qui vienr d'otre rapporté du
fyncme fur la
gi>~lratiOJJ,
propoíé dnns la nouvelle hi–
no~re
namrelle , qu'il ne íerr qu'á prouver de plus en
plus que le mynere Íur ce
ÍUJCI
en impénétrable de fa
narure; puifque les lomieres de
1'
auteur n'ont pO diffi–
per les rénebrcs daos lefquelles la faculté réproduéhice
femble étre enveloppée. Le peu de Cueces des
tentad–
ves que les plus grands hommes ont faites pour
1' en
tirer, n'a cependant pas reodu nos phyficiens plus ré-
fervés
3 _
cet
é~ard
.
.
En eilet,
a
13
derniere opioion dont on vient de fnt·
re l'expofition , il n'a pas tardé d' en fuccéder une nu–
tre
qui fe trouve daos l'ouvrage intitulé
l d<c de
/'bom–
mc
phyfiq.tc&
moral
(Paris
I ]Sf.).
Comme la Lhéo-
G
sor
rie de l'économie anim1le a to01ours épromé fes ré–
volutions, íc:s chaogemens, couféquemmem
:l
ceux qu'
éprouve la Phyfique en général; la philofoph1e de
Ncw–
ton ayant influé elfemiellement íur la maniere donr oo
a diché d'expliqucr la réproduaioo des individus orga–
nifés,
&
paniculieremem de l'efpecc: hu maine daos la
f/muf
pby/i?'",
&
daos 1'
Hifloirc naturcllt
,
par le
principe des forces auraélives
&
des affinirés qu'oo
y
a
priocipalemem miCes en JeU : il convenoit bien aum que
l~s
découvcnes faites au fu1e1 de
1'
éleélriciré , qui
a–
voiem déj:\ porté bien des écrivaias
a
imroduire ceue
nouvelle puilfaoce daos
la phyfique du corps humain ,
&
m~me
daos la parrie médica le, fiOem encare n>itre
l'idée d'en faire une applicarion particuliece
a
1' reuvre
de la
glnlration.
C'en ce que l'on voit daos l'ou,•ra–
ge qui vient d'étre cité ; l'autcur y propofe done aio(i
Ion íentimem.
La propriété, dit-il , qu' on t les organes excréroires
de la líqueur féminale de devenir au moment de 1' é·
miffion de ceue liqueur le centre de prefque tout mou–
vemeot
&
tout fenrimenr du corps, en un
ph~nomene
trop confidérable , pour qu'il Coir permis de renreindre
une re lle révolution au íeul méchanifme de l'excrétion
de la liqueur fémina le. On ne fauroit difconvcnir,
le–
Ion cer auteur, que le fluide éthérien ou éleélrique, ne
doive erre conlidéré dan< chaque animal, comme une
armofphere aélive, qui ernbratfe également
toutes les
parties euérieurcs
&
inrt<ri eures du corps , depuis les
plus fimples JU(qu' sux plus
cornpoíées . Or on peut
concevoir conféquemment que ce Auide doit par la rt<–
volurion générale qui arrive au momem de l'émiffion,
fe réfléchir de toutes les par ties du corps ver
lc:s or–
gancs de la
glnlration,
&
s' imprimer dans la liqueur
fémioale, a-peu-prcs comme les rayons de lumiere, qui
érant réfléchis d'un objet, donr en quelque maniere ils
ponent l'imagc, fe peignenr fur divers fnyers,
&
no–
tamrnent fur la rétioe ; avec la difft<rence pur rapport
au lluide éthérien, qu'étam
r~Béchi
dans l'aéte de la
ginlration,
il
en dérerminé avcc beaucoup plus de for–
ce,
&
concentré en beaucoup plus grande quantité que
la matiere de la
lumiere nc
1' ell
daos les failé:eaux de
rayons qui tombent fur
la
rétine ,
&
que la liqueur fé–
minale dans laquelle le fluide éthéricn porte íon impref–
(ion' en autrement difpofée par fa nature, par fa cha–
lcut
&
fa fluidité,
:l
recevoir
&
a
con[erver la force
&
l'étendue de l'impreffion de ce fluide , que ne
1'
efi
la rétine, qui n'en fufceptible que de quelques ébran–
lemem peu durables .
Or, pourfuit ootre auteur , que
le
fluide éleélrique
puilfe, fuivam
ll
forre d'cfquilfe qu' il
rc~o1 1
dans
le
corps du pere
&
de la mere ,
tracer des linéameos
&
déterminer une organifation daos la
liqueur (eminale ;
oo en a
prt{?"'
la preuve dans la
formarioo de ces
toiles membraoeofes, ou poor mieuK dire, de ceue e–
fpece de tiiJu qoi fe fait dans le lair chaud , qo'on lailfe
refroidir . On ne peut chcrcher
la
caufe de cene for–
mation, que daus les proptiétés Ju fluide éleélrique.
Ainfi dans ce íyneme, la
liqueur leminale do male
parveoue daos la matrice avee
1'
eíquilfe qui y a été
dellioée, de la maniere qui a été rapponée,
re~oit
en–
corc: des modificarions uhérieures , íoit par
1'
addirion
d'une nouvelle matiere féminale fécondée , c'en-3-dire
cbargée auffi de íbo eíqui(fe, Coit par des rnouvemens
psniculiers de la matrice, dans laquelle la matiere éle–
élrique accumulée pendant la copulatioo , doit proba–
blement recevoir des déterrninarions particulieres par
ra–
élion propre de cer organe , qui doivent
s'
accorder a–
vec celles qui lui viennenr des difii!rcns foyers qui con–
llimem l'efquilfe imprtmée dans la liqueur íéminale du
mile
&
de la femelle; cnfone que dans la forc:'ation
des empreintes que
re~·oir
la
lique'!r ft'm inale ,
ti
Y
a
des cndroit< dans lefquels l'impreffion efi plus fone ou
plus marquée que dans d'autres; paree qu'il en
~ ~ré
íumer que les organes do corps qui font le•. plus oEltfs_ ,
&
par conféquenr les plus chargés ,de n:'a11erc éleélrt–
que, íont auffi ceux qui envoyc:nt a
13
ltqueur Cén_llna–
le une plus ¡;rande qunmité
d<
rayons , dom
la
torce
fupérieure fait de plus fortes
impre!fi~ns
que les rayons
qui partetH dc:s autre. orgnnes .
t\tnh le
cerve~u
_&
la
moclle épiniere étalll regardés c_omme
les prtncrpales
íources de l'aélion du corps, les unprelfioos faues daos
la liqueur íéminale par lcur
,irr~d!atioo_,
f?ot c.elles qui
font
le mieux marquées : d ou tl dou
s
enfutvre que
conformément aux obfervarions de Malpighi
&
de
Vn–
lifoieri, de femblables organes font
les premiers.
~
íe
former daos cene liqucur par des efpeces de
coal!tt~m,
qui font les élémens des panies folides ,
&
qut
íont ·
corn-