GEN
fp'l:rrnatique.
f7oyez
TEST i eULE,
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1!
M E N e
1!,
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R 1 A
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S,
j
M–
p
U 1S S A N
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E ,
F
R 1 G 1D 1 T E' •
A l'égard
des
fe mmes,
les
vices phyfiques dont el–
les font fufceplibles relativement
a
la
génfraeion,
regar–
dene principalemcnt les déréglemens du flux menfirud
les défauts de conformalion de la matrice
&
du
va~
gin, le tempéramcn t trop ou trop peu fenGble.
1/oyez
M
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X·G E R M E,
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&c.
(d)
G
E' N E'
RE
U X,
adJ. G E'NE'ROS
!TE',
f.
f.
(Mor.)
La
glnérojité
efi un dévoüement aux
incérets
des aotres' qui porte
a
leur facrifier fes avantages per–
fonnels. En général, au moment ou l'on reliche de
fes droits en faveur de c;uelqu'oo ,
&
qu'on lui accorde
plus qu'il oe peut exiger, on deviene
glnlrmx.
La na–
cure en produifant l'homme au milieu de fes femblables,
lui a preferir des devoirs
a
remplir envers cux : c'efi
dans l'obéirTance
a
ces devoirs que conflfle l'honneteté,
&
c'efi au-dela de ces devoirs que commence la
gé–
nfrojitl.
L'ame
génlrcufe
s'éleve done au·deflus des
intentions que la nature fembloit avoir en la formaot .
Que! bonheur pour
l'homme de pouvoir devenir ainfi
fupérieur
a
fon ctre'
&
que! prix ne doit poinr avoir
:\ fes yeux la vertu qui lui procure cet avantage! On
peut done regarder la
générofitl
comme le plus fubli–
me de
IOUS
les
f~ntimenS,
CO!nJnC
le mobile de IOU·
tes les belles aétions,
&
peut-~tre
comme le germe de
too tes les venus; car il
y
en a pea qui ne foient cf–
femiellement le facrifice d'un intéret perfonnel
a
un io·
teret étranger.
11
ne
faut pas confondre la grandeur
d'ame, la
g;nlrofité,
la bienfaifance
&
l'humanité: on
peut n'avoir de
la grandeur d'ame que pour foi,
&
l'on
n'efi Jamais
glnéreux
qu'envcrs les aunes; oo peut é–
rrc bienfaifant fans faire de
facrifices,
&
la
glnérojiei
en fnppofc tOUJoars; on n'exerce guere l'humanité qu'
cnvers les malheureux
&
les infé'rieurs,
&
la
glnfro/itl
a
lieu envers tout le monde. D'ou il fu it que la
géné–
rofité
efi un fcntimeot auffi noble que la grandeur d'a–
me, auffi otile que la bienfaifance,
&
auffi
tendre que
l'
hum:J.nité:elle efl le réfu ltat de la co rnbinaifon de ces
t
rois venus;
&
plus parfaite qu'aucune d'elles, elle peut
y
fuppléer. Le beau plan que celui d'un monde ou
lOUt
le genre
li11ffiain
fc:.-roit
gln¡reux!
Dans le mondt:
tel qu'il efi, la
gin;rofité
etl \a ven u des héros; le re–
fie des hommes fe borne
a
l'admirer. La
glnlrofité
efl
de tous les états: c'ell la vertu dont la pratique fatis –
fait le plus l'amour-propre .11 dl un art d'étro
ginlrcux:
cet art n'dl pas commuo; il confirle
a
dérob<r le fa–
crifice que l'on fait. La
glnirofiei
oe peut gucre avoir
de plus beau motif que l'amoor de
la patrie
&
le par–
don des inJores. La liberalité n'crl aurrc chofe que la
glnlrofitl
reflreinte
a
un objet pécuniaire: e' efl cepeo–
daut une grande verru, lorfqu'elle fe propofe le foula–
gement des malheureux; mais
il
y
a une économie fa–
ge
&
raifonuée qui devroit tOÚJnors régler les bommes
daos la difpcnfation de
leurs bienfaits. Voici un rrait
de
cett~
écounmie.
O
o prince
(n)
doone une fomme
d'argeot pour l'entretien des pauvres d'une vil le, mais
il
fait eníorte que cette fomme s'accroille
a
melure qu'
elle efi employée,
&
que bien tót
~lle
puirTe fervir au
foul•g~ment
de toute la prodoce.
D<
que! bonheur .fíe
joüiro t-on pas fur la terre ,
G
la
ginérofitl
des fouve–
rains a• o't roG¡ours été dirigée par
les me mes viles!
O
o fait des
génirofieb
a
fes amis, des libéralités
a
fes
domcfl iq ues, de> aumóoes aus pauvres
(b).
G
E'N E'R I
Q
O E,
adJ . Le1 noms établis pour pré–
fenter
:i
l'dpm de; idées généraks, pour ex primer des
attributs qui conviennen t
3
plufleurs efpcces ou
a
plu–
licurs individus, font nommés
appeilatifs
par le cum–
mun de< Grammairiens. Quelques-uns rrouvant cette
dénominatiun pea
expreffive. peu conforme
a
l'idée
qu'elle caraé'térife, en ont
lubfiitué une autre, qu'ils
ont
ero plus vraie
&
plu~
aoalogue
¡
c'ell celle de
gl–
neriqu<J;
&
il faut convenir que fi
·cette dcrniere dé–
numination n'efl pas
la plus conveoable,
la
premiere,
quaud on l'a iutcoduite, devoit le paroltre encore moins.
(a)
l1 s'agit dans cet endroit dn Roi de Pologne Duc de
Lorrame: ce Prioce a donné aux magtfirats de la I'ÍIIe
de B.n dtx mille écus qui doivent etre employés
a
ache–
ter du blé. \orfqu'il en
a
has prix, pour le revendre aux
pauvres
a
un prix médiocre
lorfqu'il eft mont¿ a certain
point de cherté. Par cet arra'ogemcnt,
la
fomme augmeo-
GE N
$03
Autant qu'il en poffible,
l'étymologie des d¿nomina–
tions doit iodiquer la nature des chotes nommées: c'ell
un príncipe qu'on ue doit point perdre de vue' quand
la
découvcrte d'un objet oouveau exige qu'on lui af–
figne une dénomioation oouvelle; mais une nomencla–
ture déj3 établie doit ctre refpeétée
&
confcrvée' a-moins
qu'elle ne foit abfolumeoc contraire au bu t meme de
foo inílimtion: en la conferv:rn t , on doit l'expliquer par
de bonoes définitions; en la réformant , il faut en t'noo–
trer le vice ,
&
ne pas tornber daos un autre, comme
a fai t M. l'abbé Girard, lorfqu'a
la nomeoclature or–
dioaire des différentes efpeces de noms , il eo a fubrli–
tué une toute nouvelle .
L es noms fe divifent communément en
appellatifs
&
en
propres,
&
il
femble que ces dcux cfpeces foicnt
fuffifaores aux beíoios de la Grammaire; cependanc,
foit pour lui fournir
plu~
de relfourccs, foit pour entrer
daos les vfies de la Metaphyfique, on foüdivife encore
les noms appellatifs en noms
génlrirues
ou de genrc,
&
en oom<
fplcifiqttes
ou d'eCpece. ,
Les premiers ,
, pour emp •oyer les propros termes de M. du Mar–
,
fais , couviennent
a
cous les individus ou erres particu·
,. liers de di!férenws efpeces; par exemple,
nrbre
con–
,
vient 3
tOU!t
les
noyerJ,
3
tOUS
!C!l
orrmgerJ,
á
(OUS
les
oliviers,
&c. Les derniers ne convienm:nt qu'
aux
individu< d' une
fe ole efpece; tels foot
noyer,
olivíer , oranger ,
&c.
, .
f/o)'t'¿
A
P 1)
1!
L
t.
A
T
l
F.
M. l'abbé Girard,
tom . l difc. v. pag.
219.
parta-
ge les noms en deux clalle<, !'une des
génlrirues,
&
l'autre des
indi•'•ducls;
c'efl la meme diviliotl g¿nérale
que nous venoos de préfcnrcr fous d'autrcs
e~prdllons.
En fui re
il foOdivifc les
gfniriques
en
appcllaeifs, ab–
jlraélifs
&
aél<onnels,
fdon qu'ils fervem, di t-il. 3 dé–
nommer des fubil ances, des modes, ou des aé'tions.
Mais on peut rernarquer d'aburd que le mot
appellatif
n'erl pas appliqué ici plus heureufement que daos le
(y–
fleme ordinaire,
&
que l'aureur ne
fair que d¿rog<r
a
l'ufage, fans le cornger . D'autre part, \a foOJi•illon
d~
l'académicien n'eO ni nc peut
erre
grammaucale,
&
elle de voit !'etre daos foo livre. La diverlité des ob¡ets
peu t foudor, fi
l'on
v~ut,
une d1_vifion ph!loli>phique;
mais une divirion grammaticale dotr porter
rur
la cjiver–
riré des fervices
d
'une meme forre de mol> ;
&
cette
diverGté de fervice dépend, non de la oaturc des ob–
jers, mais de
la
maniere dont les mots les ex priment.
Ainfi
la divi fion des noms
nppellatifs
en
gJnJriqueJ
&
[plcifiques.
peut etre regardée cummc gramrnaricale'
en ce que les noms
glnirique1
conv ienn~nt
au:<:
indi–
vidus de plufleurs efpec.s,
&
que les noms fpéctfiqucs
qui leur fonc fubordonnés, ne conviennent, comme on
l'a dé¡a dit, qu'aux individus d'une feule efpece; ce qui
conflitue deux manieres d'exprimer bien différeotcs :
a–
nimal
coovient
:1
tous
les iodividus, hommcs
&
bro–
tes;
homme
ne convicot qu'aux iodividus de
1'
efpcce
hmna1oe.
S i l'on avoit appellé
commrm1
les norns ,auxquels on
a donné la• dénomination
d'appellntifs,
on
~uroir
peut–
étre rendu plus íenlible tout-á-la-fois
&
leur natare in–
trinfeque
&
leur oppolition anx noms
propres
: mais
nous croyons df'vuir nous en
tcnir aux dénominalioos
ordinaires, les meme< que M. du Marfais porolt a••oir
adoptées; paree qu'elles font amorili!es par un uf.1ge ,
qui au fond n'a ríen de cuntra're aux vOes légi11mes
de
la Grarnmaire,
&
que de plus elles font en qudque
forte d'c:xprellion abrégée de
13
l(énérarion ce nos idées,
&
des etl<t> merve!lleux de l'abilraélion dans l'enteu–
demeot humain.
1/oyez
A
n s r
1\ A
e r
1
o
N •
On peur
'oir
au
mot
A
p
PE L
LA T 1 F
une forte
de
tablean
raccourci de cette génération d'idées qui fert
de fondement
:1
la d:viGou des mots ; mai< elle ell am–
plement dévcloppée
au mot
A
R
r
1eL E,
t.
l.
p.
¡22.
NúUS
y
aJoOterons quelques oblcrvatioos qur
~l<l~S
ont paro intérelrantes, paree qu'clles regardent la
h¡llll–
ficatioo des noms appellatifs'
&
qu'clles peuvent
me–
me produire d'heureux dfets, fi, comme nous le pré–
fu~ons,
on les Juge applicables au fy!lcme de
l'édu–
catton.
On peut rct:'lonter de l'iodividu au gente fuprcme,
ou de(cendre du genre fuprcme
ii
l'individu, eo paífant
par
te toújours;
&
bicn~télt
on pourra la répartir fnr d'autrcs
endroits de
],1
provmce.
(b)
Ce
n'efi\a
qu'une pmic
des idées qui étoient renfcr–
mées
d.msun article fur h1
génércfi.té,
qu'on a comn u-.
niqué a
~1. .
Diderot. Les bornes de cet On,rage n ont
pas permis de fairc uf.1gc de cet a1ticle en entier .
•