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GAR

Jiers d'ordonnance reneot de gardc aux Grinéz

pour

faire Icor rappon

á

Boulogoe .

'

Le guéueor de Blané'L découvre cout ce qui fort des

D,ooes,

&

doublc la pomte de Daojeneatfe ; des or–

donnances du

~alailis

y

renent de garde,

&

font Icor

rappott

a

CalaJS.

De .la toar de

Dunkerq~e

le guetteur découvre tour

ce qu1

Cott

d~

la Tamife; toute cette partie des cótes

de F(ance VOl[

a

l'ionant ce qui Ce paffe fur les bords

oppofés, d'otl. l'on ne peut découvrir nos manreuvres

110~

cenes

é~anc

plus baífes,

&

la mer les couvranr; e;

qut

Ce

définlt, en

terme de marine, en difant que

la

mer

mange la cóte

. Les capitaines des

gardo- cótes

doivent connoitre tous les Coudages de l'étendue de la

cót~

qu'!ls. ont

d

garder, pour juger surement des en–

drous ou ll en potfible de faire une defcenre.

Cette connoiffance en tres- facile

a

prendre Cur

les

cótes de la Méditerranée, ou le

Bux

le pln1 haut ne

monte pas

l

un pié; mais fur les cótes de

1'

Océan

il

faut évaluer toutes les différentes hauteurs des marée1

qui varient felon les faifoos

&

le tems des équinoxes:

&

deux fois tous les mois régulierement, en fuivant les

quaniers de la !une; ce qui fait deo>< changemeos con–

fidérables en vingt·huit jours. Les gens de mcr nom–

rnent ces flux réglés,

vive·entt

&

morte·eatt.

Tel pctit

port des cóces de l'Océan ne pourroit rece•·oir de mor–

te-eau un batiment de

6o

tonoeaax, qui peut en rece–

voir un de

300

de vive·eau. Cene connoi!fance parolt

avoir été négli&ée; cene évaluation en cepeodant tres–

importante

a

faue, Coit lorfqu'oo méditc quclqu'cmbar·

quement, foit lorfqu'on peut craindre quclque dcícente .

D'efpace· en efpace

il

y

a des bntteries

&

des redou–

tes fur le bord de la rner ; quelques-uoes font armées

en

~ronze;

&

les canons, leur fervice

&

leur garde ap–

parttennent

a

1'

artillerie

&

aux

troupes de terre ; les

nutres font armées en fer

&

appartienneot

a

la marine,

&

font gardées

&

fervies par des détachemens de trou–

pcs de la marine ou des

garda- cótes

. En tems de

guerre les unes

&

les autres foot égalemeot fous

les

ordres de l' officier géoéral commandant dans la pro·

vioce.

Ces batteries font placées , le plus qu'il en poffible ,

dans les endroits otl la mer fait échor, terme dnnt les

M arios fe fervent pour indiquer un point de la cóte otl

le food ell a!fc7. profond poor que la mer

reflc prcs

de la cóte

a

baiTe mer' meme peudant le tems de mor–

te-eo.u.

JI

íeroit

a

deGrer qu'on rnlt plus d' uniformité dans

le fcrv;ce des

gartles·cótes;

il ell facile aulfi de perfe-

8 iooner ce fervice. qui de vient quelquefois tr es-impor–

tan!:

il

le fera toOjours beaucoup en tems de guerre,

de meure ce íervice au point que les cótes puifl ent

e–

tre défendues par lturs propres forces,

&

que les ar–

mées en campagoe ne foient point obligées de détacher

des brigades ou des régimens pour

rcmpi3cer ce qui

manque

ñ

la dt!fenfe des cótes.

Art. de

llf.

le comte

de

TRFSSAN.

G

A R D E -

C 6

r

Es ,

(

Marine

) on donne ce nom

ñ

des vnilleaax de guerre ou des frégates que le Roi

fnit croifer

le

long de nos cótes pour

la sOreté du

Commerce,

&

protéger les marchands conrrc les

cnr·

faires qui pourroieot troubkr ·leur navigation .

GARDE:-CÓTES, CAPITAINERIES, GAR–

D

f

-.C

6

TE S ;

e'

ell un nombre de villnges voi6ns de

la mer' qai font fujets

a

la

garde

d'une certaine éren–

due de cótes reglées par des ordoonaoces du Roi, qui

1i><cnt l'étenduc de chaque capitainerie,

&

les lieux qai

y

font compris . Chaque capitainerie a fon capitaine,

lln lieutcnant,

&

une enfeigne: en tems de gucrre, ces

compagnies font obligées de faire le guet,

&

de mar–

cher aux endroits otl. les ennemis voudroient tenter quel–

ques defcentes, ou faire quelques entreprifes.

fi•JcZ

ci–

dtvant

G

A R

n

E S ·

e

ó

T

1!

s .

G

A R

1>

E DE FE

u x,

(Marine)

ce font des caif·

fes de bois qui fervent

a

meme les gargoulles ' apres

qu'on les a remplies de poudre poar la charge des ca·

nons ,

&

a

les garder dans le fond de cale .

G

A R

DE.

MAGA

S 1 N' (

Marint

)

e'

en un

enm–

mis chargé de tenir état de

tout ce qui entre

&

fort

des magafios qui font daos utr port, foir pour la con·

flruétion , arrnement ou defarmement des vaiffeaox .

L 'ordonnance de Louis

XI V.

pour les armées nava les

&

ar~enaux

de la marine, du

If

Avril

1689,

regle }_es

fnt~ét•ons

des

gardes·maga/ins,

&

lear preferir ce qu lis

d01venr obfervcr.

(Z)

G

A R DE S D

1!

L A

M

A R

1

N E

ou

G

A R DE S·

M

A R

1

N E ;

ce

font

de

jeunes

~en;ilshommei

choills

'lome

flll.

GAR

433

&

entretcnus pnr le Roi daos fes ports pour appreodrc

le fervice de la marine,

&

en faire des officiers .

Jls foot par compagnies, dinribuées daos les porrs de

Breíl, de Tou lon ,

&

de Rochefort .

Le Roi paye des maltres pour les inflroire de tout ce

qu'il en nécetfaire de

favoir pour fairc de bons offi–

ciers; ils en om pour les Mathématiques, le Deflein,

J'Ecricure, lo Fortification, la Connruétion ,

1'

Hydro–

graphie, la Daofe, I'Efcrime,

&c.

Oo les embarque íur

les va1ffeaut du Roi, ou ils

fervent comme foldats,

&

en font toutes les fon8 ions;

&

pour entretenir

&

cultiver pendant qa' ils

foot

a

la

mer les connoirfances qu'ils nuront prifes daos les ports,

Jeur commaodant de concert avec le capitaioe du vair–

Ceau , marque quatre heures deninées

a

leurs difterens

exercices. La premiere pour le Pilotage,

&

1'

Hydro–

graphie, la fecoode pour l'exercice du moufquet

&

les

t'volutions militaires, la troifieme pour l'e1ercice du ca–

non, la quatrieme pour

1'

exercice de

la manceuvre

quand le tems le permettra , qui Cera cornmandée par

le capitaine en chef, ou le capitaine en fecond,

&

qai

la fera commander auffi par les

gardes

chacun

a

(on

tour. Ce font de ces compagnies que l'on tire tous les

officiers de la marine .

G

A R

n

E-

M

E' t< A G E R 1 E ,

(

MarÍiu

) c'en celui

qui a foin des volailles

&

des beniaux qu'on embarque

pour la table du capitaiue

&

les befoins de l'équipage.

(Zl

G

A R D

1!, (

'Juri(prud. )

fignifie

confer'IJation

&

nd·

minijlration;

ce terme s'applique aux perfonnes

&

au¡

chafes.

11

y a pour les perfoones plufiears forres de

garde;

favoir la

garde

des eofnos tnineurs , que

!"ou

diningue

en

ga.rde

noble

&

bourgeoife,

garde

royale

&

feigneu–

riale .

ll

y

a auffi

la garde·gardienoe pour la confervation

des priviléges de certaines perfonnes .

On donne auffi en

garde

la jullice

&

plufieurs aa–

tres chofes; c'en de-la que cenains juges ne font ap–

pellés que

juges-gardes

ou

gardes

umplement de telle

prevóté .

Enño, ptur,eurs autres officiers ont le

titre de

gnr-–

de, commegardt

des Sceaux,

garde

des róles,

garde–

marteau ,

&c.

Nons allons expliquer ces diflérentes

fortes de

garder,

en

comrnen~ant

par la

garde

des per–

fonnes.

G

A R DE

D'E

N

FA N S M

1

N E O R S

1

appellée daos

la balfe latinité

bailia, ballum, warda,

&

en latín plus

correé\

wftodia,

ell l'admmiClration de leur períonne

pendant un certain tems ,

&

le droit qui

e(\

accordé

a

u gardien pour cene admininration, de ¡oüir des biem

du mineur ou d'uoe partic d'iceux, fans eo reudre com–

pte, aus charges prefcrites par la coíltume.

Quelques-uns prétendent trouver !'origine de la

garde

jufque

e

hez les Romaius,

&

citent

il

ce fujet la loi

6

au ende

de bonis

'{fld!

/iberos,

qui fait mention da droic

d'ufufruit acccrdé au pere oa ayeul fur les biens do fils

de famille étaot en fa puiflance. Cet uíufruit en ac–

cordé cnmme une íuite du droit de puiffance pacernel–

le, avec

lequel

la

gardt

n

en effet quelque rapport;

mais elle differe en ce que la puitfance paternelle n'efl

accordée qu'aux peres

&

ayeuls, au lieu que la

garde

en auffi accordée aux meres

&

ayeules.

&

meme eo

quelques coucumes aux collatéraux . L'ufufruit que don–

ne la puiffance paternclle ne finit que par l'émancipa·

tion du fils de famille,

a

la différeoce de la

garde,

qui

finit

~

UO

certain

age,

quj en tOíljOUCS avant Ja majo–

rilé.

D'aotres compartO[

la

gard;

a

l'adminiflration que

les meres avoicnt de leurs enfans étant

en

pupillari~é

,

lorfque le pere ou ayeul étoit décédé . Séneque eo Ion.

livre de "la confolatiou

ad Martiam,

dit :

pt~pill"!

re–

liélHJ eft u[t¡ue nd quarto

1

decímum

11nnum fub matrts

w–

.ftodia;

a

quoi

il

rapporte auffi ce que dit Hor3ce ,

liv.

1.

de fes épltres.

Ve

piger amms

Pupillis, quoJ dura pumit cujfodia matrtii1J .

Pontanas fur la courume de Blois,

ti;.

ij.

art. 4·

tient que la

garde

en une e(pece de tutelle qui vient

des mceurs

&

coOtumes des Gaulois.

Mais

i1

en plus vraitfembl3ble qm· !'origine de

la

garde

vient des

lief~; ~u'~lle

fut .établie en favcu_r dei

va!faux mineurs qu1 n étotent pomt en

~ge

de fatre le

Cervice de leurs tiefs . Le Roi ou autre feigoeur dont

le fief relevoit , prelloit Cous fa

garde

&

proteétion le

1

i

i

vaf·