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GAR

ral dé !roupes détachées,

a

la guerre, peut faire met·

trC pié

a

!erre

a

Un

rang de

(.~

trOU¡>e , pour

repo(er

le> hommes

&

faire manger

les chevanx , fui,•aor le

tcms

qu'i~

JUge

nécetfain.:

a

une uoupe eunemie pour

qu'tlle approche de lui, depuis le momenr de fa decou–

verre par les vedettes : mais il faut rofiJours que cha–

que chcval íoit pret

á

erre bridé daos un iollanr

&

que le cavalicr íoit it-porrée pour monter delfus au 'pre-

mier ordre.

·

JI

y

a des circonllaoces ou les commandans peuvent

fairc mcurc pié

a

terre aux deux rangs que forment

leur rroupe; mais ce n'dl qu'apres s'¿rre bien a!sOré

que l'enoemi lera découverr daos un ail"cz graod éloi–

gnement' pour qu'il foit plos de rems

a

parcourir l'e–

lpace

d~couverr

par les \'edcrtes, qu'il n'en faut pour

faire moorer toute t:rrroupc

a

che val: c'en pourquoi la

maniere de faire la guerre

a

l'enncmi qu'on combar'

doit faire prendre

a

cet égard d<s mefures au comman–

dant pour n'etre point furpris. Ainli ti l'on a atlair<

a

un ennemi qui manceuvrc avec une grande vlrelle com–

mc les Turcs, les Tanares,

&c.

il faut , pour n'en

erre point furpris, preodre plus de précaUCÍOilS que

CI)O·

tre les Allemands ou les Hollandois , quoique les trou–

pes de ces deux nations íoient íupérieures

3

celles des

Turcs.

11 íuit des obfervations qu'on vient de voir, que moins

\¡ne lroupe ou fes vedetres décou vrent ce terrein, plus

elle doit redoubler íon attentioo, pour étre en état d'é–

tre formée le plus promptemeot qu'il e!l poiiible;

&

qu'au conrraire, lorfqu'elle découvre un efpace de ter–

rein affe1. grand pour avoir le tems de fe former avant

que l'ennemi puiffe le parcourir, le commandant peor

pro6ter de ceue pofition pour donner plus de repos aux

hommes

&

aus chevaux.

Si les fentinelles de l'infanterie font placées ordinai–

rement daos les lieux moins favorables <¡ue les vedeues

de la cavalcrie, peor découvrir beaucoup de terrein; il

faur

au

m

moins de tems

a

des gens

a

pié pour prendre un

futil

&

íe mettrc en défenfe, qu'il n'en fanr

a

des ca–

valiers qui font pié

ii

terre, pour brider leurs chevaux,

montcr deffus,

&

fe former en ordre de baraille.

Ef–

fai fur la caftramltation

. (

Q)

G

ARDE O E FA T 1

G

O E ,

(

Árt

mili

t.

)

c'efl ce!·

le qui e!l commanMe pour conduire

les travailleurs ,

les fourrageurs ; rneuer les foldnts au boi;,

3

la paille,

&

autres

eh:>

fes fembl9bles. Pour ces fortes de

gardes,

que les troupes f<>tlt fucceffivemenr, le tour n'en paf–

íe jarnais : foit que

l'officier commaodé foir abfeut ou

de fervice ailleors, il doir toaJoU<' le reprendre apres

fon rerour au camp.

Ordunnance dtJ

I7

Flvrier

1

7f3·

Le<

gardes

de

fatigru

íont auiii appelaées

gardCI de

<orvles

.

(

Q.)

G

A R DE O E

P

1

Q

O E T , (

Árt

milit.

)

c'e(l celle

qui e!l faire par les officiers

&

les

loldats de pique! .

Voyet.

P

1

Q

O E T •

Celui dont le tour vient de marcher

a

un détache–

menr armé, pendant qu'il etl de piquer , le quinera

&

íera ccoíé l'avoir fait, pourvu que le dérachemcnt paf–

fe les

gardes

ordioaires;

&

a

l'intlau t qu'il fera coro–

mandé, on

le remplacera par celui de

fes camara<ks

qui le fuivra daos le tour du piquet.

Ordonn. du

1

7

F<vrier

17í3· (

Q.)

G

ARDE D'H O N N E O R, (

Árt

milit.

)

c'efl

a

la

guerre la garde accordée aux officiers généraux

&

a

plufieurs autres officiers relativement

a

Icor grade mili–

taire. Celui dom le tour viendra de m1rcher

á

o

o

dt'–

ta~hement

armé

pendant qu'il (era

a

une

garde d'bon–

nmr,

demeurer;

a

cette

gardc . Ordonn. du

'7

Fivrier

I7i3-

(

Q.J

G

A R DE S Do

e

o R

p

S' (

Hift mod

&

Art milit.)

c'ell

en

France un corps de cavalcric ddlioé

a

lagar–

dc

du Roi.

Les

gardo-du·corps

ont le premier rang daos la gen–

darmerie de France, par tlne ordonoaoce de Louis XIV.

donoée en r667. lis (oot divifés en quarre compagmes,

dont une qui étoit autrefois écoffoife,

&

qui en pone

encare le nom, eíl roGjours la premiere; les troi

au–

tres.

p~eooem

rang enfemble fuivaor l'ancieoneré de leurs

capuames.

Chaque compagnie ell divifée en fix brigades ; ce qui

forme,

il

quelques dilféreoces pres, comme des com–

pagnies daos un régimen! . C'etl le Roi qui choifit IUI–

méme !'es

gardei.

lis íonr habillés de 51eu avec des

GAR

4-31

galons d'argent,

&

une bandouliere, qui en la marqne

de

gardc-dtJ-corps

ou de

garde-du-Roi.

Les capiraines des

gardo·du·corpi,

ainfi que ceux des

gendarmes, chevau-lcgers de la garde,

&

moufquemi–

res, font premiers mdlrcs-de-camp de cavalerie, c'efi ..

a-dire qu'ils onr rang avaor les aurres metlres-de-camps

&

qu'ils les commaodenr indépcndammenr de lcur an–

cieoneté d•ns ce grade. Les licurenans

&

les eníeigne,

ont raog de meflres-de·camp,

&

les exempts onr raog

de capitaines de cavalerie.

On appelle

exempti

daos les

gardts-du-<orps

des of-

6cie" qui foor au-delfous des eofeignes. Ce mor vi<nt

d~

ce

qu' originairemen l ils éroieot

gardei

·

d11

corps

exemprs de faire faél: oo. Les limpies

gardts du-corpi,

gendarmes, chevau·lcgers de

la

gardc,

&

mouf~ucrai­

res, onr d'abord rang de lieutenant de cavalcrie: lnrf·

qu'ils onr quiou nos de ícrvice , ils obriennenr la com–

miffion de capiraine de cavalerie

(a).

Les lioureoaos des

gardei·du· eorps

n'ont pas coGru–

me de monrer au grade de capiraine de leurs compa–

gnies; mais ils parviennent

a

celui de maréchal·de-camp

&

de lieutenant géneral

a

leur rang' fa os erre ob ligés

de quitter leurs emplois.

Les eoíeignes monrent par ancienneté

a

la lieutenan–

ce .

Pour remplir les places d'enfeigne, Louis

XIV.

pre–

noit alternativement un exempt de la compagnie

111

un

colooel de cavalerie.

·

L es places d'exempt font données alternativemenr

ii

un

brigadi~r

de la compagoie

&

i

un capitaine de ca–

valerie: pour celles de brigadier

&

íous-brigadier, el–

les íont toOjours données

a

de fimple•

gardes·dt<·corps.

Les érendam ne foot point portés par l<s enCeignes,

mais par d'anciens

g.1rdei

,

i

qui on doooe le oom de

porte-ltendarts,

&

qui on t une paye uo peu plus forre

que les autrcs.

ll

en etl

de

me?me pour

les éténdarts

de routes les autres compagnies de la gendarmerie.

Comme il

y

a dans

toutes les compagnies des

gar–

des·dt<-corpi

lix

brigadiers

&

fix éteodarrs,

&

que cha·

que compagoie ne forme que deux efcadrons, il

y

a

trois érendarts par

efc~dron,

&

trois brigades.

Daos la compagnie éco(foife, il

y

a viogr-quatre

gar–

des

qu'on nomme

gardes de la manehe;

lorfque Sa Ma–

je

fié

etl

a

l'égl!fe' il

y

en

3

roujnurs deux

~

fes córés

qui ont des halebardes'

&

qui Íont reveros d'une cote–

d'armes

a

l'aotique. (

Q.)

G

A R DEs A' P 1 E'

de la maifon du roi.

Soos ce

titre íonr

c~mpris

les ceot-fuilfes, les

gardes

frao~oiíes,

&

les

gardes

fuitfes.

Les cent-fuiffes font nne compagnie de cent·homme;

divifée en lix efcoüades , fous dix-huit officiers; ils por–

roiem autrefois la

livrée; mais ils ont depuis quelques

années un habit bleu avec des galons d'or,

&

un ceo–

turco qu'ils porrent par-ddfus leur habit ; ils

font ar–

més, outre leur épée, d'une pertuif•ne ou hallebarde :

daos les foleonirés, ils onr confervé l'habit antiqu e, fa–

voir

le

pourpoiot

a

manches

railladées , la fraire ' le

chapeau de vdours noir orné d'une plome blanche, les

hauts-de-chaffes tres· amples,

&

les fouliers garnis de

oceuds de roban; ils íout de la créarioo de Louis

XI.

en 148r, approchcm de

tr es- pres de la perfonoe du

roi, marchenr

ii

la partiere de foo caro!le : ils doivent

erre fuiiTes oaturels,

&

joüi(feot en Fraoce de plu(ieurs

priviléges.

G

A R DE S· F R A

N~

O 1S E S;

c'e!l un régimen! d'in•

fanterie créé par Charles IX. en

I

íÓ3 , compofé de

trenre-trois compagnies divirées en lix barailloos. Tout

le corps etl commaodé par un colonel ; chaque

com–

pagnie par un capitaine, qui a fous lui un lieutenaut,

un

íous -lieurennnt , un eníeigne ,

&

quarre fergens ,

a

l'exceptioo de la colonelle , ou

l' oo compre rrois

lieurenans, autant de íous -lieurenans , deux enfeignes ,

fix

fergens: chnque baraillon a outre cela fon com–

mandam , fon maJOr ,

&

fes aides- mnJors. Les

gar–

dn

·

fra¡;¡oifei

tienncnt roQjours la droirc

fur les

gar–

des-Cuiiles;

&

leurs officien portent le hauff<·col d<>ré;

au lieu que ceux des gard.s -fuitres le porreo! d'argeut.

lis

ont auffi leur juge particulier, qu'on nomme le

pre–

vot des b•ndei.

Leur uniforme et1 bleu , paremens rou–

ges, avec des agrémens blaucs, leurs drapeaux bleus

uaverfés d'une croix blaoche

&

parfemés de ftt urs-de–

!is d'or. Plufieurs compagnics monrem la

garde

eh<'&

le roi

&

foot rclevées por aurarn d'aurres au bour de

quarre' jours. lis gardent les batimens exrérieucs du lou-

vre,

(•) Cette demiere diftinétion ne leur efl: accr;>rdée que depuis quelques années .