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4-32

GAR

vre, les cours

&

avant-cours, ou ils fe rangent en haie,

lorfque le roi ou la reine doivent fortir ; ils reneot de–

hors jufqu'a la rentrée du roi ou de la rtine; les tam–

bours battent au champ pendant leur paiTage. lis appel–

lent pour le s enfans de France,

&

ils rendcot le mé–

me honneur

ii

leur coloncl. On les employe auffi

a

d¡f–

férenrcs

gardn

daos Paris, ou ils font logés dans les

fauxbourg <,

&

ont divors

corps-de-garde

;

&

lorfque le

roi n·en

pas

a

Vcrfailles ' ils fournilfent

tOUJOUrS

un

certain nombre d'hommts pour la

garde

de la reme

&

des enfaos de France.

G A R

D

~- s-Su

1s sEs, régiment d'infantcrie com–

pofé de douze compagnies en quatre bataillons . Leor

uniforme en rouge avec des poremens blcus

&

des a–

grémens blancs . Ce corps a fes officiers de junice ;

rnais

)a

compagnie co)onelle a fon JUge particu)ier

1

qui

ne dépend que du co!onel-général. Les

gardn- fuiflú

montent la

garde

chez le roi , coojointement avec les

gardcr-fran~oifes.

11

faut remarquer ici que pour défi–

llner les of!iciers de ces différens corps , on dit

eapi–

taine du gardu- du- corpi

, pour les commnndans des

quotre compagnks des

gardeJ-dtt-corps; capitaine aux

gardei,

pour les commandans de celles des

gardn–

fran¡oifu

;

&

pour les fuilfes,

capitaine at<x gardu–

ftújJ<I .

Capitaine dts gardei, exempt dei gard<I, brigadier

du gardes, cfllonel des

ga·rdn,

capitaine

aux gardn.

Vaya:.

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1 T A 1 N E '

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X E M

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B

R l G A D lE R'

CoLONEL,&c.

G A R DE D u DE DA

N S'

&

G ARDE D u DE–

H

o

R

s;

ce font deux parties de la

garde

du roi, ainfi

nommées !'une

&

l'aulfe du pone qu'e11es occupenr ,

&

des lieux ou elles fervent. La

garde du dedans

en

compofée des

gardes-du-corps,

donr quelques-uns font

Í

ardts

de lo monche, des cent-fuilfes, des

gardei

de

a porte,

&

des

'!nrdn

du grand-prevór de l'hótel. La

garde

du dchors en de gendarmes' chevau -legers

1

moufqnetaires , deux régimens des

gardes,

1'

un

fran–

~ois

&

l'autrc fui!fe.

G A

R

o

Es n

E

L

A M A

N eH

E ; ce foot vingt-qua–

tre geotilshommes, gardes du corps, de la compognie

écolfoife, qui ferveut !OUJOurs au cóté du Roi. On y

a

joint le premier homme d'armes qui fait le vingt-cin–

quieme . lis ne ferveut que deu<-

a-

deux, Guon dons

les jours de cérémonie ou i!s

font lix. Lcur fervice

en d'un mois,

lis Ont fur le jufl-au-corps

UU

corce)e!

QU

hoqueton

a

food b)anc brodé •d'or, avec )a devife

du R oi .

I

ls font armés de

1'

épée qu'ils out au cóté,

&

d' une pertuifonne dont

le bois e!l femé de clous

d'or.

&

le haut frangé: ils J'ont

a

la

main droite. lis

fe tienneut tOOJOUrS debout' excepté

a

l'é!évation. Aux

funérailles des rois , i!s font debout aux cótés du

lit .

lis dépofen t le corps daos le cercueil,

&

le cetcueil au

lieo qui iui en deniné.

G ARDE

S DE

LA

p

O

tt

TE

ou

DE

S

pORTE

S,

hommes d'armes qui veillem JOUr

&

nuit aux portes

intérieu1es du palois ou e(! le Roi.

I1

y en a cinquon–

te. lis font armés de 1' épée, de la carBbine, avec la

bandouliere chorgée de dcux clés en broderie,

&

jun.

au-corps blcu comme les gardes du corps, mais les ga–

lons

&

les ornemens différens . lis om un chef

&

qua–

!re lieurenans qui les commandeo l ; on appe!le le chef

<apitaim dei portes.

lis'

fervtm par qunnier. lis

fe

placem aux pones du dedans du logis ou e(! le Roi :

le matin

a

lix heures. ils relevenr les gardcs du corps.

&

n'en fonr relevés que le foir.

G AR

n

E

s

D

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LA P R

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ó

r e· n

E

L'

H ó

r

E

L ,

hommes d'armes qui fom exécurer la police ou de–

meare le Roi. l is fom commandés par

le prevót de

l'hótel, .qui en auffi. graod-p1evót de France,

&

par

quarre heuteoans qUJ

favenr par quartier _ Quand le

Roi marche en corro!fe

a

deux chevaux, ils précedent

les cent -fuilfes qui font devanr le carro!fe. lls art!tent

les molfaiteurs qui s'inrroduifen1 daos les lieux qu'habi–

te le Roi . lis ponem le hoqueron inoarnat-bleu-blanc,

avec broderie,

&

la devife d'H: nti IV. ou la matfue,

&

ces mots,

~rit

ht:ec

quoqru

cognita monftris.

GARDE

ott

QUART,

(Marme) 1/oy.

QUART.

G

A

RDEs-

e

o R

P

s, (

lllarine)

ce

lunt

des nattes

ou des tillos que l'on fait oveo des cordages trelfés,

&

qu'on mct fur le hau1 d<> vaiJicaui de guerre de cha–

que có1é pour couvrir

les foldats

&

le, goranrir des

coups de moufquet de l'cunemi. Ces

gardu-corps

font

bauts de deux piés

&

demi,

&

ont quatre

3

cinq pou–

ces d't'pailfeur; ils font foútcnus por des épontilles

&

r<COU'<rtS de pavo's par-dellu; . On les fair ordiuaire–

rnenr de gros cables uanó; ils oe defcendeot pas

Jol•

GAR

que fur le pont, afin de

lailfer

1'

efpace pour tirer

le

moufquet .

(Z)

'

G

A

R

o

E

s- e

ó T

E

s .

Ces

garda

font compofés des

commune> de; villages les plus proches de la mer; les

habitans des villages deninés

a

la

garde- &Óte

ne tirelit

puinr

a

la milice .

Les

gardes-&ota

font dinribués par capitaineries . Le

commaudant de la .p1ovince !eur fait donner des ar–

mes

&

des munitions en r<ms de gucrre; le mojar de

la capitaioerie répuod des armes ,

&

les fait

reponer

dans les arfenaux

i

la paix .

Les capitaineries

&

la

nomi~ation

des offi.ciers dé–

peodeot du mininre de la Marme ;

~~~ cap1ta~oes

&

les

principau~

officicrs foot tc_>O¡ours

~hoJIIS

parm1 les . gens

de condirion de

la provmce qo1

fervcnt ou qu1 ont

fervi .

Par des arrangemens particuliers faits fous les ordres

de l'intendant de

lo

province, ces troupes ont des gra–

tifiearions en tems de guerre,

&

ont prefque toutes des

uniformes de

ferge ou de grolfe

toile avec des par<–

mens de différentes couleurs ; elles oot auffi des dra–

peaux .

Les

gardn-cota

font tres-otiles pour épargoer le fer–

vice aux tronpes du Roi;

&

lorfqu'une capi•aineric ell

bien tenue, comme celles du Calailis, de Verron, du

Crotoy,

&

de Cayeux, qui our fort bien fervi pendan!

la dernierc guerre, elles fonr fuf!ifan1es pour lo défen–

fe de la cóte, donr elles connoi!Tent le< plages

&

les

points ou l'ennemi pourroit aborder pour faire un coup–

de-maio.

Cepeodant nous croyons que

1'

otdre établi dans

le

Baulonnois, e!l meilleur que cetui des

capi1ain~ries ga~da-cótes

. Le Boulonnois en taut

tems a cmq

régl–

mens d'iofanrerie

&

trois de cavalerie, dont

les colo–

neis

&

les officiers font brevetés par le Roi . Ces

trou

pes font fous les ordres du mininre de la guerre.

c.ha–

que village ou harnean foornit un nombre de

cav

~l1ers

&

de foldats, propurtionné aux fermes

&

aur habJtans

qui le compofent .

En rems d• guerre on choifil daos ce

~ombre

trois

ou quatre barai!lons, qui font armés, équ1pés

&

enue–

tenus par le Roi, comme les autres régimens d'infan–

terie. Ces régimens ont leur iofpeéteur particu!ier ; ils

fcrvent en garnifon

a

Bou!ogne

&

daos les places ma–

ritimes voitines ,

&

preonenr rang daos

1' infanterie du

jour de leur créarion.

On alfemble

a

Bou!ogne deur compagnies de cava–

lerie, armées, mootées, équipées

&

payées comme le

rene de la cavalerie. Ces compagnies ferveot

a

envo–

yer des dérachemens

a

lo

découvette le

long de

1'

E–

nran;

&

en cas d'alerte elles fourni!fent des ordonnan–

ces pour envoyer en différens bou rgs

&

villages du

Boulonnois, puur commander anx régimens de s'alfem–

bla

&

de marcher aux rendez-vous généraui, raor au-

dela

qu'en-de~l

de la Lyane.

.

.

Cctte opération en d'une exécuuoo facde

&

prom–

pte;

&

en douze heures l'officier gé?éral. qui

comm~n­

de en Boulonnois

peut

~tre

sOr d aVtl\C

7

a

8

mdle

hommes fous les

~rmes.

L'ordre établi en Boolonoois

el! tres-bon

n'en point

a

charge OU pays : J'efprit mi–

J'taire s'y

co~ferve.

Cene province, la plus voiline de

1'l\nglcrerre, peut fe garder par fes propres forces, fans

que lo culture des terres en foutfrc .

Pendanr Jo derniere guerre les troupes enré¡;imen1ées

étoient furt belles, ont bien fervi,

&

étoient tres- bien

compofées en officiers .

Nous avons plulieurs provinces matitimes ou le me–

me ordre feroit tres-utile

a

établir .

En tems de guerre tous les poC!es des

garda

cóta

ont un tignal qui peur éue

apper~O

des polles de droi–

te

&

de gouche. Ces figoaux s' exécutenr pendant

le

jour avec des drlpeaux

&

des Rammes, telles que cel–

les des galeres; pendaor la nuit ovec des fanaux

&

des

feux . Da11s le Boulonnois

le Roi eotretieot en tems

de guerre un guetteur fur 'ta mooragne du Grinéz

&

fur celle do Blanéz. Ces deux montagnes forment les

poimes de la perite baie de Wi11an, qoe l'oo croir erre

!'oncien p01t d'létium des Romaios: mais qui o'etl plus

au¡ourd'hui d'aucuo ofage , par la quantité de Cables qui

)'ont cambié,

&

qoi Oot meme entiercmeot couver!

toot le terrein ou l'ancieone ville de Wil!an étoit ba –

lie

.

Le guetteo¡, du Grinéz fe trou ve daos le cap de Fcan–

ce le plus proche de

1'

Anglettrre: le traJe! en droite

ligne

n·en que de cinq licues

&

demie.

a

2<¡00

toif<s

13

lieue. Ce goweur décoovre avec fa lunette la moin–

dre barque qui fort du pnrt de Douvres : denx cava-

!iers