GAR
capablcs de réprimcr daos le vendcor des infidéfités qu'
íl
cammct, encare avec plus de hardielfe, lorfque la loi
mCmc qui ra condamoe ne tui
int<rdit pas
IOotes
les
exccprions caprieufcs qu'il peor emplaycr pour en abu–
fer. S'il
dl
vrai, en
fe cood lieu, qu'il foit paffible
de faire difparoi rre, au-dela des huit jours prefcrirs
&
pendaot le cours d'un mois entier, les fymptomes prin–
cipaux
&
univoques des m3ladies dont il s'agit, par le
fecours de quelques remedes que jc n'indiquerai point
ici, paree qu'il feroit daogrreus de mettre de pareilles
armes dans des mains qui ne font que trop difpoíées
a
s'en fcrvir' il faut néceiJairement convenir que les coa–
tomes
&
les ordonoances qoi prefcrivenr l'atlian en re–
dhibitiou, quand elle n'cfi pas
ioteorée daos la huitai–
fle,
non-fculement nc rcmplilfent pas
l'obJct qu' elles
femblcnt
&
qu'elles doiveor s'?tre d"abord propofé, mais
favorifcnt en quelque maniere la mauvaife foi du ven–
deor . 11 feroit done
~
fouhaiter que rous les rribunaox,
auxquels de femblables cootefiarioos foor déférées, pro–
nao~alkot
uniformémenr
&
d'aprcs un príncipe géoé–
ralemenr établi pour l'entiere sOreté des achercurs, rel
que celoi qoi efi fuivi
rigoureufemeo~
au parlement de
R oücn.
Voyez.
Bafnage.
·
Perfuadé au furplus de
l"iourilité de nos réflexions
fur roures les rufes
&
fur
tous les artífices prariqués
par la plus grande portie des marchaods de chevaux,
nous ne nous y livrerons poinr . Eh, comment efpérer
de me!lre un freio au dol. des que des perfoones de
taus les états oe rougifTent pas de les imiter,
&
fur–
tour larfqu'une ponioo confidé"rable de la noblelfe me–
me, par une forre d'exception des regles de la probiré
&
des fcorimens d'honneor, qui oéaomoios foor, apres
fes litres , ce qu'elle vanre. ordinairemenr, le plus, di–
fpute publiqucmcnr
&
fans remords
~
des ames viles
&
mercenairrs , la gloire ou piOtót la honre d' avair
porté nuffi loin qu'elles 1' art
&
la fcience funefie de
la
fraude
&
do menfooge? A l'afpotl de taos les dé–
tours odieux , qo'il nous feroit aifé de dévoiler,
&
qui
fer01enr
peut-~tre
moios communs
(i ,
cooformémeot
a
la
policc obfervée par les Romaios
&
a
l'c!dir fameux
des
édit.cs, tour vendeor étoir obligé de déclarer
les
défaors
&les imperfeélioos de l'aoimal qu'il veod,
&
n'avoit pas meme la faculté de s'excufer fur foo igoa–
rance, le philofophe ne peut que s'écrier avec Maora–
gne :
La verte< affignle
ar~x
affaire! de ce monde eft
UI/C
'V~rtu
fl
p/11jict1rJ pfis, tn(oigneureJ
&
COIIdeJ
,
por~r
t'oe<cmmoder
a
l"humaine foible.lfe.
(e)
GARATRONIUS LAPIS,ouGAGATRO–
N 1U.S,
(
Hi(f. nat.)
nom donné par quelques aureors
a
une ei?CCO d'aOroire.
Voyn
A
S
T
R o"r"T E .
1
G
t\
R 13 EL A G E,
f.
m. (
Comm.)
rerme ufiré
a
M arfeille,
&
qui
tignifie une efpece de perir droit de
quaronc lols par quintal , qui fe compre parmi les frais
qo'on fai t pour les mlfchandifes envoyées daos les
é·
chelles rlu Levant .
Dillionn. de Commrrce.
G
1\
R
H
1
N ,
f.
m. (
M11rine
)
on doone ce nom
for
la Méditerranée au veot de fod-oüefi .
V.
V
1!
N
T.
(Z)
G
fl
R CE T TE S , f.
f.
plor.
(
MarifJc
l ce font
des cordes faites avec 1e fil de carrct des vieux cordn–
ges; an en fai r de diflereotes grotleurs, (uivant les ufa–
ges
:l
quoi l'on les defiine .
Les
g•rcetta
de fourrure de cables font celles qoi
ferv
eot ;\ fauver les cables.
M~
itr.Jf<gar<elte,
efi celle qui étant au milieu de
In verguc, lert
~
ferler le fond de la voile.
GaNcltt! de
rÍ!,
ce fanr celles qui fervcnt
a
pren–
drc les ris daos les voiles quand il y a rrop de venr;
ces cordes foot plus graiTes par le milieu ,
&
vant en
diminuant par les bours .
Garcettn de tourmvire,
elles fervenr
ii
joiodre le ca·
ble au cordage appellé
toJtrnevire,
qu~nd
on leve l'an–
cre. Celles-ci fonr d'une égale grotfeur par-tour .
GarcttU! de voileJ,
ce foot celles qui ferveot ll plier
les voiles ; elles ont une boucle
il
un bour,
&
vonc en
aminci03nt vers J•auuc
.
Garcclla de boJm<tt<!,
ce font de perites cordes qui
amnrrenr les bonoeues
a
la voilc .
Se:rre la garctett
ou
bonnt
garattt,
terme de cotn·
mandemeot, pour dire de bien fairc ¡oindre la rourne–
vire no cable lorfqu'on leve l'ancre . (Z)
G A R C 1S, (
Giog.
)
perite ville d' Afrique a!fJfe
fur un roe, pres la riviere de Molacan dans la provm–
ce de Cut¡, au royaume de F e2 . Elle efi daos les
cae–
tes de la Lybie de Proloméc,
a
11
d. de
¡.,g.
&
~
3 2d.
4o". de
lat.
Caos le nom de
Galafa. ( D .
"J. )
G A R
'~O
N,
[.
m. (
Gramm.
&
Comm. )
eofant
GAR
429
mate
ii
qui cctte déoomioation demcure tanr qu'il re·
fie dons le célibat ; aioli
il
y a des
gar¡ons
de
tout
nge.
On appe lle che2 les Marchaods
garfons de
bot~ti'flle
eu
garfont de m-agafin
,
ou
timplemenr
gar¡ofJs
de~
appreoris qui ayam fair
le tems de leur apprentilfoge
fervent encore chez les Marcbands le rems marqué poc
les flaruts de chaque corps, avant que de pouvoir étre
rc~us
a
la maitrife
&
de faire le commerce pour eux–
memes.
JI y
a des appreoris qui, quoique
re~(\s
ma1-
tres, fe fixent
a
la qua lité de
garf•n.s,
&
qui par leur
iot<ili¡(ence foor ues-uriles aux mairres qui le> empla–
yenr
&
qui les gngeor, au
lieu que les apprenris pa–
yenr
a
leurs
ma!rre~
.
Ces
garf•m
aideot
~
ranger,
a
plier,
a
remoer
&
a
veodre.les marchandifes dnos la boutique oo daos le ma–
gafin; ils les porreot meme en vil le lorfqu'il en efi be–
foin . Ce fonl eux qui vom recevoir
&
fair<> acceprer
les temes
&
billets de change, qoi riennenr les livres,
en tirent des exuairs pobr drefier les mémoircs
&
par-
ties des débireurs,
&e.
.
Les Baoquiers donneor toOjaurs
il
ceux qui les aident
daos Icor commerce le nom de
commit,
&
jamais ce–
luí de
g:zr¡om.
Les Marchands donnem quelqoefais
a
leurs
garfo11!
le nom de
[atf!curt
&
commit ,
mais im–
propremeot.
Gar¡om,
fe dit auffi des compognons ou apprentis
~ui
travaillent chez les anifans ; un
garfon
menuitier,
HO
garf011
perruquier,
&c . DiO. de Comm.
G<~rfons
de bord, (Marine)
ce foor de jeunes
gar–
¡ons
au-delfous de dix-huit aos, mais plus graods
&
plus
agés que les moulfes, qui fervent fur
les vailleaux
&
commeocenr de travailler
a
la manceovre; les
garoponJ
de bord
qui ont fervi fur les marchanJs ou les pech<urs,
font réputés marelors
a
1' age de dix -huir aos'
&
le;
ma1rres oe peuveót plus les reteoir comme
garfons de
bord:
les
garpom de óorá
oe gagnent que peu au-deiTus
des mouOes . (Z)
Garfons de pelle,
font des manauvriers oo gagnes–
denicrs qui fe riennenr fur le porr de la Greve ou au–
rres porrs de Paris ou arrivent les bnreaux de charbon.
Ce font eux qui avec de grandes pelles de bois ferrées
rernplilfenr les mines
&
minors daos lefquels on mefu·
re
&
diClfibue cene morchandife.
Voy.
GAG N E·D E–
N
1
E !l. .
Diélionn. de Commerce.
GARD (PONT·DU)
Architeél. Voyn
PoNT-
o u-G
A R
D.
• G ARDE,
f. f. (
Grammaire)
daos un feos gé–
néral , fignifie
défenfe
ou
con(ervation
de quelque cho–
fe; atlion par laquelle on ob(erve ce qui
fe pníTe , . a–
fin de o'Crre poinr furpris; foin, précaurion, attention
que l'oo apporte poor empecher que quelqoe chofe n'ar·
rive contre narre ioreotion ou norre volonté.
G
A R DE
ou
G
A R D 1 E N.
f.
m. (
Hift. uc/1[.
)
nom qo'on trouve daos les aureurs eccléliafiques appli–
qoé
il
différentes perfonnes chargées de diveríes ton–
tlioos.
1°.
On appelloit
gardo
ou
gardimt
des églifes ,
eu–
flode~
ecclcfiarum,
cennioes pericones fpécialemeot cbar–
gées du fain
&
des répararions des églifes. B ogham
eroir que c'étoient les memcs afficiers' qu'on nommoir
communément
portier~,
ce qoi parolt reven ir a ce que
nous oppe!lons
margt~illiert
ou
fabricient.
C'éroieor des
économes ou des admioinrateurs qoi veillaieor
a
la ré–
gie des biens
temporels de I'Eglife . Le mCme aureur
remarque daos un nutre endroit que ces
gardient
re–
cevoient noo-feolemenr les revenos des éghíes, mais
encore en gardoienr les thréfors, les vafes, t· argente –
ríe ; qo'ils n'éroient pas
tirés du clergé, mais d' entre
les prioi:ipaux du peuple,
&
quelquefois du corps des
mal(ifirats . Oo a une teme de S. Augufiio
a
1' églife
d'Hippone, intitulée
clero fwio ribttt
&
rmiverf.c plcbr;
&
M . Laubepine daos
fes notes fr<r
(lprar, fait auffi
mentían de ces aociens ou
gardims
des églifes. Pcut–
errc
~toir-ce
en t\frique la méme chor¡:c que ce}le de!
défcnfeurs en Orieor
&
en Europe.
t7oyez
D
f
FE N·
SEURS.
2°
On nommoir
garda
on
gar~iuu.
d;s íainrs. lieux,
criflodes fanélomm /ocorrun
'·
ceox a qur
~
on avol! con–
fié la
gard•
des lieox faoél1nés par la pre(ence do Sau–
veur comme le lieu ou
il éroit oé en Bcrblé<m , le
Calv;ire, la monrsgoc .des O
liv!ers, l
e faintfépolchre,
&c .
Cet emploi o"éroll
pa~
t.au¡our~
con.fi~..
¡
~es
ec–
cléfiafiiques; mais ceul qur 1
eier~orent.
JDUilforenr des
m€mes priviléges que les clercs,
&
éto1enr exemrs de
rriburs,
d'imp~firioos,
&
des aurres
charg~s
publiques,
c:omme il par01t par le code théadofieo,
lrb. XVI.
!rt.
XJ.