426
GAR
bibli•th.
h•hr.
Calmer,
ditlionn. Jupplt'm.
J,
Moréry.
(G )
GAP,
Vapinc:tm,
(
G<og.)
De
Vapinwm
s'dl for–
mé
Gap,
comme
gátu
d<
t•afiar..
Valors,
notit.
ga/1.
p.
r84. C'efl une ancíenne ville de Fronce eo Dauphiné,
capirale du
Gapen~ois,
avec un éveché fuffragant d'A is.
Le
Gapen~Ois
,
{/
appencmfiJ pagru,
a tllre. de
_comtl,
&
l'on fair que le parlemenr de Provence a muulement
reclamé ceue perite contrée, comme ufurpée par le parle–
meo r de Grenoble .
GaP.
ell au pié d'une montagoe ,
fur la perite riviere de Beny,
a
9
licues de Si!leroo,
7
d'Embrun 20 de Grenoble.
Long.
23d.
44'.
23·./at.
44d. 35"'·
9·.' (D. '].)
G
1\
R
A C, (
Géog. )
ile du gol fe pedique, a-peu–
pres égalemeot éloignée des cOtes de Perfe
&
de
1'
Arabie,
a
t8 lieues ou enviroo de l'embouchure de l'Euphrare;
on y fait la peche des perles.
Long.
67.
1
f.
lat.
28. 4f·
(D.'].)
G A R A M A N T E S ,
f.
m.
pi.
Garamantd!
,
(
G<ogr. anci•nne)
anciens peuples de la Lybie, c'e!l–
a-dire de l'intérieur de I'Afrique, qui s'étendoieot depuis
les fources du Bragadas ¡ufqu'aux marais de Nuba, felon
Ptolomée. lis avoient la Gétulie
a
l'oüe!l, la Cyreoa'i–
que au oord, I'Ethiopie intérieure au midi .
Pline,
/iv.
V.
ch.
v.
fait de grands détails de ces peu–
ples au
fu¡~t
du triomphe de Balbus; mais tour ce que
nous favons d'eux
&
de leur pays au¡ourd'hoi, c'e!l que
Z aara ou le defert qui fait une partie de l'ancienne Lybie,
étoit la demeure des Gétulieos
&
des
Garamante;
de
Pline.
( D .'].)
G ARA M A NT1C U S L d P 1S (Hifl.
nat.)
nnm
que P!ine doone
a
une pierre précieufe que Wallerius
croit erre le grenat.
Voyn:.
G
R l! N A T •
*
G A R A N C E,
í.
f.
ruhia,
(
Hifl.
nat.
bot.)
genre de plante a fteu r campaniforme ' ouvene, décou–
pée,
&
ordinai<ement ¡>ercée daos le fond. Son ca!ice
devient un fruit compofé de deux baies fucculenres. Ce
fruit renfcrme une femence qui a communémeot urr
ombilic . Les feuilles de la
garante
fon t venicellées.
T ourueforl,
in[fit. rei bub. Foya;
PLANTE.
On compre quatre efpeces de
garante.
Mais la princi–
pale que nous alloos Mcrire , e!l délignée par
ruhia
tinélorum
,
ou
rubia tinllorum [ativa
.
Sa racine
en
vivace, de la grollcur du peti< doigt, rampame, torrueu–
fe , rallante, d'un goOt d'abord
dou~ltre,
puis arner
&
au!lere. Si fes racines foot vieilles, on les verra rouCTes
a
l'euérkur;
ti
elles font nouvelles, rouges. Elles tra–
cent
&
'éteudent beaucoup fans s'eofoocer fort avaot
daos la terre.
Cette
garance
poutfe plufieurs riges farmenteufes, qua–
drangulaires, rudes au toucher, noüeufes, ¡ettant d'efpacc
en ef,ace cinq
j
Jix feuilles obloogucs poiotues, plus
larges au milieu qu'a l'eurémité,
&
hérrlfées de poi!.
L e verd en e!l obfcur. Les Reurs fortent de leurs aif–
felles par épis . Ces Reurs foot ¡aunes , perites , d'une
feule piere,
&
découpécs en quarre parties,
&
quelque–
fois en cinq. Le calice qui les fcJOtient devient un fruit
compufé de deux baies qui fe touchen t , de la grolfeur
des baies du genevrier, d'abord venes, puis rouges, en–
fin ooirltres qoand elles fom rout-a-fait mOres , alors
fucculentes . On y trouve une femence arroodre faire
en oombril. 11 arrive quelquefois
:i
une de ces femences
d'avorrec
&
au fruit de n'avoir plus qu'une baie.
Mani.r• de c¡¡/tivtr la garante
.
11 fau t d'abord la
choirir en re¡enons ou en meres-plantes. On s'en tient
100¡ours aux re¡ettons daos le pays; il faudruit préférer
les meres-plantes pour les pays éloignés. Elles foOtien–
droiem plm aifémenr le trantport. Pour erre bonne, il
la faut pteine
&
carfante
~
<ous égards . La racine eo
meres-plantes a été taxée daos la charellenie de Lille
3 7 liv. 10
í.
le faix, pefant enviran 180 ou
200
liv.
de 14 ooces, avee la terre dont elle en chargée. Mais
oo peut enimer les re¡ettons fur le pié de 4
í.
le ceot.
Trente-quatre mil le re¡erro 1s fuffiront pour garoir un
cent de recre , ou deux cents cinquante-qua<re toifes,
trois piés ' quatre lignes quarrées; mefure
a
laquelle
il faut rapporter tour ce que onus aliaos dire . Aioti
a
un fou le cent, il en co01eroit 68 liv. Si l'on plantoit
en meres-plantes, il en faudroit en viran 8 faix
a
7 liv.
10
í.
le faix, c'efl-:1-dire
l5o
li
v.
11 n·y a poinr de terrein qu'on ne pu'lfe appropi<r
a
la
garanu
par les engrais
&
le fumier.
11
faut feulement
qu'rls ayent du fond, qo'ils ne loient p•s pierreux ,
&
qu'!ls foient rendus legers .
11
o'y en auroit poiot de
merlleur qu'un marais fec, défrich<. jufqu'a-préfent oo
a cru que la
me
me recre ne pouvoi< donner qu'une bonne
dr!pouille de
garanc.
en fii ans ; quelques-uos mémc
GAR
ont dit douze ans. D'autres au contraire ont préteodu
qu'on en coorioueroit fans imerruption la culture daos
un méme liell. l\lais le fait dl que pour profiter de
foo travail
&
de fa dépenfe, il taut changer de terrein.
Celui qui a porté de la
¡,aran«,
le
trou,·e pour l'année
fuivame engrailfé
&
pwpre
á
fouroir toure nutre chofe .
C'c!l un engrais gagoé par des renouvellemens alternaufs,
un laboureur trouvera fes renes cunduites infeofiblemcot
il
l'état du meilleur rapport.
11 n'y faut pas
~pargner
le fumi<r ,
&
fumer avec
celui de vache par prétérence. O
o
en répaodra plus ou
moins fe loo la qua lité de la <erre' qu'on retourncra
a
la charrue pour lui faire preodre nourriiUre . On peot
donner ¡ufqu'i fix charretées de fumier, chacune pel!mt
enviran
1400
liv. poids de marc , par cent de rerre •
L es un; font ce travail en Novembre.
&
ne remuent
plus la terre de tour l'hyver. D'autres nrtendent le mois
de Mars . Les premiers font
mieu~
, mais quelle que
foir la culture qu'on fuive , il faut en Mars labourer
qoatre
3
cinq fois pour adoucir la terre ,
&
l'ameublir
par le moyen de la herfe
&
du cylindre; préparatioo¡
qu'on lui donncra en rerns fec.
On plantera l<s re¡ettonl au commcncernent de Juin,
ou meme p!OtOt , ti le tern< doux préc'pue
b
poutl:.
On les enlevera des mere;-plantes a'ec une broche de
fcr, grotre d'un doigt,
&
pointue; le< détachant legere–
ment avec la pointe, de maniere qu'ils emportoot avec
enx un peu de racine.
11
faut bien fe garder d'endom–
mager la mere, ce qui pourroit
ar~
1
ver, Ji l'on fe fervoit
d'un innrument plat
&
tranchanr comme le couteau .
Ch~que
re¡etton dnit avoir un pié de longueur. On plante
au cordeau ehaque re¡ctton a <rois doigts de fon voifin'
couché comme le
pore~
a
la dinance d'un pié entre
chaque ligne. La terre qu on leve pour la feconde ligoe
fert
a
couvrir la prcmiere '
&
ain
ti
des autres . Quant
aux mere1-planres, il faudroit auffi les planter au cordeau
daos le mois d'Oél •bre
toures aboutiOantes les unes
aux autres a cinq
pi~s
de di nance; on couehrroit les
re¡euons
d~os
cet intervalle,
3
mefure qu'ils ifraodiroient,
de maniere que rout fe rcmpliroit .
JI
e!l fous-entendu
que pour p anrer daos ce mois,
il
faut cngrairfer la terre
auffi-tót apr/:s la moítTon.
Ainfl les ciuq charrerées de fumier évaluées a
I
f
liv. les cinq laboors
~
3
liv.
8
í.
9
d. les trois herfcs
a
9
í.
les trois parfages de cy liodre
3
9
í.
le tirage des
re¡ettons
a
2
liv. 10
r
&
la plantation
a
3
hv.
lf
f.
le tOUt reviendra
a
2f
liv.
Il
Í.
9
d.
Quand la
garanc.
c!l plantée, voici les
fa~ons
qu'il
faut loi donner. On a díi laitTer de
1
f
en
1
s
piés une
di!lance d'un pié
&
demi d'uo bout
3
l'autre de la ter–
re, pour y pratiquer au mois de Mars une rígole profon–
de d'un pié
&
demi, dont la terre fervira a couvrir les
plantes, en la difperfa , ,
a
droire
&
a
gauche, cornrne
pour le colfat.
Voyn.
CoL
S A T .
Au rnois de juiller,
lorfque la pourfe (era relevée d'un pié, on la cauchera
de onuvcau, la couvrant de la terre tir¿c des interval–
les lairfés entre chaque ligne,
&
l'oo obftrvera de creu–
fer legercment fous la racioc, qui tirera de-la du foula–
gement, de la force, de la liberté,
&
prnvignera facile–
ment.
11
en cotrrera pour les rigoles 18
í.
pour le provin
2
lh•. 10
f.
Si l'on demande quelle autrc précaorion il y a
A
pren–
dre avant la récolte, ¡e dirai de la tTer amorur la t3noe
de la premicre année, de coopcr au mois d'AuOt cellc
de la feconde,
&
d'enlever le chaume re!lant adroite–
rnent ¡ufqu'a la racine ; on peut donoer aux vaches de
cene fanne, mais en petite quantité.
Le tems fec e!l celui qui c!l le plus favorable pour
la
garawc..
On eo fait la récolte en Novembre de ls
fecoode anoée. Si on la lailfoit en terre plus long-cems,
elle pourroit
a
la vénré profiter eo gruffiiTan<; mais on
e!l perfuadé qu'il en pourriroit une bonne partie, dom–
mage qui ne fcroit poiot compenfé;
~
quoi il faut ajoOter
la pene d'une année .
La récol1e fe fait foit
a
la beche, foit
a
la charrue.
On laboure en
li~ne
droite orfez profondément pour dé–
rachee les racines fans les
endomma~er.
Cependant on
préfere la beche. L'o fage en eO plus fur; mais le rems
en plus long . A mefure que des travailleurs d<cachenr
les racines, d'autres les retirent fur
le
terrein avec des
fourches . D es le lendernain ou fur le champ on peut
les eole••er. On peut évaluer la récolte a
r
hv par me–
fu re, qui avec la dépenfe précédente foor 38 liv.
19
f.
9
d.
Oo retire par ceot de terre une année daos l'autre
depuis qoarre ¡ufqo'a dix ou doute fai1 au plus
o~
année commaoc , hoit faix, qai pourront pefer ;
f
i
16oo