4-22
GAL
l'~élion
des réiolutifs
1
ou des autrcs moyens pnr les–
quels on pourroit teoter d'y remédier
1
il
n'en pas dou–
teux que la douleur
&
la chaleur
S
1
¿vanoüiroot
1
&
que
l'inflammalion dégénércra en une mollefle redémateu–
le
1
ii
laquelle nous ne pouvons méconnoltre une
gan·
grene
commen~aote
1 iuivie de beaucoup plus d
1
humi–
dité que les nutres , auendu l'abord
&
l'accumulation
continuelle des iucs, que la partie, dont l'aélion orga–
nique eíl en quelque
fa~on
abolic, ne fauroit dominer
&
rcnvoyer.
En fin, de tous ces différens agens pernicieux , celui
qui agit le plus fimplement
1
eíl le feu. En méme tems
qu'il crifpe
&
qu
1
il refrerre les parties molles, il rarétie
les fluides , il en diftipe les panies les plus fubtilcs; les
plus groffieres reíleot 1 elles fe coagulen!, elles fe fheot
dan< les vaifrcaux 1 dont les fibres iont clles-mémes tel–
Jcment relferrées
1
qu'clles ne font plus avcc cette ma–
Iierc coagulée qu'une marre informe,·
L~s
panies voili–
lleS de ceue mnfre fe reffcntent aufti de
1'
impreffinn
de ce corps brOlaot ; elles éprouvent une inflamma–
tion
1
UO
engorgement
1
qui ponant atteitHc
a
leur JeU
1
ne leur permenent pas de changcr en un pus loüable
les focs arrctés'
&
contribuent
a
une mortification qui
ne dilfere en rien
1
par ion caraélere
&
par fes fuites 1
d'unc
gangrene
véritablemcot hu mide.
La connoiffancc de
la
maniere dont une cauie mor–
bifique afleélc
&
frappe une panie,
&
de l
1
état de cet–
te meme partic
1
conféquemmcnt
a
l'etfet de ceue cau–
fe
1
co11duit aifément
~
ce!le des rdTources que 1
1
art
nous fuggere
&
nous fournit pour aider la nature
1
&
pour triompher des obílacles GUi peuvent en gener les
op¿ra¡ions.
Daos la circonfiance de l 1interruption de la circula.–
tion
1
ou l'on ótera les ligatures
1
ou l'on remeura !'os
dépbcé qui comprime
1
ou l'on débridcra les membra–
ne~
tendues
&
crifpées d'ou réfolte l'étranglement ; ou
J'on Mtruira la tumeur qui produit le mal
1
(i
elle n'eíl
pas i11térieure
1
inacceftible
1
&
pourvO qu'elle
0
1
adhere
pas 3 quelque vaifTeau qu'il feroit dangereux d'intéref–
fcr;
a
moins qu'on ne veuille,
:~prCs
avoir vainemenr
recouru
il
des fnndans
1
toOJours ioefficaces en pareil cas 1
riíquer une extirpation
1
qui ne pcut
il
la vérué avoir
des iuites plus fftcheufcs que celles d'une compreffion
1
qui occalionncra inévitablement la perte d' u11 membre
que nous n'aurons fans dollte garde d'amputer, daos le
dellei11
&
daos l' efpérance de conierver les JOurs d'un
animal dcs-lors inutilc.
S'd s'agit d'unc
lfangrm•
qui fe manifcílc enCuite de
la
morfu re d'une bete venimeufe
1
ce qui prouve que la
bltfTure a été négligée dan; les commencemens
1
il
efl
fort
a
craindre que les ravages
&
les deiordres que le
vcnin a produits
1
tant au-dedans qu
1
au-dehnrs
1
ne rcn–
dent tous nos fecours infruélucux : on fcra néanmoins
des fcarifications joiqu
1
aU vifl
a
l
1
effet de favonfer 1
1
é·
vacuation des humeurs coagulées ;
&
1
1
aélion des mé–
dicamens aromatiques
&
ipirimeux 1 qui, S
1
ils pénetrent
tri:s-avant, amortiront peut-ctre ce!le de la liqucur fu–
nene qui a été introduite daos la plaie , ranimeront les
parties qui font encare fuiceptibles d
1
ofcillations
&
des
mou•
·cme.ns,&
pourront borner ainfi le cours de la
contagian.
1\
l'égard de la pourriture qui arrive apres des char–
bons pcflilentiels , la caU!ériiation eíl la voic la plus
courte
&
la plus fOre d'en arrCter le progrcs
1
&
de
furmontcr les eltets du virus qui la provoque. On doit
d'abord ouvrir
la
tumeur
1
quand elle eíl en état d'etre
ouvene, par un bouton de feu appliqué vive ment
1
&
de maniere qu'il fe fraye une route jufquc dans le cen·
tre
&
dans le foyer . L orfquc la foppuratio n en bien
ét~blie
1 on peut la cerner avec quelques raies de feu
donné en
fa~on
de rayons , afin de limiter
l'
efcarre
1
d'en accélére r
&
d'en f.1ciliter la ehO te, par l
1
abondan–
ce de la matiere iuppurée dont le flux iuccede
:l
cette
application. N ous ne parlons point au forplus ici du
traitement intérieur qu'ex ige ceue maladie
1
&
qui prio–
cipalement dans ce cas, ainfi que daos le précédent
1
confiíle dans l'admioiflration des médicamens alexiteres
&
cordiaux, capables d
1
atténucr le fang
&
les humeurs
1
&
de faire pafrer par la voie de la tranfpiration
&
des
orines
1
ce qui pourroit les fixer de plus en plus .
Quant
a
la
gangren•
par comufion,
il
.n'importe pas
rnoms de follicitcr la féparation des parttes martes
&
l'c~coulement
de toos les fucs putréfiés . On pourra
y
P.arveni~
en foutenaot
&
en augmentant l'aélion des .par–
t1es VOtÚnes par des remedes fpirituCUX
1
en meme•tcms
que par d' amplcs fcarifications . On ménagera
a
ces
mémes remedes les moyens de faire des imprcffions
f~-
GAL
lutaires
&
profandes; aux fues extravaiés
1
ceux de s'é·
\'acuer;
&
aux parties faines
1
ceux d'occalionner prom·
pt<ment la chOte des fibres détroites.
Enfio dans la
gangrt1u
par brOiure on aura attention
de meme de détcnlifs
1
tels que ceux qui r¿(ultent des
médicamens favonneux mélés avec le vio
1
fur les por–
tions qui avoilinent la partie brOl¿c
1
tandis qu'on em–
ploycra iur celle·ci des émolliens
&
des fuppuratrf> pour
ha ter la iéparation du mort d'avec le vif par une fup–
puration purulente
1
qui
1
trap tardive qoelquefoi;
1•
nous
impofe l' obligation de faire dégorger par des tatllades
les (ucs arrétés daos les chairs martes
1
&
de
la
pro–
voquer par ce moyen.
Tels font les remedes auxquels nous avons recours
dans tomes les atlcélrons gaogreneuies qui procedent des
cauies ex ternes .
11
en efl d'autrcs qui tendent
~
regé–
nérer les chairs
1
ii
les delféchcr
1
a
les cicatrifer;
a
dé–
truirc des dépóts ;
a
fortitier les parties aprcs la cure,
a
les atrouplir
1
a
les rétablir dans Jcur mouvement
&
dans leur jeu . Mais outre que tous
~es
nbjets nous
entraineroicnt trop loin, il ieroit afre1. difficilc de tra·
ccr fur ces points divers, des regles ccrtaines
1
chaqoe
cas exigcam quelques différences dans le traitcment ;
ce qui confiime conféquemment
1~
maréchal dans la
néceffité de fairc ufage des lamieres particuliercs qu'
il
doit avoir' ou qu'on nc f.1uroit trap le pr error d'ac–
quérir.
G
A N
G U
E
1
(
Hift. nae. min<ral.
)
Ce nom eíl
alle·mand
1
&
fignifie en cettc langue
filnn
ou
'!Jeine mé·
talli9'"
.
JI
a été adopté par les naturalifles
ftau~ois
1
poor défigner la pierre ou fubílance qui iert d'envelop–
pe ou de matrice au minéral,
&
de !aquelle on le ié–
pare quand on veut t'n faire l'exploitation
1
&
traiter le
mmetai daos les travaux de la Métallurgie . On ien t
que cette pierre varíe conlidérablcment
1
étant tantl\t du
quartz
1
tall!Ót du ipath ' de l' ardoifc ' de la pierre
a
chaux
1
&c.(-)
G
A N
J
A M
1 (
G
'ogr
)
ville commer,antc d' Afie
daos le Mognlitlan
1
a
34 licues de Bamp<•ur. Sa gran–
deur cfl médiocre
1
fes roes font étroites
&
mal difpo–
fée ; mais le pcuple y eíl nombreux. Elle cíl fituée
a
la hnuteur de 19d 30' nord. for une pctite éle• ation le
long du Tapete
1
a
un quart de lieue de ion embou–
chure.
Ganjam
cfl célebre par fa pagode , qui efl une tour
de pierre maffive
1
de figure polygonc, haute d'environ
8o piés
1
fur 30
i\
40 de bafe. A cette marre de pierre
efl JOÍIHe une <fpece de falle, OU en pbcéc l'idolc qui
s'appelle
Coppal.
Elle eíl fervie par des facriticn teurs
&
des
de'!Jadachi
1
c'en -a-dire par des efclaves des dieux.
Ce (out des filies protlituées 1 dont l'emploi elt de dan–
ier
&
de fonner de petitcs cloches en cadence
1
en
chantant des chanfons infames 1 foit dans
la
pagode ,
quand on y fait des facrifices; foit dans les rues, quund
on promene l'idole en cérémonie.
JI
regne
a
Ganjam
un déréglement de mceurs qui
n'a rien de fem blablc dans toute I'Jndc; le libertinage
y en
ti
public
1
que l'on y crie fouvent
a
Ú>n
de trom–
pe, qu'il
y
a du péril
a
aller chez les de••adachi qui
demeurent dans la 'illc
1
mnis qu'on peut voir en tou·
te '1ueté celles qui delfervent le temple de Coppal .
(D. ')
)
G
i\
N K 1N
G, (
Glo![.)
vil le de la Chine , richc
&
marchandc, daos la province de Nanking, dont elle
t'toll
la dixieme métropole: elle en de
20
degrés plus
oricntale que Pekmg, c'cfl·a·dire au 31d
20'
de latitu·
de lur le bord feptcntrional du fleuve Kiang
&
au
1
confins de la pr<n•ince Kianfi.
(D. '].)
1
G
A N O
1
ter
me de
'}w
:
il
!'hombre
i\
trois, il
fi–
gni6e
laiffe::,
vmir
.i
moi;
ainfi
d•mandcr gano
1
e' cfl
avenir qu'on ne prenne pas
la
carte JOÜée. Cdui qui
fait joüer ne peut pas demander
gano.
G
.A
N S E
1
f. f. (
R11banier)
cfpece de petit cor–
donnet d'or
1
d'argent
1
de foic ou de
61
plus ou moins
gros 1 rond
1
&
meme quelqucfois quarr<!, qui fe fabri–
que iur un oreillcr ou couffin avec des fufeaux 1 ou iur
un méricr
av~c
la naveue.
L es
ganfu
iervem de boutonnieres pour
arr~ter
&
boutonner les boutons; on eo décore auffi les habits
fur-tout sux eovirons des boutonnieres.
1
Les Chapeliers s' en iervent pour retroolfer les eha·
peaux,
&
les fe mmes pour lacer lcurs corps
&
cor–
iet<.
On fait uo commerce aO"e'l.. confidérable de
gan{u
en
France: les marchands Mercrcrs les vendent · mais ce
font les T i!Tutiers-Rubaniers
&
les Pafreméntlers-Bou–
tonoiers qui les fabriquent .
•
GMI·