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GAN
pO guérir. D ans les cas mémes mi l'opération efl
ni–
cdlaire, il y en a qui exigem que l'ampurarion ne foit
pas fairc fur le eha
m~.
L'académie royale de Chirorgie
a
cru cene queflion
tres-
imporrante; elle en a fait le
fuJel d'un prix . Les aureurs qui ont concouru, ont
expofé une fort bonue doélrine fur ce peine délicar, qu'
il faudra lirc daos le rroifieme volome
du mimoires du
prix
de ceue académic.
La flupeur efl un dl'et des corps contondans, qui
frappelll avec beaucoup de violence. Cet accident, ao–
que! on Cera doréoavant plus auencif daos la cure des
plaies d'armcs-a-feu, depuis les folides réRexions qu'on
doir
a
M.
Quefnay, preferir de la modérarion daos les
incifions . On croir fouvenr avoir bien dtbridé une plaie par
des grandes incifions exrérieures, qui ne
l'efl poinr-du–
rour; paree que l'on n'a poinr eo d'égard aul parries
tendoes
&
qui bridenr daos le rrajer du coup
.C'efl en
porranr le doigr daos la plaie, qu'on joge s'il n'y a poi
m
d'érranglemenr;
&
il y a des perfonnes qui n'en veo–
Icor Joger que par la vOc. La flupeor ex ige des reme–
des pénérrans
&
forrifians; des caraplafmes volnéraires
&
aromariqoes. S'il furvient engorgemenr qui oblige :\
faire quelques fcarificarions, e:les doivenr fe borner aox
grairfcs'
&
erre difpofées de la
fa~oo
la plus favora–
ble
a
procurer le Mgorgemem.
La morfure des animaux venimeux produit la
gan–
gun<
par la faculté dé lerere du virus, manifeflée par le
gratld abarremem, les fyncopes , les fueurs froidcs, les
' 'Omilfemens, les ardrurs d'enrraili<s qui accompagnenc
13 morfu re de la p\Oparr des ferpcns. Daos
la parrie
blefTée, il y a une douleur forr vive , avec douleur,
tcnfi un
&
infiammarion, qui dégénerenr en une molle!Te
redémareufe.
JI
fe forme de J(ran e> raches d'un rou–
ge ,. ¡oler rr/:,.foocé , qui aononcenr une morriticarion
prochaine.
Les defordres qoi rroublem roure l'économie anima–
le, dépendenr de l'impreffion fonefle que fo ;r le vonin
fur le genre nerveux. Ceue p<rnicieufe fubrtaoce aua–
quc direélemem le principe de
la vie ; ouffi n' a-r-on
pas cru qu'il y air d'aurre indicarinn a remplir daos la
cure de ces piaies , que de comb3[(re la maligniré do
venin par des remedes pris inrérieuremenr ,
&
appliqués
exrérieuremenr. Les anciens, dans la ptqoOre de la vi–
perc
faifoienr prendre une forre dofc des fels volarils
&
d~
la poudre de vipere,
&
frouoienr la bleffure avec
eJes eaux rhériacales
&
fpiriroeules. L'alkali volaril palfe
aélud temenr po"r un fpéc ifi4ue conrre ceue morfure .
M.
Quefnay examine a fond, dans
Con
traitl de
la
gangrcn<,
IOOIC> les CUres emnriqueS des morfores fai–
ICS
par des
animau~
vcn'meo x.
Peur-~rre
réuffiroir-on
mirux par un procédé mt'rhodlque , en s'arracham aux
indicarious prifcs de l'érat manifeOe de la rumeur, piu–
lÓ!
que de la caufe parriculiere qui l'a prodoir. Les ac–
cidens paroiOonr un effer de l'érranglemenr des iocilioos,
auffi profondes que les piquOrcs faires par les denrs de
!'animal , changeroienr la narure de la plaie
&
pourroieor
empecher l'aél on do virus. Ambroil'e Paré propofoir
le caurere aél uel'
Oll
le pOI
ciel. Tous les wands pra–
ticicns oot rccommandé ceue mérhodc.
11
tour effen–
tiell<menr obfcrver fi la morfure o'efl poinr placée dans
un endroir ou quc lque aponévrofe ou rendon poorroir
avoir éré piqué; car une relle piquOre Cernir auffi dau–
gereufc que le vcnin;
&
alors , comme l'obferve ju–
dicieufé menr
M.
Q uefnay, la maniere ordinatre de rrai–
t<r ces mor fu res ne réu!liroir cerrainemem pas feo le.
Tomes les
r~d exions
rappellenr
a
donner la preférence
a
la cure rarionelle for l'empyrique.
L e freid caufe la
gangrme
,
en congelanr les
fu es
daos les vai!Teaux.
11
n'
<ll
pas mcm: nécelfaire que
nos parries foient expofées
á
un froid rrop v f, pour que
les liqueurs s'arrcrenr . Lés repercuflif, employés indi–
fcreremenr fur une parrie enfiammée, y cauli:nr la
gan–
grme
.
Plufieurs perfonnes onr éré auaqoées d'one ef–
qoioancie gangreneufe, pour avoir bfi de l'eau fraiche
érant forr échauffées. Ambroife Paré rapporre qu'il a
vO
un fi grand froid, que
d~s
malades couchés
a
I_'H6-
tei-Dieu eoreor le
ne~
montfié fans aucune poorruurc.
11
le coupa
a
quarre, deux guérirenr . Ce n'éroir poior
l'amporarion de la parrie g<iéc qu'il falloir faire dans
ce cas · il falloir avoir recoors
á
l'expédient donr fe
fervent' les habirans
des
pays feprenrrionaur , o
u
ces Cor–
tes de maux fonr aOe2 fréquens. Fabrice de Hilden dit
qu'eo rerournanr le foir á
kur
maifon , ils fe frorrenr
,;'3bord les mains de oeige, les exrrémirés du
ne2
&
les oreilles, avanr que d'approcher do feu; s'il< fe chauf–
foienr fans cene précaurion , les parties failics du freid
!Dillberoient
en
pourrirore. C'efi ce qu·on voit
atriv~r
GAN
su~
pommes gelées ; fi on les approche du feu
&
qu'
on les lailfe gder une feconde fois, elle> perdenr root
Jeur goiu
&
fe corrompeor bien-rór: ti au conrraire on
les plonge
a
plufieurs rcprifes daos de l'eau rres-froide,
éranr en luir< bien e!Tuyées
&
bien féchées, elles ¡ouif–
fent encore de
lcur premiere faveur,
&
peuvent érre
long-rems confervées . L'applicarion de la neige ou de
J'eau frnide fair fortir les parricules frigorifique> que la
chaleor memoir en mouvement,
&
qui dérroiroir par-
13
le riOu des \'aiffeaux de la parrie daos laquelle elles
ont pénérré .
Fabrice de H;Jden raconre qu'un voyageur qui él<>it
tombé roide de freid daos un chemin , ayanr été por–
té
a
une hórellerie comme un homme prefque morr ,
fu r fur
le champ plongé par l'aubergifle daos de l'eau
freide . Ayanr apres cela avalé un grand verre d'hy–
dromel , avec de la cantlle, do ma'is
&
du gérofie,
rédoirs en poudre, on le mir ao lit poor pro voquer la
fueur.
11
recouvra la fanré , aya
m
cependanr pcrdu les
dernieres phalanges des piés
&
des mains . On peut
done efpérer de revivilier une parrie aé1uellcmenr faifie
de freid ;
&
l'expérience a découvert une voie
a
la–
quelle la rhéorie n'auroir p<or·erre Jamais condoir. Sui–
vant le grand axiome que les maladies guérilfeor par
leur conrraire, la chaleur auroir paru feule capable de
diffiper un mal que produir un froid aéluel: mais roo–
res les voies de la circolarion éranr fermécs, la raréfa–
élion des fucs rerenus rrop érroitemenr romproir les vaif–
feaux,
&
fcroir périr la parrie qo'on voudroir
dégder,
avanr que
les fucs fuffenr en érar de palfer
librement
daos les vailfeaux voifins .
La brOiure un peu profonde auire une inflammation
forr vive auroor des parrics que
le feo a dérruircs,
&
un engorgemen t que le défaor d'aélion daos les folide s
ne peur pas foire fuppurer. Les fucs arrC:rés
fe dépra–
venr,
&
deviennenr fort fufcepribles de pourrirure .
11
faor daos ce cas,
ii
raifon de la vive douleur , JOindre
aox remedes adoucilfans des anodyns volarils
&
un peu
aétifs, comme le camphre, les
fteurs de !oreau. Les
oignons cuirs corrige
m
la fopporarion purride; l'cfprir–
de-vin
dl
employé urilemenr poor réfifler ; la pourri·
rure . On fuir d'ailleors dans ces cas le
indicarions gé–
oérales, qoi font de faire dégorger par les fcar ficarious,
les fucs arrcrés daos
les chairs marres '
00
prcres
a
romber en mortiticorion; de procorer la féparar ron des
efcorres, en excita
m
une fuppurarion puruleore dous le'
chairs vives .
La pourrirure qoi précede la
gangrene
humide , en
efl la prmcipale caofe. Lorfqu'elle vieor de ls dilfolu–
rion purride de
la
rnalfe des homeurs, les malades pé·
riffem en peu de jours . Les fucs vicieux
&
purrides
qoe fnurniílenr les vieux ulceres cacoerhes, foot aofti
une caufe de
gangrme,
qu'on
r~prime
par des dércrfifs
irrirans, lorfqu'ils dependenr du vice local. L'eau pha–
gedénique,
l'a::gypriac, le
foblimé corrofif, dérruili:m
le, chairs gangrenées. Les aocieos avoienr recours au
feu pour caurérifer les mau vaifes chairs.
L es ulceres fcorbor iqoes fonr
tort fu¡ers
ii
la
gan–
grcm.
Les remedes anri-fcorboriques doivenr erre pris
inrérieuremcnr pour corrigcr le vice de la malfe do fang;
&
l'on poofe auffi avec grand fueres les ulceres, dont
on rouche les chairs gangreneofes avec l'efptir ardent
des plantes anri-fcorbuuques,
&
les coovranr ent'ottc de
rcm<des anri·porrides ordinaires.
N
>us parlerool des herntes avec
gangrme
au
mot
HE
R N
JI!.
L•
gangrm<
feche efl celle qui o'efl poinr accom–
pagnée ci'eogorgemwr,
&
qui
efl
fu ivie d'un defféche–
menr, .¡oi préfcrve la parrie morte de romber en dif–
folurion purride; fa parrie ca
m
menee
a
deveutr frordc;
la chaleor ce!fe avee le Jeu des arreres; ces vaiffeau¡.:
fe relferreor por leor propre re!Torr ; les charrs morti–
fiées deviennenr plus fermes,
p!u~
coriaces,
&
plus dif–
ficiles
a
cooper que les chairs "ives . Les parries !imt
marres bien aoparavanr .¡u'dles oc
fe delfechenr .
J
'ai
va emporrer plulieurs membres beaucoup plu> haur que
ce qui en paroilfoit gaogrwé. Les malades oe fenroient
rien ; les chairs éroieot fans pourrirure, comme celleo
d'on hornme récemmenr morr ; il ne forrir qu'un peu
de
fang
noir~rre.
Le
rnalades éprouvenr qudquefois
un fenrimenr de chaleur brOiame, quoique la parrie foit
aéluellemenr froide; qutlqotfois ils
femenr un
froid
rri:s- douloor<UI ;
&
il
y a des
gangrenes
feches qui
s'emparent d'une parrie fans y caufer de douleur .
Le<
malades
>'apper~oivenr
feulerneor d'on fenr imenr de pe–
fanreor
&
d'engourdi!Ternent . Ceue rnaladie peur venir
de fa paralyfie des
arte
res.
M.
Boerbaavc parle d'on
¡eu-