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4-20

GAN

pO guérir. D ans les cas mémes mi l'opération efl

ni–

cdlaire, il y en a qui exigem que l'ampurarion ne foit

pas fairc fur le eha

m~.

L'académie royale de Chirorgie

a

cru cene queflion

tres-

imporrante; elle en a fait le

fuJel d'un prix . Les aureurs qui ont concouru, ont

expofé une fort bonue doélrine fur ce peine délicar, qu'

il faudra lirc daos le rroifieme volome

du mimoires du

prix

de ceue académic.

La flupeur efl un dl'et des corps contondans, qui

frappelll avec beaucoup de violence. Cet accident, ao–

que! on Cera doréoavant plus auencif daos la cure des

plaies d'armcs-a-feu, depuis les folides réRexions qu'on

doir

a

M.

Quefnay, preferir de la modérarion daos les

incifions . On croir fouvenr avoir bien dtbridé une plaie par

des grandes incifions exrérieures, qui ne

l'efl poinr-du–

rour; paree que l'on n'a poinr eo d'égard aul parries

tendoes

&

qui bridenr daos le rrajer du coup

.C'efl en

porranr le doigr daos la plaie, qu'on joge s'il n'y a poi

m

d'érranglemenr;

&

il y a des perfonnes qui n'en veo–

Icor Joger que par la vOc. La flupeor ex ige des reme–

des pénérrans

&

forrifians; des caraplafmes volnéraires

&

aromariqoes. S'il furvient engorgemenr qui oblige :\

faire quelques fcarificarions, e:les doivenr fe borner aox

grairfcs'

&

erre difpofées de la

fa~oo

la plus favora–

ble

a

procurer le Mgorgemem.

La morfure des animaux venimeux produit la

gan–

gun<

par la faculté dé lerere du virus, manifeflée par le

gratld abarremem, les fyncopes , les fueurs froidcs, les

' 'Omilfemens, les ardrurs d'enrraili<s qui accompagnenc

13 morfu re de la p\Oparr des ferpcns. Daos

la parrie

blefTée, il y a une douleur forr vive , avec douleur,

tcnfi un

&

infiammarion, qui dégénerenr en une molle!Te

redémareufe.

JI

fe forme de J(ran e> raches d'un rou–

ge ,. ¡oler rr/:,.foocé , qui aononcenr une morriticarion

prochaine.

Les defordres qoi rroublem roure l'économie anima–

le, dépendenr de l'impreffion fonefle que fo ;r le vonin

fur le genre nerveux. Ceue p<rnicieufe fubrtaoce aua–

quc direélemem le principe de

la vie ; ouffi n' a-r-on

pas cru qu'il y air d'aurre indicarinn a remplir daos la

cure de ces piaies , que de comb3[(re la maligniré do

venin par des remedes pris inrérieuremenr ,

&

appliqués

exrérieuremenr. Les anciens, dans la ptqoOre de la vi–

perc

faifoienr prendre une forre dofc des fels volarils

&

d~

la poudre de vipere,

&

frouoienr la bleffure avec

eJes eaux rhériacales

&

fpiriroeules. L'alkali volaril palfe

aélud temenr po"r un fpéc ifi4ue conrre ceue morfure .

M.

Quefnay examine a fond, dans

Con

traitl de

la

gangrcn<,

IOOIC> les CUres emnriqueS des morfores fai–

ICS

par des

animau~

vcn'meo x.

Peur-~rre

réuffiroir-on

mirux par un procédé mt'rhodlque , en s'arracham aux

indicarious prifcs de l'érat manifeOe de la rumeur, piu–

lÓ!

que de la caufe parriculiere qui l'a prodoir. Les ac–

cidens paroiOonr un effer de l'érranglemenr des iocilioos,

auffi profondes que les piquOrcs faires par les denrs de

!'animal , changeroienr la narure de la plaie

&

pourroieor

empecher l'aél on do virus. Ambroil'e Paré propofoir

le caurere aél uel'

Oll

le pOI

ciel. Tous les wands pra–

ticicns oot rccommandé ceue mérhodc.

11

tour effen–

tiell<menr obfcrver fi la morfure o'efl poinr placée dans

un endroir ou quc lque aponévrofe ou rendon poorroir

avoir éré piqué; car une relle piquOre Cernir auffi dau–

gereufc que le vcnin;

&

alors , comme l'obferve ju–

dicieufé menr

M.

Q uefnay, la maniere ordinatre de rrai–

t<r ces mor fu res ne réu!liroir cerrainemem pas feo le.

Tomes les

r~d exions

rappellenr

a

donner la preférence

a

la cure rarionelle for l'empyrique.

L e freid caufe la

gangrme

,

en congelanr les

fu es

daos les vai!Teaux.

11

n'

<ll

pas mcm: nécelfaire que

nos parries foient expofées

á

un froid rrop v f, pour que

les liqueurs s'arrcrenr . Lés repercuflif, employés indi–

fcreremenr fur une parrie enfiammée, y cauli:nr la

gan–

grme

.

Plufieurs perfonnes onr éré auaqoées d'one ef–

qoioancie gangreneufe, pour avoir bfi de l'eau fraiche

érant forr échauffées. Ambroife Paré rapporre qu'il a

vO

un fi grand froid, que

d~s

malades couchés

a

I_'H6-

tei-Dieu eoreor le

ne~

montfié fans aucune poorruurc.

11

le coupa

a

quarre, deux guérirenr . Ce n'éroir poior

l'amporarion de la parrie g<iéc qu'il falloir faire dans

ce cas · il falloir avoir recoors

á

l'expédient donr fe

fervent' les habirans

des

pays feprenrrionaur , o

u

ces Cor–

tes de maux fonr aOe2 fréquens. Fabrice de Hilden dit

qu'eo rerournanr le foir á

kur

maifon , ils fe frorrenr

,;'3bord les mains de oeige, les exrrémirés du

ne2

&

les oreilles, avanr que d'approcher do feu; s'il< fe chauf–

foienr fans cene précaurion , les parties failics du freid

!Dillberoient

en

pourrirore. C'efi ce qu·on voit

atriv~r

GAN

su~

pommes gelées ; fi on les approche du feu

&

qu'

on les lailfe gder une feconde fois, elle> perdenr root

Jeur goiu

&

fe corrompeor bien-rór: ti au conrraire on

les plonge

a

plufieurs rcprifes daos de l'eau rres-froide,

éranr en luir< bien e!Tuyées

&

bien féchées, elles ¡ouif–

fent encore de

lcur premiere faveur,

&

peuvent érre

long-rems confervées . L'applicarion de la neige ou de

J'eau frnide fair fortir les parricules frigorifique> que la

chaleor memoir en mouvement,

&

qui dérroiroir par-

13

le riOu des \'aiffeaux de la parrie daos laquelle elles

ont pénérré .

Fabrice de H;Jden raconre qu'un voyageur qui él<>it

tombé roide de freid daos un chemin , ayanr été por–

a

une hórellerie comme un homme prefque morr ,

fu r fur

le champ plongé par l'aubergifle daos de l'eau

freide . Ayanr apres cela avalé un grand verre d'hy–

dromel , avec de la cantlle, do ma'is

&

du gérofie,

rédoirs en poudre, on le mir ao lit poor pro voquer la

fueur.

11

recouvra la fanré , aya

m

cependanr pcrdu les

dernieres phalanges des piés

&

des mains . On peut

done efpérer de revivilier une parrie aé1uellcmenr faifie

de freid ;

&

l'expérience a découvert une voie

a

la–

quelle la rhéorie n'auroir p<or·erre Jamais condoir. Sui–

vant le grand axiome que les maladies guérilfeor par

leur conrraire, la chaleur auroir paru feule capable de

diffiper un mal que produir un froid aéluel: mais roo–

res les voies de la circolarion éranr fermécs, la raréfa–

élion des fucs rerenus rrop érroitemenr romproir les vaif–

feaux,

&

fcroir périr la parrie qo'on voudroir

dégder,

avanr que

les fucs fuffenr en érar de palfer

librement

daos les vailfeaux voifins .

La brOiure un peu profonde auire une inflammation

forr vive auroor des parrics que

le feo a dérruircs,

&

un engorgemen t que le défaor d'aélion daos les folide s

ne peur pas foire fuppurer. Les fucs arrC:rés

fe dépra–

venr,

&

deviennenr fort fufcepribles de pourrirure .

11

faor daos ce cas,

ii

raifon de la vive douleur , JOindre

aox remedes adoucilfans des anodyns volarils

&

un peu

aétifs, comme le camphre, les

fteurs de !oreau. Les

oignons cuirs corrige

m

la fopporarion purride; l'cfprir–

de-vin

dl

employé urilemenr poor réfifler ; la pourri·

rure . On fuir d'ailleors dans ces cas le

indicarions gé–

oérales, qoi font de faire dégorger par les fcar ficarious,

les fucs arrcrés daos

les chairs marres '

00

prcres

a

romber en mortiticorion; de procorer la féparar ron des

efcorres, en excita

m

une fuppurarion puruleore dous le'

chairs vives .

La pourrirure qoi précede la

gangrene

humide , en

efl la prmcipale caofe. Lorfqu'elle vieor de ls dilfolu–

rion purride de

la

rnalfe des homeurs, les malades pé·

riffem en peu de jours . Les fucs vicieux

&

purrides

qoe fnurniílenr les vieux ulceres cacoerhes, foot aofti

une caufe de

gangrme,

qu'on

r~prime

par des dércrfifs

irrirans, lorfqu'ils dependenr du vice local. L'eau pha–

gedénique,

l'a::gypriac, le

foblimé corrofif, dérruili:m

le, chairs gangrenées. Les aocieos avoienr recours au

feu pour caurérifer les mau vaifes chairs.

L es ulceres fcorbor iqoes fonr

tort fu¡ers

ii

la

gan–

grcm.

Les remedes anri-fcorboriques doivenr erre pris

inrérieuremcnr pour corrigcr le vice de la malfe do fang;

&

l'on poofe auffi avec grand fueres les ulceres, dont

on rouche les chairs gangreneofes avec l'efptir ardent

des plantes anri-fcorbuuques,

&

les coovranr ent'ottc de

rcm<des anri·porrides ordinaires.

N

>us parlerool des herntes avec

gangrme

au

mot

HE

R N

JI!.

L•

gangrm<

feche efl celle qui o'efl poinr accom–

pagnée ci'eogorgemwr,

&

qui

efl

fu ivie d'un defféche–

menr, .¡oi préfcrve la parrie morte de romber en dif–

folurion purride; fa parrie ca

m

menee

a

deveutr frordc;

la chaleor ce!fe avee le Jeu des arreres; ces vaiffeau¡.:

fe relferreor por leor propre re!Torr ; les charrs morti–

fiées deviennenr plus fermes,

p!u~

coriaces,

&

plus dif–

ficiles

a

cooper que les chairs "ives . Les parries !imt

marres bien aoparavanr .¡u'dles oc

fe delfechenr .

J

'ai

va emporrer plulieurs membres beaucoup plu> haur que

ce qui en paroilfoit gaogrwé. Les malades oe fenroient

rien ; les chairs éroieot fans pourrirure, comme celleo

d'on hornme récemmenr morr ; il ne forrir qu'un peu

de

fang

noir~rre.

Le

rnalades éprouvenr qudquefois

un fenrimenr de chaleur brOiame, quoique la parrie foit

aéluellemenr froide; qutlqotfois ils

femenr un

froid

rri:s- douloor<UI ;

&

il

y a des

gangrenes

feches qui

s'emparent d'une parrie fans y caufer de douleur .

Le<

malades

>'apper~oivenr

feulerneor d'on fenr imenr de pe–

fanreor

&

d'engourdi!Ternent . Ceue rnaladie peur venir

de fa paralyfie des

arte

res.

M.

Boerbaavc parle d'on

¡eu-