GAN
on re ferviroit du couteau
a
doler, pone les cendre plus
minces en tout ou en partie.
11
y
a uo gfnnd nombre de Cortes de
gants;
ceux de
car.epin font faits de
la fupcrficic déliée qu'on enleve
de la peau des agneaux
&
chevreauK paffés en mégie:
on en fait aifémeot tenir
la paire dnns une coque de
noix.
Les
gants
de
Bloi~
font de peaux de chevreaux bien
choilie>,
&.
font coufus
a
l'angloife; ils poncnr le nom
de la villc d'ou on les tire.
L es Parfumeurs appellent
~nnts
de caflor
des
gants
de peau de chamois ou de
e
cvre, apprerée d'une ma–
niere
(¡
douce qo'on peut ai émen t s'y trompee.
.
Le
gant
de Fauconnier ell
un
gros ouvrage fa1t de
peau de cerf ou de bufie qui couvre la main
&
la moi–
lié do bras; on le fait de peau forre, pour garantir de
la ferre de l'oifeau .
On appdle
gants fqtlrnis
ceux qni
(ont
faits de peaux
,auxquelles on a laiOé pour le dedans du
gant
le poi! ou
l•
laine de !'animal.
·
L es Parfumeurs préparent les
gants
glacés, de la ma–
niere fu ivaa te: ils bauent des jaunes d'reof avec de l'huile
d'olive; ils arro(ent enfui1e
le mélange d'efprit-de-vin
&
d'eau,
&
paffent les
gants
daos ce
mélan~e,
du cóté
de
la ehair . Cela fait , ils reprenneot do meme mélan–
ge, mais fans eau,
&
ils foulem les
gmzls
pendant u
u
quan-d'heure.
Les
ga11ts
fe parfumetH d'unc maniere affez
fimple;
en les renant eofermés bien e¡¡a&.ement daos des bo1-
res, avee les odeurs qu'on veut qu'ils prennent.
G
A N T
s , (
Drqi< co1ltumier)
droir
feigneurial qui
daos la p!apart de uos coílmrnes, ell da
a
chague mu–
ration; ce droit ell reglé
a
une petile fomme, favoir
deux feos en quelques Jieux,
&
en d'autres, qoatre de–
niers, qui fu ivant la coiltome de Duoois,
art .
36.
doi–
vent ¿,re payés par l'acheteur, huit Jaurs apres le con–
lrat de vent e.
J~
n'en
favois gucre ,davaotage fur ce
rerrne de cntitume: mais M. Aubert, dons
fes
addi–
#ons au Richeln,
m'a éclairé completement
&
agréa–
blemen r : je vais tranfcrire fa glofe, pour o'y pas ren-
voyer le leé:teur.
¡
, Le droit de
gants,
dit-il, ell aocien, feloo Galaot,
, dan' Con
traite
d,.
franc-alleu:
il efl dit daos la coO–
''
tu me de Lorris,
art.
4 ·
ti
t.
du
cen1,
&c.
aucune;
cenjives font
J
droie de lods
&
ventes
,
les
atttres,.
,
a
gaurs
&
ventes.
Les coOtumes d'Orléans,
art.
106.
, de Charrre1,
art.
47·
&
plufieurs aurres, s'cxpliquent
, de meme;
&
B<>U tillier, dans
fg
Jo
m
me, eh
'/),
en
,
fait
mt~ntioo
en ces
termes:
gants blancs
pour /tr
.,,
deux
/ivru
de t
entl.re" .
Ces
gants
étoient une reconnoiffance de l'invel}iture
accordée par le feigneur au nouvel acquéreur_.
Ln
tradi–
lion réelle fe faifoit autrefois de différeotes manieres,
ou par un féto de bois ou de pa;l!e, ou par un mor–
ceau de terre, ou par des
gants
que
le feigneur féodal
recevoit comme une marque de la gratitude de Con vaf–
fal , ou de
Con
emphitéote: on en voit la fo¡mule daos
M&rcu lphe;
&
l'on feroit fans dóute enouyeox, fi
l'on
rapportoir ici tootes les preuves que
l'on rrouve dans
plufiours auteurs de cet ancien uíage.
] e
me cootenterai,
OJnOre M . Aubert, de cet cndroit du roman de la Ro–
fe, oú !'amante parle:
Vienne, dit-elle,
a
point attx ganu
_
L 'amant répond,
Aux gants, dame, ainr vouJ diJ fanr lobe ,
Q¿te
voru
aurtz;
manttl
&
robe.
Le gloffaire latín de Ducange efl
a
coníulter íur le
fréquent ufage de la délivrance d'un
gant,
pour marque
de l'invelliture .
Si
alit¡llam
terrltorii parum
,
dit une
loi anglo-faxonnc
1
vtnundari contigertt, domini vendi–
tiones
(les ventes )
hab•bllnt, J..ilictt tot denarios quo&
venditor
indt.
habrurit {o/idoJ: major verd terr,e i/lirn ,
pro wantis
(les gants)
accipiet duos denarios.
11 arriva
de cene loi, que
les
gants
dev inren t un droit perfon–
nel au bailli do fief du (eigneur: de-la s'établit encare
la
coOtume, daos la ptapart des marchés, de donner
aux domefliques de l'argent poor une paire de
gants.
(D. ] . )
G
A N T S
DE
N
o
T RE-D A M
E,
digitalis (Bota».)
P•yez
D
1G
r
TAL
E_
GANTS DE
NaTRE-DAME,aquilegia,(Botan .)
Po)'<Z
A
N
e o
L
Jfi.
G"
N
r ,
(
Giog.)
bourg de Fraoce dans
le
l3éarn,
GAN
a
deux !ieues de la ville de Pau: nous n'en parlons que
paree qu'il <ll la patrie de M. de Marca ( Pierre), un
des plus célebres prélats de l'églife ga!Jicane. Oa fait
qu'apri:s avoir été con(eiller d'état
&
marié, il cut plu–
fieurs enfans, devint' veuf,
&
entra daos
l'~gli(e;
obtinr
l'archeveché de Toulouíe;
&
étoit nommé
á
celui de
París
loríqu'il mourot en
1662,
Sgé de
68
ans. Son
!ivre 'intitulé
Marca hi(pnni<a,
ell
pleio de fnvant cs
oh(er~ations
géógraphiques;
&
f'on traité
.~e
la
con~~>r~e
de !'empire
&
do facerdoce,
de concordra Jacerduttt
&
impcrii.
en tres-ef11mé ; il faut !'avoir de
l'éditioo
de
M. Balo'l.e . En fin
fon
hiftoire de Blarn
ell
la meil–
leure que nous ayons. L'abbé Fagct
a
écrit
la vie
de
M.
de Marca; on peut la confulter.
( D . ].
)
G
ANTA
N,
C.
m. (
Commerce)
poid, dont on fe
f.:rt
a
Banram, une des capitales de 1'11e de java,
&
daos quelques autres endroits des Jndcs oriemales: le
gmttún
revient enviran
a
trois livres poids de Hollande.
Ganta11
ell auffi une mcfurc de continence, ou e!pece
de Jirron pour mefurer le poivre; il en contient trois li–
vre• jufle.
11
faut dix-fepr
gantans
pnur faire le baruth,
aurre mefu re des
In
des.
Voyez
BAR
u
T H.
Diéltonn.
de Comm .
&
de 7'rév.
G
ANTA
s,
(_
m. (
Commerce )
poids dont on fe fert
a
Quéda. ville fituée
d~ns
les Jodes orientales fur le dé–
troit de M alaca.
Voy .
HA L
t,
&
les
diElionn. de Comm.
&
de Triv.
G ANTE L E'E,
(.
f. (
Botaniq.)
efpece de cam–
panole, nommée
campa11ttla
vulgatior,
foliis urt-icte,
maíor
&
afperior,
par C. B. Pin. 94·
J.
Bauh.
ij.
8or.
hift oxon.
45'9· Bmb.
p .
Boerh.
ind. A .
249. T.our–
nefort,
injl .
109.
éf¿m_ bot.
90. Raii ,
[jnopf
iij.
276.
trachelim"/1 ma¡us,
par Ger.
369.
imac.
448.
Raii ,
hift. j.
742. M eret, · Pin. 119.
campamtla radite efculentá,
flore c<fruleo. H . L .
Sa racine ell vivac
e,
affez groffe, longue, branchue,
blanche, d'un gout auffi agréable que celui de la raipon–
ce; elle .pooffe plufieurs tiges hautes de deux
á
trois piés ,
quelquefois grofTes comrne le petit doigr, aoguleo(es,
cannelées, creo fes, roogdl tres, velues; fes feuilles di–
fpofées alternativement le long des tiges , font fembla–
btes a ce!les de l'orrie commune , d'un verd foocé, ro–
des au toucher, pointues fans &rre piqnaotes, garnies de
poils; celles d'en-bas font auachées
ir
de lnngues queues,
au lieu qne celles d'en-haut tiennent
a
des queues coar–
tes. Ses fteurs forteot des ailfelles des feuilles; dks font
velues en - dedans, faites en cloches évafee ,
&
décou–
pées fur les bords eo cinq parties , de couleur bleue ou
violctte, quelquefois blanche; elles (ont foOteoues cha·
cune par un pctit ca!ice découpé auffi en cioq parties ;
elles oot daos leur milieu cinq étamines capillaires rres–
courtes,
a
(ommet long
&
applari . Lorfque la fleur eft
tombée, le ca!ice devieot un fruit membraneux, arron–
di, anguleux, div i(é en plufieurs !oges troüées latérale–
ment,
&
qoi contiennent beaucoup de
fe
menees menues,
lu i(,otes , roulsarres,
Cetre plante, qui dono
e
du !ait quand on la coupe,
cro1t fréquemmem dans les bois taillis, daos
les hauts
bois, daos les baies, daos les prés, aox lieux fecs com–
me at!X !ieux fombres
&
ombrag~ux;
elle ftcurit eu été;
&
fa graine m11rit vers l'automne . On la cultive daos
qoelques jardins potagers.
a
caare de fa racine, qoi peut
tenir lieu de raiponce dans les falades, au commence–
ment do printems, mais les curieux ont rrouvé l'art de
faire porter
a
cette
plante, de be! les fleurs doubles blao·
ches, doubles bleues, mGmes triples
&
quadruples .
On peut, fans fe fervir de graines, mulriplier la
gan–
telie
ainfi qoe la raiponce, le raifort fa uvage,
&
plulleurs
nutres plantes de cette famille, par de petires
tranchcs
coupées de fes rocines , qu'on met en
terre. On fait
commenr cela s'exécote; d'abord apres a••oir tiré de la
tcrre
a
ve
e
adrcffe
&
fans dommage
la
racioe de ces
forres de plantes, pendant que cetre racioe efl daos
(a
vigueur, on la taille par
tranches ou par roüel!es , de
l'épaiffeur de trois ou quarre lignes: .on remet enCuite
chacune de ces roüelles féparément dans une recre con–
venable;
&
elles prodni(enr chacunc de la méme efpece.
Si lorfque M. Marchand, botanifle de ce ficcle, rap–
porta cette expérience rres-vraie
a
l'académie des $cien–
ces, il crot lui parler d'une nouvelle découverte qu'il
avoit faite, il fe rrompa beaucoup; car long-rems avant
lui, les fteurilles d' Angleterre, d'Hollande,
&
de Flao–
dres, ne connoiffoient pas de meilleure méthode pour
muhiplier leurs belles fleurs
a
racioe tubéreufe; métho·
de qu'ils conriouent ro1l1ours de pratiquer avec fucces,
llt
qoi prouve affez ce que peut l'indullrie pour arracher
les Cecrm de la oature.
(D. '].)
GAN·