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GAN

¡eune homme qui aV•Jit eo l'anere niillaire coupée. Son

bras étoit deveou fec

&

aride , eolortc qu'il émit en

tout femblablc

a

une momie d'Egyptc.

Le progrcs des

ga11gr<11a

fech<s

eít

ordinairemenr fort

l~nt:

quclquefois il efl trcs·rapide.

11

y a des

g1111gr.·

ua

feches critiques; elles font falutaires, lorfqu'elles fe

placeot

nyama~eufemem,

&

qu'elles oc s'éteodent pas

trop; car rl cfl unpoffible d'eo arréter le progrcs. L'am·

putation ne peut avoir tieu qu'aprcs que !Oute

la

caufe

morbifique efl dépofée, que la mortification s'efl fi¡ée

&

qu'oo en connoir rnanifeflement les bmues.

'

Parmi les caufcs qoi éteignent t'aélion orgnnique des

vailfeaux artériels ,

&

qui par celte estioéliou caufent

eufuite la pene de

la

portie , it y en a qui s'introdui–

fcnr par la voie des atimens; ret efl t'ufage du blé cr–

goté: le virus véoérieu

&

le fcorbutique produifcnt ar–

Ji:7. fouveot de pnreilles

gangrwa.

Les caufes des ma–

lndies aigues eo fe porta

m

!'ilr une partie, peuvem

la

flire tomber fubiremeot en morrification , faus y cnu–

fer aucuo engorgemeot ni ioRammation précédente.

Cwe malndie préfente uois iodications gé•rérales: pré–

venír le mal, en arreter les accidens, le guérir lorfqu'il

efl nrrivé.

L'épuifement

&

la caducit{ qui donnent líeu

a

cene

mnladie daos les vieiltards, n'empruntent de la l\llede–

cinc que quelques remedes fonilians , prefque tOOJours

nflh inutiles. On peor oppofer au vice vénérien le fpé–

cilique connu,

&

l'oo peur combnttrc avec

av~orage

les caufes qoi dépendent de

wor

nutre vice humoral ,

qui éteint immédiarernent l'aél•on organique de<

vaif·

leaux artériels d'une par!Íe ; J'entends parler de l'ufage

du quinquina. Des aureurs refpeé'rnble

af;Orent que les

cfJni1 qu'on

a

faits en France de ce remede, n'oot q••e

confirmé les fu cci:s équivoques, rapporté< daos les ob–

fervntions qu'on a rendues publiques en Angleterre.

Les fucci:s feroient équivoques, ti

les nuteurs ne nons

avoient communiqué les cures qu'ils onr fnires que pour

¡¡,

faire h >nneur du fucces,

ti

l'on ne voyoir pls des

obtt:rvateurs a!lenrifs

a

dém€1er le< ef!<ts de la narure

d'avec ceux de l'an,

&

qu'ils n'eufsent pa. expofé fcru–

puleufement plufieurs phénomeoes, fur lefquels ils ont

cnnun qu'il étoit imponant d'étre éclnírés. Le quin–

quina donnc du ref>ort aux vaifseaux,

il

corrige daos

le fnng les fu es pmrides, qní font les caufes de In

J!.an–

,g,·mc.

C'efl

M.

Rushworth chirurgien

a

N onham–

ptnn, qui n fait cette découverte en

17lf.

MM. A–

myand

&

D nugtas, chirurgiens de Londres, oot con–

lirmt! la verru de ce remede .

M .

Ship¡on auffi chirur·

glcn angtois, a parlé dnns les

trm•fi•llions pbilo[ophiqun,

des bom clfcts qu'il

lni

a

vO produire . On lit daos

ks

•JJais

de

¡.,

fociétl d'Edimbourg,

plutieurs obferva–

tiom fur l'efficacité du quinquina daos la

gangrou

in–

terne: l'on

y

voit l'interruption de l'ufage du remede

marquéc par un rateotilfcmem de féparation dans

tes

efcarre ,

&

cette féparn1100 fe rétablír en reprenant le

quinquina. Dans un amrc malade, toutes les fois qu'it

arrivoir qu'on la11Toir plus de huir heures tl'iotervclllc co–

rre ch3que prili: de quinquina, on étoit sur de rrouver

une fuppurntioo mnins nbondante

&

d'une plu¡ mau–

vaife qualité.

M.

Moorn a confirmé cette obfervatinn

par

IJ

propre espérience,

&

il

a

érendu

l'uf~ge

du quin–

quina

a

beaucoup de Ca

, en conféqucnce d'dfctS

fi

nnrqués, qu'on ne peut établir aocun doute pour les

infirmer . On ne doir point wucher aux efcJrres; c'dl

il

11 rmure

a

tes détacher ; le

teotatives indifcretes Í<>nt

d.1ngereufes . On irrite le> chairs vrves ,

&

la

ga11g«n<

leche qui n'ell pas comag eufe, peut te devenir ;

&

au

líen

d'arreter In mort'tication, on cootribue

:i

fes pro–

gres. Les chairs vives découvcnes doivem étre p1nfées

avec les digetlifs balfamiques, comme tomes les p!.Iies

3\'CC

perte de fubfllnce. On pcut nider

a

In féparntion

du membre,

&

méme accélérer cene opératíon de lo

nature, en coupant le membre qui embarrniTe au delfous

de

la ligoe de fi!pnration,

&

préfavant le moigoon de

pourriture avec des remedes batlnmiques. Le bour

d>J

n>Oignon fe féparera comrne

une

efcarre,

&

plus t'.lci"

lcmeot que le membrc entier. On doit lire priucipale•

tr\eo¡, fur la

ga11grnu ,

le

traiel

de Fabricius Hi¡da–

nus ; tes

commeneaircs

de M . \Vanfwieren, fur

l~s

"pbori[mts

de Boerhaave

&

te

:raiel

de M. Quefony.

(T)

'

<;'~-N

G RE N E ,

(

Man¡g,

&

]}1ar<cha/J.)

Voy<

:t.

fa

défiomon

il

t'anicle précédeot.

.

ctte malsdie e!l intinimeot moios funelle

&

mmos

commune daos le che val que dan

t'homme, dont

le;

humeurs, conféquernmcm

a

uo tnnuvais régime

&

aut

dilfi:renres imporetés fouroies par les fubllaoces fouveot

GAN

·P I

nuifibles

~ont

il_ fe nourrit, !imt

~I pul"$e;

3

di1· "

~en­

res de dc;>'"''atron

&

de pervert1on quo nous n'obl<-r·

vons point daos tes Huide; de t'animol.

Nou< ne la conlidérerons ici qoe fous le caratlere

dillinélif

d~

g:mgrenc

humidr,

produito par des caut'c;

extérieures,

&

capables pdC elle -mames

de

pri1•er une

partie des loes qui t'entreticunent; rclles font tes lir;t·

tures, les étraugle m:ns, les comprelfioos fur qudques

vailfeaut conúdérnbles: ou de In

fuff;>qoer

&

d'éteio–

dre en elle le mouvement

&

ll

víe; tels foot un air

peflilcnriet qui occarionne des charb,ms,

&

la morforc

des bEtes veoimeu(<:,: ou de

la d¿truire en fin ; telles

font les tones conmli >n<

&

les brO iures.

Les elfets de ces caufes qui réduifent plus ou mllins

promptemenr la partie

affl'~ée

i

un véritable étnt

de

morr, fe manrfcflent ditf<rernment.

Suppofoos un obnacle

a

la liberté du moovement cir–

culaire ,

a

l'occafion d'une ligature

exrri:m~meor

ferrée,

ou de la format ion d'une

tumeur dure

&

voilinc de

quelques gros

IUfllli ,

ou du déplacement d'no os, ou

de l'étraog lement que peuveot éprouver des vnitrcaux,

conféquemmeor

a

une irritation

&

3

une inflnmmaríou

des purties uervcufes ou membraneufes . Si cer obnn–

cle intercepte tOtalemeor le pafTage des liqueurs daos le

canal lrtéricl

&

dan~

le canJI veioeui,

lo

partie per ,t

bieo-161 le mouvement, la chaleur,

&

méme le fenti–

mem, daos te cas o

!l.

te nerf fe relfent de la compr<·f·

Jion . Le gonfiement qui

furvient rfl médiocre ; la

peau

&

le< chairs loo r molles

&

dénuées. d'élaflicité :

le poil tombe' t'épidcrmc re fépare '

00

appcr~oit

un

fuintemeot d'une J'érnfité pu11·é6ée, entin une cnuleur

verdatre ou livide ,

&

une punnteur cadavéreufc, ao·

noocent la mortiñcatíon abfolue.

A

u c"ntraire li l'crn·

pcchemeot en

tel que le

fang puilfe encore fe fuycr

une ro

u

te par la voie de arteres, l'eng<)rgemenr a d'a –

burd lieu daos le

veines, une moiodre

oppo~tion

(i:Jf–

tifant pour arréter ce Anide daos fon retour;

il

s'y ac–

cumute,

il

force ces tuyaux,

&

lts anérids cnfuite ;

l'enllure

&

la douleur Conr clceffives, la chakur tub li–

fle

&

fe maintíent daos la parric, tant que les pulfations

du creur

&

l'atlinn des nrteres peuvcnt

y

in6uer ,

&

t'inflummation en véritable

&

réetle: mais

~oelque

tem

apres la vie s'éteint totalement, les burneurs croupres

fe putréfient, les 6bres romben t en di!Tolution,

&

l'é–

piderme enlevé nous préfente une peau

&

des chairs

daos une entiere pourrirure.

11

arrive aulli quelquefois,

&

le plus fnu vent daos

les étraoglemens produit

par

l'irriratiou d'uoe partie rnembraneufe ou apooél'rotique,

ainli qu'on

l'obferve dans cerraioes blelfures , que les

arteres confervenr afTc'L de mouvemeot

&

de jeu pour

dércrmioer une fuppurntion: alors

il

fe forme des dé–

pó¡<, des

fuf~es,

&

la

gangruu

ne fe momre qu'en

quel')ues points de In porrion qui efl alfeétée.

Celle qui fuit la morfure des betes l'enimeufcs n'of·

fre pas d'abord

tes me mes

fymptomes ;

la

fub[lanco

ou l'humeur maligne, qui efl iotroduite

&

verfée daos

la

plnie, fair une impreffion fubire fur les fiuides

&

fur

les folidcs; elle coagule les uns , elle

irrite

&

crifpo

!••

nutres: de-IJ la douleur,

lo

renfion

&

la prompre

mfiarnmation de

In

partie; tandi5 que d'uae nutre part

le venin fe difperfanr

&

s'infiaoanr daus la maJTe,

por·

te dans l'économic aoimale un trouble que décdenr un

graod abattemeor , des fyncopes , des

fueurs

froides ,

quelquefois des traochées

&

un derangémeot dans too·

res les fecrét •'ons , égalemenr produit par l'érérhiline des

fnlides

&

par l'érat des liqueurs. C'ell

3

ces divers ac–

cideos qu'il <fl po!fible de dillinguer daos l'3nimnl, pri–

''é

de la faculté de fe plniudre,

la caufe

&

la rmure

da mal, fur lequel il n'efl plus permis de former

·~cuo doute, lorfque l'enfiure fub!iflanr malgré la d'mr–

nution de la tenlion

&

de la dnuleur, la partie lef<c de–

vienr froide' molle_, plreufe,

&

d'un rooge eureme–

mc:H foncé en plulteurs endrorts .

Les charbous caufés por la pefle

[oh!

ro1ijours accom–

pa¡¡oés d'un efcarre , qae l'on doir env il3gtr commc

une ponion gangrenée . Cette

ganJ!.'""

a

~· (i,~rce

daos

l'acrimonie tres·aél:i•e dos corput'cules pe01lenuets,

m~lés

avec les humeurs ,

&

qoí fe Mpoftnt parnculiere–

menr <n un Jieu quelcooqoe.

Ll

il< fufcirent auffi-t6t

la

douteur

la 1enliun

&

l'ínBammaríon,

a

laqoelle nous

voyoos

fu~céder

la

po~rrirar!'

&

la

~on

de toote

la

parti< fur lnquelle le

rrus s ei1 fpécralement

ti

sé.

Dlns tes fortes contufions , d'un c6té les fotides font

écraf¿s

&

Mnués de leur relfon

&

de leur élafliciré

ordinaires · de l'aotre les Roides euravafés entre les

6-

bres

dilac~récs

macerées , croopilfeot

~o

point de fe

yervmir totalement

Si cet accident oe cede poinr

a

l'aélion