..
4-1
6
GAM
poue des vil les. Le bourreau éleve les condamnés par
le moyen d'uue pou lie;
&
lkhaot enCuite la. carde, il
)es laítfe tomber fur des crochets de fer, uu ces 1111-
f~rables
demeurent accrochés tamór par la poitrine, tan–
tót par les aillclks, ou par quelqu'autre partie de
lcur
corps. On les laiHe mourir en cet érar,
&
quelques–
uns viveut encare dcux ou trois jours. On rapporte qu'
un pacha parTaot devant une de ces potences en
~an~
die , ¡eua les yeux fur un de ces malheureux, qm
lm
dit d'un ton ironique :
Srignmr, puifq11e tu
t1
fi
cha–
ritable, [11i'Var1t ta lfJi, fms-moi tirtr ¡¿n &oup dt mouf–
qtut pour finir crtte tragldie. (D.
'J.)
G A N
D,
Ga11davum,
(
Glog.
)
ville capitale .de la
Flaodre autrichienne , avec un
fort chiiteau bau par
Chades-Quim pour tenir en bride les habitans,
&
un
év~ché fuliragant de Malines,
érig~
par Paul!V. en lff9·
L'Efcaut, la Lys, la Lieve,
&
la Moere , coupcnt
cene ville en plulieurs tles . Elle ell fituée
a
9
licues
S.
O. d'Anvers, 11
O.
de Malines,
IO
N.O. de Bru–
Hlles, 8
S.
E. de Middclbourg.
Ceue ville
fi
fouvent prili:, reprife,
&
cé'dé'e par des
traités, perd tous les jours de Con Jullre
&
de fa
for–
ce. Les Gantois étoient plus libres dans le xv .
ti
cele
fous leurs fouverains, que les Anglois m eme ne le font
aujourd'hui
fous leurs
rois . Per[onne n'igoore que
le
marioge de leur priocerTe qu'ils conclureot avcc
~axi- '
milien, fut la fource de toutes les guerres qui ont mis
peodaut tant d'aonées la maifon de France aux mains
avec celk d'Autriche.
Charles· Quim, rival de Frano;ois J. plus puilfant
&
plus fortunt!,
m
1
ais moins brave
&
moins aimable, na–
quit a Gand le 14 Février 1
fOO.
On le vit, dit
M.
de Voilaire, en Etpagne,
e
u Atlemagne, en ltalie, mal–
tre de tous ces écnts fous des titres difterens, toOjours
en aélion
&
en négociation, heureux loug-tems en po–
litique
&
en guerre, le fcul empereur puillant depuis
Charlemagne,
&
le prcmier roí de tuute l'Efpagne de–
puis
la
conqu~te
des Maures, oppofam des barrieres
a
l'ernpire onoman, faifant des rois,
&
fe dépouillant en–
fin de toutes les couronnes doca
i1
étoit chargé , aller
mourir en trille fol iraire, apres avoir troublé l'Europe,
&
n'ayaot pas encare
5'9
ans.
La patrie de Charles-Quinr o'a pas été fécoode en
gens de Jemes célebres .
]
e ne me rappelle parmi les
JiHérateurs que Lcvinius Torrentius: ce favant, apri:s
s'étre dillingué par quelques ouvrages en vers
&
en pro–
fe,
&
lur-cout par une édition de Suétooe accornpagné'e
de bonnes notes, mo"rut le 26 Avril
I69f·
La
longitude
de
Gand,
fuivant Caílini, ell
21
d.
26'.
30·.
lattt.
pd
3'.
(D.
'J.)
G A NDERSHEIM,
(Giog.)
petite ville d' AI–
lemagne au cercle de la batfe Saxe, dans le duché de
Brunlwit,
~
6
lieucs de Goslar, remarquable par Con
abbaye de filies nllblcs, fondée
l'an 8p. Cene ville
cll aujourd'hui proteflante fous la proteélion du duc de
Brunfwic - Wolfenbutel.
Long.
28. 10.
latit.
fl.
ro.
(
D . '] .
)
G A N E R B1N AT, (
1-lift.
mod.
'}t~ri{prttd.
)
en
allcmand
gan·erbfthaift.
C'ell ainli qu'ou nomme daos
J'empire d'Allemagne une conveotion faite entre des fa–
milles nobles
&
illullres, fous de cenaines claufes
&
ave
e
1'
approbation du
!'u
lerain, pour fe défendre mu-
1uellernent cmme les invations
&
les brigandages qui ont
eu lieu pendant fort long-tems en Allemagne,
&
qui é–
toient des conféquences funelles du gouvernement féo–
dal . On
y
llipuloit auffi que lorfqu'une famil le vien–
droir
a
s'éreindre' fa fucceffion tomberoit aux defcen–
dans de celle avec qui le paéle de
gantrbinat
avoit été
fait. Ces conventicos s'appellem auf!i
palio de confra–
ternit/
.
(-
)
GANESBOROUGH, (
Glog.)
ville
3
mar–
ché d' Angleterre en Lincoln-Shirc fur le Frent,
a
qua–
tre lieu<S N. O. de Lincoln , 38 N. E. de Londres .
Long.
t6. 4f·
lat .
f3·
20.
Patrie
k (
Simon ) uaquit daos ceHe ville en 1626,
&
mourut
év~que
d'Ely en 1707. Ou a de lui un graud
nombre d'ouvrages écrits en anglois, tous pleins d'éru–
dition ; tels font en paniculier les commemaires fur le
Pentateuque ,
&
fur d'autres ljvres de
1'
Ecriture fain–
te . (
D . '] . )
G
A
N F O, (
Glog.
)
ville
de
la Chine daos
la
p~ovince
de Kiangti, au département de Kiegan , nea–
VIeme métropole de cette province . Elle ell de 3d.
10'.
pl~s
accidentale que Pekin,
&
fa
/aeit11de
ell de 27d.
:H ·~( D
'} . )
,
G_
A N G E,
(
LE)
G<og.
la plus célebre riviere de
l
A
U
e; elle prend fa fource daos les momagoes du Cau-
G.A.M
cafe
nux confins des éta(s du Mogol, traverfe du fe–
pten:rion au midi toute J"lnde qu'elle divife en lude en–
de<;~
&
Jnde en-deJa do
Ganr;•;
&
apte~
avoir
rr~u
plu–
tieurs rivieres , elle fe décharge dans le golfe de
B~n-
gale par plufieurs embouchures. .
.
.
Seleucus Nicanor ell
le prem1er qu1 an pénétré ¡uf–
qu'•u
Gange,
&
qui ait découvert le go.lfe de Renga–
le
ou fe ¡ene ce fleuve . Selon M . de L1; le, la fource
du
Gange
ell vers le 96d.
de long.
&
le
3f~.
45'.
de
latit.
&
Con
embouchure occideutale vers
le 106.
de
long.
&
le 21
d.
1
{.
de
/atit . Con
enbour hure orienta–
le ell vers
le 108J.
15'.
&
par le 22.
dt latit.
Son
cours
felon le calcul de Varenius, ell de
300
milles
d'A
ll~magne .
Ses eaux font tri:s-belles,
&
fournitfent de l'or
&
des
pierres précieufe;; les lndien; prétcndent merne qu'el–
les ont une vertu fanél itiallle,
&
que ceux qui meurent
fur fes bords doivent hahicer, aprh leur déce>, une ré–
gion pleioe de délices. De-la vicnt qu'ils eovoyent des
lieux les plus reculés des urnes pleines de cendres de
leurs morts, pour les J<Uer daos le
Gange .
Qu'importe
qu'on vive bien ou mal, on fera
¡ettor
les cendres daos
le
Gang•,
&
l'on
JOÜ~ea
d'un bonheur iofini . , Toute
,
relig10n qui juflifie par de telles praci ..I'Jes, perd inu–
" tilemeot le plus grand re rTort qui foit parmi les hom–
" mes ,
. Réflexion bien
importante de
1'
ameur de
l'efprit des lois. (
D.
'J.
)
G
A
N G E A, (
Gc!og.
)
une des meilleures vil les de
Perfe, daos la Géorgie, capitale de la province de mc!–
nie nom . Les bafards
o
u marrhés y font magnifiques,
&
les maifons entre- coupées de bocages délicieux •
Gangea
ell dan> une grande plaine agréable
&
fertile,
a
66
lieues d'Erivan, 42
S.
de Teflis -
Long.
6s.
10.
lat.
41.
32.
(D. '}.)
• G A N G
1
TE , (
1-lift.
nat.
)
nom donné par les
ancieos namralilles au ¡ayet ou Jais .
f/oya. cet article
.
G A N G L
1
O N ,
(.
m.
m Anatomie,
nom de cer–
Iaines tumcurs naturelles qu'on obferve dans quelques
oerfs .
f/oyez
N
E R F .
M . Lancili ell l'auteur qui paroir s'étre le plus aua–
ché
a
la recherclie de la
llruéture des
ganglions
des
nerfs,
&
de la cooformatioo fingaliere qu 'il croit
y
a–
voir découverte; il conclut que les
gangliont
font pro–
pres
a
modérer
&
a
diriger le mouvemrnt de< elprit>
animaux .
Ut '{Uoniam,
dit-il,
¡anglia nihtl aliud
effe
deprehendimus '{Uam mufctJiana
{tú
g<neris corpora
1
'{Ud!
ttndineis nervis Janguinea prd!Jertim vafa
&
mu–
jtulorum fibras veluti c/aviclllis
ji
e
4pprthendunt, ut
ad dirixtndum, modtranár•mqut animaliJ
arbitrio
/ia
qutáorum in iJia inftttXtlm
~omparata
fuiJ!t vidtanttl.r.
Si les obfervations particulieres que ¡'ai faites fur les
gangliows
oe détruifcnt point cclles de M. Lancili, aa–
ID•llns fom-elles na!tre de fi grands doutes, que les ob–
fervations de cet auteur paroilfent exiger un examen
plus fcrupuleux
&
plus
recherch~;
en eftet I'Anatomie
nous apprend que , toutes chafes d'ailleurs égales , les
ganglions
font plus petits daos le fétus que daos
les
Jeunes fuJets , daos les Jeunes fujets que daos les adul–
res. C'ell un fait que ¡'ai confirmé par la ditfeélion de
cadavres de dirferens
~ge1,
&
¡'ai fouvent obfervé que
lorfque les 1rais
ganglions
fupérieurs du nerf intercofial
écoicnt plus gro> que l'ordiuaire daos les adultes, daos
ce cas-lil ml'me les
gangliom
de
ce
nerf qui s'obfervent
ord1nairemenr fur
les
parties latérales des xenebres du
dos
&
des lombes
&
fur celles de l'os facrum
n'é–
toient prefque pss fenfibles, pour ne pas dire
poi~t-du
tou~
.
Au relle aucon anawmille n'ignore que Cien ne
va~1e
pl,us. que ces
fones de tumeurs;
&
il n'ell pas
qu on
n
al! remarqué que les filets que le oerf incerco–
llal puife au creur , s'unilfent
&
s' cnchainent quelque–
fois les. uns
av~c
les autres, de maniere qu'il fe rrouve
un peur
ganglron
daos chaque endroic de
leur union ;
)'en. ai meme obfervé ¡ufqu'
á
trois daos chaquc eo–
dron.
Obfervons. en fccond lieu que les
gan¡lions
font tous
en général htués daos des eudroits ou 1ls paroitfent le
plus expofés au
tiraillemeot
&
au
frouement ; la tu–
rneur meme daos certains nerfs ne parolt faillir que daos
la partie du nerf qui
y
ell la plus expofée. C'ell ainfi ,
par exemple, que daos les oerfl qui panem de la moel–
le
épinierc,
&
font fnrmés par des film qui fe déta–
chent de la partie anté'rieure ,
&
d'autres qui panem de
la partic pol!érieure; c'ell
a~nfi
, .dis-¡e, que daos ces
nerfs Ja tumeur fe trOUVe VIS-O-VIS des apophyfes obJi–
ques des vertebres lorfqu'ils pa!Tent
les trous de J'epi–
oe ,
&
méme le
ganglio'!
n~
s'obferve que dans le cor–
doa formé des film qu1 na1!feot de la panie pollérieu-
re