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4-12

GAM

bien fortifiés , envoyent a ]amesfort du ri't, du miel

qui e(\ le Jorgo des Africains, de l'ivoire, de ls cire,

&

des efclaves

~res-ell11nés,

qui leur virnnenr en parrie

de~

rerres dépcndnnres dn Sené¡:al . (

D ']

)

G A

M

B

1

T,

J'

m. c'ell,

aux

Echen,

une métho–

de parriculiere de JOÜ r, Celan laquelle, aprcs avoir pouf–

fé le pian du roi ou

de

la dame dcux cafes le premier

coup qu'on JOUe, on fait enCuite avancer également de

deux en fes

le pion de leur fou; c'ell

ce

que

le

Ca–

iabrois appellc

gambitto

dan< fon

trait< j11r

fu

ichecJ,

ou

il

ralfemble toutes les manieres de J<>Üer le

gam–

betto .

Le traduélt•ur

fran<;ois

a

rendu

le mot

iralien

par cclui de

gambit,

que nos JOÜeurs d'échecs ont a–

dopté, tour barbare qu'il e!l dans nutre langue.

(D. '])

G A M EL

1

E,

f.

f. (

Ilift.

anc.)

féte nuptiale, ou

plu tót un (accifice que les anciens Grecs fai[oient dsos

leur fa mil le la veille d'un mariage .

Cettc fete fut ainfi appellée du mot

,.~l"'',

mariage;

d'oú e(\ venu auffi

Gamelior,

épithete ou lurnom don

o

Jupiter

&

:l

Junon, que

l'oo regardoit comme

préfidant aux mariages. Le mois de Janvier, qui com–

mcn~oit

au ro lllice d'hyver ch<z les Athéniem,

&

pen–

dan! Jeque! on céléhroit cene

f~re,

en fut nommé

Ga–

mllion. ebamberJ . (G)

G

A M

EL

1

O N,

f.

m. (

Bel/eJ-Lettr.

)

en

latin

gamelium;

poeme ou compofition en vers fur

le fujet

d'un mariage:

c'ell ce qu'on appelle auJourd'hui

lpi–

~halame.

Voyez.

E

P

l T HA LA

M

e .

Ce mot ell dérivé

du grec

-¡.J.¡m, mariage

(G)

G A

M E

L LE,

f.

t:

(Marine}

c!l en général une

jan

e

de bois . Celle des marius

e(\

fort creufe,

&

fans

bord; on y met le potage, ou ce qui eíl delliné poor

le repas de chaque pla1 des gens de·l'équipage.

f/oyez.

PLAT

DR

L'EQU lPAGE-

Le nombre de gens qui doivent manger

a

un meme

plat n'e!l pas fixé; on met li x, fept ou huit pcrfonoes

baque

gt:melle.

Les matelolS maladcs ou bi'elfés Cont foignés

&

fer–

vis par ceux qui maugeoient avec eux

a

la mome

ga–

melle.

Ma11ger

.1

la gamclle,

c'e!l erre r<!duir

a

maoger

a–

\'ec les matelots; ce que l'on ordonnc quelqucfois com–

me une punitiOt> de fauces

legeres,

a

ceux qoi mao–

geoieot

a

la table du capitaine-

Daos les

fontailuJ fa/antes,

l'écuelle qui

Cert

:l pui–

fcr l'eau Calée dan

les poeles, pour s'afsOrer li la mu–

re ou muir e ell bonne, s'appelle auffi une

ga.mlle.

(2)

G A

M 1

TE

S ou

G E M

1

TE S, (

Hift. nat.)

pier–

rc dont

il ell parlé daos Pline

&

daos d' autres au–

teurs ancieos _ On prércnd qu'elle étoit blanche,

&

que

l'on y voyoit deux mains qui

Ce

joignoient; ce qui lui

a

fait donner le nom qu'elle porte, qui lignifie

pierre

de mariage.

11

y

a lieu de croirc que cettc pierrc é–

roit faélice, du moins elle ell enticrement inconoue des

modernes, qui n'out peur-errc pas

l'irnagination alfc'L

vi1•e pour remarquer les

m~rnes

chafes que voyoicnt les

anciens.

GAMME, J'.

f_ GAMM'UT

or<

GAMMA–

U T, e!l

en fol¡¡jiqru

une table ou échelle invetuée par

Guy Aretio, fur laquelle on apprend

il.

nornrner

&

a

enwnoer Julle les degrés de l'oélavc par les

Jix

notes

de mufique

ut,

rl,

mi, fa, fol, la,

J'uivanr IOUtes les

différemes difpofitions qu'oo peut Jeur donuer; ce qui

s'appelle

folficr.

La

ga mmt

a auffi été nommée

main harmoniq11e,

paree que Guy employa d'abord la figure d'uoe main,

lur . les ditférens doigts de laque! le il rangea fes notes,

pour montrer le rapport de fes hexacordes avec les té–

uacordes des Grecs . Ceue main a été en ufage pouc

apprendre

~

nommer les notes, JUfqu'a

l'invenrion do

fi ,

qui

a

abolí chez nous les muances,

&

par conré–

qoent la maio harmonique qui ferr

a

les expliquer.

Goy Aretin ayam, Celan l'opinion commuoe, aJOílté

au diagramme des Grecs un téuacorde

á

l'aigu

&

une

carde au grave; ou piGtót, felon Meibomius, ayant pa•

ces additions rétabli ce diagramme daos

Con

ancienne

étendue,

il

appella ceue carde grave

hypoproslambano–

menoJ,

&

la marqua par

le

r

des Grecs;

&

comme

cene lettre fe

1rou~e

a

la

tete de l'échclle, en com–

menc;am par les rons graves, feloo la mérhode des an–

<;ien;, elle a fait donner

:l.

cette échelle le oom barba–

re dt

gamme.

Cene

gamm•

done, daos toure

Con

étendue, étoit

comporée de ving t cardes oo n01es, e' ell- :\- dire de

deux oéhves

&

d'une fixre rnajeure. Ces cardes

é–

toient repréftntées par des Jetues

&

par des fyllabcs.

GAM

L es leures défignoie

nr inva

riablement chacune une cor·

de dét<rminée de J'

¿che.te

, ct·mme clks fon1 encore

aujourd'hui; mais co

mme i

l n'y avuit que lept !emes_,

&

qo'il falloi< recorhmcnccr d'Lélave en oél••e, on dt–

llinguoit ces oél:ave par le> figuro> des leurcs -. La pte–

micrc oélove re m1rquoit par des Jemes lllajU{colcs, dc

ccuc maniere,

r.

r\.

B

&c.

la l(conde por des c

ara–

éleres ordinaircs, g,

a,

b,

&c.

&

In

liuc rurnumc

!r.ii

re

fe déliguoit par des kures doubiLs,

g~,

aa,

bb

,

&c.

Pnur les fyllsbes, elles

ne

repréfenroiellt que les nom&

qu'il falloit donner aux notes

en les

chnnran r : or com–

me il n'y ovoit que '" noms pnur Jé:pt notes, c't.'toit

une néctffité qu'su mnins

un mémc

num fílr donné

a

deu:i

dift~rcntt:S

nnte.,,

enrOne

GUt· Cl'S deux nores

mi,

fa,

ou

la , (a,·

l<'mballeru fur

le> femitons; par confé–

quent

des

qu'il

re

prélencoit un dii:fe ou un bémol qui

amt

noit

un

nou\• ~:ao

kmi-ton,

c·éroit

eucore des noms

a

t:h.wger; ce qoi t!liiou donner, non-feullment le

m~

..

me t·om

3

diftérentes note!<., mais différeos noms

a

la

memc

note, fe lon Je p!Of\rCS du chanr;

&

c'e!l-J:l ce

qu nn appelloit

In

muancn.

On appreooit done ces muances por la

gamme

_

1\

la

goochc de chaque acgré nn

'oyoit une low

e

qui indi–

quoit la corde précife qui apparccnoit

a

ce

degré:

~

la

droite, daos les ca fes, on

11

ouvoit les differens noms

que cene mt-me note devoit poner en momant ou en

de[cendaot par béquarre ou par bémol,

(e

Ion

le pro–

gre>.

· Les

difficuhés de cette mét hnde onr fair faite en di–

vers tem' des changemtns a la

gammr.

La

figure

JO.

PI. l. J'dsifir·

repréfente ceue

gamme,

tel le qu'elle ell

aUJ0Urd'hui en urage en A•gl«erre. C'efl a-peu-pres

la n•éme chofe en Allcmagne

&

en

ltalie, fi ce n'elt

que chn ks uns on trouve

~

la derniere place la co–

lonne de béquorre qui t!l

ici

la premie

re,

ou quclqu'

autre legere d•fi'érence au6i peu irnportRnte.

Pour le Ccrvir de cene échclle,

(r

J'on veut chanter

au narurel, on applique

JJt

a

G

ou s

r

de la prcmiere

colonne, le long de Jaquelle on mame JU[qu'au

la;

a–

pri:s quoi pai!atll

a

droite daos la colonnc dll bénatu–

rel, on t¡omme

f":

on monte

a

u

la

de la

m~me

colon–

oc'

puis on retournc daus la précédente

a

mt'

&

ainfr

de fuire _ Ou bien on pcut commeocer par

t>t

au C

de la fecnnde colonne; arrivé au

la,

palfer

a

mi

dnns

la premierc colonne, puis repaO"er dan> l'autre colonne

a

u

fa.

Par ce moyen une de ces

trantition~

fúrme toO–

JOUr> un Cemi-ton ; fa voir

la

,

fa

,

&

!'nutre IOUJOUrs

un

ton,

la mi.

Par bémol on peut commencer

il

l'ut

en

C

ou

F,

&

fair

e

les tranlitions de la méme maniere,

&c.

En defcendant par béquarre, no quiue

l'ut

de la colon–

ne

do

milieu, pour palf<r au

mi

de celle

par

béqunrre,

ou au

fa

de celle par bémol; puis de(cendlnt Jofqu'i

l'ut

de ceue nouvclle colnnne, on en Jl)rt par

fa

de

gouche

a

droire, .par

mi

de droite

3

gauche,

&<-

Les

Anglois n'employent pas toutes ces fyllabes, mais feule–

nwnt les qualre prc::mieres

1

11t,

ri mi, fa

; changean t

ainfi de colonnc de quatre en quntre

ll<H<S,

par une

mérhodc (embiable

~

celle que J< viens d'cipl iquer,

fi

ce

n'e!l qu'au lieu de

la,

f"

&

de

la ,

111i,

ils muent

par

fa,

t¡t,

&

par

mi,

11t.

Toure, ces

gammeJ

fnnt tOUJOUrs de véritables tortures

ponr ceux que

veulem s' en fervir pour apprendre

a

chan ter . La

gamme

frano;oife , qu'on a auffi appellée

gamm•

duji,

el!

it!C•mparahlement plus aifée; elle con–

till e en une limpie échellc de (epi degrés lur deux colon–

nel, outre celle des lerrres.

Voyn fig .

2.

Planche l.

La premiere colonne

a

gouche

di

pour chanrer par

bémol, c'e!l-3-dire nvec un bémol a la cié; la J'ecoude,

pour chanrer au narurd. Voila tour le myflere de no–

Ir~

gammt.

AuJOUrd'hui que les muOciens franc;ois chantent rout

au naturel, ils n'ont que fairc

degamme; e -Jol-ttt, ue

&

e

ne fonr pour eux que la méme chofe: mais daos le

fy!lcme de Guy

ttt

ell une chofe,

&

e

en

clt

une autre

fmt differente;

&

quand il a donné

a

choque note une

fy

JI

abe

&

une lerrre, il n'en a pas préteodu faire des

Cynnnymes.

(S)

N ous JOindroos

a

cet anicle qoelques obfervarions–

Les fans, ou ce qui revienr

a

u meme, les cardes des

in!lrumens chez les Grecs, n'étoienr a

13

rigueur

fe–

Ion

M.

Buretre, qu'au nombre de quinze, dont l'atfem–

blage formoir tour le fy!lcme de

l'aocienne mullque _

Ce grnnd J'y!leme fe partageoit naJUrellement en quatre

petits fyllemes oo u!tracordes compofés chacun de qoa–

rre fons ou cordes, qui faifoicot

l'~reodoe

d une qoane _

La