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408

GAL

l~ur

a procuré qu'une connoiffaace

trcs-f~perñciel!e

de

ces opérarions, m'ob¡eéleront qu'e!les tendent

a

traver–

fer le cheval,

&

a

provoquer par conféquem uue al–

Jure défeélueufe, puifque des!ors le derriere fera telle–

ment élargi, que la ¡ambe de dedans qui en dépend fe

trouvera écartée de l'autre,

&

hors de la piCle de cel–

le avec Jaquelle elle mene, tandis que Jeurs battues

&

Jeurs foulées devroient erre mlrquées fur une feule Ji–

goe; J'aélíoo do

m

je traite exigeaot que les hanches fui–

vent exaélement celle des épaules.

]e

conviendrai de

la vérité

&

de la

folidité de cctte maxime , mais ¡e

répondrai que !'animal ne peut arriver

a

la perfeélion

que par des voies iofenfibles;

&

que l'ignorant feul

a

le droit de fe pcrfuader rrcs-fouveor qu'il l'y cooduit.

daos le tems me! me qu'il !'en éloigue: les premiores le–

~ons

font uoiquement deClinées

a

rompre, pour ainli

dire' le che val.

a

lui donaer l'intélligence néceffaire;

&

nous ne faurioos erre trop occupés do foin de

iui

en reodre l'exécution facile ; or, rien n'e(l plus capa–

ble

de fatisfaire

a

ces divers ob¡ets , que des aides qu;

ne lui fuggerent d' abord que des mouvemens confor–

mes

a

ceux auxquels nous voyons que la oatore J'en–

gage, quaud il fe Jivre de Jui-meme au

galop,

&

qu'il

chaage de pié fans la participation de celui qui le mon–

te. Sa volomé eCl-elle gagnée? part-il librement? com–

mence-t-il

a erre

affami

a

droite

&

a

gauche dans l'o–

nion

&

daos [a JU(ldfe de Cette allure reJativement

a

i'ordre dans lequel les membres doivent re ruccéder ?

alors

mette~

a

VOUS

Ja rene de-dedaoS ,

fTl1ÍS

obrervez

que fa

tenfiort roit en raifon des ef!'ets qu'elle doit pro–

duire rur la hanche du meme cóté' rans altérer oota–

blernenr l'aélioo de

l'ép~ule

qui mene;

&

pour rencon–

trer cette proportion, multipliez en

13

cherchant les

tems de votre main; des que vous l'aurez atteint , le

derriere fera retréci;

&

apri:s avoir redreiTé aioli

&

peu–

il-peu !'animal daos

le cours de

fa progreffion, vous

parv iend re-.

:i

le partir exaélement droit

&

devant lui.

11

e(l deux marticres de procéder pour l'y déterminer.

L 'élévation du de1•ant

&

J'abaiiTemcnt de l'extrémité

oppo(ée s'operent daos rous les cas par les moyens que

j"ai dé¡a prefcrits ; mais les aides qui doivent accom–

pagoer la chtue de l'extrémité antérieure, ditfereot ici

de celles que nous avons indiquées. Si vous croifez,

ainfi que ¡e l'ai dit. la rene de dedans,

&

que vous met–

t~ez.

)

1

aUtre

rene

3

Vo.JUS

dans

l'imention

de

COntraindre

le pié de dehors

a

fouler le premier • le tems de ces

re nes doit erre moins fo rt;

&

bien Join de diminuer

le fecours que la hanche de

dedans

attend

&

doir re–

cevoir de votre ¡ambe de ce ct.ré ,

1

'approche en fera

telle qu'clle puiff< obvier

a

c

e

que J'arriere-main cede

&

re meuve. contequemment

a

J'aél:ion combinée de

la main; tandis que d'une auue part votlS modérerez l'ap–

pui :fe votre au tre ¡ambe , qui courrarieroit infaillíble–

menr les elfets que vous pouvez voos promettre de ce–

luí de la premiere, fi vous n'en borniez la puiffance au

íimplc foOtien , d'oii réfulte la plus grande facilité de

la

détenre de la hanche qui

eCl

chargée .

11

eCl eOentiel

de remarquer que rnalgré la rapidité de cet inClanr, les

unes

&

les autres de ces aides doivent

~tre

diClinéles

&

fe fuivre; car les renes

&

la jambe de dedans du ca–

valier agiffant enfcmble,

&

a

u méme moment l'avaot

&

1'

arriere-main emrepris participeroient d' une roídeur

extreme ,

&

!'animal partiroit faux ou defuni, felon cel–

le de ces forces qui J'emporteroit.

La feconde far,:nn de pratiqoer qui nous mene au

me me but,

&

a

laqu~lle

il

dl

néanmoins bon de ne

recoucir qu'apres s'érre af,firé de Cueces de J'autre par

l'obéiífance do cheval, ne demande pas moins de

fi–

neffe

&

de précifion . Elle confi(le uoiquement quand

le devant e(l en l'air'

&

a

la fin de fnn fofitien '

a

réteRÍr fubtiJement au moyen de la

tenlion de Ja rene

de dehors 1• membre qui doit atteiodre d'abord le fol,

twdis que J'on diminue par degrés celle de la réoe de

dedans qui dirige celui qoi doit entamer. Le membre

retenu rombanr néce!fairement le premier en-arriere,

&

celui que J'on ce!fe de contraindre, ne frappant que la

feconde banue

&

embrafsant plus de terrein; rous foor

fuivanr J'arrangement deliré, d'aurant plus que les hao–

ches de dehors

&

de dedans n'auront pu qoe fe refsec–

tir l'une de la fu1érion,

&

J'autre de la liberté des par–

ties de l'extrémité antérieure auxquelles elles correfpoo–

deor .

11

n'dl. queClioo enfuite que de mainteoir !'ani–

m al fur la ligne droite,

&

de J'empécher de la faufser

c:n fe traverfant, foit du devam, foit du derriere . Je

fuppofe que l'épaule fe porte en-dedans' croifez la rene

de deoons ; ¡e fuppofe que

\a

croupe s'y Jette, mettez

i

yous

~etce

méme réne .

A~ifse¡

ainfi de

la rene de

GAL

dchors daos l¿s cas contrsire :

&

fi

malgré cette aélion

de vorre part, qui doit avoir lieu précifément dans I'iu–

llaot otl ••oos fentez que !'une ou J'autre de ces

ex~ré­

tnl!és fe dérobent pour nbaodonner la piCle, le cheval

réfille

&

ne répond point, aide¡ la

rene mife

3

vous

en croifaot J'autre ,

&

avec vorre jnmbe de dedans ,

OU

fortifiez Ja réne croifée par Je ftCOU!< de l'autrc re–

ne tnife

a

VOUS,

&

par J'approche de VOtre ¡ambe de

dehors .

Le pafsage d'une main

a

l'autre exécuré d'abord

i

la faveur do re¡e¡ forcé de l'épaule , s'effiélue d'apres

~os

ditlerentes manieres de partir !'animal;

&

le chan–

gemeo t qui arrive

&

qo'elles occafionnent, ne le con–

traiot point deslors

a

une forre d'obliquité qui en rend

la marche imparfnite

&

defngréable. Sailifsez pour réuf–

tir plu< sfirement le moment imperceptible oii route la

machiue e(l en l'air; non- feulemeor vous conduire7.

:l

votre gré les membres du cheval for les cercles

&

fue

tomes les ligoes poffiblcs, mais vous le mairriferez a–

lors , au point de

le fa ire entamer lucceffivemeur de

l'une

&

de l'autre bipede fur la Jongueur d'une (eule li–

gne droire,

&

meme

a

chaquc pas complet du

~alop,

fans vicier

1a

cadence, c'ell·a-dire fans troubler

1

ordre

&

la ¡oflefse des mouvemens

&

des rems.

Ces tems

&

ces mou vemeos ne font pas les

m

emes

daos tous les chevaux . lis varieo t naturellemenr dans

les uns

&

daos les a

u

tres, par le plus ou

le moins de

haoteur,

&

alongement, de raccourcifsement, de lcn–

reqr,

&

de virerse;

&

c'e(l ce qu'il importe de di!lin–

guer , pour ne pas les précipiter dans le defordre ,

&

pour

u

e rien exiger au- deJa de leur pou voir, en réglant

leur allure. Te! cheval ne peut fntuenir l'élévatioo

&

l'enfemble que demande un

galap,

dont chaque e(l mar–

qué par quatre battues; tel aune e(l lufceptible du

ga–

lop

le plus Ionore

&

le plus cadencé; conteorez- vous

de mettre infenfiblemem le premier au moyen de la ren–

lion proponionnée de la réne de dedans

á

vous, daos

le pli leger qui doit unir

&

perfeétionner fon aéliou;

&

nugmente¡ auffi par degré

ra

tennon de cene meme

rEne

1

donr vous dirigere'l.

&

donr vous aiderez tncore

l'elfet par

l'appui de votre ¡ambe de dehors, pour rac–

courcir de plus en plus les tems des fecond<,

&

peur en

fixer la mefore. Celui-ci oe déploye pas tOutes les for–

ccs que vous Jui connoifsez: vous n'appercevez poinr

daos le ¡eu de fes refsom la preClefse

&

le tride dont

ils font capables; hartz a diverfes reprifes plus ou moins

vivemenr la cadencc,

&

faites qu'il la prefse, qu'il la

ralencifse,

&

qu'il

y

revienne altcrnarivement;

il

acqucr–

m

d'une part plus de franchife,

&

de

l'autre ceue di–

ligence daos les hanches, d'ou

n~lt

la plus brillante, la

plus réguliere,

&

la plus belle exécution. Cdui-1:1 s\'–

leve extrt:mement da devaot ; cet

au~re

du derrierc

;

modérez tous ces ex

ces.

foit en fecouraot des gras de

¡ambes,

&

en rendant la maio , foit en renferman t

&

e

ti

pinyant plus ou moins en arriere; mais r:e perdez

¡amais de vO.e le poinr od vous de

vez

vous arrérer,

&

que vous ne pourriez franchir qu'en avilifsant !'animal,

puifque vous en forcerie7. la dífpofirion

&

la nature.

A toutes ces diffórenres lés;ons , vous poo ve¡

faire

fuccéder celles qui préparenr le cheval

ii

galoper de

deux pilles. Si

1'

on le rappelle les príncipes que ¡'ai

détaillés, en parlant des moyens de l'inllruire a chemi–

ner de cóté

(

voy•~

F

u

1 R LE S

T

A

Lo

N S ) ,

les re–

gles les plus effenrielles

a

obferver pour le détermioer

a

cette allure, feronr bien

-u~H

connues,

&

J'on ne pen–

fera pas que la fujcél ion des hanches daos cette aélion

ne poiífe erre due qu'a J'etfort de celle des ¡ambcs do

cavalier qui les pouae, ou qui communémenr

&

rri:s–

mal-~-propos

les chalfe dans le fens oii elles fonr por–

ré~s .

Réprefentons-nous la

ligne diagonale,

it

1'

exrr¿–

ml!é de laque! le nous avons indoir l'aoimal

a

changer;

c'c(l daos le cours de cene mcme Jigne qoe nou> de–

vons commencer

i

engager legerement

&

de rcms en

"!ems la croupe ' foit

a

!'une. foit a

1'

autre ma in • en

croifant d'abord foiblemeor la rEne de dedans pour Jui

fug~érer

une obliquité imperceptible,

&

en le remettant

drott auffi-tót qu'

il

a lourni quelqoes pas. A me fu re

que noos entre-voyoos de l'obéiffance

&

de la facili–

té, noos multiplions

&.

nous continuons les

tems de

cette mi:me rene'

&

noos en augmenrons peu-

a

-pea

la force

&

la direél:ioo fur

le dehors, daos l'intenrion

de

le

folliciter

a

ce ¡olle biais daos Jeque! il doit erre.

Cette force pouvaot Jetter les épaoles daos une telle

conrrainte qu'elles fcroieor daos l'impoffibilité de devan–

cer les hanches, oous la proportioonoos encare avec

foio aux effets que noos nous propofons de produire ,

ll¡

nous

en

cootrebalaor,:oos la poiífance par l'aélion de

la