GAL
pie,
&
de fondre fur l'enoemi, pour
y
acquúir de
la
gloire
&
y
faire do butin .
Tdle
di
cctte nation terrible qui
a
Íl
bien affi¡Jbli
ie
myaume de
1'
Abyffinie, qu'il en refie
ii
peine
a
u roi
1•
moitil! des états que fes
aoc~rres
onr ?o!fédés . Les
Gallo
l'auroient conquis emieremen1,
fi
la mcflntclli–
~cnce
oc s'étoil pas mife entre eux ,
&
s'ils ne fe fuf–
lem pas mutuellemeot affoiblis.
V oye<. l'hiftoirt d'Ethio–
pit
du fa vant Ludolf. (
D.
J.)
G
A
L L
1A N
A , (
Hi{f. nat.
~
pierre qoe quelques
autcurs croyent avoir été la meme que Plinc appelle
Ca/lama,
&
dont par corruption on a fair
galliana.
On croir que c'efl la turquoife.
Voyrz
le fuppllmer.t
du
dilliunnairt de Cbambtrt.
G A
L
L
1A
M BE, f.
rn. (
Belln-Lmro)
terme
de Poélie; forte de \'ers forr agréables que
les gallcs
ou prérres de Crbele chantoienr en
l'honoeur de certe
déc!fe.
Ce mor en formé de
gallru,
nom des prtrres de
Cybelc;
&
d'lambru
, forre de pié fort utiré daos
la
poélic greque
&
latine.
Voyez
lA
M
n
E .
G
AL
r.
J
A M DE,
fe dir auffi d'un ouvrage en vers
~alliambiques.
V o)'.
G
A
L L
1A M D
1
Q
u
1!.
Dilliomtairc
Je Trivoux
&
Chamberr.
G A L
L 1AM B 1
QUE , (
Beller-
L~:er.)
1erme
d~
l'nncienue p,,éfie, On appelloit
poi
me
gr.lliambiqrtt,
un pocmc compofé de vers
galliambiqrm.
V.
C.
A L–
r
111M DE.
Le
vcrs
gnlliambitf'"
étoit compofé de fix piés ;
1° .
un anapene, ou un fpondée;
2°.
un Yambe, ou un
3nnp~llc,
ou un 1r1brnque;
3°.
un Yambe, enfuite deux
daé1yles,
&
en fin un
a
napelle.
On peur encore mefurer autrement le vcrs
galliam
·
bt.7ue,
&
faire un arraogement de fyllabe qui donnera
des piés d'uoe au;re efpece . Les anciens n'avoienr guere
égard daos le vers
galliam~iqr
..
qu'au nombre des 1ems
ou
des
in1en·alles, paree qu'oo chantoit ces forres de
vcrs en danfaot,
&
que d'ailleurs on s'y mettoil peu en
peine
de
l'efpece des piés qu'on faifoir enrrcr dans
fa
nunpoliri_on. Vollius croit qu'ils imiroicn1 fnrr le dc–
Ítltdre
&
l'obfcurité des di1hyrambes.
Voyez
D
1
Tu\'·
R A M
o
E .
Dilliomt de Trévoux
&
Chamberr.
G AL
L 1
e
A
N
E,
adJ. f. (
Hift. mod.)
ce mot ne
~·employe
qlle daos les ma1ieres eccléflaniques,
&
me–
me en peu d'occafions .
L'églife
gallicane
en \'a!femblée des prélats de Fran–
cc .
Voye
z
E
G L 1 S E .
Le breviaire
gallican,
c'en
le breviaire paniculier
qu'avoi1 l'églifo de Gcrg-.nti en Sicrle,
&
que les au–
lours modernes de ce pays-lii nomment le
brevinire gal–
licnn .
Appnrcmmenr qu'ils le oomment ain!i, paree qu'il
y fur inrrodui1 par S. Grrland, qui fut fai1 éveque de Gcr–
genli apres que le cumtc Roger en eut challé l<s Sar–
rnfins,
&
par les auue>
év~ques
fram;ois que les Nor–
mnnds y nuirerenl.
Voye<.
B
RE
v
1 A
1
RE.
Ln lirurgic
gallicana,
e
en la maniere rlont on célé–
broir autrefois le fcrvice divin daus
les Gaule> .
Voye:::.
L 1
Tu R
r;
1
E.
(loyez
le P. Mabillon,
1.
/ytllrg. gall.
cb. v.
&c.
Dillion;; de 7'rlvoux
&
Chamberr.
Sur les liberté· de l'Eglife
gallicnne,
v~yez
l'article
L
1
n
E R TE' S •
GA LL JC A NUS SAL 1'US,
(
GEog.)
autrement
di1 dans les auteurs
la1i.n>
lllnffirur
&
G'wrw.;
trois
nom> fynonymes d'une montagne de In Cnmpnnre heu–
reule. On l'appelle préfenrement
Gerro.
Elle en daos
la rerre de Labour au royaume de Naplts. (D.
'J.)
G A L L le
1
S M E,
í.
m. (
Grnmm.)
c'en un idio–
tifme
fran~ois,
c'en-a-dire une
fn~oo
de pn,rler éloignée
d.-
lnis générales do lnngage,
&
exclufivemem propre
a
la langue
fran~oife.
V
oye<.
[
D
t
O T 1
S
M
r;:.
, Lor!que dans un livre écrir en latín, dit le diaion–
" naire de Trévoux fur .ce mot, on rrouve beaucoup
, .de phrnfes
&
d'etpreffions qui ne font poinr
du-r~ur
,
latines,
&
qui femblenr
tirées do lnngage
frnn~o!s,
, on JOge que cet ouvrage a été fair par un
fran~ors;
,. on di1 que cer ouvrage efl
plei~
de
gallicifmer
,. ·
éette maniere de pnrler femble indiquer que
le
mo~
g ,¡¡;cifme
en \e nom propre d'un vice de langage' qlll
d.msun au1re idiome vient de l'imitation gauche ou dé·
placée de quelquc tour propre
a
In langue
fran~aife;
qu'
un
g,,l/irifme
en un mot en une efpece de bubarifme.
On ne faurnit croire cambien ceue opioion ell commu–
ne,
&
combien on
In
foop<;onne peu d'chre fau!fe: elle n
me me
~urpm.
la íagnci_té de cet illufire écrivaiu, que. la
lll<~rt
vreut d :nlever
¡¡
l'Encyclopédie; ce gramm.unen
createur ' qm nous :tvons eu la
tém~rité
de fuccédcr,
1'•m• Vil.
GAL
fans
j~msis
c>fcr
OOl~S
flatcr de pllll\"Oir
le
re
m"
.1
·cr
ce
phi:oi~·Ph"
cKaél
&
proíond qui a porté
IJ
l~m· ·r~
fur tous les ob¡ets qu'il s rraités,
&
dcnt les vtlcs
r~p:tnd!les abondammonr daos
les porties qu' il a ache–
v€es, feronr le principal méri1e
de
celles que nous a–
voos
il
remplir; en un mor M. du Marf.1is lui-mcme
parolt n'avoir pas éré aiJc?.
en
garde cuntre l'imprellioo
de ce préJugé. Voici comme il s'explique
3
l'mtido
A
N G
L re
1
s
M E • .,
Si l'on difoir en
fran~ois
foriettrr
,,
,lanr
de
bonno mo:urr
( whip inro good mJnoers),
,
su lieo de dirc
fuíittttr afin de t·rndrt
m~illtm·
1
ce
,
frroi1 uo anglicii'mc , . N e leinble·t-il pas que
M.
du Marfni< ''euille dire que le tour anglois n'en angii–
citine que quand il en 1rnnfporré daus u
u~
nurre languc'
C'en une erreur manifene,
&
que ceux memes qui pa–
roirfent l'iofinoer ou la répandre oor fentie:
la défioi·
tion que les auteurs du diaionnaire de Tr¿voux ont
donoée du mor
gallicifme,
&
celle que
1\L
du
l\1ar–
fais a donoée du mot
,.,g/icifm<:
, en fourni!fenr
la
preuve .
L'e!fo1ce du
gnllicifme
confltl'e en effet
3
etre un
é–
can de langage excluflvement propre
a
la bogue fran–
~oife
. Le
gallicifme
en
f1an~ois
en
ñ
lo
place,
&
il
y
en
ordinairemeo~
pour éviter un vice;
daos
une an·
tre langue. c'ell ou une locution emprunrée qui prouve
l'affinité de cene langue avec la nótre, ou une expref–
fion figurée que l'imilation
!i.J~gerc
a
la paffion ou
30
be(oin, ou une exprellion vic¡eufe qui nalr de
l:i~no
rance: mais par-rout
&
daos rous les cas, le
gaN:cifm•
en
gallicifme
dans
le
lens que nous lui avons
nllign6.
Cbactm a (o;t opinio11,
c'en un
gallirifme
ou l'Ufage
surorife la rrnnfgreffion de la fynraxe de concordaoce,
pour
ne
pGS choquer l'oreille par un
hiatllJ
dcfagréable.
Le príncipe d'idcntilé exigeoit que l'on di·t
{<t opinion;
l'oreille
a
voulu qu'on fir cnrendre
fm·n-opiniOIJ,
&
l'nreille l'a emparré
[tw<•Ítutir cartJá.
. .
Ello font
IOill< J¿cowcertler;
c'en un
g.11ltci[tae,
ou l'ufage qui met le mol
tor~te
en concordnnce d"
~enre
avec le fujer
ello,
n'a aucun égard
3
la concor–
dance de nombre, pemr é\'Írer un con¡rc-feRs qui en
fcroi1 la fuite:
touee
en
ici
une (orte d'adverbe qui mo ..
difie la fignifica1ion de l'adJeélif
dlconccreier,
cnmmc
{j
l'on difolt,
tller
(o11t
tolslemeut
dlconcereécr;
atl
conrraire
toutu
au plurid feroi1 un adjcéH colkaif,
qui délcrmineroit le fu jet
e//er,
comme
G
l'on difoit,
il
n'y
etJ
a par rme [ctde qui ne foil J.lconcrt•tie:
c'elt
done
a
la oeueré de l'expreffion que la loi de concor–
dance en ici fncrtfiée.
Voru ave-t. beall dire,
c'en un
gtdlici[mc,
ou
l'u–
(nge permet
a
l'ellip(e d'altérer l'intégrité phytlque de
la phrafe (
vovez
EL L1
PsE),
pour
y
mertre le m.O–
rile de la brievelé. Un
frnn~ois
qui fait fa langue en–
teod ceue phrafe auffi clairemeur
&
avec plus de plai–
fir, que
r,
on employoit l'cxprellion p\eine, mais diffu–
fe, liche
&
pefame,
voru ave:t
un
bcau
fujet de
di
re;
c'en ici une rsifon de briévtté .
JI
~fl
incroyahle le
no'm~rt
de vaif{tallX qui partirent
pour cette
•~
prdition;
c'en un
ga/litifine,
ou l'ufage
confent que l'on foufirnye les parties de
la phroJe
i
l'ordre qu'il a lui-meme fixé, pour donner
il
l'cnlem–
ble un feos accerfoire que la connruélion ordinaire ne
pourroit
y
meure . On auroit pu dirc,
le
11ombr"
de
vnijfcaux qui partirettl pour celle cxpldt1Íoll
e{l m–
c>oy~ble;
mais
il
faut convenir qu'au moyen de cet ar–
rangemenr, aucune pnrric de la phrafe n'etl plus fail–
lame que les nutres : au lieu que dans la premiere, le
mor
i;uroy.•ble
qui fe préfenre
il
la
t~te,
conrre \'ofsge
ordirl.lire,
p~rolr
ne s'y trouver que pour !ixer davan–
tage l'attenrion de l'cfprit fue
le nombre der vaiffeat<·X.
•
&
pour en exagérer en quelque forte h mulritude; ral–
fon d'énergie .
Noru
11~wonr J'arril,~r,
uoiJJ
allotu partir;
~e
font
des
gallici(mer,
ou
l'ufage etl forcé de dc!pomller do
leur Ceus nalurel les mors
nous venons,
noJti
allo•u
•
&
de les
rev~tir
d'un fens étranger'
po~r
fuppléer
a
d~s
inBexions qu'il n'a pas aurorifées dans
le~
verbes
arr<–
vo·
&
partir.,
non plus que dans aucun
aul,~e;
nour
v•–
"oJu
d'arriutr
c'e:fl-3-din:
no:tJ fommei ariTlJis dans
lt moment;
expreffion d<!1ournoe
?'u~ prélé~it
récent,
auqoel J'uiage n'en a_
p~inr
nccorduc .d arulogrque:
num
nllom partir,
c'efi-o-drre
noui
part~rons
da1r1
Jt
mo–
mml;
expreffioo
équi~slenre
il
un tOtur
prac~arn,
que
l'ufage n'n poinr
éta~l!. ~es
rc;mes de
l,?:uuous ont
pour fondemenr In rarlon rrréftnlble du
bcoorn .
Nous ne prérendoos pas donner ici une line
de tous les
gnlli<ifmo
: nous oe le devons pas,
Eee
:1.
exaae
&
\'e•
x6-