4-02
GAL
Icor premier
pr~tre
qui s'appe!loit
Gaii11J .
Voffius pro–
pote ces deox étymologies,
&
paroit pencher davanta–
ge poor la fe conde, qui ell celle qo' Ecienne le géo–
graphe a embrnffée. O vide favorife la premierc; mais
OviJe ell un poete.
Quoique les
gallo
fe donnaífent le litre de
pritro
de la
mere
deJ diwx,
c'étoient néanmoins des gens de
la lie du peuple, qui cooroienr de ville en ville ¡oúant
des cymbales
&
des crocalcs,
&
portant avec eux des
images de leor déeffe . lis difoient for leor route la
bonne-avancure,
&
prédifoien t 1' avenir; ils menoieot
aum daos leor compagnie de vieillcs cnchantereífes. qui
faifoient des charmes poor fédoirc les gens fimples :
c'ell de cette maniere qo' ils troovoicnt le fecrer de
raífembler des aomllnes poor leur fobtiflance.
Cependant 1' inflitotion des
gallo ,
aprcs avoir com–
mencé en Phrygic , fe répandít dans toute la Grece ,
dans la Syric , dans
1'
Afriqoc ,
&
daos 1' empire ro·
main. La cérémonie qo'i:s faitoienc en Syrie, pour re–
cevoir de nouveaos
gallo
daos leor fociécé , efl ainfi
décrite par Lucien . ,
A
la fe ce de la déelle, fe rend
, un grand nombre de gens, cant de la Syrie que des
, rt'gions voifines ; coos
y
portent les figures
&
les
marques de leur religioo .
A
o joor affigné, cene
muhicode s' affemble au temple , quancicé de
galles
s'y crouvenc
&
y
célebre oc leurs myfleres; ils fe cail-
" ladenc les coodes
&
fe donnenc mococllement des
coups de foüec fur !'e dos. La troope qoi les envi–
ronne, ¡oue de la flOte
&
du cympauom; d' autres
faifi1 comme d'oo emhootiafme, chantenr des chan–
fon< qo' ils compoícnr for le champ . Tooe ceci fe
, palie hors do temple,
&
la cronpe qui fait
IOUJ<S
ces
cbnfes n'y entre pa . C'ett dans ces
¡ours-1~
qo' on
" crée de;
gallo;
le foo des fluces infpire
a
plofieurs
des o(fiJ1ans une efpece de fureur ; alors le ¡eune
" homme qoi doic
~!re
initié. qoiue fes vetemens,
&
, poullant de grands cris, viene ao milieo de la croo–
" pe oii il tire une épée,
&
fe faic eunuque tui- me!–
" me. 11 court enfoice par la ville , portan! entre fes
, mains le< marques de fa muulation, les jectc daos
,, une mJifon, daos laquelle it preod 1' habit de fem-
me.
, Qoand un
galle
viene
a
moorir, ajnOre le méme
Lo cien , fe compagnons 1' emporceoc aox faox-
" boorgs, dépofent la bierre
&
le corps du défonl for
,
un tas de pierres , fe retirent,
&
ne peuvem
entr~r
, daos te temple que le lendemain apri:s s' /!ere puri–
,,
fiés
u
.
Qnaoc
a
leurs aucres ufages, c'efl alJez de remarquer
qo'ils o' immoloient poinc de cochons, mais des cau –
reaox , des vaches, des chevres ,
&
des brebis ; qu' ils
faifo ien c pendanc leurs fncrifices des concorlions violen–
tes de tooc le corps , toornanc rapidemem la tete de
tooces part <,
&
fe heurcant do froot les uns concre les
autres
a
la fac;on des béliers.
Plncarque écoic for-couc irrité de ce qu'ils avoienl fait
tomber les vrais oracles du trépié . Ces gens-13, dic-il,
pour y parvenir, fe fom avifés de chancer des vers par
tous pays; de rendre des oracles, les ons fur le champ,
les autres en les tiranc an forc; apri:s quoi ils les onr
vendos
:1
des femmeleues, qoi ont écé ravies d' avoir
des oracles en vers
&
en cadeoce .
11
y avoit deox
galleJ
á
Rnme, un homme
&
une
fe
mme, poor le fervice des aocels de Cybele, qo'on
honoruic foos le nom d'
/d,ea mat.r.
f/oyez ce
mol.
JI
étoic meme permis par la loi des dooze cables
a
cet
ordre de precres, de demander l'aomllne daos
~ercains
joors de l'année,
a
l'excluJinn de
IOUI
nutre meodiant.
Vous crouvcr<Z de plu, grands décails
a
ce
ÍUJCI.
daos
R<llinns,
anei'l rom liv. 11. chap. jv.
Godwiu
1/n-
tbo/. rom lib. 11.
Vr•ffiu<,
&
aucres.
'
]'a¡oOcerai fcolemenc que les
~al/o
cout méprifables
qu'•ls écoknt , av c>ient uu chef trc·-conlidéré qu'on ap–
pelloic
arebiga/le,
ou
(o~tv.r,tin
prétre de Cybde.
Ce
chef étoit vo!cu de pnmpre,
&
yorc?ir. la tiar7.
f/oyn
ARe H 1G AL LE.
11
y
a des mfcnpuons anuqoes qoi
foot menlino de l'archigalle; Lilius G:raldos, O
10-
phrius
&
Gruter, fe font dooné la peine de les recueil–
lir.
(D.
J.)
G
A
r.
LEs, (
1.
pav1 de)
Giog.
autref >is nommé
Cmnbric,
en latin
Cambria,
Va/Ita,
&
en am:toi
/Fa–
In;
priocipaocé d' Anglec.rre , boroé<
a
1' efl par les
comcés de Chefler, de Shrop, de Hrreford,
&
de M o>nl–
mout~
;.
~
l'oüetl
&
au nnrd par la mer d'lrlande,
&
au mtd> par
~e
canal de Saint-Georges.
. L_es
Romat~s
rnaicres de la Grande-Brecagoe, la di–
VJfoJent en trors parties; favoir
Brita¡mia maxima C<t!-
GAL
fnrimfis,
contennnt la parde feplentrionnle;
Britmmia
prima,
contenant la
mt:ridit11l3Je
;
&
Britanma
faut~da,
contenant le
paJI d< Galln.
Ce dernier pay> etuit
alors habité par le; peop es
Silurts, Dimee"'
&
Oráo–
vicn.
La piOparc des Brecons s'y rctirerent poor y
~ere
a
couvert des Saxon<, lorfqo'il1 cnvah1rttH
1'
Anglecerre;
&
depuis il a
IOUJ<>Urs
été habité por leur pollérí¡¿, ks
Gallois qoi ont eu leors princ<'' paniculiers ¡ut'qo'a la
fin do crci2ieme fiecle. Alors EcOÜJrd premier les ré–
doilit fous fon obéiffaoce,
&
leur ¡.ay. devmt par con–
quéce l'apanage de; fils aInés des roís d' Anglecerre, a–
vec cicre de principaoté . Cependam ce; people; ne
forent ¡amais vraimcnt foOmi>, que qoand ils
vi
rene un
roi Brecon fur le chrone de la Graode-Bretn¡(ne ; ¡e
veux parler d'Henri
V]
l.
qui réonit les drnitl
de
la
maifon de LancaHre
&
d'Yorck,
&
confervn In cou–
ronne qu'il avoic acqoife par un bnnhcur ionüi.
En fin fnos. Henri VIII. les Gailo>s fnrenc déclarés
une meme nation avec l'angloit<, fu¡c11e nox'
m~mes
lois, capable des
m
emes emplois,
&
¡oüillunt des
m~mes priviléges.
Leur langoe eH l'ancien breton;
&
c'efl peut-ecrc la
langue de I'Europe oii il
y
a le moins de moc' étran–
gers. Elle efl guuurale; ce qui en rend la pronoucin–
tion rode
&
difficile. Paffons nu pays.
JI
fe diviíe en dom.e provinces; fix feptentriona 'e. ,
qoi formeot le Norch-vVales;
&
Jix méndionai<s, qui
coqilicoenc le Sooch-,Valcs. Les Géog>aphe\
vmh
in–
diqoeronc les noms
&
les capitales de ces dou2e pro–
vinces.
L'air qu'on y refpire en fain ,
&
l'on y
vic
a
bon
prix. Le fol pincé entre le neuvieme
&
le dixieme cli–
mar fepcencrional, efl en géoéral forc moncagncox: ce–
pendant qoelques-ones des vallée fonc lrC>-fe11ile<,
&
prodoifent une grande quancité de blé
&
de paturagel;
de force que fes deorées principales confitlenl en bdthux,
peaux, harengs, c01on
1
beurre, from3ge, miel , cire,
&
aocres chafes fembbblcs .
Ce pays contiene auffi de grandes corrieres de pierres
de caille ,
&
plo!ieors mio-s de plnmb
&
de charbon.
f/•ya:.-m
le décail daos
l'hifloirt natttr<llc
de Chil–
dr<y, Paris,
1667
in-
t
2.
Sno étcndue fait 3-peu-prcs la cioquieme partie de
1'Anglecerre ; elle cnmprend cinqoantr- huit bnorg<
a
marché,
&
enviran
trois cent' cinquante m:llc ames ,
qui payenc pnur la tne des r<rr<s quarame-croí> mrlle
íept cencs cinqonnce-deu> livres flerlin. Son pon de
M ilford,
Mt!Jord-H""'",
etl un des plus sOrs
&
des
plus grands qo'il y a•c en Europe .
Le
pays de Gallo
a
prodoic des gens illutlres daos
les Sccences, parmi lcfqoels ¡e me coocenterar de oom–
mer Goi!laome Margan, craduéleor de la B>ble en gal–
lois; Jean Qw,·n pnere lacio, conou par les épigram–
mes;
&
le lord Herbert de Cherbory : ce der níer né
en tsJlc,
&
more eo
1648, fue
couc-entemble un grand
homme de guerre, un hnbile miniflre d't!tat,
&
on é–
crivain tres-d iflingoé par fes ou•rage'; ron hilloire do
regne
&
de la de d'Heori
VJJL
efl un morceao pré–
cieox.
(D.
J.)
G
AL LEs,
(les)
G!og.
peoples d' Afriqoe dans I'E–
chiopie
i
l'orient, ao midi
&
ao coochnnc de 1'Abyf–
finie: de-l
á
vient qu'il fauc les diOingoer en orientaux,
occidencaux,
&
méridionaux.
Ces peoples ennemis de la paix, ne vivent que de
lcors brigaodoges ,
&
fooc cootinoclltment en cnocfe
centre les Abyffins. lis ne cuhivcnc ni ne moitloo–
nent; contens de leurs
uoupeau
x,
(o
ir en pah , f(,:r en
goerrc, ils les chalfenc devMll eo.< dans d'txcdlen<
pa–
IUtages; ils en mangeot la chair fonvenr crne
&
taos
pnin; ils en boivooc le laic,
&
fe noucrilTenc de cctte
maniere, foic ao camp, foit chez eos.
1
ls ne le char–
genl poinc de bagages ni de meubles de coiline; des
game!les pour recevoir le lait, ••nii3 cooc ce qo'il ltur
faoc. Concinuellemenc precs
a
envahir le
b~en
des au–
tres, ils ne craignetll poinc les repr éfailles, do
m
la pau–
vreté les mee
a
coo••erc
D~s
qo'ils fe fcmenc les plus
foibles, ils fe recireoc avec leurs beiliaux daos le food
des cerres, IX mwenc un deferc encr'eut
&
leors enoe–
mis. C'efl ainfi qu'oo vie aotrefois ks Hons, le! A va–
res,
~es
Goths, le< Vand?lcs,
1<~
Nnrmands, répao–
dre la terrear chez
les
natron< pnhcC:el de I'Eurnpe,
&
les
Tarcares oriencaui fe rcndre mGitrt"\ de la Chioe.
De mt!me les
Galles
chnififfenr un chef cnm les huir
ans pour les commanJer; IX ce chef oe fe méle d'an–
cune aucrc affaire . Son devoir en d'aífembler le peo-
ple,