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400

GAL

yrz

]ofcphe,

a11tit¡. jud. lib.

XVlll. Di

él. de Trlvo!IX

&

de Chambers

.

(G)

G AL

1M

A T H

1

A

S,

f.

m. (

Belles-Lettres)

dif–

cours obfcur

&

embrouillé, ou l'on ne comprcnd ríen,

ou il n'y a que des mots fans ordre

&

fans liaifon.

On n'efi pas d'accord fur l'origine de ce mot. Quel–

ques-uns le dérivent de

polymatbie,

qui fignitie

dtvrr–

fit<

de fcienees

,

paree que ceux dont la. mé!"ot:e

~(l

chargée de plufieurs fortes de fciences , font d ord.tna•re

confus,

&

s'expriment obfcurément.

M.

Huet crott que

ce mot

a

la meme origine

qu'alibofum,

&

qu'il

a

été

formé daos les plaidoycrs qui

fe faifoient a01refois en

latio. ll s'agiffoit d'un coq appamnaot

a

une des par–

ríes qui avoit nom

Matthias.

vocat

a

force de ré–

péter les noms de

gallus

&

de

Matthias,

fe brouilla,

&

au lieu de dire

ga/ltu Matthi.e!.

dit

galli

Matt~ias;

ce qui fit ainfi nommer dans

la luue tous les dtlcours

em0rouillés. Au refie, nous ne donnons cette origme

que comme vraiffemblable,

&

en citant ootre auteur,

qui n'en garamit poiot du tout la vérité.

Diélionn. de

7rlvoux .

(G)

G AL [ERA

N,

f.

m.

Voy.

Bu

T

o

R

&

f

R

1!

u

X.

G A L

1N,

f.

m.

en termes de Cornetier,

s'entend

de l'ergot de breuf encare brut,

&

tel qu'il fort du pié

de ]'animal.

G AL

1N S

E C TE,

f.

f. (

Hijl.

nat.

)

genre d'in–

feae

a

fi~

jambes, ditférent des progalinfeae,, fuivant

la

dininaion qu'en fait M. de Réaumur. Les

galinfe·

éles,

dit-il, ont le corps tri:s-lilre quand elles ront gran·

des, au lieu que les progalinreaes y coofervent des

Cor·

tes de rides ou d'articulations qui les foot mieux recon–

""hre pour des infeaes,

&

pour

~tre

moins reiTembloo–

tes

á

des galles que ce qu'il

~ppelle

galinfeéles. f/oyez

PROGALJNSECTES.

Il

y

a

plufieurs erpeces de

galinfeélcs;

les

plus grao–

ile5 qu'on coonoille ne

par~iennenD

guere qu'a la grer·

feur d'un pois médiocre; lorrqu'elles font trcs-petites,

riles agiifent

&

courem avec vivacité; mais

les

femel–

les devenUCI plus forteS

1

fe

6~ent

a

quelqu'endroit de

la plante ou de l'arbre dont elks fucent la

rubllance;

elles y croiffent enfuite confidérablrme••t, rur-tout en

groffeur,

&

y perdent avec la facu lté de pouvoir chan–

ger de place,

prefqu~

too

te la figure euerieure d'un a–

nimal, prenam celle a-peu-pres d'uoe gale' dan; Jaquel–

le oo diroit qu'elles fe

lont métnmorphorées.

C'efi daos ceue fituatiou immnb•le qu'dlcs

re~oivent

la compagnie du maJe. qui transformé

60

une til:s-pe–

lite muuche, el! un animal aétif, qui ne reflemble er¡

'ríen

a

la fe melle . Celle,-d apres l'accouplement pon.

dent, fans chang<r de pla<re, un

tres- grand nombre

d'Q.>ufs, qu'elles laveot faire glilftt Cou5 leur ventee; el–

les meurent fur leur ponte,

&

leur corps qui y relle

fixé, lui fcrt

cle

couvtrture pour la garantir cotttre les

inJures de l'air, Jufqu'a ae

que

ces petlts éclos fortent

Jle cet abri cadavéreux pour fe tranfponer ailleurs.

M.

de Réaumur, dans

fon

IV.

tome [ttr les infe·

éles,

détaille amplément tous ces fairs. Mais fur de

pareiJies matieres, il

faut fe fixer daos Cet OUVrijge

a

de limpies généralités.

On juge fans peine que les

galinftéles

[e

nourriifent

du fue de

In

plante,

&

que le peu qu'elles en peuvent

lirer du petit cndroit ou elles font toíljours anachées,

)eur doit futlire . La trompe dont elles

le fervent pour

fucer la plante, feroit certainemeot ditlicile

~

apperce–

-voir.

~arvenues

a

leur derniere grandeur, elles o'ont plus

qu

a pondre;

&

non-reolement elles pondent fans chan–

ger de place, mais rans qu'il paroiffe aucunement qu'

elles ayent pondu.

La

galmfeéle

étoit appliquéc par foo

-ventre COotre J'arbre,

&

n'offroit aUS yeux que roo dos

1

de Corte qu'elle avoit la figure d'un hateau renveríé.

Quand elle pond, elle fait pafíer fes Q.>ofs entre fon ven–

lre

&

l'arbre

a

mefure qu'ils fonent,

&

les poutíe du

c6té de Ca

tete; íon ventre s'éle ve done to6jOUrs roa–

reno par les reufs fortis,

&

re

rapproche du dm ;

&

cnmme toute

la

galinfeéle

n' étoit prerqu' un paquet

d'reufs,

il

oe rene d'elle apres fa ponte' que foo ven–

lre attaché

a

fon dos.

Les Q.>Ufs de plufieurs efpeces de

galinfeéles

fe trou–

'Vent pofés rur un duvet cotonneux, qu'on peut appel–

ler

UO

lit

1

OU

nid;

!OUt

Je !SS en efi de meme en

VC·

loppé en partie, fi ce n'efi qu'il y en

a

quclques-uoi

rép~ndus

dans ce duvet, comme au hafard .

D

ou

peut

vemr cette matiere: car arsarement les

galinfeéles

nc

l'nm

pas ñlée, autli privées de muuvemtnt qu'elies le

foo!? .

M:

de

R~aumor

penre qu'elles l'ont tranrpirée,

*'

J

bifto~re

,¡.

1

acadimir du

Sátf1C,

année

1737,

rap·

G.AL

potte d'autres exemples de pareils faits. 11 íort done na–

turellement de la

galinfcéle

meme, un lit qui

In

tieuc

plus mollement

&

plus coo1modément couchée fur l'ar–

bre,

&

daos la fuite ce lit devient

nid

pour

1<>

reufs .

Mais

fa

grande ditliculté efi de favoir comment les

g•linfelles

oot été fécondées.

M.

de Réaumur croic

encare avoir découvert le myrlere.

JI

a

vO, dit-il, de

trcs-petires mourhes fe promener for

le corps des

g"–

Ji,felles,

dont chacune el! pour elle un a!lez graod trr–

r<in,

y

cbercher avec un aiguillon un cndroit qu'ellcs

veulent piquer, le trouver ver< l'anus de la

galinfeéle,

a une fente bien marquée,

&

alors plus ouverte,

&

y

poner

f<m

aiguilloo. Ces mouches feroient done les ma–

les de cene erpece, malgré

leur grande diftérence de

figure

&

de volume avec les femelles.

ll

el!

certain d'ailleurs que des mouches, quclles

qu'

elles foient, ne commenccnt pas par etre mouches; il

faut qu'elles ayent paiTé auparavant

p~r

quelqne méta·

morph~>fe.

Parmi des

galinfeéles

du

m~me

age, on en

voi! de fort

pe

tites par rapport aux autres;

&

ce qui

eft plus remarquable, on trouve fouveot que cene font

plus des

$alinfeéles,

mais feulement des coques vuides

d'ou l'ammal efi rorti. Cct animal fe

fera métamor·

phof~,

&

devenu

mouche,

il fécondera des femelles de

l'efpeoe dont

il

tire fon origine.

JI

y

a

toute apparen–

ce que les mouches qui fécondent

les femelles d'une

ponte, ont été des

galinfeéles

d'une ponte précéd<nte;

il

faut leur donner le tems de la mótamorphole.

Quaod les reofs des

galinftéleJ

éclolent,

il

en fort

des petits tres-vifs

&

ui:--agiks, qui

fe difperfent

~a

&

la pour chercher qudque plante qui leur convienoe;

s'y fixent pour toOjours,

&

devienncnt enfio fédeotai–

res.

(D.

'J

)

GALlO

N S,

f

m. pl

(

Marrnc

)

on donne ce

nom

3

de grands vailfeau¡ dont les Elpagnols fe rer–

veut pour le 1•oyage des [ndes occidenta les. lis ont

3

ou

4

poms,

&

ront fort élel•és. Autrefois on appdloic

au

ffi

en

F

rance

galiom,

de grands vatffeau¡ de gnerre,

mais cela n'e(J plus d'ufage.

Le1

galion

s:

ou entend par cette expreilion un

nom–

bre de

vai.ff•

a:.x

que

les E tpagnols envnycnt

a

Car–

thagene

& a

Portobello pour raffemb er toutes

les

ri–

chclles do Pérou

&

de la Terre

fcrme,

d' ou ils re–

vkonent en Efpagoe par la routc de la Havane . Les

galions

fon1 ordioairemcnt huit uu dix vaillcaux de gner–

re, qui fervcnt de convoi a douzc ou quinu vaitleaux

marchaods.

lis vom en droiture

:1

Cnnhagene , <•u

re

tiem la premiere foirc, de-lo

3

PnnobcJ lo, autre foire

la

plus célebre

&

la plus riche de l'univers, rev ie1111<nt

de ooovenu • Carihagene'

<>U

n y

a

une trnifh-me fui–

re.

11

vom enCuite

a

la Havane, daos l'l ie de Cuba

d'ou

ils revienncnt en Erpagne . De

galiuns,

on a fai;

les mot5 de

galioniftes

&

ftotiftes.

L<~

galiunifteJ

ronr

les marchands qui fom le commerce des

ludes efpa·

gnoles par les

galions;

&

les

ftotiftrr,

ceox qui le font

par la Hotte.

(Z)

G A L

1

O TE,

f.

f.

(Mar.)

petit botiment de char–

ge, ou qui rert

a

poner des ordres.

11

y a auffi des

galiotu

a

bombes qui font principalement en urage e

11

Fcaocc, qui

n'ont

que

deu~

courfives,

&

dont les mor–

tiers runt établls fur un fardage de cables qui s' éteod

jurqu'au fond de cale .

La

galiot•

va

a

voile

&

a

rame; elle n'a qo'un mar

&

pour l'ordioaire t6 ou

20

bancs

il

chaque bande

a~

vec un feul hornme

a

chaque rame ; elle e(J monrée

de deos ou trois pierriers; les matelots

y

font foldats

&

prennent le fulil en quittant la rame : on ne fe fer;

guere de cene forte de batimeot que daos la mer Mé–

diterranée.

Les Hollaodois donnent

le

nom de

galiot•

5

des ba–

timens de moyenne grandeur, m'ltés en heu: leur lon–

gue?r ordioaire. ert de

8r 3

90

piés, quoiqu'oo en con–

firatre de motndres

&

de beaucoup plus grands : ils

s'eo fervent pour faire de grandes tra verrée,

>

&

meme

jufqo'aur lndes .

Pour donner une

idée de cene Corte de batiment

voici le devis d

'oo

e

galio

e,

ordinaire, tiré des

Hallan~

dais.

Dcvis d'une galiote de

8j'

pih de long de

/'

brave

a

/'ieambord,

l (

pils dt bau'

&

1 1

pils de creux

L'étrave avoit un pié d'ép••lleor

&

JO piés de quete:

l'érnmhord avoit la meme épa;rfeor

&

un pié de quete.

La quilk avoit

14

pouces quarré. Le frnnc bordage

JUfqu'

a

la premiere préceiote étOit de

3

planches de

Prulfe ou de Pologne. Le plafond avoit

1

f

piés

&

un

qunrr de large,

&

s'élevoit de

l

pouc. vers les cOtés.

!-es VAraogues avoieor

S

pouces

&

dcmi d'épais,

&

.

1~