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396

GAL

cootre les homrnes , la peine du foüet

&

du bannilfe–

ment a tems ou

a

perpétuité doit étre ordonnée coo–

tre les fe mmes felon la qualité du fait.

L'article

200

de l'ordonnance de Blois porte, qu'il

ne fera accmdé aucun rappel de ban ou de

galerts

a

ceux qui auront été condamnés par arrét de cour fou–

veraine; que fi par importunhé ou autrcment, il en

é–

toit accordé avec claufe d'adrelfe

a

d'autres juges, ils

ne doivent y avoir aucuo égord ni en prendre connoif–

faoce, quelque attribution de jurifdiélion qui pui(J'e leur

en ctre faite;

&

néanmoins il eO. défendu trcs-étroite–

ment

a

tous capitaines de

galerts,

leurs lieutenans,

&

tous autres, de reten ir ceo• qui y feront conduits ou–

tre le tems porté par les arr<'ts ou fentences de con–

damnation, fur peine de privntion de Jeurs états.

L'ordonnance de

IÓ70,

tiere xvj. article

r'

veo! que

les lenres de rappel de

galeres

ne puiffent étre fcellées

qu'eo la grande chancellerie. On les adrell'e aux ¡uges

natu rels du condamné ; J'arn!t ou ¡ugement de con–

damnation doit etre attaché fous ce<

lettres

&

ces let–

tres font eotérinées fans esaminer les charges

&

iofor–

mations.

On commue quelquefois la peine des

galerts'

en une

autre ,

lorfque le condamné eO.

hors d'état de

fervir

fur les

galerts. Voyez

e

HA

t

N E,

R

A

p pE

L

DE

G

A–

L ERE S.

Voyez. nuffi

G

AL

E'R 1E N.

(A)

G

A

LE

K E ,

f.

f.

(

Chymie philofopb.

)

efpece de

fouroeau

long , en ufage chez Je, UiO.illateurs , pnur

dill.iller une grande quantité de liqueurs a-la-fois .

Voyez

FoORNEAU.

G

AL

1!

R

1! , (

L«therie)

forte de rabot dont fe fer–

' 'ent les Faéleurs d'orgues pour raboter les

tables d'é–

tain

&

de plomb dont les tuyaux d'orgues font faits .

Cet outil repréfeoté dans

les Planches d' orgue

a

la

jig.

63 ,

e

O.

compofé dul corps

A B,

de bois

~n

tout

fernbbble

¡¡

CeiUI

des Menuiliers . La remelle qui eO.

la face qui porte fur

1'

ouvrage que

1'

on rabote, eO.

une plaque de fer bien drcffée

&

policée, qui eO. aua–

chée au-de(fuus du corps avec des vis

a

t€te perdue'

c'efl·a-dire qui font arrafées

a

la

plaque qui fert de fe–

melle. La portie antérieure du corps eO.

traverfée pnr

une chcville

De,

par Jaquelle

UD

ouvrier tire

la

ga–

lere

a

lui, peodaot que foo compagnon la poull'e com–

me un rabot ordinaire par la partie

B.

Le fer de cet

ioO.rument doit etre debout, comme on voir en

E,

le

bifeau

tourné \'ers la partie fuivaote

B

,

eoforte qu'il

ne fait que grauer; ou fi on !'incline comme aux

ra–

bots ordinaires, le bifeau

G

doit etre tourné eo-delfus

vers la partie précedente

A

de l'uotil; ce qui produit

le meme effet, puifque la fa ce du bifeau

G

eO. perpen–

diculaire

a

la fe melle.

Voyez an mot

o

R

G

o

1!

la ma–

niere de travailler le plomb

&

l'étain pour toutes for•

tes de

¡cux.

GALERICA ,

(

Hifl. nnt. )

nom dooné par les

anciens

~

ur¡e pi<rre qui étoit d'un verd pate .

G A LE R 1E, f.

f. (

Arebit.

&

Hift.

)

e'e

O.

en

Architeélure un

lieu beaucoup plus long que

large ,

vouté ou plafonné ,

&

fermé de croifécs. Ducange dé–

rive ce mot de

galeria

,

qui

fignitie un

appartemmt

propre

&

bim orn/.

Du · moins , e' eO.

de nos ¡ours

J'endroit d'uo palais, que l'oo s'auache le plus

a

ren–

dre magnifique,

&

que J'on embellit davamage , fur–

tout des richell'cs des beaux A

m;

comme de tableaux;

des O.atues, des figures de bronze, de marbre, d'anti·

ques,&c.

11

y a daos

l'Europe des

galeries

fameufes par les

feules peintures qui y foot adliérentes

&

alors on dé–

fig~e

ces ouvrages

piuor~fq?es,

_par 'ta

galerie

meme

q_ur

e?

eO. décoré_e. Aro

11

1

on dtt , la

galeri:

du palais

l'

aroefe, la

galrrte

du Luxembourg, la

galerie

de Ver–

failles, la

galerie

de Saint-Cioud. Tout le monde les

cooooit, nous n'en parlc-rons done pas ici ; mais avec

le fecours de M. l'abbé Fraguier ,

(

mtm.

áe l'acatl.

des

infcripe. tome IX.

)

nous pouvoos entreteoir le Je–

éleur de la

galerie

de

V

erres, qui valoit bien celles

doot oo réimprime fi fouveot les defcriptions. Le rival

d'Hortenfius figuala fa jeunell'e

a

en tracer le tableau ,

lorfqu'il accufa

&

convaioquit le po!J'e(J'eur de

e<tte

ga–

lerie,

de u'etre qu'un voleur public. Le goílt curieux

de ce voleur public embracroit les plus rares produélions

de l'art

&

de la nature ;

il

o'y avoit rien de trop beau

P?Ur

lui ; fa maifon étoit fuperbe, fes cours

&

fes ¡ar–

dms. n'offroieot que marbre

&

llames : mais ce qu'il

av_ort. rall'emblé de plus précieux par fes rapines, rem–

pl!(J'oa fa

t.alerie .

j oü'll'ons du fpeélacle qu'eo donne

C1ctroo; rl entre daos un des objets •les plus importaos

GAL

&

les plus curieux de ce D iél;onnaire, la connoi!fance

des ouvrages de l'an1iquité.

La flatue de

J

upiter étoit une des plus appnrentes qu•

oo vit daos la

galerie

de Verres; elle reptéf'entoit

J

u–

piter furnnmmé o

T"

1o

:r ,

le dJfpen!3teur des vents fa–

vorables. On ne connoiffoit dans tour

le monde que

rrois Oatoes de jupiter avec ce titre; J'uoe étoit

a

u Ca–

pitole, ou Quintos Fh1minius l'avoit coo!acrée des dé–

pouilles de la Macédome; l'a\ltre dans un anc'cn tem–

ple bilti

:i

l'eodroit le plus érroit dn Bofphore de Thra•

ce; la tro ifl<me ªI'Oit été apportée de Syracufe daos la

gal<rie

de V err-és .

La Diane de Ségefle n'éroit pas moins remarquable;

c'étoit une grande

&

belle O.atuc de bronzc. La déef·

fe étoit voilée

a

la maniere des divinités du premier or–

dre ,

prdts veflis áej/11xit aá imo¡

;

mais dans cene

grande taille,

&

avec une draperie fi majeO.ueufe , on

r<trouvoit l'air

&

la legereté de la ¡eune!fe. Elle por–

toit le carquois annché fur l'épaule; de la main droite

elle tenoit foo are ,

&

de la main g•uche elle ovoit un

flambeau allumé. L 'ao tiquité charg<oit de fymboles les

figures de fes dieux, pour en ex primer tous

les diffé–

rens

ami~uts;

en quoi elle n'a peut·etre pas eu toil¡ours

alfe1. d'égard au

tout·enfemblc . Cene llatue de route

antiquité

,¡,

avoit appaneou

3

SégeO.e, vil le de Sicile fon–

dée. par .t.née; elle en étoit en meme tems un des plus

beaux oroemeos,

&

la plus célebre dévotion; les Car–

thaginois

l'avoicot eolevée. Quelques fiecles s'étaot é–

coulés, le ¡eune Scipion vaioqueur de Carthage la reo–

dit aux Ségeflaios; on la rem1t fur fa bafe avec une

infcription en grands caraéleres, qui marquoit

&

le bien–

fait

&

la piété de Scipion ; Verres peu fcrupuleux fe

l'appropria.

Deux O.atues de Ceres qu'oo voyoit enCuite, é'toieot

en ce genre l'élite de celles de tous les temples de la

Sicile, ou

V

erres avoit commandé pen.dant trois aos;

!'une venoit de Carane, l'autre d'Enna, deux villes qui

gravoieot fur

leurs monooies la

téte de Cercs . Celle

de Cataue avoit de tous tems été révérée daos l'obfcu–

rité d'uo lieu faiot, ou les hommes o'entroienr poior; les

femmes

&

les

tilles· étoieot chargées d'y célebrer

les

my'tleres de la

die; la Ceri:s d'Enna étoit encore

plus remarquable .

Mercure che1.

V

erres n'étoit que trop

~

fa place;

c'étoit celui-la mi'me

a

qui les Tyndaritaios ofhoient

tous les aos des facritices

reglés :

la O.atue étoit d'un

tres ·grand prix; Scipioo vainqueur de l'Afrique l'avoit

rendue au culte de les peuples; Verres fans viéloires,

la Jeur enleva.

L' Apolloo étoit reveou de

m~me

a

ceox d'Agrigen–

te; il étoit daos Jeur temple d'Efculape .

M

yroo, ce

fameux O.atuaire fi conou, y avo1t épui!é tou t loo art;

&

pour reodre fon nom éternel, il

l'av oit écrit fur !'une

des cuil!'es en petits caraéleres d'argent. O o fent cam–

bien le nom de M

y

roo , mis comrc

la défeo fe daos

quelque pli de cette' O.atue , en rehaulToit

le prix daos

la fantaifle des curieux.

L 'Hercule de V erres étoit de la maio du meme nr–

tine ; loo Cupidoo étoit de

la m

a

in de Praxitele ;

&

Pline le met au rarrg des chefs-d'reuvre de ce grand

maitre.

Auprcs de ces divinités , on voyoit les Canéphores

qui avoient tant de part daos la pompe des

fe

tes athé

~

niem!es ..O o appelloit

Canipbores

3

Athenes , comme

on

1

a

dtt íous ce _mot, de ¡cunes tilles, qui parées fu–

perbement, marcho1ent daos les proceffious folcmnelles,

portant fur lcurs tetes

&

foíltenant avec leurs maios des

co,beilles remplies de chofe; dellinées au culte des dicux ·

tclles on voyoit celles-ci: c'étoient des figures de bron:

ze,

dont la bcauté répondoit

a

l'habileté

&

a

la répu-

13tion de Poiyclcte.

Je glill'e fur

1'

Ariflée, le Péon,

&

le Téni:s, autres

Oatues tri:s-pn!cieufes qui fe

trouvoieot daos cene ri–

che

galerie

;

paree qu' au miliru des dieux de toute e–

fpece qui la décoroient, on admiroit encare davantage

la Sapho de broo?.C de Silanion: rieo de plos tini que

cctte Oatue ; c'étoit non un poere, mais la Poéfie ; non

une femme paffionnée, mais

la paffion en perfonne:

V

mes l'avoit tirée du prytaoéc de Syracufe.

Quaotité d'autres O.atues qoe l'orateur de Rome n'a

pas décrites, orooieot la

g«lerie

de

V

erres ; Scio Sa–

mos, Perge, la Sicile, le monde entier, pour aioÍi di–

re , avoient fervi tous fes g01lts . Cicéron prétend que

la curiofité de V

~rrc.s

avoit plus coOté de dieux 3 Sy–

racofe, que la vrélorre de Marcellos n'y avoit coúté

d'hommes.

V

n morccau onique que j'oubliois de citer ,

&

que

Ver-