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392

GAL

be font point les príncipes propres

&

immédiats de cet–

te fcience.

Le chaud

&

le froid font des caufes générales, qoi

dans l'économie animale fonr

détermin~es

par des cau–

fes immédiares

&

particulieres au méchaniCme du. corps,

par des cauCes qoi font les príncipes propres

&

gén~ra­

tifs des elfets phyfiqucs , qui s'opereur dans la fanté

&

dans la maladic; tellc cil, par exemple, l'a&ion orga·

nique do cceur

&

dt:s arteres , qui engendre la cbaleor

natorelle

&

les

intempérif' chaudes ou froidcs , felon

qu'elle e

U

fuffifame, exceffive, ou infuffiCante. Or fans

la connoi(Jance des caufe< propres

&

immédiates , on

ne

peut appercevoir la Jiaifon méchanique des elfets a–

vec des caufes plus générales

&

plus éloignées. Le

rapport qu'il

y

a entre de telles cauCes

eS¡

leurs elfets ,

ne font done ni connus, ni concevables,

&

ne Ceroient

pas méme inOru&ifs ; ceox que l'on pourroit foppofer

feroicnt incerrains, obfcors, erronés ,

&

ne pourroient

(ecvir qu"a eo impofer, ,\

introduire des erreUrS,

&

a

rerarder les progres de la fcience .

Telles ont été en elfet les prodo&ions du fyflcme

de Galien ; car quoique ce fyflcme íoit tres· riche en

fair de connoi!fances tirées d'obfervarions

&

de l'expé–

rience ,

il efl encare plus abondant en faox

rai~nne­

mens lilr la phyfique de

l"

are . Do rclle ,

la do&rine

des qualités fe réduifoit

ii

un

jargon fort fimplc

&

forr

commode. Une cauCe produifoir une maladie, paree

qu'elle éroit chaude ou froide ,

feche ou humide ;

les

remedes qui y convenoien t guéri!foient, paree qu'ils a–

voient un degré de chaud ou de froid, de fec ou d'ho–

mide , oppole

~

certe caufe

La méthode curative con–

fiiloir done

a

employer le chaud

&

l'hu mide COiltfC le

froid

&

le fcc,

&

a

menre

en

urage le froid

&

le fec

comre le chaud

&

l'humide,

&c.

Ainfi toute la prati–

que fe ramenoit

a

des idées familieres, limpies,

&

com–

modes , qui favorifoient la

pa~effe

&

cachoient

1'

igno–

ran

ce des praticiens, qui négligeoient la véritable érude

de la fcience de la Medecine . C' ert par cette raifon

fans dou te que la feae de Galien a éré

li

géoéralement

fo ivie,

&

a

confervé fon empire pendan! tant de líe–

eles.

11

eil done bien facile d' appercevoir

les défauts de

cette do&rine,

&

le mal qu'elle a produit, fans qu'on

puilfe al léguer en compeofation qu' elle ait apporté de

nouvelles connoiffanccs phyfiques daos

la Medccine .

Les quarre qualirés qui ferveor de bafe

a

ce fyfleme,

les qilatre élémens aoxquels on

les attribue , les hu–

meors, c'ert·a dire le fang , la bile, la mélancolie , la

pitUitC, dom chacune a été cara&ériíée par quelqoes–

Ufles de ces qoalités; les quarre tempéramens dominaos

par les unes ou les nutres de ces qualirés ;

les quatre

in¡empéries qui formenr des maladies par l'esces de ces

différenres qualités; roures ces chafes íe trou,•enr

M

Ji

établies '

&

au-delá meme de leurs jufles bornes dans

les écrits d'Hippocrate. A infi tout ce que Galicn a fait

de plus, c'elt de les étendre encare davanrage ,

&

de

multiplier les erreur

daos

fon

íyfleme,

ii

proponion

qu"il

a

plus abufé de

1'

application des quatre qualirés

taéliles aux connoilfancrs de la Medecine.

Ainli, en diOinguant le fyflcme phyfique de Galien

d'avec ce qui appartient

a

Hippocrate, on voit que ce

fyfleme porte

a

faux par-tour; qu'il n'a aucune

r~alité;

qu'il n'a par confequenr contribué én

ríen au progres

de la

fcie~!ce

de la Medecine. Ce qu'oo peut y apper–

cevoir de moins défe&ueux, c'eil qu'il n'étoit pas ab–

folumenr incompatible avec

la do&rine d'Hippoerate,

&

que les grands maitres de la íe&e de Galien ont pll

profiter de roures les connoiffances de ces deux célebres

medccins,

&

y rapporter cellcs qo'ils ont píi acquérir

eux-memes daos la prarique.

Mais une des chafes qu'on peut reprocber avec

le

plus de fondement

a

la feae galénique, c'eil d'avoir

répandu beaucoup d'obfcurité dans la fupporation des

jours critiques; paree qu'ils ont vou\u afTujettir des con–

noiffsnces acquifes par l'cxpérience, par l'obfervarion,

a

des opinions frivoles; les uns Ont crí1avoir rrouvé la

caufe de la force de ces JOUrs dans

l'in6uence des a–

Clres,

&

parriculierement de la !une ;

les

au

tres

l'ont

rapporrée

a

la puifTance ou

a

la vertu des nombres ;

cependant ils auroient dO

l'appercei'Oir manifertement

dans celle de

la

maladie meme' c'eil-a-dire daos

les

effons, dans les exacerbarions qui operenr vifiblement

h

coaion

&

qui fon t eux-memes des caofes rri:s-re–

marquable; de la gradation, des prngres de cette co–

&ion, qui regle les JOUrs critiques. La puilfance pré–

iCndue de ces jours n'en que

la

force des mouvemens

".~tuaordioaires,

des eucerbations de ces n¡i!mes jours;

GAL

&

la vio!ence qu'ils attribuoienr 3 la crife, n'eil que

la

véhémence des fympromes, de l'cxacelbation décifive .

Ainli c'eO daos lo méchaniline de la maladie que réfide

l'efficacité des JOUrs critiques ,

&

de la caufe irritanre

qui !'excite ; car c'efl de-la que dépend la duréc des

fievres

&

le nombre de lcurs cxacerbations . C<tte caufe

fe

pr~fentc

a

l'efprit bien plus évidemment que toures

les idées Cilbfcures

&

chimériques du

Gale11Í(me. 1/oyc:r.

EFFoRr, Cocr1oN, CrtrsE., F1EVRE.

11

eil vrai que ks medecin; de cette fe&e

ignoroi–

ent le rravail des va1rJeaux, lur les humco!S , dans les

fievres; mai> ils connoirloient du-muins

l'exce

de

la

chaleur, daos lequcl ils failoie nt confifler l'elfence de la

tievre . Or c'étoit connoírre

1'

effct

immédiat i:le

la

vraie cauíe des opérations fuccellives de la co&ion,

puifque c'efl de l'a&ion meme des vaifTeaux que dé–

pend la chal ur animale, foir naturelle, foit conrre na- •

ture: caufe qui femble fi dédaignée

&

fi

peu connue

encare aUJOard'hui de la plílpart des medecins,

&

me–

me des medecins nrganiques, qui ne l'envifagem que

cunfufémenr,

&

qui ne íont attentifs qo'aux altérations,

aux dégénérarions de la malfe des liquides, preíque

fims

égard aux viGes qo'elle conrraae, aux chnngemens

~o·

elle éprouve; aux vices qu'elle contra&e, en can

e qu'

elle

di

expofée

a

l'a&ion des folidcs.

V.

e

o

e

T 1

o

N,

C

R 1S E.

Telle ert l'idée générale que "l'on peut donner ici de

b

doarine de Galien

&

de fes fe&a:eurs; d'ot1 il

ré–

fulte que ce qui vienr d'erre dit

a

ce

fujet, o"efl pas

fuffifanr pour faire juger complétemell! do pr;x des oo–

vrages de cet aureur,

&

pour indiquer cxa&tmem ce

qu'il

y

a de boo

&

de mau vais dans le fyileme de :Me–

decine de cet auteur,

&

daos

l'ufage que

l'on en a

fait apres luí . Poor fuppléer un peu

a

ce qui mauque

ÍCÍ

a

cet égard, OD peUt recourir

a

/'arttcfc

J'vl

E D

1!–

C 1

NE. La feule liile des écrits de Galitn occuperoit

ici trap de place; íls font fi nombreux , comme

il

a

déja été dit' qu'ils peuvent

a

peine etre contenus. dans

fix

volumes

in-folio.

11

y en a eu vingt-trois rliftéren–

tes édirions: la premiere a été faite

d

Veuife, en

1

Pi·

La meillcure efl celle de París,

13

vol.

in-fol.

gr«

&

latin, publiée en

1639.

On peut

11

o

u

ver dit!érens précis de la medecine

ga–

lénique dans les abrégés qui onr été donnél de cette

do&rioe, comme dans

l'hiftoire de la Medecine

de

\e

Clerc; dan<

la préface du

dilf•onnaire de Medeciru

traduit dr l'onglois de James; dans

1'

ouvrage intitulé

ltat de la Medecine ancienm

&

moderne,

aum

tra–

duit de l'anglois de Ciifton.

D'ailleurs, il fe trouve des occafions dans ce di&ion–

naire ci-meme, de traiter féparément de bien des par–

ties importantes de la théorie de G alien, fous les diffé–

rens mots qui en dépendenr, oa qui

y

ont rapport, tels

que

FA e u L TE', QuA L 1

rE', T

EM PE'R AME N r,

1

N T 6 M

p

E' R 1 E,

N A

Tu RE,

MAL

A

D

1

E, M E'D

1-

CAMHNT,

f:fc.

(d)

G A L

E'N

1ST

E

adj . c'efl l'épithete par

laquelle

on défigne les med"cios de la fe&e de Gal ien, ou quí

font attachés

á

fa do&rine; oo employe auffi ce terme

fubOanlivement, pour indiquer ces . mi!mes medecios.

Voyu,

GA

LI!'N

1

SM E. ( d)

G

AL

E

O P

S

fS,

í.

m. (

Hift. nat. bot.)

gen re de

plante

a

fleor monopétale

&

labiée, qui a la levre fu–

périeure concave comme une cuillere,

&

l'inférieore

divift'e en trois parries, dont celle

e

u milieu c(l poin–

toe

011

obt?fe, mais tOÜJOUrS la plus grande. Le pirtil

forr do callee,

&

eil attaché

:l

la pa11ie poOérieure

de

la

fleur,

&

entourée de quatre embryons, qui deviennent

des femeoces oblongoes,

&

renfermées daos une ca–

pfule en forme d'emoonoir,

&

divifée en cin"q partíes.

Cette capfule vient du enlice de la fleur. Tournefort,

inf/.

reÍ

herb. 1/oye:r.

p

LA N TE.

el)

Le

gallopjii

a une odeur de birume

&

d'huile fétide,

un goO t herbeox un peu íalé

&

ailringent; il ne

teint

pas le papier bleu, ce qui fait préíumer que fon fel

clt

enveloppé daos une grande quantité de foufre

&

de

terre.

Boerhaave compte quatot?.e efpecc< de

gallopj,,,

aux–

quelles il efl inurile de nous arrercr .

11

luGira de dire

que les erais principales efpeces employées en

M

ede–

dne fo_u, ce nom, font .la grande Octie puame, la pc–

tile orttt!' puame,

&

l'orue

mente

a

tleurs

¡aune~.

Le

k&eur en trou vera la dcfcription au

mot

O R

T 1 E.

( D..7·)

G AL E'O TE S,

f.

m. pi

e

Hifl.

al'/c

)

c'étoient

certains devios de Sicile

&

d' Afrique, qui fe

difoieot

dcfcendu~

do fils d'Apollon doot ils portoient

le nom .

C icé-