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GAL
be font point les príncipes propres
&
immédiats de cet–
te fcience.
Le chaud
&
le froid font des caufes générales, qoi
dans l'économie animale fonr
détermin~es
par des cau–
fes immédiares
&
particulieres au méchaniCme du. corps,
par des cauCes qoi font les príncipes propres
&
gén~ra
tifs des elfets phyfiqucs , qui s'opereur dans la fanté
&
dans la maladic; tellc cil, par exemple, l'a&ion orga·
nique do cceur
&
dt:s arteres , qui engendre la cbaleor
natorelle
&
les
intempérif' chaudes ou froidcs , felon
qu'elle e
U
fuffifame, exceffive, ou infuffiCante. Or fans
la connoi(Jance des caufe< propres
&
immédiates , on
ne
peut appercevoir la Jiaifon méchanique des elfets a–
vec des caufes plus générales
&
plus éloignées. Le
rapport qu'il
y
a entre de telles cauCes
eS¡
leurs elfets ,
ne font done ni connus, ni concevables,
&
ne Ceroient
pas méme inOru&ifs ; ceox que l'on pourroit foppofer
feroicnt incerrains, obfcors, erronés ,
&
ne pourroient
(ecvir qu"a eo impofer, ,\
introduire des erreUrS,
&
a
rerarder les progres de la fcience .
Telles ont été en elfet les prodo&ions du fyflcme
de Galien ; car quoique ce fyflcme íoit tres· riche en
fair de connoi!fances tirées d'obfervarions
&
de l'expé–
rience ,
il efl encare plus abondant en faox
rai~nne
mens lilr la phyfique de
l"
are . Do rclle ,
la do&rine
des qualités fe réduifoit
ii
un
jargon fort fimplc
&
forr
commode. Une cauCe produifoir une maladie, paree
qu'elle éroit chaude ou froide ,
feche ou humide ;
les
remedes qui y convenoien t guéri!foient, paree qu'ils a–
voient un degré de chaud ou de froid, de fec ou d'ho–
mide , oppole
~
certe caufe
La méthode curative con–
fiiloir done
a
employer le chaud
&
l'hu mide COiltfC le
froid
&
le fcc,
&
a
menre
en
urage le froid
&
le fec
comre le chaud
&
l'humide,
&c.
Ainfi toute la prati–
que fe ramenoit
a
des idées familieres, limpies,
&
com–
modes , qui favorifoient la
pa~effe
&
cachoient
1'
igno–
ran
ce des praticiens, qui négligeoient la véritable érude
de la fcience de la Medecine . C' ert par cette raifon
fans dou te que la feae de Galien a éré
li
géoéralement
fo ivie,
&
a
confervé fon empire pendan! tant de líe–
eles.
11
eil done bien facile d' appercevoir
les défauts de
cette do&rine,
&
le mal qu'elle a produit, fans qu'on
puilfe al léguer en compeofation qu' elle ait apporté de
nouvelles connoiffanccs phyfiques daos
la Medccine .
Les quarre qualirés qui ferveor de bafe
a
ce fyfleme,
les qilatre élémens aoxquels on
les attribue , les hu–
meors, c'ert·a dire le fang , la bile, la mélancolie , la
pitUitC, dom chacune a été cara&ériíée par quelqoes–
Ufles de ces qoalités; les quarre tempéramens dominaos
par les unes ou les nutres de ces qualirés ;
les quatre
in¡empéries qui formenr des maladies par l'esces de ces
différenres qualités; roures ces chafes íe trou,•enr
M
Ji
établies '
&
au-delá meme de leurs jufles bornes dans
les écrits d'Hippocrate. A infi tout ce que Galicn a fait
de plus, c'elt de les étendre encare davanrage ,
&
de
multiplier les erreur
daos
fon
íyfleme,
ii
proponion
qu"il
a
plus abufé de
1'
application des quatre qualirés
taéliles aux connoilfancrs de la Medecine.
Ainli, en diOinguant le fyflcme phyfique de Galien
d'avec ce qui appartient
a
Hippocrate, on voit que ce
fyfleme porte
a
faux par-tour; qu'il n'a aucune
r~alité;
qu'il n'a par confequenr contribué én
ríen au progres
de la
fcie~!ce
de la Medecine. Ce qu'oo peut y apper–
cevoir de moins défe&ueux, c'eil qu'il n'étoit pas ab–
folumenr incompatible avec
la do&rine d'Hippoerate,
&
que les grands maitres de la íe&e de Galien ont pll
profiter de roures les connoiffances de ces deux célebres
medccins,
&
y rapporter cellcs qo'ils ont píi acquérir
eux-memes daos la prarique.
Mais une des chafes qu'on peut reprocber avec
le
plus de fondement
a
la feae galénique, c'eil d'avoir
répandu beaucoup d'obfcurité dans la fupporation des
jours critiques; paree qu'ils ont vou\u afTujettir des con–
noiffsnces acquifes par l'cxpérience, par l'obfervarion,
a
des opinions frivoles; les uns Ont crí1avoir rrouvé la
caufe de la force de ces JOUrs dans
l'in6uence des a–
Clres,
&
parriculierement de la !une ;
les
au
tres
l'ont
rapporrée
a
la puifTance ou
a
la vertu des nombres ;
cependant ils auroient dO
l'appercei'Oir manifertement
dans celle de
la
maladie meme' c'eil-a-dire daos
les
effons, dans les exacerbarions qui operenr vifiblement
h
coaion
&
qui fon t eux-memes des caofes rri:s-re–
marquable; de la gradation, des prngres de cette co–
&ion, qui regle les JOUrs critiques. La puilfance pré–
iCndue de ces jours n'en que
la
force des mouvemens
".~tuaordioaires,
des eucerbations de ces n¡i!mes jours;
GAL
&
la vio!ence qu'ils attribuoienr 3 la crife, n'eil que
la
véhémence des fympromes, de l'cxacelbation décifive .
Ainli c'eO daos lo méchaniline de la maladie que réfide
l'efficacité des JOUrs critiques ,
&
de la caufe irritanre
qui !'excite ; car c'efl de-la que dépend la duréc des
fievres
&
le nombre de lcurs cxacerbations . C<tte caufe
fe
pr~fentc
a
l'efprit bien plus évidemment que toures
les idées Cilbfcures
&
chimériques du
Gale11Í(me. 1/oyc:r.
EFFoRr, Cocr1oN, CrtrsE., F1EVRE.
11
eil vrai que ks medecin; de cette fe&e
ignoroi–
ent le rravail des va1rJeaux, lur les humco!S , dans les
fievres; mai> ils connoirloient du-muins
l'exce
de
la
chaleur, daos lequcl ils failoie nt confifler l'elfence de la
tievre . Or c'étoit connoírre
1'
effct
immédiat i:le
la
vraie cauíe des opérations fuccellives de la co&ion,
puifque c'efl de l'a&ion meme des vaifTeaux que dé–
pend la chal ur animale, foir naturelle, foit conrre na- •
ture: caufe qui femble fi dédaignée
&
fi
peu connue
encare aUJOard'hui de la plílpart des medecins,
&
me–
me des medecins nrganiques, qui ne l'envifagem que
cunfufémenr,
&
qui ne íont attentifs qo'aux altérations,
aux dégénérarions de la malfe des liquides, preíque
fims
égard aux viGes qo'elle conrraae, aux chnngemens
~o·
elle éprouve; aux vices qu'elle contra&e, en can
e qu'
elle
di
expofée
a
l'a&ion des folidcs.
V.
e
o
e
T 1
o
N,
C
R 1S E.
Telle ert l'idée générale que "l'on peut donner ici de
b
doarine de Galien
&
de fes fe&a:eurs; d'ot1 il
ré–
fulte que ce qui vienr d'erre dit
a
ce
fujet, o"efl pas
fuffifanr pour faire juger complétemell! do pr;x des oo–
vrages de cet aureur,
&
pour indiquer cxa&tmem ce
qu'il
y
a de boo
&
de mau vais dans le fyileme de :Me–
decine de cet auteur,
&
daos
l'ufage que
l'on en a
fait apres luí . Poor fuppléer un peu
a
ce qui mauque
ÍCÍ
a
cet égard, OD peUt recourir
a
/'arttcfc
J'vl
E D
1!–
C 1
NE. La feule liile des écrits de Galitn occuperoit
ici trap de place; íls font fi nombreux , comme
il
a
déja été dit' qu'ils peuvent
a
peine etre contenus. dans
fix
volumes
in-folio.
11
y en a eu vingt-trois rliftéren–
tes édirions: la premiere a été faite
d
Veuife, en
1
Pi·
La meillcure efl celle de París,
13
vol.
in-fol.
gr«
&
latin, publiée en
1639.
On peut
11
o
u
ver dit!érens précis de la medecine
ga–
lénique dans les abrégés qui onr été donnél de cette
do&rioe, comme dans
l'hiftoire de la Medecine
de
\e
Clerc; dan<
la préface du
dilf•onnaire de Medeciru
traduit dr l'onglois de James; dans
1'
ouvrage intitulé
ltat de la Medecine ancienm
&
moderne,
aum
tra–
duit de l'anglois de Ciifton.
D'ailleurs, il fe trouve des occafions dans ce di&ion–
naire ci-meme, de traiter féparément de bien des par–
ties importantes de la théorie de G alien, fous les diffé–
rens mots qui en dépendenr, oa qui
y
ont rapport, tels
que
FA e u L TE', QuA L 1
rE', T
EM PE'R AME N r,
1
N T 6 M
p
E' R 1 E,
N A
Tu RE,
MAL
A
D
1
E, M E'D
1-
CAMHNT,
f:fc.
(d)
G A L
E'N
1ST
E
adj . c'efl l'épithete par
laquelle
on défigne les med"cios de la fe&e de Gal ien, ou quí
font attachés
á
fa do&rine; oo employe auffi ce terme
fubOanlivement, pour indiquer ces . mi!mes medecios.
Voyu,
GA
LI!'N
1
SM E. ( d)
G
AL
E
O P
S
fS,
í.
m. (
Hift. nat. bot.)
gen re de
plante
a
fleor monopétale
&
labiée, qui a la levre fu–
périeure concave comme une cuillere,
&
l'inférieore
divift'e en trois parries, dont celle
e
u milieu c(l poin–
toe
011
obt?fe, mais tOÜJOUrS la plus grande. Le pirtil
forr do callee,
&
eil attaché
:l
la pa11ie poOérieure
de
la
fleur,
&
entourée de quatre embryons, qui deviennent
des femeoces oblongoes,
&
renfermées daos une ca–
pfule en forme d'emoonoir,
&
divifée en cin"q partíes.
Cette capfule vient du enlice de la fleur. Tournefort,
inf/.
reÍ
herb. 1/oye:r.
p
LA N TE.
el)
Le
gallopjii
a une odeur de birume
&
d'huile fétide,
un goO t herbeox un peu íalé
&
ailringent; il ne
teint
pas le papier bleu, ce qui fait préíumer que fon fel
clt
enveloppé daos une grande quantité de foufre
&
de
terre.
Boerhaave compte quatot?.e efpecc< de
gallopj,,,
aux–
quelles il efl inurile de nous arrercr .
11
luGira de dire
que les erais principales efpeces employées en
M
ede–
dne fo_u, ce nom, font .la grande Octie puame, la pc–
tile orttt!' puame,
&
l'orue
mente
a
tleurs
¡aune~.
Le
k&eur en trou vera la dcfcription au
mot
O R
T 1 E.
( D..7·)
G AL E'O TE S,
f.
m. pi
e
Hifl.
al'/c
)
c'étoient
certains devios de Sicile
&
d' Afrique, qui fe
difoieot
dcfcendu~
do fils d'Apollon doot ils portoient
le nom .
C icé-