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GAL

nerprun, ( q. fitire d'abord one maffe de pilules dont

la d.ole

C.

depuis cinq grains jufqu'a vingr, quond il

s'ng1ra de fondre des humeors, de defobflrucr, d'exci–

rer les .regles,

&c.

Ou bien alors daos

les mcmes

cas, prenez

gafbarmm,

dTa fcetida, myrrhe, de chacun

une dragme; camphre,

[el

de fuccin, de

eh~

eun demi–

tcrupulc; bor3x deux fcrupules;

firop d' armoife

r.

q.

tJire d'abord une ma!I'e de pilules, .dont la dofe Cera

d'un fcrupule. S'il ell befoin d'agir plus pui!I'ammeur,

prene?-

galbanum

uo

fcrupule; fuccin pulvérifé

dou~e

¡¡rains; lcammonée dix grnins; formez·en un bol avee

conferve de fteurs de chicoréc,

f.

q. En un mot on

peut diverfifier le mélange du

galbanum

a\'ec les n.utres

gommes

&

purg5tifs

a

l'iofioi, fuivant les

V

UeS qu'on

le

propofe.

Le

gafbanttm

s'employe extérieurement f&os danger

&

fans limites; il incife, il attire pui!I'lmment, il n.mol–

lü'

&

fait murir; e'efl pour cela qu'on le

m~le

dans

13

plupart des emplatres émolliens, digeflifs

&

réfolu.

t;fs. Appliqué fur

la région du bas-ventre en maniere

d'emplatre,

i1

adouci! quelquefois les maladies hyll éri–

<¡ues,

&

les mouvemeos fpafmod iques des ince!.lins. C'efl

cans la meme intention qu'on prend parties

·~~les

de

gafbanflm,

d'a!l'a fcetida, de_ea!.lareum, doot an forme

des trochiíques, pour en faire des fumigations dans les

acccs hyfiériques.

On peut auffi

di!I'oud~e

le

galban~tm

daos l'huile d'a–

fpic,

&

en faire un liniment nervio. On te fert auffi

heaucoup de l'emplitre de

galbam¡m

daos plufieurs cas,

N.

du

gnlbnnetum

de Paracelfe daos des commencemens

do

pnralyfie. Or voici comme on prépare le

gnlbanc·

1'""

de

Paracelf~,

qui pa!I'e pour un bon remede euer–

ne daos la eontraélioo des nerfs

&

la fufpenlion de leur

aélion . Prenez une livre de

galbanum,

demi-livre d'hui–

lc de térébenthine, deux onces d'huile d'afpic; digére'L

le tout penda

m

deux ou trois jours; diflillez-le en tui–

le daos la eornue

, &

garde7. la liqueur diflillée daos un

\'a

fe bien bouché

po.ur

l'ufage.

On employe le

gafb

anflm

daos

la thériaq ue, le mi–

thridat, le diafcordium, l'onguent des

apótrc~,

t'ooguent

d'althrea, le diaehylon avec les gommes, l'emplft1re de

mucilage, le

mnnt<t-Dei,

le divin, l'oxicroceon, le dia–

hutanum

&

autre>; car eette larme gommeufc n'efi d'u –

r.,ge

qu'en Medecine.

Il

en arrive du Levan! chaque -

année treme ou quarante quíntaux, par la voie de Mar–

foil le en Fraoce, dont elle fait en panie

la eontom–

mation,

&

en partie la. vente daos

les pays étrangcrs.

CD.

J.)

G A

LB

E,

f.

m. (

Architeflt~re

)

c'efl

le contour

des feuilles d'oo cbapireau ébauché, pr@tes

a

erre refcn–

ducs. Ce mor fe dit auffi du contour d'un dóme, d'un

va le, d'un baluftre,

&

de tollt ornement dom le

gnlbe

ert

!'ame. C'efl pour parvenir

a

donncr

u

tous mor–

cea

u~

d'architeélure de forme réguliere ou irréguliere

un

benu

galbe,

qu'il faut favoir dcffiner l'?rnemc;nr, In

t1gure

&<.

afio

que par ce fecours on pUIITe évner les

prrets',

&

donner

a

chaque forme le caraaere

&

l'ex–

prctlion qui lui convient.

Voyez

DE

S S 1N

ATE

u

R.

(l')

G A

LE,

f.

f.

(

Medecin•

)

maladie qui corrompr

lA

peau par l'écoulemem de certaines humeurs acres

&

ülines, qui s'amaiTent en forme de puflules,

&

occa–

lionuent des demangeaifons.

ll y a deux efpeces de

gnle,

la [eche

&

l'humide: la

premiere efi appellé

gale canine, [<nbieJ canina,

paree

que les ch>ens y

[om

fu¡cts; ou feche,

ficca,

á

caufe

qn'dle [uppure peu; prurigineufe:

pmriginofa,

a

pru–

riffl,

demangeaifon; car elle en caufe une qui efl tres–

importune;

gl'atelle,

paree qu'on fe gratte fans ce!I'e :

on lul donoe encore les noms

d'impetigo, fichen, men–

t•>gm·a .

la feconde efl nommée

g¡·ofJ• gale

ou

gale ht1-

mrde1 fcabieJ crafJa

&

humida,

paree qu'elle efl plus

grolfe que la prem1ere,

&

qu'elle forme des puílu les cir–

confcrites qui foppurent comme autnnt de petits phleg–

mous qui dégenerent en abccs. On attribue ordinaire–

mcnt la preuíiere

ii

une humeur atrabilaire·,

&

ll

der–

niere

i\

une pituite faline; elles foot toutes

deu~

con-

tagieufes.

Voyez

/'

art. [ttiv.

.

Le doéhur Booonio prétcnd avoir beaucoup m1eux

cx~liqué

la cauCe de eette malad ie , qu'aucun de ceux

qut l'ont préeédé: voici fon hypothefe.

. ll

eumioa plulleurs globules de matiere, qu'il fi_t

~or­

tlr avec une épingle des puflules d'uoe perfonne"'qut

é–

toit nttaquée de cene maladie avec uo microfcope,

&

les trouva remphs de petilS

a~lmaux

vivans femblsb!es

ii.

une wrtue, fort a<>iles

nyanr

lix

piés

In

téte potn–

tue,

&

deux perites

0

cor~es

au boot du

:nur~au.

Fon·

Tome

Vll.

GAL

fur cetle découvcnc, il ne craiot pas d'aHribuer

¡~

caufe de cette mal:.dit:

conta~ieufC

aux

morli.ues

co:J–

tinuelles que ces animaux font

a

la pea

u,

&

qni don–

nant pa!I'age

a

une partic de la féroliré' oecalionne de

perites veffies ' daos le[quelles ces infe&es continuant

a

travailler' ils obligent le malade

3

re grarter,

&

á

aug–

menter par-ta le mal , en déchirant non-feulcment les

petites puílules, m•is eneorc la pea

u

&

quelques petils

vailleaux fanguins; ce qui oc€alionne la

gale,

les croíl–

tes,

&

les nutres fymptomes defagréables dont cctte

ma–

lad'e el1 accompagnée.

On voit par-la d'ou vient que la

ga>i<

fe communi–

<J·Ue

fi

aifément ; car ces animaux peuvent pa!I'cr d'un

corps d-ans un autre avee benucoup de facilité , par le

fimplc attoechemeor . Comme leur mou vemeot eft ex–

tremement rapide,

&

qu'ils fe gli!I'ent auffi·bien fur la

tinface du corps que fous l'épiderme; ils foot

~res-pro­

pres

a

s'attacber

a

!OUt ce qui les touche ;

&

il

fuffit

qu'il

y

en ait un petit nombre de logés, pour fe mul–

tiplier en peu de tems.

On

voit

done par-la d'ou vient que les lixiviels, les

bains,

&

les onguens faits avec les fels, le fonfre, le

mercure,

&c.

ont la venu de guérir celte maladk;.

car ils ne peuvcnt q,ue mer la vermine qui

~·en

logée

dans les cavités de la peau; ce qu'on ne fauroit fairc

en fe grat!ltlt,

a

caure de leer ex,tremec petite!I'e, qui

les dérobe aux ongles. Que ;'il arrive quelquefois dnns

la prntique que cette maladie rcvienne lorfqu'on la croir

tout· n-fait guérie par les onétions, on n'en doit pas

e–

He furpris: car quoique les onguens puilfenr avoir tué

tous ces animaux, il n'efl pas cependant probable qu'

ils ayent dé1ruit tous les ceufs qu'ils

0111

lairfés daos la

peau, comme dans un nid ou ils éclofent de nouveau

pour renouveller la maladie.

ChamberJ.

On peut, fans manquer

a

la Mcdecine, ne pas fe dé–

~larer

partifan de ceue opinion,

&

regarder la

gafe

com–

rnc une indifpofi1ion rle la peau, par l'altération de l'hu–

m

eur féreufe de

s glandes de ewe

p~nie,

dont le vice

[e

communiq.ue

bien-e(}¡

a

lOUte la marre du fang. L'hu–

m

eur cutanée p

eut etre

viei~e

par contagion, en cou–

chant avee UO gafeUX,

OU

dltnS

le meme lit

0U

j[

a

couohé: on

a

rneme des excmples de perfonoes qui oor

gagné la

!§ale

paree que leu< linge avoit été lavé avec

celui d'un ga!euK.

L a flagoation de l'humeur cutanée peut acquérir par

foo [éjour In nature d'un levain acre

&

en quelque

Cor–

te corrotif, qui cauCe noo-feolement la

gale,

mais fou·

vent des éruptioos ulcéreufes . De-lá vient que

fims

eommuniquer avec des gnleux, ceux qui ont été déie–

nus long-tctm en prifon, ceux qui ont mené une vie

[édentaire , les perfonnes rnal-propres , celles enfin qoi

ont été expofées aux ordurcs,

&c.

fotlt fo¡ets

ii

con–

traéler cette rnaladie .

Les principales indications fe réduifem

a

corriger le

vice de J'humeur des glandes de la peau,

&

ii

reélifier

cet org.ane. Les applicntions locales peuvent l'effeétuer;

&

lorfque la maladic efl récente ou nouvellement con–

uaaée, elle ell fouvent guérie avee sOreté par les feuls

wpiques: mais

(i

le vice a pén6tré,

&

qu' il air été

tranfmis dans le fang par les voies de

la circul.ation ,,

il

y

a du dnnger

3

guérir la

gale

fans les préparations

convenables: il faut d'abord

travaill<r

a

la dépuration

du fang par la faignée, les purgatifs,

&

les altérnns eon–

veuables, tcls que le petit-lait avee le fue de fumeter–

re, la creme de tartre

rn~lée

avee la fleur de foufre,

les bouillons de vipere,

&c.

Dans les

galu

opiuiStres,

on efl quelquefois obligé, apres

l'ufag~

-des bains, de

faire ufnge des remedes mercuricls.

La

gale

fcorbutique demande l'ndminiflration des re–

medes propres

:1

détruire le vice du [aog

dont

elle eft

u

u fymptome.

ll

y

a bcaucoup de bons auteurs qui ont traité

d~

la

gale;

oo oe peut fairc trop d'attention aui obfervauons

qu'ils rapportem;

&

quoique eeue maladie fo1r

fnuve~t

confiée fans danger aux

foins de perfonnes peu

~clnl­

rées

les fuites facheufcs d'un traitcment mauva>s ou

uégligé devroicnt avoir appris par de rrifies

~ xpérie~ee; ,

a

fe mettre en garde comre les gens q?l confell–

leut

&

adminiílrent des

remedes

fans coonoi!I'aoce de

caure .

L es remedes qui de!l'echent les puflules de

gale,

fans

prendre dC" précautions

~ar

l'ufnge.s des

m~dicnmens

in–

rérieurs

peuvent n' avotr aucun mconvément, lorfque

le c>raétere de

la

maladie etl doux, qu'elle el! récen–

te

&

gagnéc par eontagioo: il n'en efl pas·de tn4me,

lorfque la

gale

efl

oecali~unée

oo entrctenoe par qucl–

que difpofirion cacochym¡que du

faog

&

des

humeurs :

e

e e

2.

daos