GAL
d>llS
ce qu'ils font, paree
~u'ils_
n'ont poit1t
de
g: aces ,
&
que du ¡argon dans ce qu lis dtfem , paree qu'ils n'ont
poi
m
d' efprit , om fubfii tué
1'
eonui de la fadeur aux
ehnrmes de la
galanterie
.
Chez les Sauvages, qui n'ont point de gouvernemcnt
reglé,
&
qui vivent prefque fans étre vétus, l' amour
n'c!t
qu'un befoin. Daos un état ou tout efi efe lave,
il
n'y
a
point de
ga/anterie,
paree que les hommes
y
font fans liberté
&
les
fe
mmes fans empire. Chez un
pcuple libre, on trouvera de grandes venus, mais une
polite!fe rude
&
grofficre: un counifan de la eour d'Au–
gufie feroit un homme bien lingulier pour une de nos
eours moderncs. Daos un gouvernemeot ou un
feul
efl ehargé des aífaires de
tous , le eitoyeo oiflf placé
daos une firuation qu'il ne fauroit changer, penfera du–
moins a
la rendre fupponable ;
&
de cette néceflit6
commune naltra une fociéré plus étendue: les
fe
mmes
y
auront plus de liberté ; les hommes fe feront une ha–
bitude de leur plaire;
&
l'on verra fe former peu-3-peu
un arr qui fera l'art de la
galantrri<:
alors la
ga/ante–
rie
repandra une
teinre généralc fur les moeurs
de
la
nation
&
fur fes produél:ions en tout genre; elles y per–
dronr de la grandeur
&
de la force , mais elles y ga–
goeront de la donccur,
&
je ne fai> quel agrément o–
riginal que les autres peuples rachcront d'imirer'
&
qui
leur donnera un air gauche
&
ridicule.
11 y
a
des hommes dont les moeurs onr tenu toO–
jours plus a des fyfiemes particuliers qu'a la conduire
géoérale; ce font
les philofophes: on lcur a reproché
de n'are pas galaos;
&
i1
fnut avoüer qu'il éroit diffi–
cilc que la
xalantrrit
s'all iat che'¿ eux avec l'idéc fé·
ver
e
qu'ils onr de la vérité.
Cepe,hlanr le philofophe
a
quclquefois cet avanrage
fur l'homme du monde, que s'il lui échappe un mor
qui fo\t. vroimeut galanr, le conrraC!e du mor avcc
le
ca raél:ere de la perfonnc,
le
fait fortir
&
le reod d'Ju–
lant plus fin ucur .
2°.
La
galanteri<
confidérée comme un vice du
cceur, n' efi- que le
liberrinage auquel on a donné un
nom honncre. En général, les peuples ne manquent
guere de mafquer les vices communs par des dénomi–
nations honnO:tes . Les mors
galant
&
galane.rie
ont
d'autres acceprions .
Voy. l'art. pricldent.
G ALAR 1C ID E,
ou
GALA
R
1CTE,(
Hijl.
nat .)
oom d' une terre ou pierre grife ou de couleur
de. cendre, que l'on trouvoit dans le Nil en Egypte ,
<jlll
éranr écrafée • av?ir'
a
ce qu'oo prérend, le gout
&
la blancheur du lau; on a¡oC1tc qu'eo la tenant daos
fa bouche, elle troubloit
l'efprir; qu' attachée
a
u cou
elle augmentoit le lait;
&
que placée fur la cuilfe, ell;
faciliroit l'accouchemenr; en la p111vérifant
&
la mclant
avec du fel
&
de l'eau, ce
m~lange
privoit les brebis
de leur lait,
&
les guérdfoit de la
gaJe.
Quoi qu'il en
foir de ces propriétés fabuleufes , M . Hill , qui appa–
remment a eu occafion de
la voir,
&
qui
la nomme
galaclita,
die qu'elle n'efi point foluble daos les aci–
des,
&
qu'elle blanchit par la calcination; que les Me–
decins s'en fervoieor daos les maladics des yeux .
Va–
ya.
H ill,
hift. nat. deJ
fo.f!ilcJ
,
&
Boerius
de
Boot .
(- )
GALA S O,
Galce{su,
(
Glog. )
oo comme Hora–
ce s'exprime ,
Gald!ji ftumen,
ainfi que Virgile difoit ,
NrbJ P atavii;
petite rivierc de la terre d'Orranre, qui
palfe
a
Cafiavillanella,
&
rombe dans le golfe de Ta–
rente: fes eau
x
font belles,
&
fon cours fort leot: Ho-
rnee
a
dit :
'
St
Parert! prohiben& iniqtirt! ,
Dula p.JiitiJ ovibuJ Galá!{i
Flumm petam
.
, Si les ÍnJufies Parques me refufent cetre faveur, je
, me rerirerai daos
le pays ou le
Ga/afo
ferpente
a–
" travers de gras piturages ,
&
ou les troopeaux font
, chargés de
ti
ches roifon , .
( D .
J.
)
G A L A
T
A,
Chrifofera J, cor1Jit Byz.antiomm
,
(
Glog.)
petire ville de la Turquie en Europe, fur le
pon
&
v_is-3-vis de Confiantinople, dont elle paffe
po~r
un des tauxbourgs ; les Chrériens
y
out quelques égll–
fes
(
D '}
)
G A L ATE"E, (
Mythologie)
nymphe de la mer,
filie de
érée
&
de D oris, felon les Poetes , q01 la
nommereot
Galath<e
foit
:1
caufe de
la
blancheur ,
foir fuivanr Eullathe, 'paree qu'<l le éroit la mer me'!'e
donr l'ócmne fait blanchir les f!ot . Quoiqu'i l en fmt,
cette charmante nymphe fur en meme tems aiméc par
le berger Acis, poor lequel elle eut le rerour le plus
Tome V Il.
GAL
· tendre,
&
par l'aflreux Polyphcme qu'elle détefla
f<>U–
verainement. Si vous me demandiez, dit-elle dans O–
vide, fi je n'avois pas autant de haine pour le cyclope
que d'amour pour Acis, je vous répondrois que la cho–
fe éroit bien égale. Acis fut
la viél:ime des fenr imens
de
Galat/c:
un JOUr le cyclope le furprit a••ec fon a–
mame,
&
lan~a
fur lui un rocher d' une grolfeur
:m–
menfe dont il
l'écrafa; la nymphe p¿nétlée de dnultur,
changea le fang du
6Js
de Faune en un ficuvc qui p1it
fon nom; enfuite elle
Ce
Jet!a de defdj>Oir daos la n1< r,
&
reJoignit pour
to6jours fes freurs les Néré"ides
11
parolr que cette fable n'a d'autre fondement que 1 'ima–
gination des Poetes, ou quelque avanrure daos Jaquel le
un rival puilTanr
&
furieux aura fait périr l'amant
&
la
malrrelfe.
(D. '] . )
GALA
T
1E, (
Giog. ane.)
e' éroit une grande
conrrée de 1'Afie mioeure, bornéc
a
l'efl par la Cap–
padoce, au fud par la Pamphil ie,
:1
l'oüefl par la
~ran
de Phrygie,
&
au nord par le Ponr-Euxin. Ce pays
é–
toit divifé en troi• contrées, la Papblagonie, l'lf.1uric,
&
la
Ga/aúe
propre, aurrtment dite
Gallu-G,·cce,
li–
ruée au milieu des deux autres. Ses peuples originaires
étoient les Troemcs, les Proferliminitaios, les l:lyci' –
nes,
&
les Orondices. Les Gaolois qui s' établire.H
parmi eux porroieot les noms de
'TeélofageJ,
de
T oli–
fiobogienJ,
de
f'oeureJ,
&
d'
llmbiani.
AujOUrd'hui on
appdle la
Galatie
propre, le
C
hiangare
;
fa capitale ,
qu'on nommoir ancieooement
llneyrc,
s'appel le main–
tenant
llngouri.
(
D '].)
G
1\.
L A U B AN. G A L A U B A N S , G A LE–
B A
N
S, GALA
N S,
f.
m. (
il'lar;ne)
les deux dcr
oiers font pen en ufage .
Les
galauf.anJ
font des cordages forr loogs qui preq
nent do haut des mlits de hune,
&
qui defcendenr Jllf–
qu'aux deux
c6t~s
do vailfeau ; ils fervent
3
tenir res
m&ts
&
recondene l'effct des haubans. Chaque m:ít de
hune
'a
deux
xalaubam.
l'un
á
Clribord
&
l'autre
a
bas–
bord.
Voyez. Plan .
l.
,¡
la
{Ole
64.
les
galaubam
du
grand hunier.
L es
galaubam
font tres-miles quand on fait vent-ar–
riere
paree qu'ils affermilfent les
m~rs
de hune ,
&
les
e~pechent
de pencher trop vers l'avant:
la
gro!Teur
de te cordage doit
~ere
les trois quarts de celle de l'étai
de leur
m~t
de hune.
(Zl
GALA 1S,
ou
G A LO 1 S,
f.
m. pi.
(
Jm·i–
Jprud.)
font en Poitou des épaves ou chofes rrou• ées,
&
qui oc font avoüées de perfonne.
/loyez.
Confianr,
fur
l'article
99 de
cett< coütume.
(
J1)
G AL A
X
1E, f.
f.
termc d'llftronomic;
c'rfi cette
loogue trace blanche
&
lumineu(e , qui occupe une gran–
de partie du ciel,
&
qui fe remarque aifémenr da
m
une
nuit claire
&
ícrc ine , fur-tout quand il ne fait point de
!une .
L es Grecs l'appelloient ain!i du mot grec ,.,...
lait ,
a
caufe de fa conleur blanche: les Latins, pour la me–
me raifon, l'appelloienr
via laélea,
&
e'efi pour cela
que nous l'appellons
voie Jaa¿,:
cette derniere drino–
minarion efi aujourd'bui la plus en ufage.
Elle s'érend du Sagittaire aux Gémeaux, en pa!Tant
a-travers ou auprcs de différenres nutres con!lellations '
&
femble divifer toure la région du ciel en deux par–
ties: fa largeur cíl inégale; en quelques cndroits elle ell
double
&
fe divife comme en deux branches .
Plu fieurs AClronomes, tnrr'auttes Galilée, onr die que
quand on dirige un bon
télefcnpe vers quelque pan ie
que ce foit de la voie laél:ée, on décocvre une multi–
tude innombrablc de perites étoiles dans le meme en–
droit ot! on ne voyoit auparavant qu'une blancheur con–
fufe;
&
que ces étoiles font (i éloignées, que l'oeil nud
les confond enfemble. On prétend qu'on obferve la mé–
me chofe daos ces autres taches appe llée
itoila nlbu–
l<uf<I;
&
que
(¡
on les examine avec un rélefcope,_el–
les paroilfenr difiinél:emcnt n'étre qu'un amas de
pe~nes
étoiles rrop foibles pour que chacune pui!Te
fe
la1lfe r
apperccvoir féparément
a
la vile flmple . Telle efi 1'?–
pinion commune au¡ourd'hui fur la v_oie laél:_ée,
&
q~1
a
été répérée en une
infiniré d'codrom; ma•s elle n efl
point encore adoptée de
tous
les aOronomes. M
le
Monnier afsiire qu'en employanr des
l~net~es
de t
f
&
de
l)
piés, on n'y découvre pas plus d érorles que daos
les autrcs régions do c1el: oo remarque feulement daos
la voie JaB:¿e une bloncheur que l'nn pourroit conJe–
B:urer , felon lui,
vc~ir
d'une matiere femblable a re:le
qui compofe les étorles nébuleufes.
lnft. aftr.
p.
6o.
(o)
GALA X 1E S,
Galaxia,
(
llntiq. grrcq.)
fcrc en
l'honncur
¿·
Apolloo, fuivant Meurlius; elle prenoit fon
ce
nom