GAG
On ne doit pas confondre toutes
forres de
gagwru
avec les contrats aléatoires, qui font profcrits par les
lois;
&
c'efl une erreur de croire que tootes fortes de
gagwres
foi<nt défendues , qu'il n'y ait poiot Jamais
d'atlion en ]Uf! ice pour ks
gag.Urtf,
a·moins que les
gag
es ne (oient dépofés. Ce n'dl pas to6¡ours le dé–
pilt des gagcs qui rend la
gagtNrt
valable ; c'efl piÜ·
t{\t ce qui fait l'c>bjet de la
gagwre:
aiufi elles ont _été
rtjcttées ou admi(es en JUf!ICe,
felon que
les
pcdon–
nes qui avoient
fait ces
gageures
éwient capnbles,
o~
non, de contratlcr ,
&
que l'obJet de la
gngeure
étott
légitime.
Mornac
fur ia loi
3·
au digcfle,
&
fur la loi
Ji
rtm
de
pr~Jcriptif
verb. dt altat.
dit qu'elles font permi–
fes
in •·ebus ho11ejlh , veluti ob {pem jlltztri evmtÚI
,
&
fi111ilibus.
Boniface,
tome
l.
liv. 1711!. títrc xxjv. ciJapitr. v.
Defpdlfes,
tome
l .
pare.
l .
tit. xvii;.
Catelan,
t.
11.
rapportent plulieurs arrcts qui ont Melaré des
gagwrti
valables.
L'exemple le plus récent que l'on conn<ilit d'une
ga·
grurt
aile?. confidérable, dnnt l'exécmion fu t ordonnée
au
confeil do Roí, efl celoi d'une
gagtt~.re
de
30000
l iv. que M. le maréchal d'EO rées
&.
le
fieur L nw con–
rróleur généra l, avoient faite enfemble par un éc,it dou·
blc du
14
Mars
1720,
au fuJet du cours qoe pourroit
avoir dans cene année le change avec Londres
&
Am–
llerdam. M. le maréchal <l'E IIrées ayant gagné la
ga·
geure,
les diretleurs des créanciers do tieur Law furenr
condamnés
~
lui payer les 30000 liv. quoique la fom–
me o'eur pa. été dépoféc .
(A)
G A G
1
E R
E , (
']
11ri[prud.
)
en quelques pays
fi.
gnifie
11n mo•t gage
ou
un
gage,
qui ne s'acquire point
de fes iffues
&
de fes fru<ts. Ce
fl\OI
vient
de
gage–
ri.•,
qui fe trouve en ce fens daos
le chap.
iíj .
extra
de ftudÍJ.
17oyc~
l'article
88
d~s
ordonnances de Metz,
le
38
des ancknnes co6turu s de Bar ;
le
4,2.
de celle
de S. M ihtl; la colttume de L orraine,
tiere xvij. ar–
ti<ia
t
&
3·
Docang, Spelman,
&
Voftius .
f/oyez
&i-devant.
au mor
gage
ra,
tidc: M
o
R T . GAG E
,
&
/'arti&le fui'llant
G
A <l
l ERE S. (
/1)
G
A G
'h R Es ,
(.
(
fotlt aufti dans la
m~mc
cml–
tnme de
M~ t'l~
des
acquilnions
fairc:-s 3 ce litre, c'ell-.i–
dire avec cléclararion qu'on entend les poffédcr
&
en
d1fpofor comme de
gagiereJ.
Ces fortcs de bicm ont é1é ainfi nommés , paree qu'
autrefois pour avoir la liberté de dilpofer de; biens que
l'<>n acquéroi1 , c<>mme d'un
rueuble , on mettoit le
contr:u
fous
le norn
d'un
ami,
do11t
on paroilloit crénn–
cier. Cet ami fe reconuoilloit débiteur du prix,
&
a
l'inllant donnoit ce meme food acquis
a
titre de
ga·
giere
&
mort·gage,
avec faculté d·en juüir
&
d'en per–
ccvnir IDUS le; lruit>
&
pro6ts.
1\.u moyen de ces formalités, l'héritage étoit réputé
meuble; >u
lieu que
li
le véritable acquéreur paro•lloit
lo•·
mi:
me avoir acqois l'héritage, il étoit réputó tmmeu–
ble. Mais cer aucien ulagc fut abolt par
l'article
88
des ordonnances dt• lVhtz de l'an JS64, qui dtfpeofe de
prendre
ce
circni1 ,
&
permet
a
celui qui veot acq ué–
rir
a
litre de
gagitre'
de
le fai re en foo p•oprc nom .
Le> héritage> acquis
a
ce titre lont tOOIOUrS
réputés
meubles quant
a
la
libené d'en dífpofer'
&
immeublcs
quant
il
l'hypotheque :
Voy<z
le
traitl des
'"'f"étf
dt
gagier<I,
par M. Anctllon. ( /1 )
GAG L
1,'\ R
D
1 , (
chevilles de
)
Anat.
Gagliar–
di a donoé une anatomie des os, quí cor.lient plutieurs
oouvclles découverte> .
11
a donné Ion nom aux peti–
rcs chevilles qu'il a découvenes,
&.
qui tieoneot les dit·
férenres couches dont les c.s paroiffent compofés , unies
enfcmble. Son ouvroge a pour IÍ!re,
Gagliardi awa–
tome o.ffium.
Leid.
1714,8°.
&.c.
(L)
G
A G N A
B
LE , ad¡. (
']~~ri[prud.
)
les terres
ga·
gnableJ
dans
la coiltume de N ormaodie ,
11
rr.
162 ,
Joor terres iocultes, fau••ages, ou fauvé<s de
la
mer .
(A)
G
A
G
N A G
E,
f.
m. (
Jurifpr:.d.
)
daos plufieurs
coOtume• fignilie
les fruits áe la t<rre;
quelquefois
/u
ga¡:,ages
fonr pris pour les terres memes dont on per–
~Oit
les fruits.
17o)tZ le glo.f!.
de M. de Lautirre, "'"
mot
G
A G N A G
1': • (
,f
)
q
A
G
N
A
G E
,
(.
m.
(
17enerie
)
ce font les en-
d~ous.
chJrgc!'s
de graios ou le>
e
rfs
vont faire
leors
vrandiS
q
A G N
E'E ,
(
libertf.) Manege. 17oyez
L
1BE R·
1'
E,
'VO)«-
1\.J
O R
~
•
GAGNE-DENIER,
f.
m.
( Commerce )
hom–
me fort
&
robutle dout ou fe fert
a
Patis pour
poner
GAG
des fardeaur
&
marchaodifes en payant une certaine
fomme, dont on couvtent
á
l'am iable. On les nomme
at.ITi
porte·faix, crochetulrf, forlf, hommrs dr petn• ,
plrtml!ts, gar¡onJ de la ptllt
,
tlrcurJ tlt
mDttft11J,
&c.
lis ti-rvent pour la piOearr lur les pous,
&
ont leurs
f.1laircs
reglés par les prevl\t des Marchands
&
éche–
vins : ils co mpofeot dilférentes communautés ,
&
onr
leurs officiers,
Gonfrairies,
&
maitres de confrairies.
L'nrdonnance de la ville de 1712
~
reglé plufieurs
points de pnlice qoi cuoce-rnrnt ces
gr.gru~J~nicrJ.
On
appelle do m eme nom
a
la
Douane de Pnris, des
gens
3
qui feuls il apparticnt de trnvaiiler pou1
la dé–
charge
&.
reeh3rge des marchandifes, ball••ts , bailes,
rnoncau~,
&(,
qoi
y
!Ont
punes
ou qui
y
arrivcnr par
les
C3.non~s,
coches, charíots, charrt'lteS,
&
aotres voi–
tules publiques.
l is ionr choirís par les fermiers généraux,
font une
rfpece d'opprentillage,
&.
ne
peuv~nt
ene ..
.,a,
qu'<n
~3)'3111
Ccrtains droits qu1 UlOOtcnt
a
pre> de huit
OOntS
ltvres.
Ce font cox qui exécutent
les ordres des priucipattx
commis de la douane, partlculierement de l'infpeél:eur
géuéral des manufa8ures
&.
des vifitrurs
p<ilur
1
'oovet–
tnre des bailes
&
ballots,
&
pour
l'cnvoi des dtliPe•
ríes
a
la, halle aux draps, des livres
il.
la cbarnbre fyl)–
dicale des Libraires ,
&
des
teiles
a
la halle de cette
marchaodife.
1
Lcur nombre n'excede guere celui de vingt; leurs
falaires ne font p
0
s
fixés pour la pli\part,
&
i~
font
bourfe commune ,
part3geant
entre eux
tOU)
les foirs ce
qu'ils ont re¡;Q .
Diélionnaiu de Commrr<e
&
de
Tri–
'VOI/X.
(
G)
• GAG N E
R, verbe atlif,
&
quelqoefois neotre.
La principale 6gn·lication
de
ce
mo1 efl relative
a
l'idér:
d'accroiiJement
&
de pmfit; un marchand
gagne
beatl–
cnup, lorfqu'il veud beaocoup
&.
cher. On
gag11•
Cut
un marché, lorfqfle la chofe efl achetée au delli•u• de
fiw
priY.;
un ouvrier
gag»e
rnm
par joor ;
gagntr
fe
dit alors de li>n
fal~ir<.
On
.~agn<
l'dhme, l'amitié,
la bienvtillance, la conliance, l'cfprir des
:tu
tres. On
ga¡,n•
un JDge, foit en le tlcch;flant, lorfqu'il
ctl
trop fe–
''" e ,
foit
tn
le corrompant, lorfqu'il ell inique; on
li·
vre un cumbnr,
&
on
gagn<
une bataille ou du rerrein,
t.n prix , une pa1 tic , une gagcure . Le fe u
gagttr
le
toit de la maifon; l'eau
gagnr
les caves: d:1n• ces ca.,
gagntr
,¡¡
fyoonyme
a
attci,dre.
O
o
gagn•
le vem;
'lloytz
GAG
N E R
(
Marine.
)
On
gagn<
l'épaole
011
la volouté du cheval ;
voyez
GAG
N E R
(
Maneg•.
)
On
gagne
du
tem~;
on
gagne
fa vie,
&c.
Ce verbc
a uue 1116nité d'accepriou< diftéremes.
f/o>'"
lts
arli–
t!u
fuivans,
&
l'article
G
A
t
N.
GAGNcR tE vcNT, GAGNER r-E DEssus
1>
E
V
E N T,
(Marine )
c'eO pre,ndre
1
'avant~¡;e
du vent
lur ro,, eunemi ; ce qui fe fair en couran1 plotieurs bor–
décs, en changcant promptep1eot de burd,
lorfque le
\CIIt
3 donné,
&
en faiCant bien gouverner.
11.
VENT.
Gttg11tr atr
1unt
,
monter au vene,
c'él'l
lorfqu' un
vai(ltau qui étoit fous le vent fe
trouve au veur par
la bonne manoouvre qu'il a faite.
Gagmr
fur
'"'
vat/feau,
c'eO Jorfqu'on cingle mieox
que lut,
&
que l'on
s'~n
el! approché ou qu'on
1
a dé.
palré.
(Z)
G
A
G ,.
E R , (
']ardin
agt)c'efl un terme
re~tl
che:t
les Flcurilles , pour dtre
q.uela graiue qu'on
a
femt!e
a
produit un oouvcl tri
llet,une oreille d'our> , une
!<nnncule, une anemone,
&
autres.
(K)
GAG
N
E R
l'lpa~<le
d11 chtval,
(
Manlge)
e~preffiotl
qui fuppofe dans le Jeu, daos le muuvemo:nt
&
daos
l'o&ion de cette partie, on défaut qudconqoe que l'oo
ro!prime, ou qne l'on corrige par
le (ec<>ors de l'art;
lúit r¡ue ce défaut provienne de la natnre
&
de la con–
formotion de !'animal, loit qu'on poílle le rcgarder com–
me on dl! ces \'ices acquis,
&
nés de l'ignorance de
cc–
lut qui l'rxerce
&
qui le travaille.
Cette maniere de s'e>primcr
erl
encare ufitée, rehl–
tivcment aux
parti~s
mobtks de l'arriere-main, lorfqoe
le c••alier Icor imprime uo mouvement nuqucl elles fe
rcfufrot.
On
ne
fauroit prévenir avec trop de foin
&
d'anen–
tion les maovaifes habitud<> qoe la ph'tpart
d~
chcvao:r:
peavent contra8er daos les le¡;ons qu'ils
re~oiveAt,
for–
t<)ut quand elle.s foot donoées fans ordre, fans métho•
de' fans choix,
&
qu'on ne conduit point exaarmeoc
l'an;mal , felon le1 gradations
&
l'cnchainement ; d'oú
rclitlrc ioévitablemeOt eo
lui
la facilitt! de l'erécutíon.
{•)
G
As:< R R
la
'lJoi011&1
,¡,
ebe.,,./,
(
Ma~<lze
)
c'elt
de