Table of Contents Table of Contents
Previous Page  438 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 438 / 922 Next Page
Page Background

410

GAL

nc

,•y

ferolt fixée ellc-méme, maís plus avant que la

ganche' qui demeorera 3 l'eodroit

o

u vous l'aure:z; rur–

pris;

&

vous nouverc:z; en fin daos la fituarion des mcm–

bres de !'animal , tour ce qui peut vous afsurer de la

juftdfe du rem

f<~lli.

Quant

a

!'amble' perfoone n'ignore que cctte nélion

dl beaucoup plus balfe que celle du pas

&

do

rror ;

elle oe peut e1re relle, qu'aorant que les reíos

&

tour

]'arri~re

main bailferoir davanrage.

Le

rems qu'exige le

palfage de ceue allure au

galop

,

oe dift(re on aucune

maniere de celui que neos venoos d' indiquer ; paree

que des que ce rcms n'efi autre chofe, aioti que nous

l'avons

obfe~vé,

que l'intlant otl les ¡ambes du che.val

1igurent, s'il m'etl permis d'ufer de cette expreffion ,

comme elles 6gurent lors de l'iofianr du panir, il ne

peor étrc

qu'in¡·~riable

.

11

fe préfeore auffi bien plus

aifémeot, attendu le plus de rappon du muu vemem de

!'animal ambulanr avec le mouvement de celoi qui ga·

Jope;

m~is

on doit admerrre quelqoe difiinétion, eu

é·

gard aox aidcs. Celle de la mnin fera moditiée; paree

que le derriere d< !'animal ftühitfam au point que cho–

que pié de derriere ounepoffe daos fa portéc lo pille de

cclui de devanr qu'il chatfe, le poids rélide natl.lrelle–

menr for les hanches ,

&

l'e>Wémité anrérieur< doir

c–

tre coni'équemment plus aifémenr enjevée. D'ailleurs,

outre que 1' etfort de la maio doit diminoeo ,

1'

aél~<>n

des ¡ambcs duit

erre

plus vive;

&

di:s-lors le che val,

embral!era plus de terrein . Que

les aides éroicnt les

mémes que ce/les que

1'

on do ir menre

en

of.1gc pour

patfcr du pas ao

galop;

&

fi

le rcms de la mai11

&

des

jambes éroir en égallt¿ de force,

il

efi cerrain que f<s

piés de derriere n' opéreroient en percotant que l'éle,•a·

tion,

&

pon le tranfporr du

corps

en-avant , comme

fi

l'appui des jambes ne l'•mporroit pas fur la force de

]a m:tin, on courroit rilque de provoquer fa chfite

en

)'acculanc .

On

peur encare enlever !'animal do moment de pa–

rer, de l'intlant du repns, de l'aétion de recu ler,

&

de

taos les airs bas

&

rclevés aox;¡uels

il

manic; ma1s

qoelqu'inrtrelfans

&

quelque corieux que foient

&

que

puilfen t ¿nc les détails auxquels la difcuflioo des rems

&

des moye1¡s de

le partir,, dans les uns

&

dans

les

.autres de ces cas, noos alfujeniroit; nous les facrifions

ao detir

&

a

la

n~cetfité

d'abreger ,

&

nous nous bor–

nerons oux

r~"exions

que nous fuggere

la

feconde dif·

1iculté que nous nous f<>mmes propnfés d'éclaircir,

L'obliga~ion

de rappeller

a

la

¡oO~Ife

&

a

l'union un

eheval donr le

galop

t fi irrégulier

&

déft:étueox, fup–

pofe d'abord dans

le

cavalier une connoillance parfaire

de J'ordre exaél

&

précis, daos lequel les membres de

)'animal doivenr agir

&

fe fuccéder ,

&

un

fenriment

jnrime né de l'impreffiun, Oll dt:

ia

forte de réaél1on

de leors divers mouvemens fur lui. Cene connoitfance

infruélueute,

fi

elle n'

etl

¡oinre

a

ce fentimenr , efi

bicn·IÓ• ac4uife : ma's

ce

fentimenr

inotile auffi, s' il

¡¡'ell Join¡

a

cette cnnnoiiJance , eO

infiniment rardif

dan> la plilpart des hommes;

&

l'on peur dire qu'il en

lln

m

eme tres-pw qui parvienneol a

u

degré de finelfe.

néceffaire pour juger du vice

de

l'aél:ion du cheval dans

le premier mo:nenr, c'eO·a·dire dans celui ou le

fhu–

tien de d<vanr doit

~tre

fu ivi de fa mombée

&

de

la

eh

Ore. Quelle etl done la caufe de cene extreme diffi–

cu lté de difcerner

l'accord ou le défaut de confenre–

ment des parcíes mues dans un animal que

¡·

on mon–

te? Elle réfide mnins da•lS J'inaptirude des éleves, que

daos le peu de lumieres des mal tres, dont le plus grand

nombre efi

incapable de

les habituer

a

écooter' daos

)es i<>ons 4ui doiveor précéder celle- ci , des

tem< ,

fans

la fcience

&

fans l'obfervation defqutls on ne peut

malrrifer le cheval, en accompagner l'aifance

&

en dé–

vclo~per

les retfo·rs,

&

qoi négligent encare de leur

faire appcrcevoir dan; ce

u

e a.lure, par la comparaifon

du fen!lm or qo1 ks ari<él< qlland

1'

animal ell JUfie ,

&

de celoi qu'ils éprouvenr quand il efi faux, la ditfé–

rence qui do't les frappcr dan> l'infianr

&

daos le cours

de la faltifi cation

&

de la defu•don.

Le

cheval galope–

t-i! daos l'cxactitode prefcritc?

l.

efi cerrain que vorre

corps f'uit

&

tt: prere

a

fon

aélu•n

avec uue facilité fin–

guli<re,

&

que vorre épaule de dedans

te~oit

en quel–

que

ta~nn

la priucipnle

impreflino de fa bat1oe . La

jambe de dedans de devant n'entame- t- elle pas?

1'

in–

commodité qui en rétu te s'étend JUfqu'

:1

votre poitri–

ne,

1':<

il vous paroit m<me que !'animal fe retienr

&

chc-mine

pre'l

de terre; ce: qui arri\'e réellemenc fur les

cercles, car ton épaule étant hors do rnouvemcnt

&

de

la

pr•>portiun n3lurelle du terre'n, il ne peur fe poner

cn-avant

&

fe rele¡•er que difficilemeot.

La

jambc qui

GAL

.doit mener mene- t -elle , mai> n'ell-elle pas nccompa–

gnée par la hanche? vos rein>

&

toores les parries qoi

repofent fur la fe lle

et1

retknrent une aueinte defagréa–

ble; la mefure eciTe de ;''niprimer fur 1•otre épaule de

dedans ,

&

YOite

épaole de d,hors e0 follicitée

a

fe

mouvoir,

il

s'avnncer

&

a

marquer malgré vou>

la

fin

de chaque pas . En fin le b'pede qui devull enramer re–

fie· t-il tntalement en-ardece, randis que l'autre mene?

la cadence vous f, mble ¡ulle, mais vous

rcconnnille:z;

que cetle juOelJe pré!endue etl dans les parries de de–

hors;

&

li

le

che val n' rfi pa' anlli acco¡)tn mé

a

galo–

per

á

cette main qu'

il

l'autrc,

il

ell

impnffible que la

doreté de Con allure ne vou; en apprenne

1'

irrégulari–

té .

Voili des faiiS fur lefqoeh ,

lorfque

lt<

difciples

n'ont point été iutlruitl

a

fentir

&

a ditlinguer dans des

aéli,m> plus lente;, le

k•

er, le loutien, le poter ,

&

l'appui de chaque membre, il feroit dn · moins plus

a–

vamageux d'ar-reter leur anention, que de leur permet–

tre

de fe déplacer , pour conlidérer daos

¡~<K tr~mité

aotérieure de> mouvrmcns, donr

1'

appr~ciarioo m~me

la plus vraie ne dt'rermine ríen de politif,

rel~t'vement

a

ceui du bípede pofiélleur auquel

le<

yeu'

du

cava–

lier ne pcuvent atteindre.

11

faut avoü<r crpendanc que

ces di ver fes réaélions fonr tall!Ót plus fuibles,

&

latHÓt

plus forres; elles

fonr moin• fentlbles de la pnrr des

chcvaux qui

0111

beaucoup d'union, de legereté,

&

une

grande agitité de hanche1; elles íom plus marquées de

la part de ccux donr

les battues foor étenduc< , peu

promptes

&

abaodonnées; mais l'habituJe d'onc exécu–

tion reHéchic fur le< uns

&

lur les aurrcs, ne peor que

les re11Jrc

é~alemeut

familieres .

11

otl e11cnre des cir–

conflances oU et:cs

nou3

induifeot-.e:n errem; un inrlant

fuffi¡ alors pour nous dérromper. Que llanimal J<!te,

par exemple

7

la croupe hors

la •<lite,

1'

erier que le

pr<mier rcm , produira fur nous, fera le méme que ce–

luí qui nous averrir que le cheval efi faux,

&

nous fe–

ron; ubl igés d'antndre le fecond'pour

en

Jécider; par–

ce que dans ce méme feco11d rems, les hanches érant

déj3 dehors,

&

!'animal comÍilOant

3

galoper Mtermi–

uémenr, des qu'il ell demcuré JUtle, nuus n' apperce–

von; aucuo changt'menl dans narre affieue.

Quoiqu'il en foir.

&

a

~uelque

étuJe que

1'

on fe

livre pour acquérir cette faculté neceffaire de percevoir

&

de fcntir. il

en

de pi u< abthloment dlentiel de s'at–

tacher

á

celle de

la narure du cheval que l'on lt31'ail–

le. Les déréglemens de !'animal dans

1'

aél1on dont

il

s'agil, comme

dans

toutt:s

les

aotres, provienneot eo

général

&

le plus fou vent de

la faute des maitres qui

)'y

exerceor incoutidérémeor

&

trop !Ót, ou do peu

d'al'.urance du cava,/er doot

1'

irréfulurion de la main

&

l'inccrritude des ¡ambes

&

du corps occafionnent fe¡

def<>rd!e<: mais

il e

ti

cerrain que

les voies dont il

fe

fert poor le defu oír

&

pour falfifier, font roO¡ours

rtlarives 3 fa

COHfLifffiath>n,

3.

fon iociiuatioo, a

tOn

·plus ou moins de vigueur, de Coupletfe, de

l~gereté,

de findfe, de volnnré, d'obéilfance

&

de courage.

Un

che val cbargé d'épaules

&

de

te

re, oo bas do devane,

faltifiera ou

Ce

delun'ra en s'appoyant fur la m

a

in,

&

eo hauffant le derriere.

U

u

cheval long de corps

en

s'alongeanr davamage, pour diminuer la peine qu'il

a

a

raflembier fes fürCC>

&

a S'Uiltr: Ull Che val foibte des

reins, en mollilf:tnt

&

en ralenrilfant loo m>ovement;

un. cheval qui a bcaucoup de nerf

&

de

legereté, en

fe portant fubirement en-avanr; un cileval q11i a du cou–

rage

&

de

1'

ardeur, en augment311t

encor~

plus con–

lid'érablcment la véhémence de Con allurc: un cbeval

entier ou moios

libre

ii

une main qu'3 l'autre, en por–

tant In croupe en-dedn111 : un cheval qui tieut d•J

rn–

mingue, en la portant en-dehors; un ch:vat qui Jr>Ue

vivemenr des hanches

&

qui erl furt

&

nerveux d'é–

chine, en

la jcuanr ramót d' un córé

&

ramót d'on

3Uire: un

ch<!val d'nne grande union,

en

fe

rerenant

&

en fe ratfcmblant de loi-meme,

&<.

Or

comment,

fi

l'ou n'efi pasen état de fuivre

&

d'oblervcr toure;

ce<

variations, fa ire un choix prodent

&

éclairé de' moyens

qu'il convient d'employer pnur le remettre?

ll

efl des

chevaux tellement fios

&

fentibles, que le mouvement

le plus lcger

&

le plus imperceptible pnrre atteinte

l

l'ordre daos lequel Icor progreffi<>n s'tffeélue;

ti les ai–

dt~

qui tendenr

3

les faire reprendre, ne fonr admini–

firées avec une précifion

&

une fobtilité ine>eprimables,

elles ne fervenr qu'3 en augmenter

le trouble

&

l'nn

efi coorraint de les faire palfer

~

une aélion plus len–

te.

&

m~me

qoelquefois de les arrerer puar les repar–

tir .

JI

en cfi encare qui faltifienr quelques inOans,

&

qui reviennenr d'eox-memes

a

la ¡ufieffe, on dolc con–

riooer

a

les galoper faps aucone aide violente;

&

cbm-

me