GAM
,
pofe fur le
fa
&
le feco••d fur
l'ttt.
Ceue
eipérience
,
dut lu1 parcJitre
trCs~h~ureufe,
&
d'autant
p.uscon·
,. forme 3 la furte des
li>rlS
dans
la
nature 1 que k
fa*
., 001
OI!<;OII
13 modulatiun do
fol,
dont
il dt la "'"e
,
(en lib .• ;
&
qu'en efld,
b
mndulotion de
fol
elt
en-
g~ndrée
daos les
C<lrp"
lnnores par la modul:uion
d'ue,
, do
m
fol
efl
la note dominante. L'invemeur, pnur a–
,
verur t.¡n'il voulnit mettrc
l'inrenallc
d'on ron entier
,
entre
mi
&
fa,
JOignit ou
fa
un lrgne quarré
~,
de
,
figure a-peu-prcs fembloble au
bü¡uarre
1 paree que
. 1 l'ertC:t des deu' lignes étoit le m<m<: on appella ce
,
figne
dttfc,
du mot grec
lt"'",
dit,ifion,
paree qu'il
11
diviloit en
deu~
l'iulcrvalle du
ton entre
fa
&
fol;
&
paree que dons le1
inflrumens grccs, entre deux
cordes
focmant
entre etles un interva\le d'un ton, on
en mettoit un autrc qui le<
féparoit,
&
formort le fé-
" mi-ton intermédiaire. L'échdle diatonique ainfi for–
"
mée avec adJrlllél ·on
de deu1:
d1i:fes
par
ut, rl, mi,
,
fa
~
,
fol, la,
ji,
ut
~,
efi
fuivie prugreffi v.ment
,
por t'éch ·llc fuivante,
rl, mi, fa*, fol, la,
ji,
ut
,
, ,
ri,
enuerement lemblable
dan~
l'urdre de (es
in~
,
tervalks
á
l'échelk narurelle de l'oébve
ut,
(ans au–
" cuu die le. Oren continuant de procéder (don le mo–
" de ma1eur, en ékvant le premkr intervalle de fémi–
"
1011
qui fe
rencontre dans la nouvelle oétave
ré
entre
,
fa
d<;
&
fol,
pour la
rendre pareille en
intervalle
ii
,
l'octnt•e
ue
3\t"C
deos
diCfes~
il
en réfuhe
ri, mi,
11
fa~.
fol.;;-· , la,
ji,
ut~,
rl*:
de-lá vient que
,, dan> la Muliquc le troilieme dtc(e
Ce
pofe Cur le
fol,
" &
le quntnt:'mco for le
r~.
, Guy d'Arc22<> >appercevant que les fept lettre• ou
1, 1<> kpr lvllabe' donr
il
fe fúvoit pour tracer les fons
mulicaux
J
:1u-ddfus
J~s
parole , n'e..
xprimoil!n~
.q u'une
, oétavc,
&
ne dóllinguoJent pas ti
k
fon étott d'une
oélave plu' boOt- o u p.us aigui! que la moyenne , s'a–
vifa d'un troilreme tXpédient plus cummode'
a
ce
qu'il 1u1 porut, que le< lettres ou les fyllabel ; ce fue
,
de tracer fur le papier de longues rai<s poralleles, pro–
babk ment pot>;
imitcr la
figure des cardes
tendues
de la •¡•re, qu'il
iut
forcé de
dit'~ofer
horif<>ntale–
,
me
m, non
ven~c:~.,emem;
f:ms quot,
il
o'auroit pO
y
1nindrc nvec fn cilué l'ecrirure des paro les chantées,
,
qui par mi nou, erl horifontnle
&
non vcrricale.
11
,
tro~a
done plufieurs lignes les unes fur les autres, re ·
préfcnrant les degré<
&
les
intervolles des Cons plus
, o u mnins aigus; il figura
fur les lignes
&
les entre–
lignes de petires notes noires, chaque ligne
&
entre–
ligne immédiats rep:éfentnnt l'intervatle d'un demi-ton.
, D 'outres muliciens ont drpuis dillingué la vitdfe ou
,
la lenreur du chont,
&
6xé la durée intrinleque de
,
chaque
n01e,
t:n
tra~:un le~
nores biJnches, noires, 3
,,
que
u~,
crochuts,
doublemen t
crochue),
&e.
d'antres
oot
,,
e•dUitt" invt:nté dtvcr'i aorres
ligne , pour repréfenter
les
,
trembkmens
&
le!l renHc:mens du
fun,
le tetnli, la
me ~
fu re
1
deux, troi• 1
&
quatre geltes, le> filenc<s, &<-ces
" derniel' sappellent
pau(n
&
fouprrr.
paree qu'rh don–
" n:nt au chameur le tems de fe r<pofer, de refpirer,
&
, de reprendre haleine. Quant aux ciés placées au com–
,,
m~ne<m«Jt
de chaqoe ligne, foit qu'oo
les y voye
,1 feule', foit qu'cile> foient accompagnées de d•Cfes
&
,, de
b<' m<~IS
1
elles ouvrem l'tntelligence de la modu–
"
lation
traict!c:
da m l'air: elles
tn\)otreot
tout~d'uo~coup
quelle
t!l
l'<•ébve
employ~e
dam
cet air; li e'efi
la
,. baiTe, la
m
oyeune, ou
l'a'gue;
&
par-13 elles fuot
voir
¡
P••rtée de quel genre de voix l'air efi eompo–
fé
1
llUS répérons la cié au commeocemeot de cha–
" que l1goe: mai'
lt1
ltalierh fe cootentent de la 6-
gur.:r
u e
fuh
pou r toUtes au
commcncement
de
la
,
premr«e l•g11e. 11
y
a
fept clés, c'efi-a-dire autant
que de
IOlll
dans l'échelle diatonique: dans la regle,
,,
lel
lept
c,é~
de\
roient
poner
le nom dc:s
fc:pl fans,
&
chacune fe trnuver pofée au commencement de la
,
ligue fur
1~
place de la t.Jnique de l'air qu·elle
indi–
" que . Mai• comme- les cié; ont été intmduites mums
,
encore p011r montrer le ton final
&
principal de l'air 1
,,
que pour 11ld1quc:r li
l'air
dl
grave, m
1yen,
ou aigu;
&
comme
l'in\lelllt'ur ne cnnhdéroit
alors
que fon é–
chell• noturelle de 1\ étave
11t,
il n'a
doon~
que trois
, noms oux clés,
l~
a' mr, fe.
trt,
jo/;
paree que daos
,
e<tte échelle de fon
oél.ve
11t,
la note roniquc 1 e'elt-a–
"
dirc: le fun
princ ipal ,
fitlal,
&
moyc:n,
tfi
ut,
ayant
,
puur dllm'name aiguefo/,
&
pour fous-dominante grave
,
fa .
Sur ce príncipe, il s'cll détermtné
a
indiquer le
,
chant grove par la cié de
fa
;
le
chant mo yen, par
la ele d
ut ;
le chant a;gu , par la cié de
fol.
Cette
,, obfervat on étoir trc,·hcureufe 9e la part de l'inven–
" 1cur, !Otl qu'il
y
ait été cooduit par iorce de gtoie,
GAM
, ou par haford; car elle iodiqooir en meme 1éms !out
,
le plan de l'harmonie, tant confonoante que dilfon–
" nante. Elle s'ell
trouvée d'accord nvcc
le fameux
,. príncipe de
lo
baOe fonda mentale rar quintes, dicou–
"
\Crt
dcpuis par le célebre Ramcau,
&
qui
fert de
, bafe
3
fn profonde théorie. Un chant, dit
ce
favoot
, hmnme , compofé do ton
t<t
&
de tes deux quintes
,.
fa
&
fol,
!'une au-detfous, l'autre au-deflus, donoe
,
le chnnt ou la fui te de' quintes
fa, ut, (o/,
que j'ap-
pclle
baU<
fondamtntale
d'ut
par quintc>.
!:<>
trois
,
fons qui tormem cette baile
&
les harmomque
de
,
chacun de ces trois
lons 1 compofent
tout
le mode
, ma¡eur
d'11t,
&
en meme tems lOOte la
gamme
dia–
"
toniqne inventée par Guy d' Are220 1 commc nous
le vcrrons encare mieux ci-aprCs
.
., Telle efi la fuire de, procéMs
&
des
idées qu'a
,
eu daos la rCte l'invemeur de norre
gamm~,
en ré–
" formant
la méthode greque . Ces procédés font
Íl
,
cunne>es, Íl bten lió, ri dépendans les uns des au–
"
tres, qu'on ne peut douter qu'il o'ait eu de tclles peo–
"
fées daos l'efprit.
&
á-peu-pres dan\ le meme ordre
, que .¡e viens de les décrire. C'etl ainfi qu'un foi–
" gueux eumen des noms impnfés aux chofes, en oous
,
appr<!nam
la cau
te
de
lc:11r
impoficion, nous
tJit
re–
" monter aux chofe. mrmcs ; nous doone lieu de pé–
"
nétrer
leurs
caulr~
&
leurs
t'll"c!r\;
nous
remt:l
fur les
,
votes des premiers príncipe< des A rt>
&
de leurs pro–
"
gr~1
fuccelfii>; no
u~
fart fuivre les opérations de !'in–
" venleur
a
la trace des termes appellaufs 1 qu'il a mis
, ea u!3ge .
, A
u relle, notre mérhnde -d'ufage aéluel inveotée
, por Guy d Arruo, de tracer la Mulique fur
le pa–
" pier par des nmos noire1 dtt'pofée>
fur
les
lignes
&
,
les entre-lignes de cioq raies 1 quoique
tre<-ing<!oicu–
"
fe , n'efi pas fort bonne: elle
<0
cumpliquée de
fi–
" gures embarrafiantes
&
nombre ufes. O o
ti:nr atfez
que, foit que l'on fe
ferv it de raes, de not<S, de
, ktrres, de chitfres, ou des fept cnuleu11, il
feroit fa–
cile d'inventer dix méthodes ditférenres d'écrire
les
, chants, plu1 Ílmples, plus courtes,
&
plus commo–
del, fur-tout pour la mufique vocale: car
l'tullru–
" menrale plus chargéc de chants, prélenteroit peut-etre
,. un peu plus de difficulté. L'ancienue
tablature gre-
que par
lettr~s
étott, p ex. meilleure que la nótre.
, Mais
a
quoi ferviroit d'tntroduire une nouvelle mé–
'' rhode plu> parfaite, au¡ourd'hui que nous avon<
tant
, d'ouvrages célebres imprimés (clon l'ancicone? On oe
,
fupprimera pas tout ce que nous avons de Mulique
gravéc 1 imprimée, manufcrite, pour
le pubher de
, oouveau fur une oouvelle tablature . Ainli la oouvelle
,. iotroduélion auroit le plus grand inconvénient qu'ellé
pui(J'e avoir; c'efi celui de ne pas abolir l'ancienne 1
,. &
de ne procurer aui hommes qu'un rravail de plus.
,
11 faadroit que ceux qui favent lire
note~
Murique op–
" prirfent
a
lire une feconde fois;
&
que ceux
a
qui
"
l'on enfeigneroir
a
lire ftlon la nouvelle réforme, ap–
"
priffent
3Uffi
J'andenne
maniere,
pour
pOUYoir JOÜir
,
de
ouvrages écrits avec nos
fi¡¡ures aéluelles. Ceci
foit dit en pa!Tant, pour tous les proJets de cettc e–
"
fpece tendant
3
introduire une réforme fur des chafes
, ou
il n'ell pos pnffible de fupprim r ks grands éra–
" blitfemens dé¡a faits fur l'ancien pie , .
N nus avons donné au
mot
E'
eH
1!
L L
1!,
la
compa–
roifon de
la
gamrm
ou échelle diatonique
de, Grecs
rL\'CC
norre
gammt
moderne. Nous
3vons
fait
voir com–
ment ce.
gamm.s
fe formnrent par le mnyeo des
fons
fa, 11t, (o/,
&
de leur; harmoniques: ce
trnis ton> font
le tilodement des deux
gammo.
par la rai fon
ruivante–
Le fon
rtt
fait réfonner
la
douzieme au-detfu
(o/,
&
fait frémir fa douziemo au-de!Tous
fa .
Voy<~
FoNo
A–
M E
N
T A
L . Or au lieu des douziemes, uo peut pren–
dre ici les quin tes, qui en (om les oélaves ou répliques.
l'oy_n:.
ÜCTAVI!
&
RE'PLCQUE. A inli on peut al-
1« 'indilléremment du fon
ut
a
fes deur quinle>
fol
&
j'a,
quoiqa'avec un peu plus dc prédileél·on pour
fol,
&
révenir de
m~me
de
fa
&
de
fol
a
rtt .
Ces
trois
!ons
forment
la harre fnndamentale
la plus
limpie
du
mnde
d'ut
(V.
M o DE);
&
ces trois fons avec leurs
harmoniq ues, c'efl-11-dire leurs tierces majeures
&
leurs
qoiotes
(Voy<>:.
FoNDA
M E
N
TAL)
1 compofent toute
13
gamm< d'ut.
Le fon foodamental
ut
renfermant en lar-meme fa
tierce maJeUre
&
fa quiote
(Voy.
F
os
DA M E N
r
A
L)
1
il s'enfuir que le chant le plos oaturel en partant
d'ut,
en
ut,
mi, (o/,
Ut;
mais le Cbant diatOnÍQUC
le pi
OS
naturd, c'efi-a-dire celui qui procede par les moindrcs
de-