FRO
la
partie inférieure; il ell bou de remarquer auili que
ceue m€me pefanreur empeche la vilelfe d'erre abfolu–
menr uniforme, mais nous fuppofons ici, comme il ar–
rive daos la
fronde,
que la pierre 10urne avec une tres–
grande virelfe, enCone que l'effet de la pefanreur puilfe
é1re regardé comme nul.
(0)
FRoNDE,
terme de Chirttrgie,
bandage
a
4
chefs,
ainli appellé paree qu'il repréfenre une
fronde.
On l'em–
ploye
a
cantenir les médicarnens, les plumaceaux
&
les
comprelfes fur dilférenres panies du corps: comme
a
la rere, au ne'l., aux levre¡, au menron, aux ailfelles,
&
ailleurs.
11
fe fair avec une bande ou un morceau
de
linge d'une largeur
&
d'une longueur convenables
a
la parrie fur laquelle on veur l'appliquer. Aux levres,
par exemple, la bande ne doir pas avoir plus d'un bon
pouce de large;
&
pour le menton, on prend un mor–
ceau de linge de quarre rravers de doigrs. Une
fron<Ú
ell fendoe égalemenr en deux, fuivant fa longueur, JUC–
qu'a uois ou quarre travers de doigrs du milieu. Le
plein de la
fronde
s'applique Cur les compreifes donr on
recoovre la panie malade,
&
les chefs de
ch~que
c6ré
fe croifenr
&
vonr s'auacher
a
la partio oppofée.
V
o–
ya,
fig.
20.
PI. Il.
la
fig.
7·
PI. XXVII.
repréfenre
l'appllcarion de ce bandage
a
la levre fnpérieure.
(T)
FRONDE U R, (
Art milit . des
a11c.)
Les
fron–
deurs
daos les armées faifoknr panie de la milice des an–
ciens,
&
fervoienr a Jener des pierres avee la fronde . Les
Romains pour enrrerenir lcurs foldars dans les exercices
rniliraires, en faifnienr faire de publics dans le camp; oo
planroir pour cela des pieux qui renoienr lieu du faquín,
conrre lefquels ils
s'e¡er~oienr
avec un bouclier
&
un
M
ron
a
la place de !' épée ; rous deux beaucoup plus
pefans que leurs armes ordinaires, afin que celles-ci leur
paru!Teur plus legcres
a
la main: de meme pour Ce
rendre
le bras plus fon; ils
lan~oienr
de faux javelots bcaucoup
plus pe fans que les véritab!es. Les archers
&
les
fron·
tleurs
pa1 eillemenr drelfoiem un bur avee des fJfcines,
conrre Lcquel ils riroienr des fleches avec l'arc,
&
des
pierres avec la fronde,
a
6oo
piés romains de dillanee,
qui fon r un peu moins de
5')0
de nos piés . Les
frondellrt
fonr repréfenrés fur les marbrcs anriqoes, ay
le bras
droit nnd pour ajuller lcurs corps avec plus d
rce;
&
ayanr une petire bandouliere otl pend une eípece de gibe·
ciere, pour poner les pierres ou les bailes de plomb qu'i!s
jeuoient conrre l'ennemi.
(D. '}
)
F RO N T., f. m. (
Anat.
&
Chir.)
le
front
éll une
des grandes parries do la face,
&
une de celles qui con·
trlbuenr le plus
3
la beauté de fa forme,
&
au plaifir
de la confi dérer
from ,.b; vivit honor!
Un poere ga–
lanr du liecle d' Augufie, di[oit, en parlanr de celui de
fa ma1rrelfe,
frons ubi lttdit amor!
Chn les Grecs
&
les Latins, c'éroir une beauré d'a·
-.oír le
front
petit,
&
meme cene perite(fe palfoir en–
core pour une marque d' eíprir : Horace en parlanr de
fa chere Lycoris, la peinr
infignii ten
tú
fronte;
ce goílr
éroir
ú
génoral,
&
les dames fi curicufes de cer agré–
ment
qu'elles s'appliquoienr
a
cacher une parrie de lcur
frone'
par des bandeleues, qo' Arnobe appclle
nimbos.
11
femble que nous avons un goílr de beauré un peu
plus exaa que les Romains fur cel[e parrie du vifage.
JI faur que le
front,
felon nous, comme le dir 1' au–
teur de
1'11ijt.
nat.
d•
l'homme,
íoit uni, fans plis ni
rides
&
d' une julle proporrioo; qu'il ne foir ni rrop
rond: ni rrop piar, ni rrop érroit, ni trap coun,
&
qu'!l
fo ir
régulieremenr garni de cheveux au-delfus,
&
aux
c6rés . Mais
f~ns
nous occuoer de ces idées acceifoires,
vcnons aux dérails qui inréreffenr l'anaromille
&
le chi–
rurgien; quelque fecs que foieur ces détai!s, il s'agir de
les rracer dans ccr arricle,
&
d'abaudonner mus les au–
tres
.
L'os frontal qui fOrme ce que nous appellons le
fro>Jt,
efi un des cinq os communs du erane, donr nous don·
nerons la defcriprion au
mot
F
R
o
N T A L
(o<)
•
N ous
nous conrenrerons de
remarquer ici que fa figure ell
fymmérrique,
&
a-peu·pres comme une efpece de co·
quille de mer; qui e!l large
&
prefque arrondie; de
~or·
re que deux
OS
frontau¡ d'une meme grandeur, JOIOIS
enfemble par leurs bords, repréfenrenr en quelque ma–
niere cene forre de coquillage daos fon enrier.
Cnmme la peau qui couvre le crane
a
un peu de "!lou–
vemenr, principalement daos fa parrie anrérieure ou el-.
le fe ridc Cenfibl<ment daos quelques perfonnes, ces mou·
vemens fonr exécurés par l'aaion de quarre mufcles ;
de_ux nommés
fronlaux,
&
deux
occipitattx.
Les pre·
m1ers fonr auachés par !'eurémlté inférieure de leurs li–
bres charnues, immédaremenr
:1
la peau
&
aux apophy–
fe¡ aogu!aires de l'os frooral; leurs libres s'avanceor
JUÍ·
FRO
309
qu 'd
la parrie mnyenne
&
preíque íupérieure oe c<t o<,
otl elles fe terminen!
a
la face exrerne d'une eípece de
coitl:e ou ca!oue aponévroriquc , qui, aprl:s avoir re–
couverr le crane , íemble íe conrinuer aurour du cou
jufqu'au haur des épaules; c'e!l daos les muícles fron–
raux que
Ce
dillribue une branche du nerf ophralmique
qui paffc par le rrou fourcilier.
Les murcies occipiraox auachés par Icor cxrrémité in·
férieure immédisremeor au·defius de l'apophy!c rrarríver–
fale de !'occipital, s'avancenr JUfqu'aux apophyfes ma–
lloi'des ,
&
vonr auffi
fe rerminer a la caloue aponé–
vroriquc.
•ces
quarre mufcles paroilfenr tOUJours agir de
conctrt, les occipiraux o'eranr que les ausiliaires de5 fron–
taux. Telle ell du-moins l'opinion de la plilparr des a–
Da!Omilles '
a
laquelle
M.
Winslow n'a pas donné fon
futfrage.
Quoi qu'il en foir, il ' ell bon d'averrir les jeuncs chi–
rurgiens de prcndre garde, en faifaur des incilions pro–
fondes au
front,
de couper les mufcles fronraux rranf–
verfalemenr ;
il
fa u: les couper en long, feloo la dire–
a ion de !eurs libres; cependanr quand les
incifions fe
font feu lemenr a la peau, pour dérruire des rinuofirés
fuperficielles,
il
vaur micux fuivre la direétion des rides
de la pea
u
que celie des mufcles;
&
l'on peur en ce cas
faire des incitions rranfverfale ; mais s'll arrivoir
a
un chi–
rurgien de couper par impéririe un mufcl e frontal rraní–
verfalemenr
&
rnralemenr,
le íourcil romberoir fur
1:1
paupiere, ce qui laiOeroir une dilformiré confidérable "au
viíage, empecheroir meme le globe de l'reil de pou–
voir íe découvrir daos roure fon étendue'
&
nuiroir
a
l'aaion de cer organe.
Alors daos les coupures
&
les plaies Hanfverfales du
front,
oii les libres des mofclcs fr ontaux íonr coupées,
&
les fourcils pendans,
&
oii la pea
u
du
front
oc peut
plus fe rider comme auparavnnr,
la
meilleure mérhode,
apres avoir neuoyé la blelfure , Cera de rapprocher les
levres au moyen de deux poinrs
d'ai~uille,
d'y appliquer
que!que poudre ou baome vulnéraire,
&
par-defius une
emplh¡e agglurinari ve que l'on at'.,Orera par
le moyen
do bandage; le malade de Con c6ré doit fe renir en re–
pos pendanr quelque re
m~ .
11
arrivc pounanr quelquefois, fur-rout quand le fujet
ell jeune, que les fibres de mufcles qui onr éré cou–
pées, Ce
r~!lnilfenr
fans que la plaie tourne eo [uppura–
tion; mais s'il Curvenoit une hémorrhagie vioknre, on
ta chera de s'en cendre maiue avec de< bourdoooers ,
de comprelfes,
&
un forr bandage; enfuire on
la vera
!a
bletrurc avec do vio riede,
&
oo réunira fes levr<s
avec une emplftrre
ag~!utinativo.
Daus pre[que roures les plaies du
front,
il
faut com·
mencer par bien elfuyer le
fan~,
&
oindre la plaie avec
quelque baume, rel que celui de copahu, du Pérou, ou
aurre Cemblable; on doit enfuire upprocher les levres de
la plaie au moyen d'une emplarre volnéraire; ccpendant
lorfque la plaie ell conr,dérabl<, ces moyens ne [uffi–
fem poinr pour la cicatrifer égalcmcnr; il faur done pour
y
parvenir, faupoudrer la p!aio de pouJre de f.1rcocolle,
ou d'une poudre préparée avec la tncine de grande con–
foude, de la gomme adraganrh,
&
de la gomme ara·
bique; ·on appliquera par·deifus les emplftrres do11r ilous
avoos parlé,
&
on afsOrera le rout avec des compref–
fes
&
uo bandage.
11
ne conv ienr poim d'ufer de furure daos ces forres
de plaics, fans une néceffité ind1fpenfable , non plus que
dans roures les aurres plaies du vifage; paree que la fu–
rore augmenre l'efcarre,
&
rend la cicatrice beaucoup
plus difforme. Dans les plaies longirudioales du
frotJt,
le bandage unilfanr ell ce qu'on peur employer de mieux.
pour cicarrifer la bleffurc fans ditformiré.
~1
íe forme aiíémenr des plis au
fronl
des enfans_; plis
t¡u1 ne manqucnr pas d'augmenrer avcc l'age ,
&
qu1 Con
e
rrcs·difficiles :\ cffacer. J..;e meilleur moyen p
ourY
réuf–
fir, fernir peur-erre de mcure Cur leur
fr~ut
u.nebon,ne
baode d'une largeur convenable,
&
de
1
y
l
a11fer rrcs–
loog-rems.
D'aurro;s enfans oot le haur du
front
co~vert
de che–
veux, qui leur viennenr jufque fur la
~a
eme du nn .
11
faut pour les dérruire
jeu~r
avec un prnceau
_que~ques
gourres de l'efprir-de·fel dulc16 é [ur la pawe ou natlfent
(es cheveux, enfuire frouer
lcgerem~nr
&
fouvenr cene
panie ave e du
linge . On fe
~ondUlra ~e
la
m~me
ma–
niere pour faire romber de peures excro¡ffances rondes,
poinrues,
&
[emblables a de la come, qui poulfenr quel–
quefois a\J·detTus do
fronl .
Enfin
les· enfaos fonr
íujers, foir par accidenr ou au–
rrement
a
íe donner
en
courant des coups ao
front,
qui
y
f~or
de¡ boffe¡, fe durcifieor, rendenr le
frone
iné-