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308

FRO

la

fiupidité qes laboureurs, l'intéret les éclaire toBjours

fur les choíes vraiment utiles, di:s qu'une fols on les

}eur a mootrées.

Loríque le

froment

a

été íerré bien fec

1

on peut le

garder aísez. long-tems en gerbes daos la graoge. Ce–

pendant l'uíage do le battre íur le champ efi établi daos

plufieors pays. Cette opération fe fait de ditférentes ma–

nieres, doot nucune ne paroit avoir fur l'autre un avan·

rage bien marqué. Le grain étant forti de

!'~pi,

on le

vanne pour le féparer eocore de la paille legere des eo–

veloppcs qui s'efi détachéc av ec lui. Apri:s cela on le

paffe par le crible poor le nettoycr mieux, & on le

porte daos le grenier. Peodant les premiers fix mois oo

fait bien de le remuer tous les quioze jours . Apres ce·

la il íuffit de le faire tous les mois;

&

la premiere ao–

née étant paffée , oo peut encore éloigoer cette opéra–

tioo de quelques femaines. Le

froment

íe coníorve de

cette maniere peodant lil ans au-moios. M . Duhamel

11

éprouvé qu'on pouvoit porter cette confervation beao–

coop plus loin, avec uo greoier d'ooe coofiruélioo par–

l iculiere . On

y

deffeche d'abord le grain par le moyen

d'uoe étuve,

&

l'on entretient eofuite ce premier deffe–

chemeot

a

l'aide d'un ventilateur. M. Duhamel, fans

rico ofer aísílrer, préíume avec de forres raiíoos que

cene manlere de traiter le blé doit le préferver d'uoe

efpcce d'infeéles trcs-dangereux, qu'on appclle

&haren–

¡om,

&

centre leíquels on n'a trouvé JUfqu'a-préfcnt

aucun remede sOr .

Poyn

t.

trai&l

de

M.

Duhamel

JNr la cQnfervation des grains

.

L 'i mportance do nt efi le

froinent

pour la vie des

hom!JleS , en

a

foOmis d'une maniere paniculiere la

confervation & le commerce

a

la vigilaoce publique .

La

crainte de difettes a fait faire beaucoup de réglemeas

précaircs,

&

fait naltre plus d'une fois l'idée des maga–

lins publics. Mais avec uae

connoiffat~cc

mieux appro–

fondie des hommes

&

des chpíes, on

s

vu que de tels

magafi os feroient néceffairement mal régis, & expofe–

roieot

a

un mooopole odieux une deorée auffi nécef–

faire.

Poya:. l'effai

¡;,,..

la poli&e des grainr

par

M .

H erbcrt.

11 e(l

c!tot~nant

qu'eo France on ait pris pendant

li

Jong-tems de fauffes mefures íur un objet dont tant d'au–

trcs dépendent.

11

n'y

a

pas deux ans que le commer–

ce du blé étoit défendu d'une province

á

l'autre . Sou–

vcot une partie des citoyens foOm is au meme matrre

¡nouroit de faim, pendant que la province voiline é–

toit incommodée d'une abondance ruineufe pour les cul–

tivateurs . Cet abus ne pouvoit pas échapper

a

la fa–

gcOe du gou vernemeo t, & il a ceffé. Mais oa he peut

pas penfer aux avanrages infinis qui r¿fulteroient de l'e¡–

portation libre du blé dans un royaume auffi fertile ,

fan s erre affl igé que cet encouragement foit encere re–

fufé

3

l'agriculmre.

Poyn•

.

G R

1\ 1 N

S, (

Economie po–

litique.

)

C'e[f article eft de

ll'l.

L

1!.

Ro

Y,

lieutena?J:

des &haJTes du pare de 1/erfai//es .

(

t)

F

RO

M E

N

TE'

E,

f.

f. (

Pbarmac.

)

c'efi une e–

fpece de potage , dont la bafe efi du froment qu'on

fa it bouillir avec du lait

&

du fuere. O n

y

a¡oOte quel–

quefois des épices. Pliae rappone que daos íon tems

O

ti

y

meloit de la craie . Galien

en

parle comme d'uae

efpece de blé ou de bouillie for t nourriffante .

11

dit

qu'on la faiíoit bouillir avec de l'eau, du vin, & de

J'huile .

Les Latins l'appelloieat

afiea,

que Feflus dérive

nb

almdo ,

a caufe qu'elle efi fort nourriffante .

11

efl

a

ob–

ferver qu'on en faifoit avec toute forre de blé.

1\llais aomme la q6tre ne fe fait qu'avec le froment

IJOUS lui avoas donné fon oom de

fmmentum.

U

o~

émulfi oo otl emreroit le froment, íeroit une efpece de

frome ntée

.

e

bambers..

Cette bouillie n'efi gnere d'ufage eo Fraoce, cepen.

daot elle me paroit fort nourriflante; on pourroit s'en

fervir auffi-bien que du ritz, de la ferooule, & de l'orge.

• f'

Ro N

e

E

R'

Y.

aél. .,,

termes d. marchands

de modes,

c'efi pliffer l'étolfe, le ruban, ou la bloode,

eo les

avan~ant

a

meíure qu'oo les attache; eníone qu'

il

foi t formé des plis égau1 ou iaégaui, & comroe

ou

le delire. '

(o)

Habita_lor" Gabaa, qui feptingenti 1rant viri fortijfi, i

_..

j

ftc fundu lapidts ad artum jacienw , ut capill111n quoqu<l

(1) 0 .1.0! le li...-re

dl~l

cité:

du Doaear T2rgioai, oo trouve encare

un tres.flvam

Jr.tu

~ ~ur

le fromenr,

&

il

y

a pla6ears notes

&

-.bfcrvaoonl

f~tr

le Sf•ln fp::cu_lc:.mcat dur • qai

t.d.a..U:ciífau

d.ivcu

FRO

FRONDE,

f.

f. (

H i[f.

&

MI&han.)

lnfirument

de carde·&

a

main. dont on fe fervoit autrefois dans

les armées pour laocer des pierres, & mt!me des bai–

les de plomb avee violence_

Pline préteod que les peuples de la Palefiine font les

premiers qui fe foient fervis de la

fronde,

&

qu'ils

·y

é10ient

li

e¡ercés

t..

qu'ils oe mauquoient ¡amais le but .

Un pnffage de l'.i:'.criture rapporté par le pere D aniel

daos fon

biftoire de la M i/ice

franfoi.fe

,

prouve leur

adre!fe en ce genre. On trouvr; dans ce paffage qu'il

y

avoit daos la ville de Gabaa ftpt cents frondeurs ,

qui tiroient

li

.ju(le, qu'ils auroient píl fans manquer

toucher un cheveu, íaos qoe la pierre Jéttée íe füt

M–

tournée de part ou d'autre

*.

Les habitans des iles Baléares, aujourd'hui Majorque

& Mioorque, o

m

été auffi u es-fameux

ch~z

le> anciens,

par leur habileté a fe fervir de cette arme. Dans les

expéditions militaires ils jetroieut, fuivaot Diodore de

Sicile, de plus groffes pierres avec la

fronde

qu'avec les

autres machines de Jet. , Quand ils affiégent une pla–

" ce, dit cet auteur, ils atteignent aiíémeo t

c~ux

qui

gardent les murailles;

&

dans les batailles rangées ils

brifent les boucliers, les cafques,

&

toutes les armes

défenfi1•es de leurs cnnemis. lis ont une telle JUfiefTe

daos la maio, qu'il leur arrive peu íouvent de mao–

quer leur coup . Ce qui les rend

li

fom

&

fi adroits

daos cet

e~:ercice,

cootinue ce rneme auteur,

e'

efi

" que fes meres meme contraignent leurs enfans quoi–

" que fort Jeunes encere,

a

manier COntinuellrment la

,.

fronde.

Elles leur donnent pour but un morceau de

., pam peadu au bout d'uoe perche, & elles les font

, demcurer

a

jeun juíqu'a ce qu'ils ayent abattu ce paio;

, elles leur accordent alors la permiffion de le ·man–

" ger ., . Diodore de Sicile,

trtJd. de

M .

l'abbé

Ter·

ra!lon,

tom.ll

. pag.

217.

V egece rappone auffi

a

ce fujet que les enfans de

ces ?les oe mangeoicat d'amre

~ iande

que celle da gi–

bicr qu'ils avoieut abattu avec la

fronde.

Les fronde\JrS , COOJOintement ave

e

les archers oo

ge~

de trait , fervoieot

il

efcarmoucher au commencement

du combat;

&

lorfqu'ils avoienr fait quelques déchar–

ges ou qu'ils étoient repouffés, ils fe retiroie nt derriere

les

a

utres combattaos, en paOant par les intervalles des

troupcs .

Les Rornains ainfi que les autres natioas avoieot des

frondeurs dans leurs armées ;

'lJoye:r.

V

E L 1 Te' s.

, Nos pcres, dit

V

egece, fe fcrvoient de fronde un

, daos leurs bataillcs . En elfet des cailloux ronds Ian–

cés avec force font plos de mal malgré les coirarfes

, & les armures, que n'en peuvent fairc toutes les fle–

ches; & l'oa meurt de la contufion fans repandre une

, goutte de fang.

'I'rad. -de Pegec. par

M . de Sigrais.

Les Franr,:ois oot fait auffi uíage de la

fronde

daos

leurs armécs . lis Ont memc COotinué de s'co ferv ir long–

tems apres l'inveotion de la poudre

a

canon . D'Aubi–

gné rapporte qu'ao fiégc de Saneere en

1p2,

les pay–

faos hugueaots refugiés daos cette

vil.le

s' en fervl>icnt

pour épargner la poudre.

Selon Vegece, la portée de la

fronde

étoit de

lix

cents

pas .

Poya:. &i-devant

F

R o

N DE

u

R

s . (

.Q_)

L'effet de la

fronde

vie111 principalemen t de la for–

ce ceotrifuge . La pierre qui tourne dans la

frotzde

tead

CODtiauellement

a

s'échapper par la tangente

(voy .

C

1!

T

R

1

Fu G E

&

F

oRe

1!.),

& teod la

fronde

avec une

force proportionaell e

a

cette force centrifoge; elle efl

rerenue par l'aélion de la main qui eo faifan t touroer la

fronde'

s'oppofe

a

la fortie de la pierre ; & die s'échap–

pe par la tangente des que l'aélion de la main ceffe . O u

trouve au

mot

e

1!.

N T

R

1\

L

des théorcmcs par Iefquels

oa pcut détermincr aifément la force avec laquelle une

fronde

efi teodoe , la vtreO"e de la pierre érant donnée.

Cette force efi

a

la pefanteur de la pierre, comme le

double de la hauteur d' otl

la

pierre aoroit du romber

pour acqoérir la vttefle avec laquelle elle touroe, e fi

a

u rayoo du cercle _

Voye:r.

auffi le

11101

I!

oRe

1!. .

11

efi boo de remarquer que la pefanteur da corps altere

un peu cette force de tendance, en la <limiouaot daos

la partie fupérieure

da

ccrcle, & ea la favoriíant daos

la

¡ojfinr prrcuttre,

&

'"'J"~qJJam

in alttram partem iélus la–

piáis deftrrttur .

C..

')ud. caj .

""-

poinu d'agricolrore.

6c

mEme

d'éru.z:!j~io~

1 l'é:g3rd de

la

napare du

diffircn~• Jo

4ef

culp¡ra .

~

5le•

uq;s-amponanu

afaen da

~;"rain.