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FRO
la
fiupidité qes laboureurs, l'intéret les éclaire toBjours
fur les choíes vraiment utiles, di:s qu'une fols on les
}eur a mootrées.
Loríque le
froment
a
été íerré bien fec
1
on peut le
garder aísez. long-tems en gerbes daos la graoge. Ce–
pendant l'uíage do le battre íur le champ efi établi daos
plufieors pays. Cette opération fe fait de ditférentes ma–
nieres, doot nucune ne paroit avoir fur l'autre un avan·
rage bien marqué. Le grain étant forti de
!'~pi,
on le
vanne pour le féparer eocore de la paille legere des eo–
veloppcs qui s'efi détachéc av ec lui. Apri:s cela on le
paffe par le crible poor le nettoycr mieux, & on le
porte daos le grenier. Peodant les premiers fix mois oo
fait bien de le remuer tous les quioze jours . Apres ce·
la il íuffit de le faire tous les mois;
&
la premiere ao–
née étant paffée , oo peut encore éloigoer cette opéra–
tioo de quelques femaines. Le
froment
íe coníorve de
cette maniere peodant lil ans au-moios. M . Duhamel
11
éprouvé qu'on pouvoit porter cette confervation beao–
coop plus loin, avec uo greoier d'ooe coofiruélioo par–
l iculiere . On
y
deffeche d'abord le grain par le moyen
d'uoe étuve,
&
l'on entretient eofuite ce premier deffe–
chemeot
a
l'aide d'un ventilateur. M. Duhamel, fans
rico ofer aísílrer, préíume avec de forres raiíoos que
cene manlere de traiter le blé doit le préferver d'uoe
efpcce d'infeéles trcs-dangereux, qu'on appclle
&haren–
¡om,
&
centre leíquels on n'a trouvé JUfqu'a-préfcnt
aucun remede sOr .
Poyn
t.
trai&l
de
M.
Duhamel
JNr la cQnfervation des grains
.
L 'i mportance do nt efi le
froinent
pour la vie des
hom!JleS , en
a
foOmis d'une maniere paniculiere la
confervation & le commerce
a
la vigilaoce publique .
La
crainte de difettes a fait faire beaucoup de réglemeas
précaircs,
&
fait naltre plus d'une fois l'idée des maga–
lins publics. Mais avec uae
connoiffat~cc
mieux appro–
fondie des hommes
&
des chpíes, on
s
vu que de tels
magafi os feroient néceffairement mal régis, & expofe–
roieot
a
un mooopole odieux une deorée auffi nécef–
faire.
Poya:. l'effai
¡;,,..
la poli&e des grainr
par
M .
H erbcrt.
11 e(l
c!tot~nant
qu'eo France on ait pris pendant
li
Jong-tems de fauffes mefures íur un objet dont tant d'au–
trcs dépendent.
11
n'y
a
pas deux ans que le commer–
ce du blé étoit défendu d'une province
á
l'autre . Sou–
vcot une partie des citoyens foOm is au meme matrre
¡nouroit de faim, pendant que la province voiline é–
toit incommodée d'une abondance ruineufe pour les cul–
tivateurs . Cet abus ne pouvoit pas échapper
a
la fa–
gcOe du gou vernemeo t, & il a ceffé. Mais oa he peut
pas penfer aux avanrages infinis qui r¿fulteroient de l'e¡–
portation libre du blé dans un royaume auffi fertile ,
fan s erre affl igé que cet encouragement foit encere re–
fufé
3
l'agriculmre.
Poyn•
.
G R
1\ 1 N
S, (
Economie po–
litique.
)
C'e[f article eft de
ll'l.
L
1!.
Ro
Y,
lieutena?J:
des &haJTes du pare de 1/erfai//es .
(
t)
F
RO
M E
N
TE'
E,
f.
f. (
Pbarmac.
)
c'efi une e–
fpece de potage , dont la bafe efi du froment qu'on
fa it bouillir avec du lait
&
du fuere. O n
y
a¡oOte quel–
quefois des épices. Pliae rappone que daos íon tems
O
ti
y
meloit de la craie . Galien
en
parle comme d'uae
efpece de blé ou de bouillie for t nourriffante .
11
dit
qu'on la faiíoit bouillir avec de l'eau, du vin, & de
J'huile .
Les Latins l'appelloieat
afiea,
que Feflus dérive
nb
almdo ,
a caufe qu'elle efi fort nourriffante .
11
efl
a
ob–
ferver qu'on en faifoit avec toute forre de blé.
1\llais aomme la q6tre ne fe fait qu'avec le froment
IJOUS lui avoas donné fon oom de
fmmentum.
U
o~
émulfi oo otl emreroit le froment, íeroit une efpece de
frome ntée
.
e
bambers..
Cette bouillie n'efi gnere d'ufage eo Fraoce, cepen.
daot elle me paroit fort nourriflante; on pourroit s'en
fervir auffi-bien que du ritz, de la ferooule, & de l'orge.
• f'
Ro N
e
E
R'
Y.
aél. .,,
termes d. marchands
de modes,
c'efi pliffer l'étolfe, le ruban, ou la bloode,
eo les
avan~ant
a
meíure qu'oo les attache; eníone qu'
il
foi t formé des plis égau1 ou iaégaui, & comroe
ou
le delire. '
(o)
Habita_lor" Gabaa, qui feptingenti 1rant viri fortijfi, i
_..
j
ftc fundu lapidts ad artum jacienw , ut capill111n quoqu<l
(1) 0 .1.0! le li...-re
dl~l
cité:
du Doaear T2rgioai, oo trouve encare
un tres.flvam
Jr.tu~ ~ur
le fromenr,
&
il
y
a pla6ears notes
&
-.bfcrvaoonl
f~tr
le Sf•ln fp::cu_lc:.mcat dur • qai
t.d.a..U:ciífau
d.ivcu
FRO
FRONDE,
f.
f. (
H i[f.
&
MI&han.)
lnfirument
de carde·&
a
main. dont on fe fervoit autrefois dans
les armées pour laocer des pierres, & mt!me des bai–
les de plomb avee violence_
Pline préteod que les peuples de la Palefiine font les
premiers qui fe foient fervis de la
fronde,
&
qu'ils
·y
é10ient
li
e¡ercés
t..
qu'ils oe mauquoient ¡amais le but .
Un pnffage de l'.i:'.criture rapporté par le pere D aniel
daos fon
biftoire de la M i/ice
franfoi.fe,
prouve leur
adre!fe en ce genre. On trouvr; dans ce paffage qu'il
y
avoit daos la ville de Gabaa ftpt cents frondeurs ,
qui tiroient
li
.ju(le, qu'ils auroient píl fans manquer
toucher un cheveu, íaos qoe la pierre Jéttée íe füt
M–
tournée de part ou d'autre
*.
Les habitans des iles Baléares, aujourd'hui Majorque
& Mioorque, o
m
été auffi u es-fameux
ch~z
le> anciens,
par leur habileté a fe fervir de cette arme. Dans les
expéditions militaires ils jetroieut, fuivaot Diodore de
Sicile, de plus groffes pierres avec la
fronde
qu'avec les
autres machines de Jet. , Quand ils affiégent une pla–
" ce, dit cet auteur, ils atteignent aiíémeo t
c~ux
qui
gardent les murailles;
&
dans les batailles rangées ils
brifent les boucliers, les cafques,
&
toutes les armes
défenfi1•es de leurs cnnemis. lis ont une telle JUfiefTe
daos la maio, qu'il leur arrive peu íouvent de mao–
quer leur coup . Ce qui les rend
li
fom
&
fi adroits
daos cet
e~:ercice,
cootinue ce rneme auteur,
e'
efi
" que fes meres meme contraignent leurs enfans quoi–
" que fort Jeunes encere,
a
manier COntinuellrment la
,.
fronde.
Elles leur donnent pour but un morceau de
., pam peadu au bout d'uoe perche, & elles les font
, demcurer
a
jeun juíqu'a ce qu'ils ayent abattu ce paio;
, elles leur accordent alors la permiffion de le ·man–
" ger ., . Diodore de Sicile,
trtJd. de
M .
l'abbé
Ter·
ra!lon,
tom.ll. pag.
217.
V egece rappone auffi
a
ce fujet que les enfans de
ces ?les oe mangeoicat d'amre
~ iande
que celle da gi–
bicr qu'ils avoieut abattu avec la
fronde.
Les fronde\JrS , COOJOintement ave
e
les archers oo
ge~
de trait , fervoieot
il
efcarmoucher au commencement
du combat;
&
lorfqu'ils avoienr fait quelques déchar–
ges ou qu'ils étoient repouffés, ils fe retiroie nt derriere
les
a
utres combattaos, en paOant par les intervalles des
troupcs .
Les Rornains ainfi que les autres natioas avoieot des
frondeurs dans leurs armées ;
'lJoye:r.
V
E L 1 Te' s.
, Nos pcres, dit
V
egece, fe fcrvoient de fronde un
, daos leurs bataillcs . En elfet des cailloux ronds Ian–
cés avec force font plos de mal malgré les coirarfes
, & les armures, que n'en peuvent fairc toutes les fle–
ches; & l'oa meurt de la contufion fans repandre une
, goutte de fang.
'I'rad. -de Pegec. par
M . de Sigrais.
Les Franr,:ois oot fait auffi uíage de la
fronde
daos
leurs armécs . lis Ont memc COotinué de s'co ferv ir long–
tems apres l'inveotion de la poudre
a
canon . D'Aubi–
gné rapporte qu'ao fiégc de Saneere en
1p2,
les pay–
faos hugueaots refugiés daos cette
vil.les' en fervl>icnt
pour épargner la poudre.
Selon Vegece, la portée de la
fronde
étoit de
lix
cents
pas .
Poya:. &i-devant
F
R o
N DE
u
R
s . (
.Q_)
L'effet de la
fronde
vie111 principalemen t de la for–
ce ceotrifuge . La pierre qui tourne dans la
frotzde
tead
CODtiauellement
a
s'échapper par la tangente
(voy .
C
1!
N·
T
R
1
Fu G E
&
F
oRe
1!.),
& teod la
fronde
avec une
force proportionaell e
a
cette force centrifoge; elle efl
rerenue par l'aélion de la main qui eo faifan t touroer la
fronde'
s'oppofe
a
la fortie de la pierre ; & die s'échap–
pe par la tangente des que l'aélion de la main ceffe . O u
trouve au
mot
e
1!.
N T
R
1\
L
des théorcmcs par Iefquels
oa pcut détermincr aifément la force avec laquelle une
fronde
efi teodoe , la vtreO"e de la pierre érant donnée.
Cette force efi
a
la pefanteur de la pierre, comme le
double de la hauteur d' otl
la
pierre aoroit du romber
pour acqoérir la vttefle avec laquelle elle touroe, e fi
a
u rayoo du cercle _
Voye:r.
auffi le
11101
I!
oRe
1!. .
11
efi boo de remarquer que la pefanteur da corps altere
un peu cette force de tendance, en la <limiouaot daos
la partie fupérieure
da
ccrcle, & ea la favoriíant daos
la
¡ojfinr prrcuttre,
&
'"'J"~qJJam
in alttram partem iélus la–
piáis deftrrttur .
C..
')ud. caj .
""-
poinu d'agricolrore.
6c
mEme
d'éru.z:!j~io~
1 l'é:g3rd de
la
napare du
diffircn~• Jo
4ef
culp¡ra .
~
5le•
uq;s-amponanu
afaen da
~;"rain.