FRO
kment.
Úll
fcmc le
froment
depuis la fin de Septem–
bro Jul".¡u'ou commeocemem de Novembre. Eo géné–
ral, on peut afsurer qu'il
e(l
avamageux de le femer de
bonne heure.
Il
ell"bon que la plante ac.querrc une cer–
taine force avant
1'
hyver; qu'elle ait le tcms de s'éta–
Jer, de fe faire de la racine
&
de la pampe. Si daos
1)\le année OÚ l'hyver fera trop doux, ce peut erre
UD
inconvénieot d'avoir fe
m~
trop tllt, l'expérience apprend
qu'il
y
en aura dix oii l'on fe rcpentira d'avoir femé trop
tard.
11
faut fur-tout
fe
preCT<r dans les pays ou il
y
a
beaucoup de gibier, lievr ', perdrix,
&c.
La quantité de lievrei ait au blé un rort dont on
ne
peut fe garantir par aucune précnurion; celle de fe–
mer de bonne heure
&
de fumer un peu plus, eCl fuf–
tifante pour préferver du mal que peut
fa~rc
une gran–
de abondance de perdrix . Pour femcr d'une maniere
avamogeufe, il faut que la terre nc foit pas trop humi–
de; il eCl
3
fouhaiter qu'elle foit fraíche : mois il vaut
m ieux femer daos la poudre , que de
trop a11endrc .
La femence doit erre choilie avec foin : il faut que ce
foir do plus beau blé de l'aonéc ;
&
les bons
labou–
reurs vont l'acheter
a
quelque dinance ' paree que le
blé, commc beaucoup d'aurres plantes, dégenere
li
oo
Je JaifTe dans
Ja
meme tcrre :
00
Jeffi Ve Ce((O
fe meo–
Ce daos une eau de chaux ; quelques laboureurs y a–
JOOtcnt avec fucces de
1'
cau putréfiée avec
leur fu–
mier;
&
il
y
a encorc d'autres préporotions plus avan–
tageufes.
f/oy•z
N
1 • L
r
E •
Dans les environs
de
París, on feme ordinaircment
un feptier de blé, pefant deux cents cinquante livres ,
dans un arpent
il
vingt piés par perche: mais il en ccr–
tain qu'un tiers de moins eCl fuffifant dans une
terre
bien préparée par lrs labours
&
par l'eugrais : on pour–
JOic me
me
a\
~e
fucci:s en mettre cncorc
moins.
Le
fromenl
fcmé un peu clair, en moius f'u¡er
3
verfer; la paille en dl plus forte ; les
c.'
pis
font plus
longs
&
plus gros;
&
la recolte en grain n'en eCl que
plus abondanre .
• Lorlque
11
terre n'en ni feche ni fro i<!e, le
bl~
leve
nu
bout de quiuze jours : apri:s colo'
li
un rene de
chaleur favorife encare la végérat ion, fes racines s'é–
tcnden t daos l'intéricur de
la terre : pluli;urs tiges fe
pniparenr ,
&
la pampe s' érale . Pendanr
1'
hyver, la
plante relle ordinairement daos un érar d' inaélion ;
&
elle
prend fouvent une couleur un peu jaune , lorfque
la ter re devient trop humide. Au prinrems, le premrer
air doux la fair reverdir; la tige fe forme
&
commen–
ce
á
mom<r : c'en alors qu'il fau r nettoyer le blé des
maovailes herbes qui tendent
1t.
l'étouffer,
&
qui le mul–
uplient malgré les précautions prifes pendnnt l'année de
Jachere : il en e!l qu'il faut arrocher avec la main, par–
ce qu'clles ont des racines tres-profondes ; telles fonr
une h<rbe connue a(Jt7. généralemem Cous le nom de
"'"' , une autre appellée
amaroute
en beaucoup d'en–
droits,
&
celle
nomm~e
q11we
de r.nard.
JI en cCl d'nutres, comme font Je, chardons , qu'on
détruir nvec un innrumont appellé
f~rcloir.
Toutes ces
plantes maltitifantes croiCTent beaucoup plus vite que le
blé; elles l'c!routfent;
&
li on les laiiie monrer, leurs
femences infcélem la terre au point que
In derlruélion
nc peor plus en étre faite que par un
travail de plu–
rieurs années.
11
faur done une tres-grande attentiou
a
liuclcr le blé: mais il faut que cene opération fe falfe
3Ya0t que ]a tige foit a
UO
e certaine hatiteur: f;¡ns Cela,
die feroit rompue;
&
on détruifoit la planrc, ou licu
de la favorifer.
Le blé Heurit vers la fin de
J
uin ;
e
haque épi n'elt
~n
ftenrs que pendanr un ou deux ¡ours; alors les pluies
fruides loo r
3
craindre; elles fonr ovoner une partie
de•
graim; un mois fe palfe- entre
la
floraifon
&
la ma–
turit¿. C'e!l pendant cet intervalle, qu'on redoute avec
rarlon les brouillards, qui lorfqu'ils fonr fui vis du foletl,
cauli:nt In maladie oppellée
rdrtille.
Quelle que foir la
maniere dont les brouillards agilfenr , leur ef!et malheu- •
1cux
n'cll que trop certain ; les bJ¿s qui en ont ét<!
frappés ne groffilfenr plus; les grains fonr
retraits, le–
gers,
&
prefque vuides: l'e,périence n'a point appris les
moyeos de prévenir cet occideor ;
&
il paroit l:tre de
nature
a
tromper toutes les précautions que nous pour–
rrons prendre. La rouille n'ell
il
craindre que daos des
~nnées
_hum!des
&
rardives. Cette mnlodie , quoique tri:s–
flcheule ,
.1 di
beaucoup moins que celle qu'oo dort
oppeller
.nr<l/e,
&
qui fair quelquefois de grnnds ravo–
g<>:
mars l'humnniré doit tour récemmeot aux foins
&
a
la lagacité de
M.
Tillet
la découverte des caufes
:
cette malodie,
&
de
pl~liebrs
remedes qoi la pré–
\'rcndronr ou meme l'anéanti!Ont •daos
la
faite .
1/oyc:r.
Tome f/11 .
FRO
307
N
J
e
L ¡_E .
On donuera
a
cet drticle les dllkrtm ca–
Jaéleres des maladies confondues fous le nom de
nidlc,
o u conuors en divers lieux fous d'autres noms.
L orfque !e
frumm&
approche de la maruriré , la rige
J3UnÍt
il
l'endroir
nomm~
le
col/et,
c'cCl·a-dire
a
l'cx–
trémité de la tige qui opproche de l'épi.
Lorfqu'il en eCl
a
ce point, ríen ne retarde plus les
progres qui lui renent
a
faire: les pluies memc fem–
blenr
h~ter
l'inOant oii
il
fcra bon
a
couper. Si l'on
tarde trop,
il
s'égraine,
&
on en perd une partie: mnis
ce qu'il
y
a de plus eCTcotiel
a
remarquer pour
la ré–
colre, e'en de ne lier
k
blé en gerbe,
&
de ne le fer–
rer que par un tems fec ; fans quoi , il s'échauf!'eroir
daos la grange, prendroit
011
mauvars got'lt;
&
on per–
droit totalement le grain
&
la paille.
La nouvcile méthode pour la culture des
terres,
&
fur-tolit pour celle du
frommt,
a fair
aCTc7. de bruit
pour Ce
re examinée
ici. Si vous
voulez
vous
en
inflrui–
re, life1.
la fin de
l'article
A
G R
te
u
LT U R
f.
Cet–
te méthode a eu moins de partifans
&
de célébriré en
Angleterre oii elle eCl née, qu'en France oii elle n'elt
qu'adoptive; elle y a été louteoue par J'aélivité natu–
relle de
M.
Duhamel, par fon oele plein de chaleur
pour le bien public, par une forte de rendrelfe pater–
nelle qui mafque les défauts de ce qu'on s'eCl appro–
prié.
J
e ne parle pas des diflicultés que J'on trouve daos
J'ufuge des inOrumens qui lont néce(Jaires pour la oou–
velle culture; ¡e litis par cxpéricnce, que les innrumens
Ce perfcélionnenr
&
dcvi
ennent commodes entre les mains
des cultivateurs.
l1 m'a
pn.ruque cette culwre a\•oit un
vice intérieur, que rien
ne pourroir Jamais corrigrr.
J
1
en certain que de fréquens labours paroilTent rendre les
rerre; fécondes: mais il ne faur pas beaucoup d'expérien–
ce pour favoir que
fi
les labours fnnr
la feule pr¿pa–
rarion qu'on leur donne,
ce
oc fera qu'une fécondité
précaire , qui amenera une Clérilité tres-d ifficile
a
vain–
cre.
Les Jabours fréquens divifent, atténilellt les molécu–
les de la rerre : mais cet avanrage foréé n'en pas
3
cotn–
parer
~
celui qui réfulte de la ferm entation intérieure
&
fourde de ces
m~mes
parties , qui s'opere narnrellemenr
dans le repos ,
&
qui cl1 encore excitée par le fumier
qu'on
y
a¡oOte. On fait , qu'indépendommenr des b–
bours , on a befoin d'aider la terre par des
~ngrais,
en
proportion de la quantité de récnltes qu'on lui deman–
de.
11
peor arrivcr qu'une ues·bonne ter
re
brifée par
des labou<' contiuuels, produife pendam que! que
tems
avec
une
abondance extraordinaire;
mais ce
feront ces
efforts memes qui détruiront fa fécondité daos fon prín–
cipe; le repos long qui deviendra néceCTaire, onéantira
les avantag!:l qu'on s'étoit promis. lndépendammenr de
ces príncipes généraux , on peor afsOrer qu'il y a eu
une crreur de calco! tri:s-conlidérable, daos la compa–
raifon qui a été faite entre cette culture uouvelle
&
l'an-
cienne .
·
D ans le dérail de la dépenfe, ce qu'il en coOte pour
farcler devroir erre doublé plus de lix fois. On n'o pas
vO
de
¡ardin<, Ji
l'on ne fai< pas avec qncllc affiduité
il faut arracher les rnauvaifes herbes , que
la culture
rcud vigoureules
&
dominantes: la
m~
me chofe 3frive
dan,
lJ
nouvclle cu lture du
froment;
chaquc labou r
a–
mene la néceffité de farcler de nouveou: ce n'eCl point
une opération facile
&
prompte, comme celle qui
le
iait dons les blés ordinaires .
JI
faur arracher avec
Jo
niain des herbes fortes , dont les racincs s'étendenr au
loin daos une rcrre ameublie. Si leur tige fe ca
a
e, on
n'a _rien fair. La répétition fréquente d'une opératio_n
auftt longue devient reburant< par les foins
&
les frars
qo'elle e1ige.
J
1
y
a
en une autre erreur daos In com–
paraifoo des prnduits: on fait le parallele de ce que rend
une
terre cnltivée
a
l'otdioaire, avee ce
que donne la
meme quantité, fui,· a
m
lo
nouvelle méthode. On
ét~blir la compararfori fur quelques arpeos don< on
a
prrs
le
plus grand foin
lelon la nouvelle méthode . Pour
que le para! lele fOr' JuClc,
¡¡'
faudroit qu'on fupposar l'an–
cienne pratiquéc 3\'ec auranr d'e>aétirude _qu'ellc pour–
roit l'érre.
Je
connuis des rerres
~e
qualué moyenne,
qui ne font bien cultiv.!e;
que
depUis deox ans,
&
donr
chaquc arpent a produit
~i•
_fept!ers. de blé. Si les me–
mes foins lcur font contmue>, rl n en pls doureur que
dans la fu ite elles ne produ:!enr dnuze feptier; daos les
ann.!es heureufes . D 'apri:s cela, un nou,·cau parallele
pourroit n' etce pos favoroble.
á
la llOllYeiJe culture;
mais ¡e ne le ferai poinr ici; ¡e me coorenrerai de oe
confeiller
a
perfonne de coluvcr fe s tetres de cette ma·
niere : au reíle, c'eCl au tems
o
décider de
il
val~or
de
mes préfomptiom . Quoi qu'oo dife de
1~
parclfe
&
de
~
la