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FRO

¡>remieres ne deviennenr

froid<J

qQe par la communica–

•ion fympathique dont il 3 été trairé ci-dcvalll,

&

non

pos par 1' impreffion immédiate du

froiá

exrerne , qui

pénerre

difficilem~nt

lorfqu' on ell bien ve¡u , lorfque

les babirs fonr d' utl tilfu Cerré

&

qu'ils enveloppem le

corps bien eiaétemeot . lis rendeot au corps la chale u

e

dont ils font imbus,

&

qu'ils retiennent d' autanr plus

qu'íls

y

pmícípenr, qu'elle ltur dl communiquée lans

interruption, a·mefure par conféquent qu' elle >'engen–

dre

&

qu' elle

fe díffipe. Ainfi

le relferremenr caufé

par le

froiá

n'eft Jamaís fi c-onfidérable dans les paníes

cou venes ; íl s'y engendre done moÍtlS de ch3leur aní–

mate, a-proporrion que daos celles o·u íl y a plu1 d'ef·

fcts du

froiá,

relles que le vífage, que 1' o,n n' hdbílle

j1mais; ce!les-la confervcnr lcur chaleur p1r le moyen

des corps chauds quí leur fonr contínuellement 3pplí–

qués; celles-cí engendren! da••antage .

a

proporríon qu '

elles en perdent davamage ; ou elles

fe

refroídí!lenr

lorfque le reiJerrcment des capillaires

y

efi fi fort, qu'

il empéche le mouvemenr des humeurs,

&

par confé–

quetH 13 généraríon de la chaleur anímate; on peur en·

core dice

a

1' ég3rd de l'ellcr des habírs, en ranr qu'íls

krveot

a

la confervcr. qu' íls y cootribuent peor- ctre

auffi un peu par leur poíds, en ce qu'ils comprimenr la

lurf3ce dtl corps,

&

qu'en relferrant ainli les vailfeaux,

ils favorifent

le frouemcnr des humeurs conrre

leurs

parois, auqoel efi auaché de reproduire la chaleur ; il

dl certain que des couvertures peCantes conrribucnt 3U–

tan<

a

défendre du

f roiá.

que des couvenures d'un ti{:

fu bien den fe; maís celles-13 produifcnt cer etfer

d'un~

n1aniere

trCs·incotnmode .

,

Ce n'efi pas encore le tour d'etre bien couvert, l>ien

veru pour fe garantir du

froiá

exreroe; il faut de plus,

que comme on

fe propofe par le moyen des hab11s

d'emphher la díffiparion immédíate de 13 chaleur anima·

le, l'on empeche auffi l'enlevement de celle qul eO com–

muníquéc aux habír

ou aunes dilférentes couvcrturcs;

au-moins efi-il befoín de s'oppofer par des moy<ns con–

venables

a

ce qu'ils ne perdent pas abfolumeot rouro

cell~

qu'tls

re~oivent;

ce quí arrive lorfque l'air ambianr fe re–

uouvclle conrinuellemenr par agítarion ou par l'otfet du

vent; on ne peor cmpech er cene di(Jiparion de la chaleur

reftéchíe de veremens , qu'en fe reoant daos un lieu bien

famé; en rendant auranr qu'il efi poffible l'aír comme

immnbile 3otour de Coi par les paravents, les rideaur,

les alcoves,

&c.

ce qui procure 3lors une armofpherc

toO¡ours chaudc, paree qu'on

l'échauffe foi-m€me,

&

que l'on fe fait de cene maniere, pour ainfi dire, un

poile narurel donr le foyer de

la chaleur anímate ell

Jui-meme le foorneau; on fe procure encare plus süre·

menr cene atmofphere chaude par

le

moyen des poiles

propremcnr díts (

hypocaufla),

des ehambres échauffées

avoc le> dítféren tes matieres combufiibles dont on f<>rme

&

ctmeríenr le feu domefiique;

il

n'efi pas hors de

propo, d'obforver

ici que cene chaleur arttfi cielle ne

doír ¡amais erre a(Je'l. confidérable pour faíre monter le

rherrnomerre ao-delfus de

6o

degrés du rhermomerre de

Farenheir, paree qu'étanr ¡oínte

~

celle que nous engen–

drons en rems

froiá,

qui cfi beaucoup plus conlidéra–

ble qu'en tems chaud, elle feroít exceffive,

&

reliche–

roit trop vite l'habitude du corps; d'ailleurs, quoíque

13 chaleur de l'été éleve fouvenr le

thermomerre bien

au·ddTus du rerme qui vient d'c!rre

indiqué pour

les

poiles, il

y

a cene difFérence, qu'on ue refie pas en

cene Caifon daos un lieu fermé, don!

l'air ne foí r pas

renouveiié; c'efi le renouvellemenr de

l'aír auquel on

s'expofe ranr qu'on peur peod3nt les chaleurs de l'ét é,

qui contribue le plus

a

les cendre fupponables, anendu

que J'aír n'y participe jamais a un degré fupéríeur,

&

meme égal

a

celui de la. chalcur anímate dat\S ce rems·

13; par conféquenr l'air agité, le cbangemenr d'armo·

fphere propre ou du fluí de qui la forme, enlevenr con·

unuellemeot de cene chaleur, qui n'eft pas alors bier¡

plus conlidérable que celle de l'atmofphere en général,

paree qu'il s'eo engeodre d'auraor moins en nous , com·

me il a été érabli daos L'anicle précédem, que l'aír el\

plus échauffé

&

cornmunique davaorage de fa chaleur

a

notre corps.

~ous

les moyens que nous employons pour noos

g~ranttr ou pour nous délivrer des effets du

fi'oiá

esrerne,

tcndeot done tOUS

a

opérer les m€mes changemenS en

nous

&

autour de nous, qui fe font par le palfage de

l'by ver

il

l'éré; nous échauffons l'air qui nous cnviron–

ne, les corps qui oous eovcloppent,

&

par·la meme la

furfacc de norre corps médíatemem ou immédiatement;

ainli nous ne faifons nutre chofe q,u'empecher ou faire

e lfcr le rrop grand relferremeor de nos folidcs, la con·

FRO

firiét ion de nos vsilfeaux capillaires,

fur· rout d< ceux

de la peau, quí font le plus e>pofé>;

la COIIdellf3tiOII

exceffive de nos humeurs, leur dilpolition

:1

une co3-

gulation prochaine, quí fonr confiammeor los ef!im d'uo

trop grand

froid,

bien marqués par rous ks fympromes

quí s'enfulvenr, dont la caufe leur a été attríbuée cí-de–

vam

il

JllOe

tu

re;

&

par les dou leurs que l'on relfem

en réchaufl"anr des pnrtíes bien

froid<J;

doulcurs quí ne

font produíres que paree que le relachemeot caufé par

la chaleur daos tes folides, favorife le mouvement pro–

greffif, le frouemenr de. humeurs prefque coagulées,

quí roulenr durement, pour aín!i dire, daos les vatlfeaux

qui les conríennenr,

&

caufent conféquemmenr de l'ir–

riratíon daos leurs runiqucs ; enCarte que ceue fenfation

defagréable dure JUfqu'il ce que la chnleur exrérieure ait

ramolli, dílfous ces humeurs en les pénétrant,

&

leur

aít rendu leur Ouídité narurelle ; les friétions fue les par–

ríes 31leétées du

froíá

faires avec des línges chauds, font

plus propres

a

les diffiper fans douleur de l'efpece done

00

víent de parler, que de

fe préfenrer rour-3-coup

a

un grand fcu .

La fenf3tion

&

les autres effers du

froiá

animo! cau–

fés par communicaríon (des pacries alfeétées immédia–

temenr par le

froiá

exrerne

a

celles quí ne le font pas,

&

qui en

re~oivenr

cependnnt les impreffions,) ne lont

fufcepribles d'<'rre corrigés por les mémes moyens que

lorfqu'íls proviennenr entierement de quelque caufe ex–

terne immédíate que ce puilfe

~tre;

mais il n'en efi pas

rour·a-fatr de méme des caufes internes du

froi.f

ani–

mal , c'ell-3-díre de celles quí

fonr

indépendonres du

.fr•iá

e' terne ;

le plus fouvent elles fom de nature

a

ne pa¡ céder

a

l'applicarion extérieure des moyens pro–

pre

3 díffiper les effets du

fro iá

euerne; ainli lorfque

la m3rTe des humeurs efi tellement épaiffie, a contra·

été une

grande force de cohétion daos fes paníes in·

régrantes. qu'elle oc cede poinr

a

l'aétíon dílfolvantc

des vailfeau•, ni

il

celle des parrlcules ignées don r

011

les pénetre, comme íl arríve daos le

froiá

de la tlevre,

parrículieremenr de cenaines tievres malignes, pefiilcn–

ríelles , de celles qui loor cauíées par l'eller de cerrains

poífons ou vcoios coagulans, de quelques efpeces de

fievres ínrormiuenres (

'!loyn

ti

l'articl<

F t

E

v

R

t:

ce

qui concerne le

froiá fibrile)

:

dans ces ditt'érens cas ,

on réuffir mieux le plus fouvenr

:1

faire celfer les elfers

du

froiá

par

tou~

ce qui efi propre

il

ranimcr,

~

ex–

círer l'aétion des organes viraux., le mouvemenr,

le

cQUrs

des humeurs ;

a

favotifer le rétablí(Jement de leur fluí–

diré, comme les cordiaux, les délayans aromatiques, les

!ltmulans rant internes qu'exrernes ,

&

ceux-cí parricu–

lierement 3 l'égard du

froiá

des parries afté!élées de rhu–

mattfme, que p3r

quelqu'~utre

moyen que ce Coit, ap–

pliqué

%

l'extqrieur pour procurer de la chaleur.

L e vice des íolides peor aufii étre rel

qu'il~

manquen!

des qQAiirés qu'íl doívenr avoir pour co·opérer . la gt!–

nérarion de

la chaleur anímate; ils peul'ent done auffi

contribuer il dífpofer

il

la fenfation du

froiá;

c'e fi ainli

que dans le corps des vieíllards

les

tnniq ues des

v~íf­

fequx devíeoneot fi fa lides,

li

peu flexibles, qu'elles oc

peuvenr

pa~

fe prerer aux. mouvemens, 3 l'aétion né–

celfaH-e, pour entrerenir le cours des humeurs 3vcc la

force

&

la vtrelfe, d'ou dépendent l'intenfi¡é du froue–

ment des globales fanguins daos les vailfeaux capillaires,

&

les aurres etfets qui concernenr la chaleur uamrelle ;

enfo ne que la •ieíllelfe étai¡lir dans les fol ides une di–

fpofition conrraire

a

la génératton de

la ch·.tleur; tour

comme le grand

froiá: fm<[<<rr,

jiwe

frig•fa•·•

•ft

e~nfÍnuo

rigr[«r<.

C'ell pnurquoi l'ufage modéré du

V!"•

de¡ liqueurs fpírirucufes ,

&

de tout ce qui peu t fuur–

otr

aqx

organes víraux des níguillons pour exciter leurs

l!louvemens, eO

.li

falutaire aux gens 5gés pour l'emre–

tten ou le rt'tabltffement de leur ch3leur narurelle;

&

quqqt aux moyens e><ternes qu'íl convieot d'employer

poq r le mEme effer

íl ell cenain que la ch31eur douce

&

humide des

¡eun~s

perfonnes long-roms couchées avec

les víeílles gens, efi plus efficace,

&

leur efi plus urile

q4e la chaleur feche du

feu artificíel: auend u que cel–

le-cí raccoroir roiijours plus les libres,

&

augmenre par–

la le vice qui empeche In produétion de la chaleur oa–

curelle;

&

que celle-1:1, en _fuppléant

.a

ce défnut, af–

foupl ít les folídes

ou au-morns enrrcltent le peu de fle–

xíbílíté qui leur :ene .

M ais te

froiá

aoimi\1 le plus rebelle

a

l'aétion du feu

aníticíel appliqué tan< extérieurement qu'inte'rieuremen c

fous quelque forme que ce foít.

&

a

quelque degré

que l'on le porte, c'efi le

froiá

canfé par le fpafine de

caufe interne, l'érétifrne du genre nerveux: puífque la

chalcur , fur-rour lorfqu'elle

elt

exceffi ve, ne fnir qu'nug-

men~