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FRO

dans le corps humain ,

fi

1'

on fa ir aueorioo

:l

ce que

le

froid

euérieur étall! en oppolidon avec la caufe in–

terne oe la chaleur animale'

<Jil301

á

la propagarion de

cell~-ci

, empechc que les foliJes fe raréfieor, fe rela–

chenr autant qu'il arriveroir li le milicu ambiam n' ab–

forboi< pas, pour ainli dire, les eflers de la chal•ur in–

terne,

á

proportioo qu'clle efl plus conlidérable que

celle de ce milíeu? Ce

ue

foullraélion des eflers de la

chaleur ne peur-elle pas erre regardée' par rapport aux

porties qui les éprouveroienr li elle

o'

avoit pas lieu,

comme une vraie condenfatioo proportionoée au moins

de rclachement qui réCulte de cette foufiraélion? Aiofi,

dans ceue fuppolition, les folides de tous les vaiOeaux,

&

par conféqutnt ceux des capillaires, devaDI erre coo–

denfés par l'eflct du

froid,

d'ou s'eofuit la diminarioo

en toDI

feos du ''alome du corps animal , dont il n'y

3

pas lieu de dourer

&

de rendre raifon aurremenr; \es

capillaires de roures les parries internes peuvent done

conrribucr

~

la générarion de

la chaicur animale, par

leur re/Terrcmem a-proporrion de ce qu'iis foor

fufce–

p ribles de recevoir les im preffions du

froid

exréricur:

ils le font 3 la vériré d' auran t moins qu' ils font plus

éloignés de la furface du corps; mais ils le fom,

&

on

ne peut pas refufer d'accorder que leur nombre ell bien

pour le moins auffi fupéricur a celui des capillaires cu–

ranés, que ceox-ci fa m plus cxpofés au

froid

cxrérieur

que ceus·la: la chofe cfi rrop évidenre pour qu'il y air

befoin de calcul

:

On pem hardimcnt afsúrer que

la

fomme du relfenement de

capillaires internes, quoiqu'

il foit bien moindre dans chacun eo parriculier, doir au

rnoins égaler celle do plu

grand rellerremem des

~x­

ternes; d'ou s'enfuit que ceux-la concourent aurant que

ceux-ci

~

la générarion de la chaleur: par -la rnéme,

que ceux-l:i pris en toral font fufcepribles des eflers du

froid,

a-propon ion a01anr que ceux-ci .

Cola pofé, e' ell-

:i-

dire les trois difficulrés érablies

cnrme le fylleme du doéleur Doug las, érant ainli ré–

foiues, il femble, par

1'

addiélioo qui vient de lui étre

faite, n'avoir que gagné, en acquérant plus 'de vraif–

femblance,

&

en devenant plus conforme

a

IDUS

Jes

oht!uornenes que le

froid

produir dans

1'

reconomie a–

i,imale; puifqu'il n'cn re/le pas moios, que la géoéra–

rion de la chaieur interne fe fa ir daos les capil laires par

le reOerrernen

1

des capillaires cutanés; mais qo'il en ré–

fulre auffi qu'elle fe fait daos tous les autres capillaires,

&

qu'il s'enfuit ainfi de plus, que les fources de cene

chaleur fonr plus érendues, plus abundantes, plus pro–

ponionnées

a

la malfe

a

laquelle elle doit fe cornmu–

n iquer . On farisfair de cene maniere

a

toures les obJe–

élions rapportées ci-devant .

Oo évire méme une aurre dífficulré qui fe préfeme

3 cene occahon; elle con filie

en

ce qu' il n' ell guere

potlible de cornprcndre comment on peur erre affeélé

de la fenfarion du

froid,

fi

l'organe qui ell le plus ex–

pofé a en recevoir les impreffions, n'ell pas moins ex–

pofé en méme tems aux impreffions qui lui viennenr

des

feuls organes génératturs de

la chaleur ; car

les

boupcs nerveufcs fonr bien auffi conrigues pour le m oins

our vai!feeux capillaircs eoranés, qu' elles le

fonr :i

la

furface de l'arrnofphere qui s'applique

a

celle do corps.

Cene difficulré bien réfléchie paroir erre alfe'l.

impor–

tante conrre le fyfleme du doéleur Douglas, enranr qu'

il

n'admet que les capillaires cutanés pour foyer de la

chaleur animale; au lieu qu'en l'éreodanr

il

tous les ca–

pillaires, elle rombe aifémeor.

D'ailleurs,

il ell des eas ou

les capillaires curaoés

fonr li

relferrés par le

froid,

pendan! un rems coofi–

dérable, !oir que ce

froid

vienne de caufe cxterne

!oit

qu'il provieone de caufe interne, que l'oo ne peu: pas

concevoir que les humeurs

y

confervent encare du moo–

vemenr; ou il ell li

peu confidérable, que

le frone–

menr qui en peut réfolrer, entre les humeors

&

les vaif–

feau¡ qui les conrienoenr, non-feulemeor n'ell pas fof–

fifant pour engeodrer une chatear alfe'l. grande pour fe

commuoiqoer

a

roures les parries internes du corps,

&

y

eonferver uniforme celle qui fubfifloit

aup~ravanr

;

mais encare pour en engendrer une qui excede ranr foir–

peu le degré de celle de l'armofphere: d'ou il foir qoe

la chaleur du dedans do corps doit bieo-rllr pl!'rir daos

ces cas, comme celle de fa forface, puifqu' elle o'e[l

plus renouvellée; ce qui ell conrraire

i

l'obfervarioo,

daos ceor qui Cont rappellés

a

la vie d'une mort appa–

renre caufée par la violence du

froiá

auqoel ils ont éré

etpo~és,

qui n'a pQ

Erre

aile'l. contrebalancé par la ch•–

leur rnrerne,

&

dans ceux qui font daos un grand

f roiá

de

fievr~,

mais fur-to or daos la fievre lypyrie .

11

n'eo

erl pas arnfi, dans la fuppolirioo que

les capillaires io·

FRO

terne; conrribueut

a

la chaleur animale, ainli que les ex•

ternes: dar:s

rous ces cas, ceux-13 peuvenr conferVer

fuffifammeor la chaleur, pour empécher la ce!ladon du

cours des humeurs daos les gros

vailfeau~

,

&

en enrre–

renir la

flu idiré

&

la circularion, aiTn poor confervrr

un gcrme de vie, en empcchanr que

les humeurs ne

perdeor entierement ieur fluidiré:

m~is ~

l'égard de l'e–

lpece de fievre qui vienr d'crre meationnée, peur-on ne

pas convenir que les capillaires

internes fnnt auffi pro–

prcs.

a

cngeodrer la chaieur, que Jes euernes,

IUUI

é–

tant égal; puifque daos ceue fievre, les malades fe fen–

tent dévorés par l'exces de chaleor interne, raodis qu'

ils paroilfenr gelés au-dehors? ce qu'il efi aifé d'expli–

qucr, en amibuant auffi la génération de la chaleur aux

capillaires iorernes. L e g rand éparffilfement des humeurs

chargées de beaucoup de parties huileufes, fuffir pour

en concevoir' qu'elles ne peuvent pas erre porrées daos

les capillaires curanés, fans que le

froid

de l'armofphe–

re ne les difpofe davaorage a fuivre la rendance de leur

force de cobé!lon,

~

fe

tiger,

a

fufpendre Icor cnurs,

qu'a produire de la chaleur par

le frouemenr; randis

que les capillaires internes moios expofés

a

l'effer coa–

gulant de l'air arnbiaot, conrribuenr d'aurant plus

3

la

génération de la chaleur, que les humeurs en général,

&

particu\ierement

les globules

f.1nguins, ont plus de

denfiré. D 'ou on peor inférer ici

a

ceue occaGon, pour–

quoi les perfonnes d'un rempéramenr phlegmatique, ca–

cochyme, choiorotique,

IIC

foil! pas fu¡enes a des fie–

vres de ce!le efpece, aux flevres arden res, comme les

perfonocs d'un rempérament biHeux, fanguin;

&

c'ell

auffi pourquoi ceux-la, daos l'érar de far11é m cm•, onr

moins de chaleur narurelle que ceux -ci; non-feulemenr

done paree que les humcurs fout plus denfes, mais en–

care paree que les folides fonr plus élalliques dans ceux-

13

que dacs ceux-ci; ce qui

rcnd auffi

les premiers

plus fufceptibles, rour érant égal, que les feconds, de

feofibiliré au

froid,

&

de rous les etfers qui

en

fui–

ven!.

JI

n'a été quefiioo jufqu'ici, en rrairant des caufes de

la chaleur, pour rechercher eelles du

froid,

que do

frorrement entre les fluides

&

les fa lides: pourquoi ne

feroir-il pas fa ir mention du froucment ou de \'amirie>n

des folides entre eux,

&

des glabtlles des fluides auffi

entre eux? Le doéleur Douglas a prérendu, daos fon

ouvrage cité, que les eflers de ces frouemcns ne de–

vroient poim erre comprés parmi les puilfances mécha–

oiques qui conrribuenr

a

la

~éoérarioo

de

1~

chaleur a–

oimale: mais fon ¡ugemenr a cet égard étant dénué de

preuves fa lides, peur-il erre regardé cornme fans répli–

que, rant qu'il re/le des fairs, donr il ell bien difficile

d'écaner l'applicarioo qui fe préfenre

~

en faire au fu–

jet dont il s'agir?

J

1

c-fi certain qoe

les mams frouéts

!'une conrre l 'aurre, fonr fu!ceptibles de s'échaLifcr: il

ne fe fait aurre chofe daos cecas, qu'une awirion des

libres curanécs; .,lle qu'elle peur avoir lieu entre deur

morceaux de bois fronés l'uo conrre l'aurre, qui s'échauf–

fenr par ce feul etfer.

Peor-an ne pas concevoir que les vaifleaux innom–

brables dom eH compofé le corps humain, éranr tous

conrigus' ne peuvent ofciller' fe dilarer' augmenrer de

diamerre, fe rdferrer, s'alonger,

&

fe

raccourcir; é–

prouver ahernatiY<menr ces d•flereos chaugemeos fans

difconrinu iré, pendant roure

la vie, fans fe frouer en–

tre eur, fans fe roucher pendant leur dilaratioo, par un

plus grand nombre de poiots qu'its ne faifi:lienr pendant

ieur conrra8ion; ce qui e fi

fur-rour bien lcnlible

a

l'é–

gard de l'efpece de vailfeaux que l'on Cait €tre fufcepri–

bles d'une pulfation marquée, conrinuellemenr reoou–

vellée, raor que la vie dure . Ces changemens de coo–

riouiré plus ou moios éreodue, ne peuveor pas fe falle

fans qu'il fe faOe auffi en meme rems ooe .Cpece d'at–

tririon entre les parries élémenraires des fibres qoi com–

pofenr les vaiLreaux,

&

le frortemenr érant auffi repété

&

aoffi forr que l'impolfion des bumeors daos leors vaif–

feaux,

il

ne peor que s'eofuivre un développemenr, ooe

plus grande aaion des parricoles igoc!es diOribut:es entre

ces libres, entre ces panies éJémentaires, d'oú doit erre

en~endrée

ooe vérirable chaleor daos le corps qui en ell

compofé.

f7oyez. les llimenr de

e

bími< de

Boerhaave,

par~.

JI

explr. X. coro/.

f .

11

y

a done lieo de penfer que le moovemenr des

vaiLreaox entre eux, l'ofcillarioo de leurs libres, le frot–

remeor des mufcles les uns comre les aorres, ]orfqo'ils

fonr mis en aélion dans les exercices

&

\es travaor do

corps, f'CO\'eOt CODtriboer

a

[a produéliOO de la cha–

Jeur animale;

&

par conféqueot , qoe ces différenres

forres de moúvemeos fcrvcm par cene raifoo

a

com-

ba¡-