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294-

FRO

qu'ils dilent d'une ditTolution faité

ñ

l'nmbre

&

fans le

fecours d'un feo atuficiel' qu'elle efl faite

a

froid;

d'une

certaine application de l'eau , chande comme l'atmo–

fphere qui l'cnv ironne, que c'ell une macération

cm

in–

folian

3

freid;

d'une leffivc f.1linc placée pour cryflal–

lifer loin de

IOUI

feo arti6ciel

&

a

l'abri de

rayons di–

reéh

du foleil, qu'elle efl mile ou gardée

a

u

freitl,

ou

bien daos un lieu

freid

ou frnis.

Les variétés des

lnifons

&

les diverfes températures

des

lieu~

plus ou m<>ins bas

&

profonds

1

ou

ombrn~és

par l'interpolition de cnrps plus ou moin> don fe•

1

four–

oiífent les diift!rens de¡¡rés

de

ce

freid

chimique fous

lequel on opere ordinairement. La perfdliou qu'acquie–

rem certains vins en vieill ilf31Jt daos les bonnes caves

1

efl dOe

3

une efpece de digell ion lente ou de fcrmcn-

131ion infeoCible

1

que le

froid

1

c'eO-a-dire In chaleur

foible du lieu

1

entreticnt dans ces liquenrs . 11 eO quel·

ques cas rares daos lelquels on augmente ce

froid

par

art, par l'applicotion de la glace, comme dans la pré–

paration de l'éther nitreux .

Voy .

E

T H

1!

R

N

1 r

RE

u X .

11 efl clair que le

froid

don t uous veoons de

P

.ar–

Jer, n'efi proprement qu'un degré de feu.

Voya.

F

E u,

Secondement

1

les Chi milles prennent le mot

froid

daos ron

·~cept(on

la plus vulgaire ' pour le coo trnire

o u

l'abfence de la chaleu r . Le

froid

ainli

con~O

com–

mc

ageut ou comme obOacle phylique, eO employé

principalement

a

fufp<ndre des mouvemens

chim iqu~s,

ces altérations communémeo t oppellées

fPentanl<s

,

que

fobiffent le

corps compofés foos la température moyeo–

ne de notre atmofphere ,

c'~fl-3-dire

a

cooferver

ces

fu bflances .

V

o)'<>:.

CONSERVA

T 1

ON

1

(

Ph,~rm.

)

Ce

froid

ef! eocore emplnyé

a

modérer l'expaolioo de

certains produits vo latils des dillillations

1

&

a

empccher

par-13 la diffipation de ces produits; ce qui s'appelle

•·a–

fr,icbir . Vo)'tZ

R

A F R A

1

e

11

t

R

(

Chimie )

&

D

1-

STJT. T. ATtON.

L 'cmploi de ce

froid

chimique efl toíljours abfolu;

&

par conféqueot

les Chimilles cherchent toO¡ours

il

s'en procurer le degré le plus fort qu'il ofl poffible .

Mais le degré ufuel, commun

1

''u lgaire, ell celui qu'

on obtient daos le rafraichitfement

1

par l'application des

liuges mouillés

1

de l'cau troide en marTe

1

ou 1our au

plus de

la glace;

&

pour la

coofervation, celui

qo~

fou ruilfenl les bonnes caves.

ll

ell clair par ce que nous veooos d'expofer, que

nom o'opérons

&

que nous o'obfervons que fous

un

degré de

froid

peu conlidérable ou peu durable. Ce–

pendant l'emploi philolophique d'un

froid

plus fort

&

plus conflant

1

nous procurcroit diverfes couno11iances

auffi otiles que curieuli!;: d'abord, il feroit connoirre

)e premier ou le plus infeofibk degr¿ de corruption

1

&

par cooféquent

1

l'aélion nailfante du feu, l'éoergie de

foo moindre degré chimique ; il aous fourniroit l'occa–

fion d'obferver

1'

altératioo

leote

&

régulierc de cer–

!&ines matieres

1

des fupflaoces animales , par exemple

1

que

le

froid

des meilleures caves oe fauroir préferver

d'uoe corruprion prompte

&

tumultueufe.

JI

y

aurai¡

mcme des cas

1

ou l'aélion d'uo feu

ll

leger pouvaot

~tre

réputée nulle

1

an auruir

la contre-preuve de nos

dogmes fur le feo

1

par la contidération des phénome–

nes

a

la produél-ion defquels cet agem oe contriboeroir

pas.

Une

boone

glacier~

qo'on pourroit difpofer de diver–

fes fa.yons commodes

1

daos laqoelle oo pourroit pra–

riquer des efpcces d'éruves froides' des tiroirs

a

la fa–

\00

de ceox des fours

:l

poolets; une bono

e

glaciere

di -¡e

1

fourniroit le réfervoir le pi•Js Stir

&

le plos com:

¡nade de ce

froid.

ous oe faorioos daos nos climats

oous procurer un

froid

durah)e plus

fort; car les ge –

Jées oe s'_y

foOti~o~ent pa~

long-tems fa_os interroptioo

1

&

les

frotdJ

arutíc1eh

excnr!~

par des dtlfolutions

fali–

nes

1

ne font qoe

momcnr;~ncis,

ou du-moios fon courts .

L '•pplicarion coQtinuelle de la glace

ii

1' air ouverr

o'eO prnticnb le que paur uo

tems fort coun : or

J~

durée

&

la continoité du

froid

lont abfolument effeo–

tielles; car comme la

lenteur do changement chimique

efl propartionnelle au peu d'intenlité de la caofe qui le

produit

1

du fcu

1

il faur que ceue lenreur foit compen–

ft'c par la dorée de l'aélioo: il f3odra foovenr plufi<urs

:mnées pour pouvoir oblerver des altérations fcofibles.

L~

chim·(le qul voudra done coonoitre les effets de

la Cune eoriere deg. degrés du feo chimiqoe for différen–

tes fubfin':'ces, placera fon Jaboratoire entre uo fouroeau

de verrene

&

one glaci<re

ou fe poarvoira de !'un 4

de l'aurre.

'

Le_mcme degré de

froid

employé

a

conferver

&

a

fo

nrotr eo toot tems des gibiers

&

des froits incoonos

FRO

daos certaines r.,i(ons , pourroit procurer une fource de

luxe qui figureroit

tres-bten

a

cóté des (erres chaude•

de nos moderoes

A

picius . Le premi-.r moyen iroit au

meme bur que le dernier, par une voie vrni!Tembloble–

metll plus commode

&

plus stlrc, mais qui ftroit motos

dilpendieule

1

&

par cooféqueot moins rnegnitique ; ce

qui efl un ioconvénient réel .

La conceorration :\ la gelée du vio

&

du vinaigre

n'~

aucun rapport nvec l'ufage

do

froid

chimique qui

a

fn it

le (u¡et

de

cet article.

Vo)><Z

e

o N

e~

N T R A l 1

o

N

1

VtN,&VlNAIGRE .(b)

.

F

R

o

1

o , (

Dotimaftique

)

donner froid

1

expreffinn

nfilée daos certe parric de

1'

Alchimie

1

ou elle fign ifie

ralmtrr l'aélien du fw.

On donoe

froid

a

un

regule

· qu'on affine

1

quand

les vapeurs s' élevent

JOfqo'~

1&

voOte de la mouBe; que la moufle efl de couleur de

cerife, &c. On dit par oppglition

donner chaud . l'o–

yn

ce

mot,

&

E

S

s

A 1 .

Artitle de

M.

DE

V

t

L–

L 1 E R S.

F

R

o 1

o , (

Economie

flnimalt

)

il o'y

a

point de

corps daos la narure qui ne foit plus ou rnoins péné–

tré daos l'intenfité de fes pnrties élémeoraires

1

par le

fluide unh·erfel , la plus fubtile de toutes les fubOaoces

matérieli<s, c'ell-a-dire par l'élément du feu .

JI

o'efl done aucun carps dans la nature qui ne foit

plus· ou moins agité

daos

fes parties

iotégrantes

1

par

l'aéHoo propre

a

ce fluide

1

qui confifle

á

tendre au–

ram á

opérer la defuoion des pnrties de mntiere oox·

quelles il efl pincé, que ces partie•-ci tendcnt par elles–

rnemes , é'efl-a-1:1ire par leur force de cohélioo,

ii

fe

rapprocher

1

ii

s'unir de plus en plus . Or comme cette

aélion varie conrinuellement', ne fubliOe Jamais la me–

me deui inflaos de fuite

1

&

qu'elle prodo1t aiofi une

forre d'ofcillntion contiouclle daos les corps ,

tJD)'<Z

FE

u

1

(

Phyfique

) ;

il

en réfulte un frouement plus

ou moins fort emre leors molécules intégrantcs; d'oú

s'eofuit qu'il exifle un mauvemenr cootiouel daos les

particules ignécs

1

qui eO ce en quai coolille la chaleur

plus ou moios feo lible

1

fclon que ce mou• emenr

dl:

plus ou maios conlidérable .

Voy.

F

~u'

eH A l. E

u

R,

&

fur-tOUI ce qui a rapport

a

CCS

diff'éreoteS ffiJtieres ;

les

¡¡¡mms de Chimie dt

Boerhaave,

pare.

ll.

la

Phy–

fi'!"' de

s'Gravcrande

1

4•

Muffchenbrocck

1

&e.

On peor dire conféquemmenr

a

ce principe, qu'il n

1

y

a paint de corps qui ne foit chaud, des qu'on regarde

la cbaleur

comme

une qualité qui fuppofe daos le corps

ou oo la co111;:oit , une aélion de feo , telle qu'elle poif–

fe erre,

3

qutlque degré qu' elle puiffc avoir lieu .

11

o'y a done poiot de corps , e'efl-:1-dire

d'a11gré~é

des

parties· élémenraires de la matiere

1

dont on puilfc dire

qu'il

ell

abfolument

froid

1

en entendant par ce terme

la qunlité d'un corps daos la fubOance duque!

il o'y

a

aucune aélion du feu. On ne peur imaginer que Jés

é–

lémeos

m

eme

1

atomi,

qui

1

comme ils ront

les feuls

folides parfaits , iodivifibles

1

inaltérables

1

doivent par

conféquent n'étre pénétrables par aucuo agent daos la

nature, fur-tout par aucun agenr dellr'uéleur, relle que

le feu : mais comme cene exceptioo uoique , qui pré–

fenre ainfi l'idée d'oo

froiJ

abfolu daos les reales par–

ties

~lérneotaires

des corps oe tombe pas fous les reos

1

le

froid

qui peut nous affeéler

1

n'efl done qu'une qua–

lité refpcélive par laquelle oo a voulo déligoer non one

abfeoce totale du feu , mais une diminution de fon ef–

fet

1

c'efl-3-dire de la chaleur relarivemeot

:l

celle qoi

a.

Jieu oarurellemeot daos ootre corps.

Aioli c'efl la chaleur aoimale qui fixe l'idée du chaud

&

do

froiJ

1

felon qu'il rélulte du premier de ces at–

tributs une forre de feofarion

á

laquelle íl ell

auach~

de

repréfenter

a

['ame un plus graod elfet du

fe u' que

celui qu'il prodoit daos notre corps con!idéré daos l'état

de fanté;

&

qo'il fuit de l'attribot opp<'lfé, qo'il n'dl:

outre chofe qoe la faculté d'atfeéler d'une autre forre

de (eofatioo, par Jaquel!e !'ame

s'apper~oit

d'un molO–

dre etfet du feu que cdoi qu'il opere daos notre corps

bien difpofé.

Naos n'appelloos done

chaKd

&

freid

1

que ce qui

noos femble plus oo moins agtté par l'aélion du feo

que ne l'efl notre propre corps , aotant que ooos pou–

vons en JUger

p~r

la cornparaifon des_ irnpreffions que

fait fur nos parnes fenftbles cene aél·on do

feo daos

tes (obflaoces_ dont ooos fornrnes compofés, avec cel–

l<s

qoi oous vteooem do dehors par le comaél des corps

arnbisos.

oos ne ooos appercevoos do chand

&

do

frotd,

que pat

l~s

efftts de cene agiutfoo igot!"e , qoi

font plus ou motos coofid(roblts , qu1 Cicedent ou qoi

o'égsleot

~

ceox de la chaleur virale ao

degr~

qoi dl:

propre

i

l'état de faoté daos cbaque individo.

!.e