Table of Contents Table of Contents
Previous Page  321 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 321 / 922 Next Page
Page Background

FRO

circnnlllnc~s

r:ucment

réunies. M. Geoffroy,

mém. de

J'oradbn. d<s Stienetf, ann.

1700 ,

pag.

110.

&

Jiú v.

M.

de Mairan,

dijfert.fur laglace, pag .

374

&

fuiv.

M. Muffchembroek ,

ejfai de Pbyjit¡ue

,

Iom.

l . ch.

:rxvj.

&

Jiúv. Vaya;

S

E L ,

D

1

s

soL u T 1o N,

&

MHNSTRUE.

2°,

Tous les fels concrets ou qui font fous forme

feche , de quelque efpece qu'il foieot d'ailleurs, acides,

neutres, ou alkalis,

tant fixes que volatils, étaot me–

lés avec de la neige ou de la glace pilée, ce m élange

prend bien-t6t un nouveau degré de

froid

plus ou moins

confidérable, fclon que les fe ls ont plus ou moins de

ver

m,

ou qu'on les employe en différentes dofes. La

maniere

li

connue de faire geler des liqueurs en été

malgré le chaud

de

la faifon ,

ell

une fuite de cette

propriété des fds .

Voyez.

G

L

1\

e

E •

On voit par toutes les expé'rienccs qu'on a faites juf–

qo'a préfent. que les fe1s melés avec la glace la fon–

dcnt promptement,

&

que ce n'ell qu'en la foudant

&

en s'y diffolvant eux-mémes, qu'ils la rendent plus

f roi–

de .

Tout ce qui accélere cette fufion réciproque de la

glace

&

des fels, doit hiter le refroidiffemeut : au con–

tr3ire, quand par un moyen don! nous parlerons bien–

t6t , on empeche cettc fufion, nulle nouvelle produ–

élion du

freid.

Deux parties de fel marin miHées avec trois parties

de glace pilée, font defcendre daos les ¡ours les plus

chauds, la

liqueur du thermometre de M. de Reno–

mur

a

I

s

degrés au-de(fus de

la congelation. Le fel

ammoniac un peu moins aét if

a

cet égard, ne donne

3

la glace que

13

degrés de

froid.

L'efficacité du fal–

petre raffiné, ou de la

troilieme cuite, ell beaucoup

m oindre; le

fruid

qui en réfulte, n'ell que de

trois

degr~s ~.

L e falpet re de la premiere cuite qui contient

beaucoup de (el marin, fa it defcendre le thermometre

de

1 1

degrés .

11

fuit évidemment de -la qu' on s'ell

trompé pendant long-tems, quand on a regardé le fal–

potre comme le fel

le plus proprc aui congelations ar–

tificielles. Le fel marin fait plus d'elfet : cependant il

11e

tient pns ici le premier rang, puifque le

fr•id

qu'il

produit ell

iuférieur de deux degrés

a

celui que don-

ne le fel g<mme,

&

de deu¡ degrés

~

froid

qu'

on fait nnitre avec de la potaffe qui efl un fel alkali.

-¡ out ccci

efl

conflant par les expériences de M . de

R eaumur .

Voyez:. le mlmoire

de cet académicien fur

les congelarions arrificiellfs ,

dans le recruil de /'ara–

álmie des Scit>ues pour l'annte

r734.

3°.

L es cfprits de fel

&

de nitro puffedcnt

a

un plus

hnut degré que les fels

concrrt~,

la vertu de produire

le

froid,

D e l'efprit de nitre qu'on aura cu foin de re–

froiair ¡ulqu'au poiut de

la congelation du thermome–

tr e , étant verfé fur de

la glace pilée, doot

le poids

foit enviren double du

fi en, on v"rra bieot6t le thcr–

rnometre defcendre avec 1•iteffe jufqu':i

r9

degrés. On

proJ urra un d<gré de

froid

plus cootidérable , li avant

que

de

verfer l'cfprit de nitre fur la glace pilée , on a

fair prendre

a

ces deux matieres un

froid

beaucoup plus

grand que celui de la congelation , en les environnant

ít:parément

l'uoe

&

l'autre de glace, melée avec d'au–

tre efprit de nitre. On a par ceue préparation un efprit

de oirrc déJi

tre

-froid,

qui verfé fur de la glacc

cx–

tr~mement

refroidie. fera defcendre le thermometre

a

2f

degr~s.

En

refroidiffant davaotage par cette méme

\'0

e r .fpril de nitre

&

la glace. nous aurons de plus

grands degrés de

froid.

D e cette maniere M. Fahre–

nheit a pouUé le

froid

artiñciel jufqu':\

40

degrés au–

delfous du zéro de fa divifion, ou ce qui revient au

meme. au trente-deuxieme degré des thermometres de

l\1.

de R eaumur .

Voyez

le détail curieux de

l'expé–

rience de M. Fahreoheit, dans la chimie de Boerhaa–

ve ,

explr>.

;~·.

toro/l.

11

ett poffiblé en pratiquant cette meme méthode,

d'augmenter beaucoup le

froid

qui réfulte du mélaoge

do

la

glace

&

d' un fd concret, quoiqu'oo ne puiffe

jamais rendrc ce dernier

froid

egal

a

celui que l'on ob–

tient en employant des efprit acides . S i, par exemple,

avanr de méler la glace

&

le fel mnrio on a fait pren–

dre

a

chacune de ces deu x matieres 14 degrés de

freid'

on pour:a faire nnltre un

freid

de

17

degrés

&

.; ,

qu'i( r<ra

facile de poulfer enfuire jufqu';l

H

degrés,

en

.furvan~

•o?¡ours

le méme procédé, pourvO néan·

mo~ns

qu

~p~es

avoir mis enfemble la glace

&

le fel

dép refro1d1s,

?"

verfe fur ce mélange de l'eau char–

gée de fel mano ,

&

froide

de hait

a

neof degrés :

FRO

~9 3

fa!rS cela, comme M. de Rcaumu r l'a éprouv¿, le fel

&

la gla cc ne fe

fondant poim l'un l'aurre. it n' y au–

roit aucun nouveau

froid;

c'ell, qu'un

froid

de

n

a

14

degrés a congelé

l'humidité néceffaire

a

ces deur

fubflances , pour ;'enrarner réciproquement . Cette ma–

niere de deffécher le fel

&

la glace en les refroidi!lan t,

elt

le moyen que 11ous avoos aononcé plus haut de met–

tre obflaclc

a

leur fulion.

&

d'empccher par-la la pro–

duétion d'un nouveou

froid.

Quoique le fd marin foi t fort fupérieur au falpetre

par rapport

á

l'effet don t il s'agit ,

1

'efprit de

fel cll

cependant un peu in férieur

a

l'efprit de nirre . Eut·on

deviné cene bifarrerie apparente? Mais ce qui paroltra

plus fingul ier , c'ell le

froid

caufé par uoe liqueur

or–

dente

&

inftammable , comme l'efprit-de-v in : ce

fro id

n'efl inférieur que d'cnviron deux degrés

a

celui que

produit

1'

efprit de nirre , employé précifément de

la

m <me fa<;on .

E11 général toutcs les liqueurs, foit acides,

Coit

fp i–

ritueufes, rrfroidifsent

la glace en la

fondant ; les

li–

q~eurs

alkalines volatiles, tellcs que l'efprit de fel am–

moniac, ou l'efprir d'urine; font le méme effet . Les

huiles fondent bien la glace ; mais comme elles ne fe

m elcnt point ave

e

l'eau qui lui fucccde' elles ne don–

neo! aucun nouveau

froid.

M . de Reaumur,

dans le

mlmoire dl;a citi.

M . M uflchcnbroek ,

tentamina ex–

perimento,-um naturalium ,

&c.

4°.

CerraintS difsol utions chimiques accom pagnées

d'effervefcence , c'dl·a-dire ou les matieres bouil lonocnt

&

fe gonflelll,

&

meme avec bruit. foot cependant

froid.,

,

&.

font defcendre le

thermometre qni y ell

plongé. C'ell ce qu'on éprouve quand on m c?le des al–

kolis volatils avec dilféreotes liqueurs acides, por exem–

ple le fe! volatil d'urine avcc le vinaigrc dillillé ; te

fel ammoniac érant ¡etté' daos l'efprit de nitre ou daos

de l'huile de vitriol, fait anffi avec chacune de ces deux

liqueurs une eff'<rvelcence

froide

tres-conlidérable.

Du mélaoge du fel ammumac

&

de

1'

huile de

vi–

trio! ,

il en

fort pendan! l'effervefcen ce des vapeurs

chaudes. S i par e¡emple on proJette fur trois dragmcs

d'huile de vitriol deux dragmes de fel ammoniac , il

s'en eshalera une fumée qui fcra monter un th<rmo–

m etre placé immédiatement au-deffus d'elle d'environ

quatre degrés

&

dcmi de la divilion de

M .

de R eau–

mur ;

tandis

qu'un nutre

thermometre placé dans le

mélange, bai!T<ra

de

plus de cioq degré's. M . Muff–

chenbroek ayan t

fai t ce11e méme expérience daos

le

vuide ,

le

réfultat

en a éré diiférent ; les vapeurs fe

font élevée• comme oupJravaot, mai

elles n'oot fait

aucune impreffion feolible fur le thermomerre expnfé

~

leur aétipn ; apparemmen t

la chaleur de ces vapeurs

s'augrnente beaueoup por l'aét ion

&

la réaélion de l'air .

A

l'égard du thermo metre plongé dans

le mélauge ,

il baitse égalemenr

&

dans

l'air

fubtil

llr

dans

l'air

groffier. M. G<offroi,

mlm. de

l'ncad.

dn S

cimas,

annle

1 700 ,'

pag.

1

ro

&

fuiv.

M . Muflchcnbro•

k ,

ttntamina exprriment. natnral

&c.

1/oye:z.

O

1

~S

L

u

T 1

o

N ,

M

E N

s

T R

u

E 1

&

E

F F " R

v

es e

E N–

CE.

Quand on plonge une bouteille pleinc d'eau daos un

mélaogc de fel

&

de glace pilée, l'eau

co~tenue

daos

la boutcille ne fe refroidit

&

ne fe glace que paree

qu'étant plus chaude que le mélange qui luí efl en quel–

que maniere cootigu, elle luí communique feloo la loi

générale une partie de fa chaleur.

11

n'en ell pas de

m~me

des fubflaoces' qui melées intimement, font nai–

tre le

froid

artifi ciel; elles

00(

le plus fouvent le me–

me degré de températ•ue ; quelquefois meme un

cor~s

fe refroidit en s'uni(fant

~

un autre corps moins

fro rd

que luí; do fel, par exemple, m oins

freid

de

plu~e?rs

degré~

que de

b

glace, ne laiffe pas de la

refrord~r

•.

Ll

l~r .gé~érale

de la propogation de la chaleur, paro

o~

etre rco vrolée; mais on do it remarquer que

cer.te

!01

ne s'obferve que daos

les corps limplemenr

npplrq

ués,

&

qui n'agiffent l'un fur !'nutre que par _leurs fu rfaces.

Quaod deox fubllances •'uniffeur pa r vore de dolfolo–

tioo

d'autres (ois fo rende01 fco fibles par d'autres ef–

fets

.'Ce: ortrdc cfl de ,'l-1.

D

1!

R

A T TE,

[uritaire

perplttul de la S. R . do

!>'ti•'!" '

de fV!ontpellrer, mem–

bre de /'injhtut de B olegnc

&

de

!

a_cad de Cortone .

F Ro t

D

(

Cbtmie

. )

Les Chrmrlles prenoeot ce

mot dao; leux acccprions difi'érentes

Premierement

pour la préfeoce, l'atlioo pofi tive

&

réelle d' une cbaieur foible, de celle que notrc atmo–

fphere emprunre des ra yons reHéchis du

foleil , ou, ce

qui efl la

m~me

chofe, poor

la chaleur oarurelle de

l'ombre, daos toutes les faifons de l'anoée . C'efl aioli

qa'