FRO
baure,
~ emp~cher
le;
effe~s
du
froid,
3
proportioo
qu'ils (onr plus conlid¿rablt>;
&
vt<e
wtfñ.
11 n'dl pa moins vraífli:mblaolc, que le mouvemcnt
de> fluid es, fur·toUI le choc
Ce'
globulcs fi111guins entre
c:O:\,
leur broyt"mc:m
C'l
lOUf
fc:u~
par
la comraél:ioo
de> vailleaux, par
la
r'Mce impullllfe, par la prcllion
contre le•
< ~llérnirés
réfillante>, 0111 auffi pan:. ce phé·
nomeue. S•
011
a
é~ard
a
ce
que rappone le
doél~ur
J\1artin(,
Clal•t; LC.Jtl
trtútl
d~
la
ehale1t,.,
animal~,
au fuJCt
de
,['tan
meme, qu'il ar>ure avoir echaultée par le (oul
mOIJ\IlllH:IIt, par
la feule agitadou:
mais
fur·tout
ce
qu'a
oblervé A,bious a l'ógard du lail. qui acqu'en
U·
ne chateur fcn llble par lo
lcule aumion nécc!raire pour
le convertir en beurre; ce qui n'dl pas ignoré des gens
méme qui le fonr; obfervarion fort relative
:i
ce dont
il s'aglt,
a
cauCe de
l'analoJ~ie
que l'on
f.1i1 é:tre cnrre
le lall
&
le fanJ.l, qui fom compofés l'un
&
l'autre d'un
grand ncrmbr< de globules huileux flottans dans un vé–
hicule
á~U< UX;
&
corre la maniere doOl font préparé ,
battus, l'lln
&
l'autrc de ces fluides, pour que le
lait
!ou chnngt! en heurre
&
le chyk en fang: de ce que
le lair eil fufceptible d'Ptre éch•otfé par 1·e feul mouve–
menr,
Oll
péllt méme en
iufércr,
~
l'égard dU fang,
que !OU t étaot égnl, 1 'eff"é¡ .dOH etre plus f.l'alld,
a
pro–
portÍ<>O de
la den filé des globll'les
de
celui ·
ci
fur les,
glnbuk< de cclui·h\.
Aluli on peut conclo'e
de
eotte derniere affertion,
el
nos
la dHlércnce du
Ion)\
daos les differens fu1ers, coo–
ttibuc beal}CO»p
a
la diff"éreUCC que
!,'011
oblef\'C daos la
chaleur natuteile;
&
le plus
<>O
le moins
de
dii'polirion
a
r<eevoir les impre!lic>n
du chaud
&
du
froid.
á
l'é–
gírd de
cha~ue
indiv ido, refptélh·ement au
tempérn–
mcnt dont il efl d<•Üé, c'ull-:i-dire felon que la malfe
de
re.
humeurs abonde plu> ou moins en globQies rou–
ges,
&
que ces globuks (onr plus ou moins denfes,
p lul ou moinl éla¡Jiques. C 'dl f.1n< doute par celte con–
fi dc!rntion, qnc
l'o.llllcUI
du
1'
vn.•
{u,.
le creur,
que l'on
rruuve pnrmi lt'!. reuvrcs d
H~ppocrate,
da, en
campa~
rant le lang "'" :1urres humcurs, qu'í/
n'efl pas cl}(lfld
d<
fa
l'lflt/<rc, mair
[11[ceptiúf,
de
s'lcha11jfer ,
apparem–
menr
á
caufi· de fa conliíknce: ce qul paro1t en effe t
devnir réelltlnent concourir. avec la di(pofition des ro–
lides, pour
In
produélion plus ou moin> facile , plus ou
moins co.,nalltc de
kl
chnleur animale, qui augmen te
&
dlminue •••e l'augmenratio••
&
la diminution d'aélion
daos les vni!leau' ,
&
d'agitsnon
don~
les humeu"; ce
qui rend rail;on de l'int<rnpérie froide qui domine dans les
perfonnes d'un tcmpéramem piruiteux, dans les hy:lropi–
ques, dan'!!
\e,
ch\oroti'-.'flte~;
c:n un mot do..ns
(Otl~
ccox.
donr le lilng ell mal trav:>illé, manque de condenr:11ioo,
ou
d01• t
les g\obules rooges bien c.onditionnés nt: font
P"
en ruffilontc quantÍlé, comme aprc' le' grande' hé–
morrhaJIÍ<>: ce
<1'"
i'crt auffi
ó
l'explicntio•• du défaur de
ch3lt ur prnprt: dn'ns ¡a
pllH>lrl
des
poillt.Hts,
&
dJns tous
le> an•mou
x, domles lolides rdaché•, le'
hum~u"
a–
que\llci, ne
tC.ntCufcepr blc:S entre. eux
&
le, lolides,
que de fr<>t
l<'lnCIIS, de
C~S
Ues·fniblcs; d'OÚ ré!'ulte
{j
peu de dlllcur, qu'ellé efl cmpnrri!e par le milieu
smbiant, :1-meCure qu'<lle
di
prudu irc : d'oú s'eníuit
que ce)
anim~HH
ne pe\lJ.Ielll 3·'"quédr nocun
dc:gré de
chnleur fupérknr
a
celle de ce milieu'
&
que leur tem–
pérnrure
é~rvnvr
toutes les vnriations
de
cdle des corps
innnimé'.
Toures ces dilfbenre< pui(fances méch.Hliques qui vicn–
neut d'ótre propoíées d'aprcs
la plupart des phyliologi–
fles n1(.dernes, commc
prup(cs
~
concourir l
lu
géné–
ration d" la chnltur propre atH an;maux,
&
i
la pro–
duélion, par la rnifon des cnnrrairo,, de rous les phé–
nomen~s
du
froid,
qoc l,.s auimaux loor fufceptibks de
rciTcntir,
&
dont it; éprou\'<!nt les etfcts les plus rmpor–
IGO>, paniculicrement poor le m•intieo
<te
l'unifnrm'ré
de ceue chal<tlf, paroitfenr
ex lllor
dnns l'écnnomle ani–
mole, d'unc muniere li prouvée, qu'it ell impo!lible
de
fe pcrfunder, ave
e
le d!iéleur
Duu~ las,
qu'elles do¡vent
Clre TOJC!lées, en fJ••eur
de
loo fi'ilCUle; d'iiUtant plus
qu'elies ne li.>llt point incompatibles avec lui, ainfi qu'
on vient de
~cher
de l'éraoiir;
&
qu'au co•uraire elles
fom comme
de
accelfoir<::s qui fervenr
i.
l'étayer
&
i
le foúteo ir conrre le objeélion< qui pourroiem le
re¡¡·
vcrfe! entieremem,
11
elJ(!S n'étoienl pas
de oatore
a
fourmr
des
mny
u
de
défenfe
tiró de l'atlrdle
mé–
me ••ec l•qoelie l'auoque s
~té
tormée .
11
.-(l
,-rai que
ce fy
ileme perd pu·U J'avaorage de la
limplicit<f,
&
qu ti
re.m.tepor conféqucnt n'ctre plu. conforme aur
vílcs
de 1• naturc, qui
opere en
j(éner•l avec le moins
de dépeole pothb.e: rn3Í< elle oe peut en ufer ainli, q?e
P
ur des effi:t, unu compliqués ·
il
loi tilut des caulcs
~
m• 1' 11.
FRO
299-
multipliées, la ou les befoins (out clfentiellement diflill–
gués
&
différens, quoique rdat1vement au méL••• obJ<t:
les d1verrts
combit,aifons
qui en aénvenr
cx1gcnt 3U·
tant de caofes différentcs, qui prifes féparément, lont
aulfi limpies les une> que les
a~
tres, paree qu'cllcs ont
chaconc
leur d<fliuarion particuliere, par rappon aux
circon
{b.nc~s
variécs qui
les
meucnt en
CEuvrt:.
11 r
é!oltedone de tout ce qni a éré di t daos cet ar–
ticle, que par une admirat>le diípofition dans
l'écooo–
mie animale , c'efl
a
la
d[minution de la chJI<ur daos
l'atmofphere, c'tll- 3-dire au
froid
m~me
1
qu'il f<mblc
démon tré que l'on doit
~uribuer
principalcmeot l'en!fe–
tien des effets du
fe u'
a
l'égard des ammaux chauds,
a
un degré a peu·pres uniforme daos l'état
de
íanré .
&
proportionné en raifoo inver(e , préciíémem
á
celui
de l'augmentation du
froid;
pourvn cependan t que les
elfom des organes vitaux pour con(orver la fluidlté, le
mou••emeur, le cours des humeurs, (oienr toUJours fu–
périeurs
aux
réfillances caufécs par la con!lritlion des fa–
lides, par le relferrement des vaiiTeaux ; <ffcm conlhns
du
froid,
aoxquels il efl auaché, en donnant occa!ion
a
de rlus grands frOI!CrnCilS entre IOUI<S
les parties du
corps animal, tant folides que fluid es ,, mais íur-rout en–
!fe les gtobules (anguins
&
les parois de_s \'ailfeaux
ca-
' pillaires , d'exciter l'aélion de particules ignées dans l'in–
térieur de ce corps, a·proponion qu elle diminue au-de–
hors,
Ce íont done los mouvemens abfolument néceJTaires
pour la confervation de
h
vie faine dan> les annnaux,
qu 'il faut regarder comme les antagouilles du
froid;
pulf–
que tout étant égal
&
bien dilpoCc , la chaleur augmen–
tc .con fiammeot
3-tnefure
qu'ils
augmeuceut
de;:
furce
&
de vírcUe,
&
qu'elle diminue de meme avcc la rii–
Ininution
de
ces
mouv~mens,
paree que
le
froltt:men t
qu'ils occalionnent augmcnre
&
diminue avec eux . Ainli
dans tous les cas oú ils ne font pas fuffiliws, loit par
l'exces du
f"oid
dans
le milieu ambiant ,
foit par le
vice parriculier des lo lides, ou par cclui des fl01des, pour
eotreteoir la chaleur animal e daos fa
latitllde ordinaire;
chnleur qui doit par confé•¡uenr toOJours cXCéder cdle
de l'aunoCph ere meme, dans les plus grande' chalcurs
de l'éré: l'animal dans lc4ud ce défaut de chateur na–
turclle
a
lieu, éprou\'e le (entiment
&
les autres efli:ts
dt1
froid
daos toures les parties de Ion corps,
ti
ce dé–
faur
y
el1 général; ou dans quelques· uo
es
ieulement ,
fi ce défaut n'eil que paniculier. D ans l'nn
&
da
u>
l'au–
trc cas, re
froid
u
e peur ainfi íe fairc (emir pendant un
rems conlidérable, fans devenir une cau (e de defurdre
daos l'économie anima le.
(d)
F
Ro 1
D , (
Patholog .)
il fuit de ce qui
vie~t
d'erre é–
rabli ;\ la fin de. l'aructc précédenr, que le
f¡-oiJ
confi–
déré entant qu'il produit fes cfi(ts daos le corps des a–
nimnux chands, daos le cnrps homain, peut e1re lui–
meme produit par des caufes externes
&
par des cauCes
internes. par rapport
:l
l'individu qui le roufl're.
La
priocipale cnu(c cxterne ae ce
froid
animal
e(l
le
froid
de l'aunofphere.
Le
premier degré de celui-ci,
relativemem
a
fes ellets phylique. les plus fu(ceptibles,
hors de nous, de tomber Cons les fens, efl marqué par
la diminution de l'aélion do feu ;\ l'égard de l'eau, au
point otl elle celfe d'C:tre fluide, oú elle devient un vrai
foli~e,
qui efl la glace: mais ce changement , qui efl la
congelation, ne fe fait encare
a
ce degt¿ de
froid,
que
daos de tres-petites mulTes d'eau.
ll
eil toO¡ours plus
confi~érable.
a-melure que le
froid
augmeote;
&
daos
le> cltmats tempérés , cette augmentarion fe fait JU!qu'i
la moitié du nombre des degrés dont augmenre l'aélion
du fcu dans l'amwfphere, par·ddlus
k
de~ré
de la coo–
g~lation
'· pour former la plus grande chalcur doot ces
chmats-c¡ foil! (ufceptibles: enfortc que commc
le
plu.
grand hyver de ce ficck
v
fit defcendrc le mercurc
<111
thermornerre de Farenheit én••iron
a
3L
de¡;r6 au-delfous
de 7.<!ro, c'efi-a·dire du poiot oú commeoce la conge–
lation. les plus grandes chalcurs l'ont fait mooter
a
en–
viran
98:
ce qui fair une
augmenrati~n
de
deo~ ~iers
par–
delTas le point de la congelati<>n ;
a~nh
le
d~gre
moren
entre le plus grand chaud
&
k
plu> grand
fr••.d
.dan>
1
a~mofphe re
efi
CelnÍ
de!' la
H:mpéraltstC'
qm
3.
tle
obJen ee
daos les
~aves
de l'Üblcrvatoue de París; ce degré
ell
filé
á
10 au-d<ITu> llu poinr de la congelation. Sdou la
divillon du rhernwmerre de .M. de Reaumur, c'rll le
poim mo}'cn des
v3·riat:ous
de C:"tt::
rempennure,
dont
la lsurode, fdou
le
rhcrmvmorre de Fatenhcil, s'étcnd
do
qu:H3ote-c10Qokm~
dr:gré, ou e-n\•uon, ao cioquan·
te-cinqUicme.
A
nli
a
u drgré m<,Fn de ceue larituae,
l'eou efl éga!emenr .;loignóe d' étre con• erric en g a–
c;e
&
de devenir tiede. Taot que la cbaleur de l'atmo-
p
P
1.
fphe-