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FRO

pré<; fes branches qui fe

foQlieonent droites, permet–

rcut de l'ameocr il une forme régulierc; fa fleur qui a

une reinre Jegcre d'une couleur pourpre obfcure, efl plus

perite que daos l'efpece précédente,

&

n'a pas meil–

lcure apparencc; elle paroit au commencemenr du mois

de Mai ,

&

dure environ quiou JOUrs. Ses fruits qui

rr

Onllent au mois de Juillet, fonr des baies rouge<

de

mauv

ais godr, qui font remarquables par les deux poin11

no.rs

qui fe uouvent fur chacune . Cet arbritTeau qui

ell

o

ríginaire des

1\

!pes

&

d'l\llcmagnc, efl trcs-robullc,

céuflit par-tout, le multiplie aulli aifément que le pré–

cédent,

&

par au1ant de moyeos; mais on

ne

lui con–

noit pns plus d'ulilité .

Le <ham.c<trafus

fmit blttt:

c'efl un arbrilfeau fort

rameorc qlll s'éleve au plus

~

quatre piés; fes fleurs pa–

Jes

&

petites paroilfcnt de

tres-bonne heure au prin–

tems, dont elles ne funt pas l'oroemeot. Son fru ir qui

mOru

la fin de l'c!té, efl une baie de couleur bkue,

dont le fue aigrelet n'efl pas defagréable au goOt . Cet

arbritlcau n'cfl nullement délicat; on peur le multiplier

de groine

&

de branches couchées, qu'íl faut avoir

13

pn!caueion de marconer,

li

1' on veut qu' elles falfent

fuffifamment racine, pour l'tre tranfplanrées au bout d'un

an; mai> il ne rc!ullit que diffi eilemcne de boUlurc.

Le

tl>am~turafUJ

a

frrtit noir:

c'<fl un fort p<eít

or–

brilf<au qui ne s'éleve qu'A

trois ou quatro piés;

(e;

feuilles

le fnnt dillinguer des aucres efpeces pnr

leurs

dencelures. Ses 6eurs qni font peti1es

&

d'une couleur

violecre cres-tendre, paroiCfent au mois de Mai,

&

font

fu ivies d'une baie noire de mauvais goOt qui mOrit au

mois de Juillet . Cet srbriiTcnu aime l'ombre

&

un eer–

rein hu mide;

il

e(l

Htrcmcmenc robufle,

&

on peut

le mulciplier de graine, de branches couchées,

&

de

bouture; on ne lui connn1t eocorc aucun ufag• .

(<)

• F R

O M

1\

G

E,

le lait en compofé

de

rrois fub–

llances dirfércore

~

la creme, la parcie féreufe,

&

la

partie caféeufe,

no

le

fromagt

.

On féparc ces trois fubflances de toutes forces de lair.

Ainti on

~

cout autant de lurtes ele

fromaga

au-moins

qu 'il

y

a

d'animaui Iaélifere<.

N

os

fromngo

ordioaircs font de lait de vache . Les

borl>

fromagu

fe

fonc no commencement do printems

ou au C<lmmenc

emen

t de l'aueomne. On prend le lait

le meilleur

&

le

p.lu

frais . On fait

le

fromag~

avec

ce lait, ou

~cremé

o

u non écremé .

Pour

f~ire

do

fromagt

,

on

a

de la prefure on do

hit caillé, qu'on trouve

~

qu'on conferve fglé, dans

l'eflomne du veau, fufpendu dons

un

lieu chaud, au

coin de la cheminée .

Prene~

de ce laie : délaycz-le dans

une cuillierc

~vec

c<lui que vous ••ouln tourncr en

fro–

maxt :

n!pundez de cecee pr<furc déluyée une demi-drag–

me, fur deu¡ pintes de

l~it;

&

l~

lait fe

m~ecn,

en

fro·

magc.

1\lors vous le féparerez avec une coilliere

il

écremer

~

vous aurn des vailfeaos percés de crous par les c6tés

&

par le fond : vous

y

mettrez vocre

fromage

pour é–

gootter

&

le mouler.

Quaud

il

cfl moolé

&

égoutté, alors on le rnange,

ou on le fnle,

o

u on Iui donne d'autres préparutions .

Voya. l'arttclt

L"

1 T,

od

l'on entrera daos un plus

gran<! dt'tail fur les ditféreotes fubflances qu'on en tire.

F

R

o

M" G

e, (

Dtttt)

le

fromagt

eCI, cumrne tout

le

mond~

fait, un de> príncipe> cunlliturifs du Iait, doot

on le retire par une

éritable décompotiuon, pour l'u–

fuge de no>

tablcs .

On prépare deux eípeces de

fromagt;

un

fromag~

por, c'cll- -dire qui

o'dl

formé que par la portie cu–

(teule proprement diu: du lait;

&

un autre qu1 renler–

.me ce dernrcr prioc1pe,

&

la partic bueyrcufe du

l~it

,

o

u

le beurre.

Le

fromngc

de

la premiere efpece eCI groffier, peu

1

~,

Ir

e

-d1l oíé

i

a'gr r;

il

cCI ablndonné aux gens de

h

•~rnplgne.

Tous le

fromag<J

qoi ont qoelqoe ré–

¡:utat ou,

· qut le débitent daos les villcs, font de 13

lecoude c:fpece . ils font moelleul ' gr3s' délicar<' peu

fu¡ct>

i

s•grir; ils out une odcur

&

uo goOt fo rt •–

gr >b

ies, su moins U1H

qu'il

font réceos : on

k

ap–

J><'

le

commuoc:mcorgr.r~

ou

bt•rrls .

Plufieur cantons

'i:,'

I

O)'

t~me

en

1\•urnrllcnt d'c1cclkns. Le

fr

agc

de

, <_>e

uetort

ell

foos cootrcdit le premier

fromD

<

de

l Europc,

celoi

<te

Bric

cdui de

atJeuage

celui de

h.rolln , ne

le

cedeot

~o

rieu su mdlleurs'

fcomagu

des

f3

>

Ct!'2o •cr : celoi des moneagnes de Lorniu< ,

.le Franrhc-Comté,

&

des couué

voilincs

ímtteDI

r.

,

,-u.

FRO

305

parfaitement cclul de Gruyere : le

fromagc

d'i\u< crgne

cll auffi boo que

le

meilleur

fromage

d'H •">Ilande,

&<.

Tous les Medecins qui oot parlé du

fromagt,

l'ont

diflingoé avec raifon en frais ou récent .

&

en vicux,

ou fort

&

picquanc; ils om encore déduit d'autres dif–

férences, mais moins elfemielles, de la divertité d•s

nnim:;ux qui avoicnt foorni le lait dont on l'avoit re–

tiré; de l'odeur, du goü t, do degré de falure,

&

e.

Les aocicns oot prétcndu que le

[rumagt

frais étoit

froid, humide,

&

vent<ux , mais qu'il

e~cieoie

moins

la foif que le vieux; qu'il rerrerroit moins

le veotre;

qo'il ne

fourniffoit pas un fue

fi

groffier ; qu'il nour–

riffoit bien,

&

méme qu'il eograitloit ; que ccpendant

11

étoit de difficile digellion; qu'1l engendroit le calcul ;

qu'il caufoit des obtlruélions,

&e.

L e vieux étoit chaud

&

fe

e,

felon

lcur doélrioe ,

&

:l

caufe de ces qualités, difficile

a

digérer, trcs-pro–

pre

a

eogendrer le calcul, fur-!OUt

S'il

étOÍt fo rt faJé,

Galien , D iofcoride,

&

Avicenoe en ont condamné l'u–

fage, pour ces raifoos;

&

encore, paree qu'ils out pré–

rendn qu'il fournifloit un mauva¡s fue; qu'il relferroit

le vemre,

&

qu'il fe

tonrnoit en bile noire oo atrabi–

le: ils on t avoüé cependant, que pris en petile quan–

tieé , il pouvoit facil iter la digeflioo, funout des viao–

des, quoiqu'il fOt difficile

ii

digérer lui-meme.

L a phipart de ces prétentions fon t peu confirmées par

les faits. Le

fromngt

,

3-moios qu'il ne foit abfolumem

dé'généré par la purréfaélioo, efl eres- noorrillant :

la

partic caféeu(e du lair ell fon príncipe vraiment alimen–

teux.

Le

[roma¡{<

frais affaifonné d'un peu de fel, ell done

un alimene qui coneient en abondancc la matiere pro–

chaioe du fue nourricier ,

&

dont la fadeur

dl

utile–

mem corrigée par l'aétiviré du fel. Les gens de la cam–

pagne,

&

eco

X

qui font

OCC\l~ÓS

Jnornellerner,t

a

des

travanx pénibl« , fe trouvem u es-bien de l'ufa¡;e de cer

alimem, qui deviene plus falutaire encare, comme eou'

les autres , par l'habitudc.

Le

fromagt

fait , c'efl-il-dire qui

a

eCfuyé un com–

meocemenc d'alcéraeioo fpoocaoée, done les prog•cs l'au–

roiem porté

a

un vrai état de potrétaélioo; celui-13 ,

dis-¡e,

efl

moins nourriflam, mais plus irritant; il con–

vienr eoeore mieux aux corps robunes

&

e><ercés .

Eutin le

fromagt

prefque pourri, élat daos lequel on

le mangc quelquefois, doit moins patTer pour on ali–

menr que pour uo aíJaifoonemcnt,

irritamtntt~m g1tl~,

qoi e>cile

fouvenr avec avantage le JeU de l'dtomac

dépl rhargé de diverfes viandes,

&

qu'on peut par con·

féquent manger avec fucccs

a

la

fin do repas : e' e!l

celui-ci principalement dont il s'agic daos ce vers con–

no de tout le monde:

Ct~{<ut

ille

h•mu

'{fltm dnt avara manus.

L'ufage du

fromagt

n'efl pourtant point fans

iocoo–

véoieot : le

fromagt

frais pris en grande qoaneité, pro–

duit quelquet'ois des iodige!lions chc'L les perfoooes qui

n'y

font point accoütumées: ceci en vrai. fur-tont de

ces

frornagu

mous

&

délicaes qu'on mange tres-frais ,

délayés avec de la creme ou do lait,

&

qu'on appelle

communc!mem

fromugu

a

la <rtme

·

Ceurc-ci ditftrent

~

peine

a

cet égard. do lait enticr .

f7oyt::.

L

1\

r

T'

( Dutt

&

lllat. mtd. )

Le

fromage

tait pris aulli en

!rop graode qoantité, excite la foif, produit une chaleur

mcommodc daos l'etlomac

&

daos les intcflins, reod la

falive gluante

&

épaitfe,

&

caufe de peeites aphthes daos

l'intérieur de la bouche .

On

prévieot ces accidens, en

ul':!ot fobremeo e de cet alimeot;

&

on les goérit, en

fai–

faot

a

valer quelques verres d'eau froide .

Le

fromagt

vieur

&

piqoant

a

toutes les mau vaifes

qnalités des atfaifonoemcos trcs-irrilam ;

íl el! prefqoe

cauniqoe,

En général, les perfonoes délicates , qoi ont le ge_n–

re oerveot fenlible,

0 0

quí font fujettes aor maladres

la pcao, doiveot fe pri ver de

fromagt;

le fel dnot

1l

eCI

fou•ent ues-chargé ,

&

le.s part·es a&wes déve–

loppées par l'efpece de fermeutatioo qu'il. eprouve, por–

tcnt tingolierement vers

org• ne ; le

fs ·r

dl

obfcrvé .

Le

fromag<

el!

oo de ces alimeos poor Jeque! ccr–

raincs pcr foones ont o

o

e répugoa.nce oarurelle, dont 13

aofe en • lfez d;ffic

IC

¡,

détermrner . Lémcry

le 6 1s

( traitl

du

alunc•s

) ,

ooo; spprend qo'on

;"\larc·o

S cboockius a

fu

1

uo traité pasc·colier

¿, avcrjio11t ca–

fti,

a

aquel

il

a

11

difc:rétion de renvoycr le leéleor co-

Q q

neux: